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L’échec scolaire

REFONDATION DE L'ECOLE

Au moment où le ministre Vincent Peillon reçoit le " rapport de la concertation sur la refondation de l'école de la république", le travail de réflexion des 800 participants nous rappelle toutes les grandes consultations antérieures qui depuis plus de quarante ans sont animées des meilleures intentions et proposent des solutions intéressantes en théorie et difficiles à mettre en pratique.

Le "mammouth" bouge encore un peu mais toutes ces bonnes idées sur les devoirs à la maison (ou pas) ne changeront qu'à la marge le comportement des enfants qui selon leur milieu social continueront (ou pas) à travailler à la maison avec un soutien familial ou extérieur. 

On trouve aussi des idées originales qui proposent d'atténuer le choc du passage de l'école (avec un seul "maître") au collège (avec un professeur par discipline) en regroupant plusieurs matières par enseignant. Je suggère que l'on nomme ces professeurs polyvalents.......PEGC.

Pendant ce temps là, il existe des associations de parents qui travaillent à mieux diagnostiquer des causes précises d'échec scolaire et à rechercher des dispositions pratiques pour conduire les élèves vers une scolarité heureuse. Cette méthode qui consiste à mettre les boeufs devant la charrue n'a pas la prétention de proposer des remèdes universels mais ciblés et donc efficaces.

Samedi 6 octobre, l'Association Française pour les Enfants Précoces (AFEP) organisait un séminaire sous le Haut Patronage de Vincent Peillon, intitulé "Faire de la précocité intellectuelle un levier pour la classe" et réservé aux corps enseignant, de direction et d'inspection.

Première réunion de praticiens, première réflexion concrète des acteurs du terrain, de ceux qui finalement sont confrontés chaque jour aux difficultés.

L'ignorance fut longtemps entretenue sur ce sujet et il demeure quelques îlots de déni mais on sait comment éviter le désespoir qui conduit à la phobie scolaire et à la violence contre soi-même (tendance suicidaire) ou contre l'institution ( rébellion, vandalisme etc.). On le sait et le ministère vient de désigner un référant dans chaque académie, chargé de mettre en place des formations professionnelles pour armer les enseignants. Une simple information claire et précise suffira souvent à leur faire comprendre l' incompréhensible et à éviter les erreurs (et parfois les fautes) professionnelles. 

Un groupe de travail est organisé chaque mois à la DEGESCO (Direction Générale de la Scolarité) et rassemble tous les acteurs concernés. Ce groupe a encore beaucoup de pain sur la planche et devra se pencher vers une organisation plus systématique de cette formation professionnelle qui jusqu'à présent a dépendu des initiatives locales sans véritable coordination nationale. A l'objection qui souligne la modestie de l'effectif des enfants précoces scolarisés on pourra opposer ce constat qui indique le bénéfice pour toute la classe des pratiques mises en oeuvre.


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12 réactions à cet article    


  • Romain Desbois 8 octobre 2012 19:00

    Pourquoi ne tente-t-on pas l’enseignement de l’espéranto en primaire ?

    L’enseignement de cette langue est reconnu comme excellente méthode propédeutique ! (reconnu par l’UNESCO)

    En plus il serait bon que l’on cesse de donner un handicap à tout ceux qui n’ont pas la langue anglaise comme langue maternelle.
    Cessons d’utiliser la langue et la monnaie de l’oppresseur comme langue et monnaie internationale !

    Que croyez que fait un chercheur anglophone de naissance pendant que les autres chercheurs du monde apprennent l’anglais ?

    ILS CHERCHENT !


    • Romain Desbois 8 octobre 2012 19:39

      Pardon « il cherche »


    • Romain Desbois 10 octobre 2012 06:28

      Bonjour Daniel.

      Vous n’avez pas jugé utile de vous exprimer sur l’enseignement de l’espéranto comme aide à l’échec scolaire.
      Puis-je avoir votre position ?
      Merci.


    • daniel daniel 10 octobre 2012 09:24

      @Romain, Je respecte depuis toujours les efforts des partisans de l’Espéranto comme langage universel. Je déplore la place grandissante de l’anglais comme langage « mondialiste » et je déplore encore plus son usage, en France, quand le vocabulaire français existe (live, mail etc...).

      Les publicitaires français utilisent l’anglais dans leurs messages vantant les mérites de produits français, pour avoir l’air....moderne, et contribuent largement avec les journalistes à substituer progressivement l’anglais au français. Les hommes politiques et les scientifiques qui s’expriment dans des assemblées internationales ne sont pas en reste pour accélérer ce naufrage.
      Alors, si nous cherchions un moyen de remplacer le latin pour communiquer entre étrangers, l’Espéranto aurait pu l’être. Dans les faits, on doute qu’il puisse y parvenir mais on peut le regretter. 

    • Romain Desbois 11 octobre 2012 08:45

      merci pour votre réponse. Vous êtes préoccupés par l’échec scolaire et je pense qu’enseigner l’espéranto en primaire est utile pour l’enseignement de la langue maternelle.

      C’est une expérience personnelle qui a fait me rendre compte de ce fait.

      Traduire un mot de l’espéranto en français permet de tout de suite savoir si le mot est un adjectif, un verbe ou un adverbe. Vous savez que les enfants ont de grosses difficultés à intégrer cela.

      ce que je ne comprends jamais dans ce monde , c’est que lorsque un constat d’échec est fait , on n’essaie jamais autre chose.

      A bientôt içi ou ailleurs.


    • yoananda 8 octobre 2012 19:23

      L’école peut se réformer tant qu’elle veut, elle fait partie d’un système ...
      Si certains enfant qui vont a l’école n’ont pas envie d’apprendre, cultivent la culture du cancre, estiment qu’ils n’ont aucune chance avant même d’essayer, foutent le bordel et démotivent ceux qui veulent bosser, les profs n’y peuvent rien, l’école non plus. C’est un problème sociétal systémique qui débordent jusque dans l’institution phare de la république. L’immigration massive, l’importation non moins massive de la médiocrité et de la pauvreté, de complexe d’infériorité et de rejet des valeurs de la France commence à plomber sérieusement le niveau général. Notre société décadente et en faillite ne séduit plus ceux qui ont une autre culture a laquelle s’accrocher, plus « traditionnelle », dans laquelle ils trouvent refuge et solidarité face à cette mondialisation financière ultra concurrentielle et sans ame !

      Ce n’est pas l’école qu’il faut réformer, ce sont les élèves.


      • velosolex velosolex 9 octobre 2012 15:33

        « Ce n’est pas l’école qu’il faut réformer, ce sont les élèves. »
        Vous avez trouver la bonne formule pour vous exonérer de toute critique
        Réflexion digne du père Ubu !
        « Faut-il en pleurer, faut-il en rire ! »

        On pourrait dire aussi :
        « Ce n’est pas l’hôpital qui faut réformer, ce sont les malades ! »
        Et varier la machine à laver le linge à toutes les sauces.
        « Ce n’est pas l’état qu’il faut réformer, ces sont les citoyens ! »


      • Romain Desbois 9 octobre 2012 00:41

        un film sans prétention avec Coluche m’avait touché ; Le Maître d’Ecole.
        Bien que certainement simpliste, cet homme incompétent à le petit plus indispensable : il aime les enfants.
        Je me suis dit qu’hélas on demande des diplômes aux enseignants ; ils sont jugés sur leurs capacités théoriques à enseigner ; mais sont-ils jugés sur l’amour des enfants ?


        • velosolex velosolex 9 octobre 2012 10:37

          Ben oui, ça devrait être une évidence : Le propre d’un enseignant devrait avoir pour but essentiel de donner l’envie d’apprendre, plutôt que de pratique le gavage.

          Depuis quelques années, les rapports internationaux tombent les uns après les autres, mettant en évidence ce que tout le monde sait : L’apprentissage à la française, dont les plus démagogues continuent à cultiver l’illusion de l’excellence, en rappelant le nombre de distinctions honorifiques ( Nobel...) sombre de plus en plus, malgré des moyens conséquents.
           
          Elle profite essentiellement à une minorité, tant sa pratique se développe autour de critères de compétition et de réussite individuelle dont profite une petite partie. Le nombre d’enfants en souffrance ou sortant sans diplôme est proprement faramineux, et ne peut que poser question.

          Mais quid d’une question sans cesse posée, et dont on en envoie les réponses aux calanques Grecques ( l’expression fait sourire, il semble que la Grèce elle aussi ne va plus pouvoir remettre ses reformes à demain) 

          La sélection de profs pose problème, du moins son paradigme : Il faut privilégier l’excellence du parcours, le nombre d’année en fac, et ceci avant d’envoyer sans aucune formation ou presque ces gens sur le terrain.

          ( Il serait utile de se rappeler comment on forme les enseignants dans beaucoup de pays, comme la Finlande par exemple, ou l’on apprend vraiment à apprendre, indépendamment de la discipline, et surtout à ne pas bloquer les élèves, en toute innocence empirique, genre : « Que ceux qui ont fini lèvent le doigt » . Merveilleuse technique subliminale pour arrêter instantanément l’effort des autres.....

          Quel peut être le produit de la rencontre d’un étudiant brillant, n’ayant jamais eu d’échec, avec les gamins de banlieue au parcours chaotique , par exemple .

          Y répondre serait partir sur une histoire à la Pierre Desproges, ou tenter de faire une comparaison approximative avec la mission d’un père blanc parachuté dans une tribu du bout du monde ( et ceci avec beaucoup de respect pour les valeurs de la tribu en question, comme nous l’a montre Levi-strauss.

          Mais oui, vous avez raison, il faut d’abord aimé les enfants.
          Et ça, on aurait tendance oublier déjà l’essentiel.
          Comme d’aimer les gens, pour un médecin, avant de pouvoir les soigner.


        • kalagan75 9 octobre 2012 11:52

          Au moment où le ministre Vincent Peillon reçoit le " rapport de la concertation sur la refondation de l’école de la république", le travail de réflexion des 800 participants

          le rapport lui est rendu cet après-midi , françois hollande fait en ce moment son discours sur la réforme de l’école !!  la charrue avant les boeufs ?


          • Romain Desbois 9 octobre 2012 12:15

            oui on sait que les rapports ne servent à rien.

            J’avais lu un rapport sur les prisons fait par le Sénat. Moi qui pensent que c’étaient des vieux cons, j’ai été agréablement surpris d’y lire des propositions très intelligentes, une connaissance du dossier extrêmement pointue.
            Ce rapport est resté dans les tiroirs à rapports.


          • daniel daniel 9 octobre 2012 14:03

            @Kalagan75. Entre la commande du rapport, la période de réflexion, la synthèse et la rédaction, puis la remise au ministre (et à la presse) avant le grand spectacle de la Sorbonne ce matin, tout s’est déroulé dans l’ordre normal. 

            Je parle de boeufs et de charrue quand on annonce des mesures supposées universelles, en tout cas applicables par tous sans avoir compris, auparavant, les causes du mal qu’on veut soigner. C’est un des gros travers de l’Education nationale : On pose des principes puis on tente d’adapter la pratique à la théorie. 

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