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L’expérimentation animale sur la voie de garage dans une vingtaine d’années

Des scientifiques avancent que l’expérimentation animale pourrait être définitivement remplacée par la recherche sur des êtres humains virtuels et sur des banques de cellules vivantes d’ ici deux décennies si la société a effectivement la volonté d’encourager l’innovation et le développement de la recherche scientifique avec pour priorité le bien de la santé publique. 
Grâces aux progrès scientifiques, les modèles informatiques et les innovations en biologie cellulaire permettront aux chercheurs d’évaluer de nouveaux médicaments de façon plus précise et sans l’utilisation d’animaux. Une innovation particulière est le développement de « micro-poumons » - cellules pulmonaires extraites de tissus transplantés, cultivées en culture de laboratoire et ensuite testées avec des extraits de poisons, tels que des cosmétiques afin d’évaluer les résultats.

Les scientifiques assistant au Times Cheltenham Science Festival ont décrit comment de tels outils pouvaient potentiellement remplacer l’utilisation de nombreux animaux.
 
Kelly Bérubé, biologiste cellulaire de l’université de Cardiff, nous informe que ces progrès avancent à grands pas et offrent la perspective de données quantitatives suffisantes pour permettre l’utilisation de tests virtuels dans les dix prochaines années :
"Ces modèles sont beaucoup plus précis. Quelquefois, je pense que c’est juste l’habitude – ce sentiment que si c’est sans danger pour l’animal, c’est sans danger pour l’être humain – ce qui explique pourquoi l’on continue à faire autant d’expériences sur les animaux. En recréant des environnements tissulaires, nous pourrons mieux comprendre le comportement cellulaire tels que la guérison de blessures et les réactions aux médicaments sans utiliser les animaux."
 
Steven Manos, un scientifique bio-informaticien à l’université de Londres, déclare qu’une importante base de données de simulations informatiques – le Projet d’Humain Physiologique Virtuel – pourrait conduire vers des traitements plus efficaces. Mais il ajoute que même le modèle informatique le plus sophistiqué ne représente " qu’une infime fraction de la complexité animale". Il ajoute qu’"une vraie réduction est donc un but à long terme et non à court terme."
Il y a une eu une diminution du nombre des expériences utilisant les animaux depuis 30 ans, entre 2 et 3 millions par an, bien que récemment, ce chiffre ait recommencé à croître. Cette augmentation est due principalement à l’utilisation croissante des souris transgéniques que les scientifiques utilisent pour copier des maladies humaines telles que la mucoviscidose.
Les rongeurs sont utilisés pour la grande majorité des expériences, car relativement faciles à reproduire et élever et ils partagent la même biologie et chimie de base que les êtres humains. Les chiens et les chats sont utilisés beaucoup moins fréquemment, les beagles étant la race de chiens la plus utilisée. En 1997, le gouvernement a décidé qu’aucune autorisation ne serait désormais accordée pour l’utilisation des grands singes – gorilles, orangs-outans et chimpanzés – dans l’expérimentation animale.
 
Le débat sur "Après l’expérimentation animale ", soutenu par le Centre National pour le Remplacement, l’Amélioration et la Diminution [du nombre] des Animaux dans la Recherche, en collaboration avec le New Scientist, a également bénéficié de la contribution de l’auteur de science-fiction Paul McAuley, un biologiste qui a publié des articles sur les progrès en biotechnologies et nanotechnologie. Les thérapies à venir impliqueraient "des médicaments qui seraient comme des tueurs d’élite expérimentés, ciblant les cellules affectées sans toucher les autres, et le monde considérerait les médicaments d’aujourd’hui comme le « Lung Kuro », le remède du début du 20ème siècle pour tous les problèmes de poumons, lequel était plutôt un palliatif antidouleur contenant de l’alcool, du chloroforme et de l’héroïne. Dans le monde de nos petits-enfants, les médicaments " cibleurs", rendus possible par des tests sur des cultures de micro-tissus et des modèles informatiques, signifieront que tester sur les animaux n’est plus nécessaire."
 
Le Centre National pour le Remplacement, l’Amélioration et la Diminution [du nombre] des Animaux dans la Recherche fonde et développe des alternatives non-animales et, lorsque les animaux sont utilisés, veille à réduire leur nombre et leur souffrance.
Le concept, lequel fait partie d’une loi Britannique et européenne, avait été décrit par des chercheurs pour la première fois dans Les principes de techniques expérimentales humaines, une publication commandée en 1959 pour célébrer le centenaire de Concernant "l’origine des espèces" par Darwin.
 

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9 réactions à cet article    


  • mops 6 août 2009 13:44

    Je cherche désespérément de l’info dans cet article reposant sur les déclarations à la Paco Rabanne de certaines personnalités soigneusement sélectionnées par l’auteur. Bref il n’y a qu’à lire l’argumentaire « scientifique » de l’association pro anima pour constater les dégâts. :)

    Je fais de l’expérimentation animale et j’aime les animaux.

    Vous mangez de la viande chez Pro Anima ?


    • Lisa SION 2 Lisa SION 2 6 août 2009 18:40

      Génial ! Un seul commentaire favorable sur ce sujet...

      je me suis engagé directement pour répandre la « toxicogénomique » dès mon entrée sur le web, puis je suis passé au reste. Je suis étonné qu’il y ait encore besoin d’en parler croyant que l’expérimentation animale était terminée...Alors, de savoir qu’elle est en progression, cela me sidère, de savoir qu’il n’y a plus qu’un seul commentaire, cela me tétanise, mais qu’il soit en plus favorable, cela me confirme que tout le monde est désormais sous tranquillisants.

      De toutes façons on va tous mourir pandémisés et dans vingt ans, les animaux seront tous morts par stérilité active. Sinon, à part ça tout va très bien...


      • Antidote Europe 6 août 2009 20:44

        Le conseil scientitique de l’association Antidote Europe approuve entièrement les arguments scientifiques avancés par Pro Anima. Il émanent de scientifiques réputés pour leurs travaux de chercheurs.
        Si vous faites de l’expérimentation animale expliquez nous en quoi vous aimez les animaux ? Le sadisme est-il compatible avec l’amour des êtres vivants ?

        A Pro anima, Antidote Europe, comme ailleurs, il y a des homnivores et des végétariens. Tout bonnement reflet de notre société. 


        • Parrison Parrison 7 août 2009 11:45

          Vous en êtes encore là de vos arguments... ? z’avez pas trouvé autre chose depuis le temps que le débat sur la condition animale est lancé... ?

          Alors d’après vous celui qui mange de la viande n’a qu’à la fermer sur la torture animale... ? c’est ça votre argument... ?

          Mais qu’est-ce que ça vient faire ici ? hors sujet... !!!

          Et vous les animaux vous les aimez comment... ? en papillottes, vapeur ou grillés... ? avant expérimentation ou après... ? vivants ou mutilés au bistouri... ? contaminés aux métaux ou imbibés au poison... ? les yeux ouverts ou les paupières cousues... ? en fourrure ou totalement dénudés par les tests de coloration.s.. ?

          Merci de nous faire participer à vos expériences tant scientifiques que culinaires...

          A vous lire, je ne doute plus de la toxicité des médicaments... Intervenir sur un tel sujet avec un tel argument faut vraiment être atteint... sous tranquilisants peut-être ou lobotomisé... !

          Je vous quitte... j’ai la nausée... !!!


          • Mélie 7 août 2009 12:34

            On retrouve les mêmes arguments que chez les chasseurs -"je tue les animaux ...parce que je les aime ... ???!! Cherchez l’erreur ?

            A l’inverse ,je me rejouis que l’on se dirige enfin vers des expérimentations non-animales ,mais si je suis la logique de Mop ,cela doit certainement dire que je n’aime pas les animaux ....nous allons être des millions à avoir besoin d’un psy ... !!??


            • mops 7 août 2009 13:50

              L’expérimentation animale ce n’est pas de la torture hein. Cela englobe tout un panel de réalités. L’activité recherche de l’industrie cosmétique n’a rien à voir avec celle d’un labo CNRS de psycho et pourtant, tout cela est bien compris dans « l’expérimentation animale ». Bref, je n’ai pas l’espoir insensé de susciter un début de débat avec des gens visiblement ouverts sur le sujet.

              Enfin bon, mon propos volontairement provocateur avait vocation a susciter des réactions : c’est réussi. :)


              • Parrison Parrison 7 août 2009 15:19

                Ah parce qu’en plus vous vous amusez à provoquer... ? mais c’est encore plus grave que je le disais... vous êtes carrément un monstre monsieur, parce que non content de vous vanter de faire de l’expérimentation sur animaux, vous le dites pour vous délecter des réactions émotives des gens.... 

                Mais allez donc au diable... vous n’avez aucune sensibilité, aucun tact et aucune humanité... 
                En quoi y a-t-il une différence entre la recherche médicale et la recherche en cosmétologie... ? les animaux souffrent moins... ? c’est ça ce qui la justifie... ?

                Ne seriez-vous pas en train de soigner un insoutenable problème de conscience... ?

                Vous n’êtes pas à l’aise dans votre activité et c’est bien la raison pour laquelle vous provoquez le chaland, ça vous conforte dans une position de « martyr », d’« incompris ».... un peu à l’image des animaux sur lesquels vous travaillez... c’est bien la solidarité avec les faibles... !

                L’expérimentation animale, la vivisection, les expériences psychologiques sur animaux (qui ne versent aucune goutte de sang, mais qui font tout autant souffrir) sont le malheur de l’humanité... parce qu’en désignant une espèce comme inférieure on ouvre la porte à tous les comportements infâmes envers ceux-ci... rien ne nous dit qu’un jour nous ne serons pas désignés à notre tour comme inférieurs à d’autres... vous voyez le cheminement... ?

                Dormez bien... ! 

                 


                • mops 10 août 2009 12:50

                  Bonjour l’hystérie et la réflexion...

                  Je ne me vante pas mais je ne vois pas pourquoi je devrai me cacher. De plus la nature de mon activité permet d’ouvrir une dialectique sur ce fil de biens-pensants.

                   Non, mettre un rat ou une souris dans un labyrinthe ça ne fait pas souffrir ou alors pas plus que les cages destinées aux animaux familiers. D’autre part, de grands progrès ont été effectués dans le contrôle de la douleur et les interventions chirurgicales sont bien évidemment accompagnées de traitements anesthésiques (isoflurane, le même qu’on utilise chez l’homme) et analgésiques appropriés (xylocaïne, utilisée chez le dentiste par exemple ou dérivés morphiniques quand la douleur est potentiellement sévère).

                  Moi je suis personnellement parfaitement à l’aise avec mon activité que je fais en respectant l’animal. Mais enfin, continuez à diaboliser et à mettre tout le monde dans le même sac, ça ne vous fera pas gagner en éloquence ou en crédibilité.


                  • ALIS ALIS 30 octobre 2009 23:25

                    Le détracteur de cet article est un sacret ignard car ce papier est une traduction d’un papier paru dans le journal le Times ! 
                    Preuve que la bétise et la méchanceté humaine n’est pas fondée sur la raison mais sur des allégations fantaisistes. 

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