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Accueil du site > Actualités > Société > L’harmonie dans la société

L’harmonie dans la société

« Avant tout nous devons constater qu’un progrès qui se peut additionner n’est possible que dans le domaine matériel. Ici, dans la connaissance croissante des structures de la matière et en relation avec les inventions toujours plus avancées, on note clairement une continuité du progrès vers une maîtrise toujours plus grande de la nature. À l’inverse, dans le domaine de la conscience éthique et de la décision morale, il n’y a pas de possibilité équivalente d’additionner, pour la simple raison que la liberté de l’homme est toujours nouvelle et qu’elle doit toujours prendre à nouveau ses décisions. » Ces mots sont de Benoît XVI, dans sa dernière encyclique sur l’espérance, texte qui regorge d’érudition et qui pose clairement les termes du débat. Le souverain pontife souligne ici avec justesse le caractère non cumulatif des connaissances qui ne sont pas scientifiques et en particulier de l’éthique. Mais entre la science et la morale personnelle, il oublie une catégorie : l’organisation de la société, part essentielle du processus de civilisation.

En effet, si on croit en la civilisation, on croit à l’amélioration progressive de l’organisation des rapports entre les êtres humains, parallèlement au progrès scientifique et technique, qui permet de favoriser l’harmonie au sein de la société. Ce processus-là, contrairement à la morale individuelle, est partiellement cumulatif car il tire les leçons du passé. Dès lors, une question centrale de la réflexion politique est de discriminer ce qui doit relever de la morale individuelle et de l’éthique de ce qui doit être déterminer par les règles de la société. Il s’agit de rechercher un optimum respectueux de la liberté individuelle et exigeant envers le genre humain.

Le premier objectif de l’organisation de la société doit être de garantir la paix en son sein. Pour cela, elle établit des règles, qui prennent la forme de lois, qui visent à tempérer les pulsions et les volontés individuelles contradictoires. Ces règles principales sont grosso modo les mêmes depuis les tables de la loi : interdits du meurtre, du vol, de l’adultère ou protection de la propriété. Ce sont des règles minimales, c’est-à-dire que leur respect ne nécessite pas de hautes qualités morales. Les principes du droit français sont à ce propos éloquents : l’idéal proposé est le "Bon père de famille prudent et avisé", cette notion, qui remonte au Code civil instauré par Napoléon, décrit un homme raisonnable, normalement avisé, prudent et pondéré, qui s’occupe de ses intérêts avec diligence. On est très loin d’un modèle de vertu et de courage, la loi n’attend pas du citoyen qu’il mette sa vie en danger pour défendre la veuve et l’orphelin, mais plutôt qu’il paye ses impôts, qu’il ne soit pas trop endetté et qu’il ne trompe pas sa femme. C’est là toute la force du Code civil, c’est qu’il connaît trop bien la nature humaine et ses faiblesses pour ne pas imposer à l’individu un standard moral inaccessible.

Pour illustrer ce propos, prenons le cas du droit de la preuve. Pour qu’une preuve soit considérée valide par un tribunal, il faut qu’elle soit obtenue de manière loyale, c’est là une grande différence avec le droit anglo-saxon. Ainsi, il est interdit, pour faire condamner quelqu’un, de lui tendre des pièges, d’enregistrer une conversation à son insu ou de le tenter. C’est cette caractéristique du droit qui a longtemps empêché la reconnaissance du testing pour mettre en évidence la discrimination à l’entrée des boîtes de nuit. Ainsi, le droit français considère-t-il dans sa grande sagesse que, si l’homme est trop tenté, il n’est pas anormal qu’il finisse par céder, même s’il enfreint la loi à cette occasion. On est loin du puritanisme qui imprègne le droit anglo-saxon.

En n’exigeant de ses membres que le juste nécessaire, la société replace les actions de bravoure et les comportements exemplaires dans le cadre de l’éthique individuelle. Il est très important de ne pas banaliser la vertu et les qualités morales. Stigmatiser le grand nombre de Français qui sont restés passifs sous l’Occupation, c’est diminuer le mérite et le courage des Résistants. Ainsi, pour garantir l’harmonie sociale, il est important que le niveau d’exigence de la société ne soit pas trop haut. Mais tout ne dépend pas de la loi, et le contrat ou les règles tacites de la société peuvent de ce point de vue aller beaucoup plus loin dans l’exigence que ne le fait le droit. La surveillance permanente de certains salariés au travail, qu’on va jusqu’à placer en "open space" afin qu’ils se surveillent les uns les autres, les garanties de plus en plus strictes imposées par les compagnies d’assurance à leurs clients, ou encore la traque organisée autour des responsables politiques pour voir si leurs agissements privés sont en conformité avec leur parole publique, sont autant d’atteintes portées à la paix sociale. Il faut reconnaître le droit des individus à la faillibilité.

Parallèlement, un niveau d’exigence trop bas imposé par la société est contraire à l’épanouissement des individus. Il faut dénoncer le mythe libéral qui voit le salut de la société dans une confiance aveugle dans la liberté individuelle. C’est refuser de voir le penchant présent en chacun d’entre nous vers la facilité et le moindre effort. Prenons l’exemple des programmes de télévision stupides qui font des audiences colossales : à chaque fois que leurs animateurs ou leurs producteurs sont dénoncés, ils répondent par le même argument "démocratique", à savoir que les gens sont libres de zapper ou de ne pas regarder et qu’en les stigmatisant on insulte le public. C’est oublier qu’une même population peut être tirée vers le haut ou vers le bas selon les messages portés par la société. C’est le même peuple anglais qui a célébré son Premier ministre Chamberlain après qu’il se fut couché devant Hitler à Munich et qui a porté au pouvoir Winston Churchill avec pour seule promesse "du sang et des larmes". Dans une moindre mesure, les Français d’aujourd’hui ne sont pas plus friands de programmes stupides que leurs parents ou leurs grands-parents, c’est simplement qu’aujourd’hui on les leur propose. Qui ne voit pas que cette société des médias et du show-biz met à mal tous les principes de la méritocratie, qu’elle est une célébration permanente de la médiocrité et de la fausseté. Dès lors, la société est en droit d’imposer des règles d’exigences que certains tenants du système actuel n’hésiteront pas à taxer de censure, on peut, par exemple, conditionner le nombre d’heures de publicité à la présence de programmes culturels à l’antenne. Ce problème a des répercutions considérables sur l’Education nationale  : l’école ne peut pas être le dernier endroit où l’on promeut les idées d’effort et d’humilité.

Le niveau d’exigence de la société à l’égard des citoyens est un débat politique par excellence, il conditionne en grande partie le vivre ensemble et l’élévation des individus. Un individu doit être à la fois libre et incité par la société à développer ce qu’il a de meilleur en lui, il y a une voie entre le puritanisme et le libéralisme, que l’on pourrait qualifier de morale laïque. Contrairement à la morale individuelle, qui se reconstruit à chaque génération comme l’a justement remarqué Benoît XVI, cette morale laïque peut être cumulative, ce qui implique qu’elle peut également être régressive. Il faut se défaire de l’idée d’un développement conjoint du progrès technique et de la vie sociale qui irait de soi, le premier semble en effet sur le point de gagner son autonomie. On peut très bien vivre plus longtemps, être plus riche et être plus malheureux si la société se désagrège : si la civilisation avance sur une seule jambe, elle tombe.


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13 réactions à cet article    


  • Vive la République Vive la République 28 décembre 2007 12:48

    Retrouvez cet article et bien d’autres sur mon blog http://vivelarepublik.blogspot.com. La réflexion politique a besoin de débats !


    • stephanemot stephanemot 28 décembre 2007 14:47

      « Spe Salvi » abolit toute ambition politique hors de la foi. Comme chez Bush, Jésus devient le seul philosophe digne d’intérêt.

      Benoît XVI continue à dessiner un monde idéal revenu au fondamentalisme le plus pur, où rien n’échappe à son emprise. Ni la science, ni l’éducation, ni la philosophie, ni la politique.

      Harmonie ? Oui, mais au même titre que toutes les utopies fascisantes des siècles passés...


      • stephanemot stephanemot 29 décembre 2007 12:15

        Ce n’est pas moi qui attise le fanatisme : c’est la nomination de Ratzinger et tout ce qu’il a fait et dit depuis qui a sérieusement douché les espoirs de ceux qui pensaient inverser la montée des fondamentalismes au sein des grandes religions.

        Personne ne conteste le fait que ce choix marque un retour en arrière après Vatican II, et ce au pire moment. On a vu ce que pouvait donner un fondamentaliste à la tête des USA, et ce Pape ne cesse d’émettre des signaux assez subtils mais cohérents sur sa vision de la société, en parfait écho aux signaux émis par les fondamentalistes chrétiens US et aux signaux émis par les islamistes.

        Benoit XVI est communément considéré comme fondamentaliste et réactionnaire (même si ici, il se positionne même au-delà de la révolution). L’harmonie qu’il « vend » est bien l’abandon de l’indépendance vis à vis du religieux qui doit s’imposer à tous les niveaux de la vie. Non pas de façon « bottom up » et individuelle mais « top down » et dogmatique. C’est une vision de la foi rétrograde. Cet homme milite pour le retour d’un enseignement religieux pour les 2 millions d’élèves scolarisés sous sa coupe, et j’imagine aisément ce que cela peut donner de la part de quelqu’un qui cautionne l’intelligent design et réhabilite les intégristes...

        PS : pour votre gouverne, j’ai lu Spe Salvi. Et dans le plus pur style de Ben XVI, il n’est pas simple de lire entre les lignes. Faites l’exercice de le relire avec les yeux d’un défenseur de la démocratie et faites l’exercice de le relire avec les yeux d’un fondamentaliste. Je comprends le trouble d’amis religieux partisans du maintien de la compartimentation entre philosophie, théologie et politique.


      • SEL92 1er janvier 2008 19:00

        Bonjour, je tombe par hasard sur votre commentaire. Je suis une fois de plus frappé par ces commentaires surréalistes de personnes qui condamnent l’Eglise (et ses hommes) sans visiblement la connaitre de l’intérieur. Etes vous un fidèle ? avez-vous la foi en Jésus ? méditez-vous les Evangiles ? fréquentez-vous des frères et soeurs en Eglise ? dialoguez-vous avec des prêtres , ou ne serez-ce qu’un seul prêtre ou une religieuse ?

        Vous avez malheureusement des fantasmes sur ce qu’est l’Eglise et sur la personne de son 1er serviteur.

        Non, l’Eglise catholique n’est pas fondamentaliste : vous la connaitriez, vous vous rendriez parfaitement compte qu’au contraire l’Eglise de Rome est extrémement ouverte à toutes sortes de formes de spiritualités et de traditions.

        Non, l’Eglise d’aujourd’hui n’est pas créationniste dans le sens de la croyance en une lecture littérale de la Genèse. Il n’y que les imbéciles pour croire à cela, et pour croire que l’Eglise de Rome croit à cela.

        Vous pourrez aussi revoir vos connaissances en philosophie et vous pourrez constater à quel point les idées de démocratie, d’humanisme, de respect des droits de l’homme trouvent leur source dans les Evangiles et la tradition chrétienne, et nous ont été transmis précisemment grâce à l’Eglise. Sans l’Eglise, le message de Jésus nous serait aujourd’hui inconnu, c’est sans doute pour cela que beaucoup n’iame justement pas l’Eglise. D’autre part le message de l’Eglise est clair : « Mon royaume n’est pas de ce monde ». C’est Jésus lui même qui a introduit dans le monde l’idée de laïcité (je vous laisse le soin de trouver vous même les passages de l’Evangile qui en témoignent) . Mais évidemment pas le laïcisme, cet autre forme d’intégrisme que j’espère vous condamnerait avec vigueur.

        Bonne année.


      • Vive la République Vive la République 28 décembre 2007 14:57

        Comparer Benoît XVI au fascisme est un excès de langage intolérable. Je le dis d’autant plus librement que je ne suis pas moi-même croyant. Il y en a marre de cette allusion perpétuelle au fascisme de la part de ceux qui n’ont pas connu ce que c’était. Lionel Jospin lui-même a eu le courage de reconnaître que la gauche en avait trop fait sur ce thème et que le FN n’a jamais, à ses yeux, représenté une menace fasciste mais plutôt un populisme d’extrême droite, ce qui n’a rien à voir.


        • logic 8 janvier 2008 17:07

          Pardonne leur ils ne savent pas tout portant ainsi des jugements impartiaux Celui qui ne reconnait pas l’Evangile les valeurs universelles d’une société de progrés est qqun de superficiel et d’intolérant et j’ai bien peur que l’adage « comme on est on voit les autres » leur soit applicable

          pour moi l’Evangile est devenue la clef de voûte de la civilisation grecque qui reste la référence de notre civilisation moderne

          le Xst est venu nous apporter un seul message l’Amour et en 1er l’Amour du prochain l’opposé de l’égoïsme et la seule condition pour faire avancer notre humanité. Il nous a jamais parlé du temporel (si on doit se raser manger du porc porter foulard mais par contre il a empéché la lapidation d’1 femme adultère....) C’est bien l’Eglise qui nous a transmis son message grâce à ses martyrs et hélas il y a encore aujourd’hui des chrétiens martyrisés ou assassinés Il faut reconnaitre que l’Eglise a commencé à dévoyer certaines valeurs le jour où elle a laissé cramer les Templiers qui lui avaient ravi le pouvoir intemporel Reconnaissons les inqisitions les invasions des Amériques ..et nous faire croire que tout a été négatif c’est de la mauvaise foi

          Quiqu’il en soit nous avons eu la chance d’avoir eu JPII et aujourd’hui son ami Benoît XVI qui sont venus retracer la voie et s’il y a des critiques à formuler c’est bien envers l’Eglise de France qui a été noyautée par Lustiger grave orgueilleux hypocrite sous-marin des Mâçons qui comme ses successeurs pratiquent le baiser de Judas envers ces 2 apôtres de Paix Les derniers événements (la présence de Sarko à ses obsèques et sa délégation vaticanesque me l’ont confirmé) Croyez vous que sans la Foi dans l’Evangile il y aurait eu des St Vincent de Paul des Mères Térésa ou des Soeurs Emmanuelles ... ?


        • Leila Leila 28 décembre 2007 19:58

          Ce texte est assez obscur, et il contient une erreur, car même dans le domaine matériel, les progrès ne s’additionnent pas. D’ailleurs, qu’est-ce qu’un progrès ? Quel critère ? Si le Pape n’a pas parlé de l’organisation de la société, il a bien raison. C’est une belle hypocrisie !


          • Vive la République Vive la République 28 décembre 2007 23:30

            « même dans les domaines matériels, les progrès ne s’additionnent pas », j’avoue que je suis surpris (ou consterné) par cette phrase. Ce qui distingue précisément la science, c’est qu’elle est cumulative. Quelqu’un qui a lu et compris Einstein en sait autant que lui, quelqu’un qui a lu et compris Chateaubriand est le plus souvent incapable d’écrire de grands textes. C’est toute la différence entre le matériel et l’immatériel, ou, pour faire court, entre la science et les arts.


          • logic 11 janvier 2008 23:49

            Pour en revenir aux Papes c’est bien au XIVème siècle qu’ils ont fait passer leur vie matérielle avant leur vie spirituelle Et c’est bien là toute l’erreur Ils avaient perdu le pouvoir intemporel face aux Templiers et pour le reprendre ils les ont cramés et ont amené la censure : en effet en 1250 avait été créée la Sorbonne pour une 20aine d’étudiants necessiteux mais méritants qui avaient à leur disposition tout pour avancer dans la connaissance en toute liberté : astronomie médecine.... Mais ayant eu peur d’etre dépassés comme ils l’avaient étés par les Templiers ils ont voulu avoir l’oeil sur tout et sont ainsi entrés en partie dans l’obscurantisme et l’intolérance (cf Galilée les inquisitions...) Autant les Croisades nous avaient permis d’avancer dans la Connaissance autant ces tristes périodes nous ont fait régresser sur un plan économique et sur un plan moral pour moi 2 choses indissociables comme actuellement où notre enlisement financier est lié à notre enlisement moral .

              JPII est venu nous rappeler les valeurs universelles de l’enseignement du Xst car il n’a jamais cherché sa gloire mais le progrés de l’Humanité qui passe par la spiritualité (l’esprit) ce qui est loin s’être antynomique avec la science D’ailleurs peut être qu’aujourd’hui notre esprit ne suit pas nos avancées scientifiques et qu’au lieu de nous faire avancer elles nous bouffent et nous déshumanisent .

            Je ne suis pas philosophe ni grand penseur mais connaitre l’histoire permet de comprendre pourquoi ; et toutes ces réflexions me sont personnelles car ma jeunesse et ma vie d’adulte m’ont permis d’éviter d’çtre formaté dans la pensée unique et de me former un esprit critique sur les civilisations et les influences qu’elles ont pu subir n’ayant de comptes à rendre à personne


          • Leila Leila 29 décembre 2007 13:16

            La philosophie de l’auteur est à peine au niveau de Paris-Match. Celle du Pape aussi. Chacun son métier : le Pape est un théologien. Il est bien évident que la science progresse par échelons (le décodage de l’ADN n’aurait pas été possible sans la chimie organique, etc.) Mais les progrès de la science ne s’ajoutent pas toujours les uns aux autres. D’ailleurs, qu’est-ce qu’un « progrès » ?

            L’art aussi progresse par échelons, n’en déplaise à l’auteur. Sans Chateaubriand, Claudel n’aurait pas écrit de la même façon, etc.

            Qui veut faire l’ange fait la bête (Pascal)


            • TALL 29 décembre 2007 19:59

              Je ne vois pas où est l’intérêt d’écouter sur quelque sujet que ce soit le chef de tous les médié-veaux qui croient qu’un type a marché sur l’eau il y a 2000 ans. D’autant que ce chef est forcément le + intégriste et le + borné de tous. Il y a 300 ans, c’était des types comme lui qui envoyaient les gens au bûcher pour hérésie.

              La foi n’a pas besoin d’Eglise. Au vu des résultats, l’Eglise est une idée que le Diable n’aurait pas désavoué. Et ceci vaut aussi, bien sûr, pour les fans du Coran alternatif et autres voyages paradisiaques en aller simple.


              • SEL92 1er janvier 2008 19:12

                Mon pauvre ! je vous renvoie à mon commentaire plus haut.

                La foi a justement besoin d’une Eglise. Un croyant seul est un croyant qui meurt, car la foi consiste à être en COMMUNION. On est pas en communion tout seul avec son nombril.

                Quant à l’origine de l’Eglise, c’est Jésus lui même qui en est à l’origine (j’espère quand même que vous n’aurez pas la haine de traiter Jésus-Christ de diable !), et il n’a pas choisi l’homme le plus Saint pour la fonder, puisqu’il a choisi Pierre qui l’avait pourtant trahi...Cela vous donne une idée de la Miséricorde de Dieu.

                Bonne année dans la Paix.


              • Tzecoatl Tzecoatl 1er janvier 2008 23:43

                Bon article qui se laisse lire.

                Les rappels de l’histoire catholique de certains commentaires sont un peu rengaines, mais bon, c’est le prix à payer sur Agoravox.

                « Avant tout nous devons constater qu’un progrès qui se peut additionner n’est possible que dans le domaine matériel. Ici, dans la connaissance croissante des structures de la matière et en relation avec les inventions toujours plus avancées, on note clairement une continuité du progrès vers une maîtrise toujours plus grande de la nature. À l’inverse, dans le domaine de la conscience éthique et de la décision morale, il n’y a pas de possibilité équivalente d’additionner, pour la simple raison que la liberté de l’homme est toujours nouvelle et qu’elle doit toujours prendre à nouveau ses décisions. »

                Apparemment, Benoit XVI déplore que les droits de l’homme sont assez stériles (10 lois, rien de plus) pour constater les critiques qui sont faites aux « droitdelhommistes ».

                Il reconnait par ailleurs la fécondité des sciences et du domaine matériel en général. Si l’on est chrétien, donc, que l’on reconnait l’existence d’un Dieu que l’on appelle également Créateur, il n’empêche qu’il reconnait également ce rôle à l’homme.

                A priori, l’homme n’est que libre s’il respecte une conscience éthique, d’après lui.

                Il se tait sur la société, ce qui n’est effectivement pas trop de son ressort.

                Sinon, j’ai trouvé éclairant les différences entre droit romain et droit anglo-saxon dans l’article. Apparemment, le droit romain est plus indulgent que le droit outre-manche/outre-atlantique, le protégeant d’un certain totalitarisme si je ne me trompe.

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