La polémique
Le débat sur la burqa, lancé par le député PC André Gerin, divise par delà les clivages droite-gauche.
Le chef de l’Etat s’est exprimé à ce sujet Lundi dernier au congrès de Versailles et a proposé l’ouverture d’un débat qui pourra aboutir à l’interdiction du port de cet habit en France.
Ainsi, le gouvernement n’exclut pas une éventuelle loi sur le voile intégral après que des élus de tout bord aient demandé une commission d’enquête sur ce symbole, disent-ils ,"d’oppression des femmes", relançant le débat toujours à vif sur la laïcité.
Car ce qui est important de clarifier est que cette affaire ne doit pas être une question d’Islam , ou qui regarde l’Islam, ou les musulmans, mais une question de laïcité et de liberté individuelle.
L’Idée de laïcité est toujours controversée, puisque certains Athées et anti-religieux se l’accaparent, oubliant par la même que ses véritables fondements sont le respect et la tolérance vis-à-vis de toutes confessions , la liberté et la facilité, de pratique par les fidèles, au dogme auquel ils croient.
Deux poids deux mesures
La question de la burqa , ouverte depuis moins de deux semaines est aujourd’hui quasiment légiférée. Etonnant !
Surtout lorsque l’on voit les médias faire une courte page pour dire que des nudistes se sont baladés totalement nus en pleines rues alors que ceci est interdit par la loi . Cela dans une indifférence totale, certains en rigolent même...
Pourtant ... ne pourrait-on pas nous demander si ces personnes n’agissent pas sous une influence sectaire .
Ce choix découle-t-il d’une volonté propre, ou n’est-il pas subi ? Sont-ils en totale possession de leur faculté mentale ? Ne risquent-t-il pas d’effrayer des enfants voire de les traumatiser ? Ne se sont-ils pas auto-aliénés ? Ne sont-ils pas forcés ? Par un père ou un frère ??? bon ... Je crois que je vais arrêter là...
Le projet de loi
Au-delà des clivages droite gauche, deux écoles s’affrontent :
1) La première préconise une loi contraignante pour imposer une idée intolérable et intolérante , visant à interdire une pratique pourtant très singulière, et ainsi renier la liberté de ces femmes.
2) L’autre juge contre productives, des dispositions risquant de marginaliser une frange extrêmement minoritaire de la population et déjà mal intégrée.
Mais, le premier l’emporte puisque seulement trois jours après la demande du député-maire communiste de Vénissieux André Gérin, avalisée par une soixantaine de députés, d’une commission d’enquête parlementaire sur le port de la burqa et du niqab, le porte parole du gouvernement Luc Chatel n’a pas exclu une loi.
Le port de la burqa , obligé ou consenti ?
D’après Luc Chatel, porte parole du gouvernement « (...) il faut que les signes d’appartenance (religieuse) soient volontaires, ils ne peuvent être imposés notamment aux femmes par d’autres extérieurs à la famille par exemple « .
Je demande à Mr Chatel et à tout autres porteurs de ce même discours, de discuter avec une femme portant le niqab ou la burqa, afin qu’ils constatent qu’elles sont souvent très intelligentes, qu’elles tiennent un discours cohérent sur leur choix et leur décision , fondé sur une réflexion et un cheminement.
En effet, Le port de la burqa n’est en aucun cas subi, il résulte réellement d’un choix propre et même très réfléchi, l’aboutissement de recherches assidues, de prières, de questionnements, de lectures d’ouvrages etc....
J’ai d’ailleurs remarqué que ces femmes sont le plus souvent des jeunes filles qui ne sont pas d’origine musulmane, ni arabe et surtout pas afghanes, mais des femmes qui ont choisi l’Islam pour religion, elles sont d’origine européenne, souvent ce sont des françaises qui ont choisi de changer de confession et qui sont plus engagées que la plupart des femmes musulmanes d’origine maghrébine. Ces femmes ont choisi et portent la burqa de leur plein gré.
Font-elles le bon choix ? Nous le verrons dans la continuation de cet article...
L’origine de la burqa n’est pas islamique
Le port de la burqa n’est pas une prescription religieuse et il s’agit d’une tradition rare chez les musulmans.
Ainsi Evoquer le sujet de cette façon, par le biais d’une commission parlementaire, risque de stigmatiser l’islam et les musulmans de France.
Les représentants du culte musulman le signent et l’affirment : Le président du CFCM (Conseil français du culte musulman) se dit "choqué" par le projet de commission d’enquête parlementaire sur le port du voile intégral qui est pour lui un "phénomène marginal".
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur rappelle que "le port de la burqa ne répond pas formellement à une prescription de l’islam", tout en prévenant qu’une loi l’interdisant « s’opposera à d’autres lois » comme la liberté d’expression.
Il nous explique que la burqa est "une expression vestimentaire ante islamique dans une région bien déterminée, qui est l’Afghanistan". Et regrette sa multiplication, "signe de radicalisation" : "Nous représentons un islam qui se veut libéral ouvert, qui se conforme à la tradition , la culture, un islam de France pour lequel nous militons".dit-il .
En fait, la burqa n’est qu’un habit traditionnel, que nous pourrions comparer au port de la coiffe alsacienne chez nous en France (qui n’est plus porté aujourd’hui à part dans des commisse agricoles ...) il n’y a aucun lien donc avec l’Islam.
Chez les afghans c’est une tradition, et peu de femmes s’en plaignent. C’est un vêtement ancestrale, et surtout un cache misère pratique, pour un peuple pauvre qui n’a malheureusement pas le pouvoir d’avoir une riche garde robe.
Les talibans et quelques pachtounes afghans, ont légitimé le port de ce vêtement au nom de l’Islam, or de très nombreuses traditions du prophète (swas) prouvent que le visage de la femme ne doit pas être caché, ni une partie ni la totalité. :
Un exemple parmi tant d’autres, tellement que l’on pourrait en faire un prospectus qu’il serait utile de distribuer dans les mosquées n’est-ce pas... !?
’Aïcha (raa) (femme du prophète) a rapporté :
« Les femmes croyantes voilées par leurs habits, assistaient à la prière du matin avec le Prophète, puis elles rentraient chez elles sans que personne ne les reconnaissent, tellement il faisait noir. »
La preuve dans ce hadith c’est cette parole :
« sans que personne ne les reconnaissent, tellement il faisait noir. »
S’il ne faisait pas noir on les aurait reconnues et habituellement on reconnaît quelqu’un par son visage.
Ensuite, je suis tombée sur une autre variante qui éclaira (les autres) :
« sans que personne ne reconnaisse le visage de l’autre. » (Rapporté par Abou Y’ala dans son Mosnad avec une chaîne de narrateur authentique selon ’Aïcha)
L’on voit par ce hadith d’une part que les femmes se rendaient à la mosquée et ceux-ci la nuit (n’en déplaise à certains !) Et qu’elles ne se voilaient pas le visage.
Serait-on meilleurs que les femmes du temps du prophète (saws) pour emprunter à des traditions préislamiques un vêtement et pour le légiférer au nom de l’islam ?
Après ces dernières informations nous rappelons qu’il est de la liberté de la femme musulmane ou pas d’ailleurs, (puisque les afghanes portaient cette tenue avant l’arrivé de l’Islam) , de se vêtir ainsi. C’est une liberté propre et individuelle.
La burqa ou niqab est-il compatible avec l’Islam ?
Pour les quelques musulmans qui seront outrés par ce titre ci-dessus, je leur dis : "Non non, attendez , ne zappez pas !"
Et quoi ? ... C’est une question que nous pouvons nous poser en tant que musulmans !
L’on sait que , à part quelques exceptions, tous les savants de l’islam sont unanimes. Il n’y a pas de doute que le visage , les mains et pour certains les pieds, ne sont pas à dissimuler chez la femme musulmane.
D’après, Al Qourtoubi le malékite, Al khazin la chaféite, ad Dahak, Al awzai, Ibn qiudama le hanbalite, Ibn Katir,At tabari, Ibn Abbas, cette opinion est celle du jouhour (ensemble majoritaire).
Ce sont aussi des faits relatés par l’autorité des pieux prédécesseurs (as salaf as salih) , pour les savant et exégètes plus récents comme le qadi iyad, ainsi que l’imam ach-chawkani.
Je me permet de rajouter aussi que puisque qu’il est même INTERDIT à la femme de se couvrir le visage et les mains durant le pèlerinage à la Mecque (5 ème pilier de l’Islam), pourquoi le ferait-elle dans la vie de tous les jours ?
L’esthétisme en Islam
Mais plus important que cela, il faut parler de l’esthétisme en Islam qui tient une place importante puisque est relié à cela, l’image que l’on donne de soi.
Or le musulman et la musulmane, doit être agréable à regarder.
Ils représentent la religion originelle de chaque être, et Allah nous a crée beau et il est l’attribut même de la beauté, de la splendeur,.
Comme nous l’avons vu dans l’article, « la purification de l’âme », le but de chaque croyant, est de se conformer à ce qu’est Dieu.
Il est l’amour, le généreux, le miséricordieux, l’éducateur, le patient, le doux. Nous devons être le reflet de Dieu sur terre, c’est la notion de tawhid, la croyance en l’unicité de Dieu.
Même si l’islam prohibe à la femme tout apparat envoûtant, il lui défend aussi la répugnance et la laideur.
Notre apparence doit être à la fois jolie et décente . C’est une règle importante dans la religion musulmane et L’islam n’interdit pas la coquetterie mesurée, l’embellissement mesuré, et chacun connaît ses limites , et quand il les dépasse.
L’Islam c’est le juste esthétisme. Il n’y pas d’islam laid . Or bien que les goûts soient différents, il est clair que l’aspect de la burqa ou niqab, a deux éléments qui ne jouent pas en sa faveur.
1) Le fait qu’il soit inesthétique,
2) et qu’il attire la curiosité du regard mais pas dans le bon sens du terme. C’est-à-dire que cette forme vestimentaire rebute, effraie même des personnes musulmanes, pratiquantes, dont certaines portent le foulard couvrant seulement les cheveux.
L’apparence est aussi une dimension de dawa, c’est à dire que c’est aussi une forme de démonstration de l’islam et de son éventuelle propagation. Or comment inviter à l’islam, des gens instruits, par un accoutrement si sombre ?
La burqa une dimension d’une pratique radicale
Le port du voile intégral ou niqab en France, très marginaux, sont l’expression d’un islam que l’on pourrait qualifier de « puritain » ou « ritualiste » en réaction à l’occidentalisation de la société.
Cette version très rigoriste concernerait environ 5000 personnes en France dont 2500 femmes sur plus de 6 millions de musulmans ; selon les enquêtes les plus récentes.
Selon Samir Amghar, chercheur à l’école des hautes études en sciences sociales (EHESS), la progression du mouvement en France s’explique par l’arrivée de salafistes algériens, anciens militants du FIS (front islamique du salut) et par l’influence de jeunes musulmans qui ont fait des études en Arabie Saoudite ou au Yémen, où cette branche de l’Islam est majoritaire.
La plupart d’entre eux en France sont "juvéniles", il ont entre 15 et 35 ans, et communiquent activement via Internet sur toutes les informations et directives religieuses venues d’Arabie saoudite .
Arborer une grande barbe pour les hommes, le voile intégral pour les femmes est une sur-affirmation du statut de musulman, dans un environnement où ils se sentent exclus .
La burqa, une certaine hygiène de vie
Il faut rajouter que la burqa n’est pas seulement un vêtement mais est un élément d’une hygiène de vie.
Ces femmes suivent une voie radicale de l’islam, interprétant la révélation coranique, et certains hadiths (traditions du prophète) d’une manière très littérale, et dangereuse parfois. Les femmes qui décident de porter cette tenue font au préalable de nombreux autres choix.
Dont un serait de se détacher de cette vie, ou du monde en général, croyant qu’il n’est pas compatible avec leur foi, en raison de ceux auxquelles, elles pourraient être spectatrices (nudité à travers publicité, ou musique, images diverses).
Elle se décident à vivre l’ascèse, en restant chez elles et élever leurs enfants. Elles pensent à tort que leur maison, leurs enfant, et leur mari, ne font pas parti des biens de cette vie.
Or les plaisirs de ce monde résident tout autant à l’intérieur de leur maison sinon plus et l’on peut être parfois trop attaché à ses enfants, au ménage, à la cuisine, et donc tout autant s’éloigner de la foi et de Dieu, comme le serait une personne active dans la société, trop dépendante du matériel, (voiture, argent, travail ect...).
Ces femmes parfois, s’interdisent de se rendre à la mosquée ou de sortir en général, de conduire, travailler, ou aller au restaurant, suivant des idées de savants que j’appelle « agités ».
Elles font le choix de s’interdire un possible épanouissement, extérieur de leur maison ; pensant que, celui-ci correspond à la dounia, ( la vie terrestre), incompatible avec leur foi, ainsi que des plaisirs de la vie simple que jamais l’Islam n’a interdit, bien au contraire .
Plusieurs Hadiths ( tradition de prophète) visent à démontrer, que participer à cette vie et en tirer de la joie n’est pas contradictoire avec sa foi ni même avec l’ascèse.
Seraient-ils meilleurs que les prophètes, ceux qui s’interdisent les rires et les joies ?
Cela me rappelle un hadith (tradition du prophète) que je cite aux jeunes frères et sœurs musulmans qui dans le dynamisme du réveil de leur foi, désireraient se priver et s’imposer une pratique contraignante :
Il a été rapporté qu’au temps du prophète (saws), trois hommes vinrent voir le messager de Dieu.
L’un dit, « Pour Dieu, je choisis de jeûner chaque jour de ma vie »
Le deuxième dit : » Pour Allah, je prierai toute les nuits entières, m’empêchant de dormir, et ceci toute ma vie »
Le troisième dit : « Pour Dieu, je resterai chaste, ne me marierai pas, et m’interdirai la sexualité et ceci toute le long de ma vie »
Au prophète (saws) de leur répondre : « Pour Allah, Je mange le jour, je dors la nuit, et j’ai des rapports sexuels avec ma femme. »
La burqa , une expression de foi temporaire ...
La burqa (voile intégral) et le niqab, (voile intégral laissant paraître les yeux) sont des formes vestimentaires rares, et je le pense et je le souhaite aussi, temporaires. Cette tenue peut être l’objet d’une cheminement spirituel, d’un djihad intérieur, un choix de durcir sa pratique, pour par la suite, revenir à une pratique plus modérée, tout en gardant l’expérience spirituelle, et la grandeur de foi acquise durant cette retraite. Pourquoi pas...
Ces jeunes femmes voient souvent en l’Islam, un chapelet d’interdits, de licites et d’illicites, or l’islam n’est pas fait que d’interdits et d’autorisés.
Au contraire, il y a peu d’interdits, beaucoup d’autorisés, et surtout énormément d’ambiguës et d’équivoques, sur lesquels on se basera donc sur sa rationalité, son jugement propre pour agir ainsi en liberté.
L’islam est fondé sur l’exigence de l’intelligence humaine, sur le droit à l’erreur, l’effort de réflexion et l’esprit d’initiative.
La burqa et la reconnaissance d’identité , quelles solutions ?
L’interdit de la burqa en France n’est pas utile, car je le répète ce sont des formes vestimentaires rares et temporaires.
D’ailleurs de nombreuses organisations musulmanes hostiles à une réglementation et diverses personnalités de droite et gauche se sont interrogées sur l’opportunité de la proposition Gerin.
Martine Aubry au PS a invité à éviter les solutions « simplistes » estimant que si une loi interdisait la burqa, les femmes concernées seraient cloîtrées chez elles (nous avons vu qu’elle n’a pas tort)
Chez les verts, la secrétaires générale Cécile Duflot a estimé que le risque d’une interdiction brutale est que ces femmes disparaissent de notre rue et qu’il faut au contraire leur donner accès notamment à l’éducation.
Mais nous ne pouvons nier qu’il existe des problèmes d’identification dans certains lieux, pour une femme désireuse de porter cet habit.
Ainsi l’idéal serait de demander à retirer la burqa (l’espace de quelques minutes) dans les cas où la reconnaissance de l’identité est obligatoire tel que la présentation dans un bureau de vote, un mariage, l’entretien d’embauche, certains métiers, demande ou renouvellement de carte d’identité, passeport, permis de conduire. La femme aurait la possibilité de demander à le retirer devant un représentant de sexe féminin, (chose que l’on pourra lui refuser si il n’y a pas de femmes disponibles dans le service)
Une autorisation serait donnée à toute force de l’ordre et service de surveillance, de magasin, aéroport, gare, de demander le retirement de la burqa, pour une inspection et reconnaissance de l’identité avec présentation de papier d’identité, en cas légitime, de suspicion, de larcin, vol, troubles divers, et autres ...
Vous me direz qu’il y aura un jour ou l’autre, abus ? C’est possible.... Mais Comment l’éviter ? Si Dérive, libre à la victime de déposer une plainte, ce qui est la procédure légale en France
Obama : une vision différente
Dans son adresse au monde musulman, le 4 juin, Barack Obama, sans jamais citer la France ou d’autres pays, a ainsi défendu le port du voile pour les musulmanes vivant en Occident, au nom de la liberté, critiquant ainsi les pays qui dictent les vêtement qu’une femme doit porter.
Ce à quoi Nicolas Sarcozy avait répondu qu’il se sentait totalement en accord, et affirma : « En France une jeune fille qui veut porter le voile peut le faire «
(Le blog "ouktiasma" étudiera prochainement de plus près le discours de Barack Obama à l’occasion de son voyage au Caire)
Conclusion :
Le voile intégral est un réflexe identitaire, très minoritaire des musulmans de France.
Les parlementaires n’ont donc pas à se mêler de cette affaire, car celui-ci est et restera très marginal en France.
C’est aux musulmans d’expliquer à cette petite frange de la communauté, les aspects que nous avons cités (des origines non-islamiques, les inconvénients liés, la compatibilité de l’ascèse avec le monde actuel)
Je rajouterai qu’il ne faut pas prendre les membres de la communauté musulmane pour des abrutis. Et je m’adresse tant au non-musulmans qu’aux musulmans.
Les musulmans en France sont instruits, et savent majoritairement faire la part des choses. Pour ce qui est du reste ce sont des minorités. Pourquoi mettre en valeur ce qui est minoritaire ?
Il y aura toujours une catégorie de personnes qui se cherchent, entre amour de Dieu, et amour de soi, et qui un jour finissent pas comprendre, que s’aimer correctement c’est aimer dieu, et qu’aimer Dieu c’est s’aimer soi.
Mais il faut parfois du temps pour comprendre que notre corps est un dépôt, que retrouver son esthétique naturelle c’est retrouver sa nature originelle, et c’est respecter sa créature par amour du créateur.