Malheureusement, ce n’est pas la première fois que le gouverneur de la Banque de France se prononce sur cette question. Comme toujours, il se fait le porte-parole de la doxa néolibérale la plus antisociale en disant qu’il faudrait baisser le SMIC et le régionaliser. De quoi donner des envies de révolution.

Sus aux pauvres !
Ces élites devenues folles
Le discours de Christian Noyer est indécent pour de nombreuses raisons. Voici un haut fonctionnaire, qui bénéficie à la fois des avantages de la fonction publique et d’un gros salaire,
au moins estimé à 157 000 euros par an, qui dit que ceux qui gagnent plus de dix fois moins que lui gagnent encore trop et devraient gagner moins ! Comment ne se rend-il pas compte du caractère écœurant de son discours, notamment pour les classes populaires et les chômeurs. Ce faisant, il est un bon porte-parole du FN.
Comme Pascal Lamy, il ne comprend pas qu’il est d’autant plus révoltant pour les citoyens d’entendre ce genre de discours quand il vient de fonctionnaires surpayés et très largement protégés, eux !
Tout ceci pose également la question
du statut des banques centrales et de ces institutions technocratiques qui ont tant de pouvoir. Car comment accorder la moindre confiance à des personnes qui tiennent de tels propos ? Et le problème est que les citoyens n’ont aucune prise démocratique sur eux. Et sans le nécessaire contrôle démocratique, ces dirigeants, coupés du monde réel, deviennent fous. Mais les hommes politiques qui ont accepté et défendu cette évolution sont également responsables. En un sens, on pourrait dire que le président de la République est solidaire de
cette déclaration puisqu’il ne démet pas Christian Noyer de ses fonctions. Si de tels propos le choquait, ne pourrait-il pas le renvoyer ?