La femme au XXIe siècle
Les femmes ont acquis le droit de vote dans la plupart des pays occidentaux vers le milieu du siècle dernier (en avril 1944 pour la France), soit environ un siècle après leurs homologues masculins eux-même sortis des systèmes despotiques et monarchiques grâce au suffrage universel. Parallèlement à ces droits citoyens acquis, et dans le même mouvement, les femmes se sont émancipées, libérées de la coupe masculine, notamment sexuellement grâce à la contraception et aussi, mais cela est plus controversé, grâce à l’avortement.
Aujourd’hui notre société, moderne, est fortement féminisée. Les femmes ont un pouvoir conscient et inconscient qui dépasse selon moi celui des hommes, celui du sexe masculin en tant que tel. Il est toujours difficile lorsque l’on parle du genre humain de bien avoir à l’esprit que celui ci est composé de 2 sexes. En fait la question ne se posait presque pas jusqu’au XIXème siècle, la femme étant cantonnée à un rôle annexe et complémentaire à celui de l’homme. Seules quelques rares exceptions prouvaient alors jadis que la femme étaient égale à l’homme, en politique, en arts, voire en sciences. Aujourd’hui ce qui distingue les 2 sexes n’est plus que d’ordre sexuel ou d’apparence, mais plus rien ne les distingue dans leur rôle social.
Pouvoir du genre féminin au XXIème siècle
Le sexe féminin serait plus influent sur la marche de la société que le sexe masculin. Les femmes auraient plus de pouvoir que les hommes aujourd’hui. Pourquoi ?
En premier lieu car cela ne vient pas à l’esprit. Cela n’est pas évident, pour la raison précitée qui est que l’on distingue rarement les 2 sexes lorsque l’on parle du genre humain. Je vais vous donner un exemple : en mai 2002, Jean Marie Lepen, leader du front national parti d’extrême droite français obtenait 20% des voix au second tour de l’élection présidentielle face à Jacques Chirac. Au delà du choc de cette élection qui eut lieu en fait d’abord au premier tour lorsque Lepen battit Lionel Jospin par 17% des voix contre 16%, il faut aller chercher assez loin sociologiquement pour comprendre ce qu’il s’est passé cette année là. On imagine souvent l’électeur du front national comme une personne bourrue, xénophobe donc violent, plutôt de classe très moyenne, aux idées préconçues et arrêtées. Un être basique au sens politique et civique peu développé. Et surtout un être masculin. Mais durant cette élection la proportion homme / femme fut bien entendu respectée et ce sont des millions de femmes qui votèrent pour le candidat de l’extrême droite. L’imaginer est pour moi choquant. Cela ne colle pas avec l’image du sexe féminin. La femme changerait-elle de sexe en passant aux urnes ??
En second lieu les femmes ont du pouvoir car elles ont été le chercher là où les hommes avaient déjà tout d’acquis en société. Les femmes savaient tenir un foyer, faire le ménage, elles savent maintenant tenir n’importe quel poste tenu par un homme. Pour les hommes c’est plutôt l’inverse, ils savaient tenir tous les postes, ils ont dû apprendre à tenir un balai ... C’est légitime, mais cela signifie qu’à l’ascension des femmes à correspondu une forme de castration des hommes. C’est ainsi.
Notre société est fortement médiatique, basée sur l’image et la beauté, or les femmes conditionnées depuis petite à cultiver leur apparence maîtrisent mieux que les hommes l’art du paraître. Selon moi elle se faufile donc mieux dans les rouages sociaux bienqu’étant aussi en général plus intègres notamment en matière de politique. Plus morales elles sont en général moins corrompues et c’est pour cela qu’elles font d’excellents politiques au XXIème siècle.
Présence de l’entité féminine en société
Nous avons vu que la place de la femme n’était pas seulement indissociable de la société actuelle, mais que le genre féminin influait plus sur la marche de la société que le genre masculin. Aussi je pense que ne pas tenir compte pour n’importe quelle question de société que ce soit, de la femme, est une absurdité. C’est se voiler la face que de croire qu’une, une seule question peut être résolu sans tenir compte de la femme. Du genre féminin. Ce n’est pas évident à concevoir, et cela va même contre le sens commun qui croit encore que la société est fortement masculine, mais c’est faux. Rien que les médias, la communication sont pour moi de genre féminin. Or qui nierait que les médias ont une place primordiale en société aujourd’hui ?
Qu’est-ce que la femme ?
Ce que signifie ces première démonstrations est que tout individu voulant résoudre des problèmes de société doit penser à la femme en parti sinon avant toute chose. Or pour cela il faut connaître la femme, les femmes. Il faut les comprendre. Mais au fait, qu’est-ce qu’une femme ? Je ne sombrerais dans le ridicule à essayer de décrire ce que des milliers d’écrivains n’ont pu faire ou ont bien fait avant moi. Je vais juste essayer de prendre des "lignes" conceptuelles indissociable de l’image de la femme aujourd’hui. La première est la sexualité.
La femme comme entité sexuelle
Impossible pour un homme de prononcer le mot "femme" sans penser à l’entité "sexuelle" i.e. au delà de la mère, des soeurs ou des cousines, la partenaire sexuelle potentielle. Je ne dirais pas qu’il est impossible pour un homme de prononcer le mot femme sans penser SEXE, mais presque ... La femme est sexuelle. La femme est image. La femme est féminité d’abord, puis sexualité ensuite. C’est son défaut majeur et aussi sa meilleure arme. C’est sa meilleur arme car c’est évidemment un masque bien commode face à des hommes souvent naïfs qui la sous-estime. C’est aussi son défaut majeur, car c’est un carcan qui, si mal utilisé peut devenir une prison de laquelle il est difficile de sortir. On remarquera alors que les différentes cultures usent très différemment de ce carcan. Pour moi les femmes allemandes ou anglaises seront plus habiles, malignes avec leur image que les françaises, faisant parfois tout et son contraire à la fois. Je suis admiratif des italiennes réussissant l’exploit de gérer leur image tout en restant à la fois digne et splendide. Certes elles sont moins "politiques" et plus maternelles que leurs homologues du nord, mais elles sont belles et respectables ... Oui ce sont des clichés. Mais ce sont des clichés figés dans mon inconscient, aussi, les dire c’est un peu les exorciser ... Ainsi les femmes usent de leur carcan comme une carapace, une arme, une fin ou un moyen ...
La femme comme complément de l’homme
Ici vient le paradoxe du féminisme. Pour moi le féminisme est un mouvement qui a échoué, ou alors qui a réussi sans le savoir. Donc sans gloire ... Les féministes se sont perdues dans leurs contradictions. Entre la protection du corps de la femme comme objet sexuel (contre le "sexisme") et l’émancipation de ce même corps pour la liberté de l’individu, elles n’ont su résoudre le problème (un texte que j’ai écrit intitulé "String vs tchador" illustrait parfaitement cette contradiction). D’après mes observations, je dirais qu’aujourd’hui les femmes (et hommes, car il y en a, même pas forcément homosexuel) de ce mouvement ont plutôt choisi l’émancipation et la liberté du corps, sacrifiant alors le combat contre le sexisme. Il est d’ailleurs intéressant d’observer que le sexisme a aussi touché le corps de l’homme ces dernières années (cf les rugbymen "dieux du stade", objets de culte de ces dames). Tout n’est donc pas forcément illogique. Le double combat pour l’émancipation du corps et en même temps sa protection ou préservation pouvait se lire comme un combat contre l’oeil masculin d’un côté et pour la liberté de l’oeil féminin de l’autre. Ainsi, un combat contre la domination masculine comme entité complémentaire dévorante et un combat pour la libération de cette complémentarité : la séparation des sexes, le corps libre voire nu pour les femmes et seulement pour les femmes. Or que peut-on conclure ? Et bien que les femmes ont choisi la libération et donc abandonné la complémentarité. Malheureusement cela n’est pas le cas dans la tête de l’homme. L’homme croyant toujours la femme complémentaire à lui même, mais la femme se sachant libérée, alors la femme peut exercer un pouvoir de domination sur l’homme. L’homme est ainsi plus naïf que la femme.
La femme comme être social et culturel
J’avoue avoir un cheval de bataille contre l’image stéréotypée de la femme en société : il s’agit de la poupée Barbie. Quoi de plus conventionnel, conformiste, à la fois ringard, clichesque, américain dans le mauvais sens du terme, et véhicule de stéréotypes moisis voire puant que la poupée Barbie ? Soit la grande blonde, blanche, svelte, suédoise, offerte aux petites filles dès leur plus jeune âge ? Pour moi cela symbolise encore mieux que la poussette, la dînette ou tout autre jeu de petite fille l’écrasante domination des idées reçues de notre société moderne. En comparaison avec les garçons la poupée Barbie serait les "cowboy et les indiens" puissance 1000. La poupée Barbie est un coup marketing inouï qui se perpétue aux travers des âges. Cela fait plus de 50 ans que cela dure et génère encore 10, 15 ans plus tard dans la vie des jeunes filles des problèmes qui mènent à l’anorexie, la boulimie, l’obésité. La poupée Barbie incarne à elle seule ce que je crois être la pire des perversions féminines contre les femmes.
Cette image de la femme qui se construit jusqu’aux menstruations puis aux premières expériences sexuelles est donc l’équivalent de ce fameux carcan dont je parlais plus haut. Chaque femme, selon sa personnalité, ses capacités gère tant bien que mal en société ce carcan, cette image qui lui est propre, avec ou contre les hommes. La femme comme être socio-culturel est d’abord une image. La beauté. La femme se doit d’être belle. La beauté est un vaste sujet, certaines useront de charme, d’autres de leurs charmes ... La beauté, le corps, le carcan.
Avancer en société
Je démontre donc la présence totale et entière de l’entité féminine dans nos sociétés du XXIème siècle. La société ne peut pas avancer sans elles, la société ne peut pas avancer contre elles. Les hommes ne peuvent qu’avancer avec elles. Et gare ! Car il se peut bien parfois qu’elle puissent avancer sans nous, les hommes. L’image de l’amazone affranchie reste présente tandis qu’un "amazone masculin" libéré de la femme nous paraît totalement insensé ...
Kurt Cobain l’une de mes idoles de jeunesse, et encore aujourd’hui, disait que la femme était l’avenir du rock ... Je n’ai jamais été d’accord, mais je commence pourtant à comprendre ses pensées. Certes il était lui même en partie féministe et fortement anti-conservateur, voire anarchiste. Mais je me suis toujours dit qu’il n’avait pas bien compris les femmes ... Chaque jour je me rend compte qu’il avait peut être finalement raison. Si le rock est une musique libre et sauvage, anti-conformiste censée apporter à la jeunesse des moments d’évasion, de fureur, de créativité et ce sans l’aide de drogues, alors qui d’autres que des femmes pourraient mieux le faire dans notre siècle rempli de confusions, de crises, de non sens et de non-dits ? La femme n’est pas l’avenir de l’homme car cela n’a pas de sens. L’Homme avec un grand H est 2. L’Homme EST l’homme et la femme. L’homme et la femme sont indissociables du genre humain, complémentaires ou non. Mais l’individu, l’artiste, le créateur peut être sexué. Et je commence vraiment à croire que Kurt Cobain aurait pu être un visionnaire du XXIème siècle, prédisant à la femme une émancipation artistique et spirituelle, que cela passe par le rock, la pop ou toute autre musique. Au XXIème siècle la femme EST. La femme s’exprime. La femme existe. Enfin.
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