Je vous préviens, cet article est pessimiste et extrême, mais j'avais besoin de me défouler, et je crois que l'écriture est le meilleur moyen que j'ai trouvé pour ce faire.
Au gré de mes observations, car cela fait 4 ans que je suis au lycée (décidément, ce système ne me convient pas), j'ai pu voir une petite évolution de génération. La nouvelle génération n'a plus aucun respect, elle veut tellement défier l'autorité qu'elle ne se rend pas compte que la seule chose qu'elle fait, c'est être irrespectueux. Je ne défends absolument pas l'autorité mais il faut bien avouer que la dite "autorité", parfois, n'est pas tellement autoritaire. Prenons l'exemple d'un professeur avec son élève. L'élève, sous prétexte que le professeur, c'est
l'autorité, va frôler l'irrespect en voulant défier l'autorité du professeur, qui finalement n'est pas tant autoritaire. C'est seulement un homme ou une femme qui cherche à transmettre son savoir, mais forcé, à travers une institution, de faire respecter les règles, même s'il n'est pas d'accord. Ce que je veux dire, c'est que le professeur, tout comme l'élève n'est rien d'autre qu'un être humain, et à un moment, il faut savoir respecter quelqu'un pour ce qu'il est et non pas pour ce qu'il fait.
Quand je vois les gens autour de moi, on dirait que tout va bien. Les jeunes sont insouciants de ce qu'il se passera, tels des petits moutons bien endormis, avec, au milieu, un boucher qui choisit quel mouton il va prendre.
Encore tout à l'heure, dans mon bus, une fille de 14/15 ans dit qu'elle ne se bat jamais parce qu'elle sait qu'elle tape jusqu'à la fin. Mais pourquoi se battre ? Pourquoi ne pas respecter l'autre pour ce qu'il est ? Certes, parfois, des claques se perdent, et, finalement, cela ne ferait pas de mal à certains pour les réveiller.
Finalement, j'ai l'impression qu'au fur et à mesure que le libéralisme prend de l'ampleur, la conscience s'amoindrit. Regardons l'ancienne génération : résistante jusqu'au bout. Toutes les avancées sociales d'aujourd'hui, c'est grâce aux anciens. Aujourd'hui, qui peut dire qu'il serait prêt à rentrer en résistance si un régime autoritaire s'installait ? Moi-même je n'en sais rien. Mais en tout cas, beaucoup moins qu'avant me semble t-il.
L'amour quitte nos coeurs à cause des institutions. La seule chose qu'apportent les institutions est l'autorité et la hiérarchie. Certains diront que c'est faux, que les institutions apportent l'organisation de notre société... Mais chaque homme n'est-il pas doté d'un cerveau ? Je clame haut et fort que l'homme est suffisamment intelligent pour s'organiser sans quelconque institution.
Oui, je l'avoue, j'ai peur du futur de notre monde. Le libéralisme qui fait de plus en plus de ravages, des populations qui ne bouge pas ou qui ne se fait pas entendre. Comment l'humanité va se terminer ? Surtout si les générations futures sont de moins en moins conscientes. Je crois que nous arrivons à un tournant dans l'humanité. Mais tout cet article n'est qu'opinion personnelle, je ne dis pas que vous devez tous pensez comme cela.
Discours anarchique, mais j'avais besoin d'évacuer toute cette rage que la société m'apporte. Je sais aussi que je me contente uniquement de dénoncer mais seul, je ne me sens pas assez fort pour proposer. C'est uniquement en groupe, avec plusieurs cerveaux réunis en un, que nous pourrons proposer et provoquer un changement.
J'espère que ce petit texte en fera réfléchir plus d'un.
Tom Roussel
Inspiré par l'ensemble de l'univers musical underground conscient français(Keny Arkana, Massilia Sound System, Médine...) et en particulier "Toujours" de Massilia Sound System.
Ainsi que le film "God Bless America" de Bobcat Goldthwait. — Frank Murdoch a une vie sans intérêt : il est célibataire et au chômage. Pire, il apprend qu'il a une tumeur au cerveau. —