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La pauvreté

Le modèle néocapitaliste anglo-saxon libéral, fondé sur la recherche du profit individuel et sur la loi du marché supposée équilibrante et autorégulatrice, créatrice de richesses pour le bien-être de tous, met en réalité de plus en plus d’individus en dehors de cette logique.

Dans le monde, la banque mondiale estime aujourd’hui à 1,2 milliard le nombre d’êtres humains vivant avec moins de deux dollars par jour, environ 3 milliards si on abaisse cette ressource à un dollar par jour, soit le seuil de pauvreté absolu. La France et l’Europe parlent de revenu médian pour évaluer ce fléau alors que l’ONU se réfère à l’indice de développement humain. En fonction des organismes ou des institutions, la pauvreté est définie de manière différente et sa mesure alimente souvent la controverse.

Nous tenterons donc d’en comprendre les différentes significations, d’en évaluer les caractéristiques, de comprendre les moyens de la mesurer, d’estimer son évolution et d’y apporter quelques pistes pour la contrer.

Définir la pauvreté est extrêmement subjectif car elle relève de l’évaluation d’un besoin fluctuant pour chaque individu. Si l’on exclut le dénuement total, étymologiquement, la pauvreté décrit l’état d’une personne indigente. On comprend ainsi que l’on ne peut en donner une définition qu’au travers de ses aspects privatifs. La pauvreté s’évalue donc principalement par le déficit d’accès à des ressources ou services et non par la quantification d’un cumul de ressources acquises.

Nombre d’organismes se sont attachés à rechercher les critères permettant de la mesurer au mieux, tentant ainsi de prendre en considération les différentes formes de pauvreté.

Pour l’organisation des Nations Unies (ONU), il est nécessaire de tenir compte de la grande disparité des ressources et modes de vie des pays de la planète. Fort de ce constat, son orientation incline à déterminer des indicateurs permettant de mesurer la pauvreté. Après l’indicateur de développement humain (IDH) créé en 1990 qui prenait en considération l’espérance de vie, le taux d’alphabétisation des adultes, le niveau d’étude moyen et le produit intérieur brut par habitant, l’ONU a affiné sa démarche en créant l’indicateur de pauvreté humaine (IPH). Ce dernier se décline sous deux formes, soit l’IPH1 pour les pays en développement et l’IPH2 pour ceux considérés comme développés. Le premier synthétise le pourcentage de décès avant 40 ans, le pourcentage d’analphabétisme des adultes, l’accès à l’eau potable, l’accès aux services de santé et les enfants de moins de cinq ans souffrant d’insuffisance pondérale. Quant au second, il combine le pourcentage de décès avant 60 ans, le taux d’illettrisme des adultes, le pourcentage de personnes vivant en dessous de la demi-médiane de revenu disponible des ménages et le taux de chômeurs depuis plus de 12 mois.

Si la pauvreté absolue relève de la survie de l’individu, la pauvreté relative s’établit par comparaison avec le niveau de vie moyen du pays considéré. On détermine d’abord le revenu médian, revenu qui partage la population en deux parties égales. La pauvreté se définit alors par rapport à une proportion de ce revenu médian. L’organisme européen Eurostat détermine le seuil de pauvreté relatif à 60% du niveau de vie médian de la population d’un pays.

En France, l’ institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) abaisse ce pourcentage à 50% du revenu médian français, diminuant ainsi en 2006 le nombre de pauvres à 4,2 millions d’individus en regard des 7,9 millions avec le barème Eurostat. En 1999, la polémique autour de ces chiffres a valu la création du BIP40 par le Réseau d’alerte sur les inégalités (RAI). Cette nouvelle mesure tient compte de 58 indicateurs statistiques attenant à la pauvreté et aux inégalités dans les secteurs du travail, du revenu, du logement, de l’éducation, de la santé et de la justice.

C’est en effet dans ces différents aspects de la vie courante de l’individu que se mesurent les déficits de ressources des plus pauvres.

De manière générale, les pauvres en France ressentent cette exclusion de la société par le déficit d’accès au logement, à l’emploi, à l’éducation, au crédit et à la santé. C’est pourtant ces personnes, de plus en plus en marge de notre système, qui requièrent le plus ces protections essentielles. Même si la République s’enorgueillit, au travers de la déclaration universelle des droits de l’homme, d’être le porteur du flambeau de l’égalité des individus, le nombre de pauvres ne cesse de croître dans la société française, et plus généralement dans les pays industrialisés. Il est d’ailleurs à noter qu’un niveau de vie moyen plus élevé d’une société va de paire avec une plus grande difficulté de vie de ses pauvres, leurs conditions de vie se caractérisant principalement par un cumul des handicaps, ces derniers étant plus ou moins stigmatisants. En fonction de ces différents facteurs de marginalisation, les personnes pauvres relèvent d’une pauvreté intégrée, admise, fataliste, souvent culturelle et historique. D’autres révèlent une inadaptation au monde économique et social qui marginalise, de fait, les plus faibles. Quant à la majorité de la population insérée, la pauvreté génère une psychose individuelle et collective ou une peur de la disqualification aux yeux de tous.

En France, le niveau de vie des plus pauvres repose souvent sur les revenus de transfert que l’on nomme « minima sociaux » : minimum vieillesse, RMI (et bientôt RSA), …. Ils représentent l’ultime filet de sécurité pour maintenir une existence décente. La rue, par ses SDFs, nous renvoie chaque jour l’image de l’exclusion la plus brutale, de la pauvreté absolue. Le concitoyen inséré se rassure souvent en stigmatisant ces personnes, se disant qu’il ne pourrait pas être cette personne, que celui-ci est fautif de sa condition. Mais la pauvreté peut affecter tout à chacun. Pour les personnes les plus âgées, les seniors, encore aptes à poursuivre une activité professionnelle, la difficulté majeure se concrétise par un niveau faible d’employabilité conjugué à une précarité de l’emploi croissante. Quant aux retraités, les faibles taux de cotisation de certaines catégories socioprofessionnelles (agriculteurs, commerçants, …) expliquent les insuffisances pécuniaires. La pauvreté s’invite dans les foyers aussi en raison de conjonctures familiales difficiles, momentanées ou durables. Les séparations de couples ont un impact direct sur le niveau de vie des familles, notamment pour les femmes isolées avec enfants, les hommes seuls divorcés et, au final, les jeunes en manque de soutien et de lien familial. Cette dernière catégorie est la plus durement touchée par le chômage, et plus particulièrement les moins de 25 ans et/ou ceux à faible qualification professionnelle. Chaque année, 150 000 jeunes sortent de notre système éducatif en étant considéré « illettrés ». L‘inadaptation des cursus éducatifs au marché du travail, demandeur d’une performance immédiate, prend également part à la montée de la pauvreté en France. Ces jeunes, n’étant pas encore intégrés au monde du travail, ne bénéficient d’ailleurs pas de revenus de transferts. Et s’ils désirent effectuer des études, ceux ne bénéficiant pas du soutien pécuniaire familial demeurent parfois les meilleurs usagers des associations d’aide quotidienne. La précarité des emplois rend également difficile l’emploi étudiant pouvant contribuer au financement de leurs études. Le phénomène est encore plus criant sous l’effet de la ghettoïsation des populations issues de l’immigration. Les « quartiers difficiles » rappellent que l’intégration, l’insertion et/ou l’assimilation n’ont pas fonctionné, ici non plus. La pauvreté est alors palpable par un taux de chômage excessif des plus jeunes comme des plus vieux, par la vétusté des logements et leur loyer surévalué, par une mixité scolaire en déficit au sein des établissements et par un éloignement des pôles de production. La précarité de l’emploi, la sous employabilité et la faible rémunération créent de plus en plus de travailleurs pauvres. Invitée dans chaque tranche de la population, la personne handicapée, très généralement en déficit d’emplois et de structures adaptées, fait également les frais de cette difficulté à survivre. La pauvreté se ressent également dans le déficit d’accès aux soins médicaux, nécessitant parfois le report des dépenses les plus lourdes au lendemain, la couverture maladie universelle (CMU) prévenant les frais les moins onéreux. Les personnes les plus démunies sont également celles les plus assujetties au jugement de notre société. Ils sont, en regard de la moyenne nationale, plus souvent présents dans les prisons. En raison du développement de certaines économies parallèles ou de leur statut marginal, les personnes pauvres deviennent des justiciables de fait. Les vols et recels, le vagabondage, le rejet de l’autorité, le squat, … sont fréquemment les causes et les symboles des difficultés à s’insérer dans notre société.

Cette pauvreté est donc perçue unanimement et visiblement au quotidien.

En France, si la pauvreté absolue est quasi inexistante, la pauvreté relative, elle, est bien présente. A l’avenir, l’organisation de la société française semble vouloir s’articuler autour de la cohabitation de la précarité de l’individu et le droit à l’opposition dans les domaines élémentaires de la survie, l’Etat-providence semblant étrangement se renforcer malgré un monde fondamentalement axé sur le libéralisme. Pour subvenir aux ménages et individus les plus pauvres, l’Etat a promulgué le droit opposable pour l’accès inconditionnel au logement, avec la loi DALO, aux crèches et garderies, à la santé avec la CMU et CMU/C (mutuelle complémentaire). Pour autant, l’accès à l’éducation pour tous, et notamment aux études supérieures, semble ébranlé avec la privatisation des universités. De plus, les secteurs bancaires ne démontrent pas une grande ouverture vers les plus pauvres, l’accès au crédit demeurant pourtant une des conditions essentielles au sentiment d’appartenance à la collectivité. Dans ce contexte, la participation des associations risque de prendre une part encore plus prépondérante dans l’assistance aux plus démunis, prenant ainsi le relais des institutions nationales.

La réinsertion des plus pauvres est peut-être synonyme d’une plus grande contribution de cette population à l’économie du pays.

En effet, l’espoir des plus pauvres sera peut-être la remise en cause des règles de la finance mondiale. La crise financière de 2008 démontre les limites du libéralisme, privilégiant outrageusement les revenus du capital aux revenus du travail. Cette interrogation mondiale permettra sans doute une réorganisation des règles du marché du travail et des échanges commerciaux via l’organisation mondiale du commerce (OMC), les puissances économiques émergentes comme la Chine ou l’Inde semblant vouloir participer à cette rénovation. C’est d’ailleurs dans ces pays, ainsi que dans les pays d’Afrique, que le micro crédit a pris un essor insoupçonné permettant aux plus faibles de concrétiser des projets jusqu’alors impossibles. Les plus grandes banques mondiales semblent s’intéresser de plus en plus à cette part de la population, qui numériquement, représente un marché colossal. C’est maintenant aux sociétés les plus développées de rentrer dans le jeu du crédit aux plus faibles, favorisant ainsi une économie entrepreneuriale. La multiplicité des projets offrira l’opportunité à de nombreux démunis de rentrer de plein pied dans l’autosubsistance et d’alléger ainsi les charges de la collectivité. Cela permettra également de développer l’esprit de solidarité au sein de l’économie en adéquation avec celle existant déjà dans la vie associative. La condition sine qua non à cette réussite relève de la participation commune des acteurs économiques institutionnels. Cette réflexion globale sur l’exclusion des plus démunis de nos sociétés modernes sera l’enjeu des prochaines décennies, les solutions apportées affirmant ou infirmant l’accroissement des inégalités.

De manière plus pragmatique, la pauvreté semble s’accentuer à mesure que de gigantesques fortunes se construisent à travers le monde. En recapitalisant ou garantissant à concurrence de plus de 3000 milliards d’euros notre système bancaire mondial, la crise financière de septembre 2008 a mis au jour le cynisme et le manque de volonté des décideurs de la planète à vouloir remodeler notre système sociétal. A cette même période, pendant que des mères nourrissent leurs enfants de simples galettes de terre dans les pays les plus pauvres, le salon des millionnaires vient d’ouvrir ses portes en Allemagne. Pour combien de temps les plus pauvres accepteront-ils de mourir en regardant les plus riches profiter des plaisirs de notre civilisation ? Les sans abris devront-ils continuer à jalonner nos rues ? Les mesures étatiques pourront-elles subvenir indéfiniment aux plus pauvres ? Qui sera en mesure d’endiguer les vagues d’immigration déjà croissantes des pays du Sud vers le Nord ? Quels pays pourront stopper les guerres de famine toujours plus nombreuses ?

Est-ce vers ces criantes inégalités que nous souhaitons voir évoluer notre espèce ? Ce sont assurément de bien plus grands défis pour les générations futures que ceux déjà relevés par nos ancêtres dans le passé.


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15 réactions à cet article    


  • Francis, agnotologue JL 15 novembre 2008 11:11

    Bon article qui dénonce les ravages du " modèle néocapitaliste anglo-saxon libéral, fondé sur la recherche du profit individuel "

    Il semble hélas que la cupidité des prédateurs ne soit pas nouvelle, ni qu’elle ait changé en un siècle. A ce sujet, la lecture de cet article est édifiante. On y lit :

    "A la suite du consul britannique à Boma Roger Casement, de l’activiste Edmund Morel, fondateur de la " Congo Reform Association ", qui avait constaté qu’à Anvers les bateaux partaient chargés uniquement d’armes et de soldats et rentraient alourdis par les cargaisons d’ivoire et de caoutchouc, des journalistes, des écrivains dont Mark Twain et Conan Doyle s’étaient mobilisés. Des livres, des éditions spéciales, des pamphlets avaient dénoncé les réquisitions forcées des indigènes, sommés d’aller toujours plus loin en forêt chercher le caoutchouc."

    Et encore : "Ils avaient décrit la pratique des mains coupées (pour justifier les cartouches manquantes, les soldats rentrant d’expédition devaient amener la main de ceux qu’ils avaient abattu), raconté les représailles exercées sur les villages récalcitrants et s’étaient inquiétés de l’effondrement démographique, qu’Adam Hoshchild au vingtième siècle allait appeler " un génocide oublié "."

    Cette histoire de main coupée serait peut-être l’explication concernant une photo au sujet de laquelle je me suis longtemps interrogé : on y voit un soldat blanc qui aligne et tire sur les visages de deux noirs alignés l’un derrière l’autre, de sorte que la même balle tue les deux.

     

     


    • jcl44 jcl44 17 novembre 2008 20:46

      Merci pour les compliments. J’essaie à mon échelle et bien humblement de faire un état des lieux d’une situation qui semble, à mon grand désarroi, s’aggraver.
      Et merci pour l’article complémentaire.


    • Jean-paul 15 novembre 2008 15:12

      En pratique :
      Chomeur ,Rmiste ( RSA ) en France ou ..........travailleur avec salaire decent et futur chef d’entreprise ( les banques pretent ) au Royaume Uni ,Irlande .
      Le reste c’est du discours creux et technocratique .


      • moebius 15 novembre 2008 20:38

        ce modelé néo capitaliste anglo saxon de merde fondé sur la recherche du profit personnel a permit l’émergence d’un certain nombre d’entité géopolitique. la Chine va profiter de la récession international pour accélérer les investissement dans les campagne et accroître la demande intérieur etc.. Si c’est la cupidité qui est a l’origine de la crise et de l’appauvrissement des peuples et de l’enrichissement d’ individus cupides a moins que ce soit le contraire, que les états qui sont sensé représenter l’intérêt de tous les pendent.... Quelques bout de cordes et une réforme morale suffiront a assurer une prospérité vertueuse


        • Jean-paul 15 novembre 2008 20:46

          @ moebius
          C’est ce que je disais discours creux .
          Sans nul doute vous n’avez cree de PME et donc faire travailler des personnes.je suppose que vous etes de gauche et au chomage .


        • Yvance77 16 novembre 2008 05:06

          @ Jean P

          Vous n’etes qu’un cretin. Et je suis cadre en Irlande, mais c’est tres loin d’etre aussi idyllique que vous le pretendez.

          Passez votre chemine au lieu d’enoncer ce genre d’idioties

          A peluche


        • Jean-paul 16 novembre 2008 22:24

          @ Yvance 77

          Que suggerez vous pour un Rmiste qui veut trouver du boulot ??????Qui en a marre de galerer .A part passer son temps sur Agoravox a refaire le monde .......
          Moi je dis direction Londres ,en une semaine vous avez un travail et vous etes en plus paye par semaine ..


        • mikadian 15 novembre 2008 23:53

          Très bel article ! 



          D’autant plus juste, qu’il est prouvé par le prix Nobel de la paix 2007, que les pauvres sont des acteurs économiques plus sûrs, plus fiables, et plus honnêtes, que les clients habituels des banques .


          Un Etat, un gouvernement, un décideur, qui méprise cette donne évidente, perd sa légitimité .


          LE FRIC EST UNE TIQUE, LA NATION MERITE DE BELLES AMBITIONS...


          Celui qui ignore le pauvre d’aujourd’hui, se prive de ce que pourrait être demain .











          • Blé 16 novembre 2008 06:54

            Combien faut-il de pauvres aujourd’hui pour "une" personne riche ?Pour un Bouygues, combien de SDF, de RMistes, de précaires et de travailleurs pauvres. Ce monsieur s’enrichit mais autour de lui la misère prospère.

            Sans les pauvres, pas de riches. nous sommes dans un monde fini, le profit des uns ne peut se faire qu’au détriment des autres. Ce n’est pas nouveau, la civilisation semblait avoir fait un pas de géant lorsqu’ en Europe, l’accès au savoir a été généralisé en permettant aux plus pauvres des plus pauvres d’aller l’école.
            Il est intéressant de voir comment notre gouvernement s’y prend pour casser cet acquis qui est un des piliers de notre "République".

            Mais en ce moment nous sommes dans une période de décivilisation, pour que s’enrichisse une petite minorité, il est nécessaire d’imposer la violence au quotidien, la concurence, créer des valeurs contre productivent, promouvoir l’insécurité social tout en maintenant ligoté de potentiels révoltés.

            L’accès au crédit des plus pauvres ne règlera aucunement l’exploitation outrancière et le gaspillage organisé de la planète par les prédateurs que sont les banquiers. C’est quand même eux qui détiennent le vrai pouvoir. Les états sont à leur service depuis pas mal d’années. Pour quoi cela changerait-il aujourd’hui ?
            La crise, va les enrichir, les bonnes affaires continuent en bourse.


            • Francis, agnotologue JL 16 novembre 2008 09:42

              @ Blé, vous avez raison.

              Les riches font le calcul que s’ils étaient beaucoup moins riches, les pauvres ne seraient pas beaucoup moins pauvres mais seulement un peu moins pauvres, tant ces derniers sont nombreux. Et les riches ne veulent pas payer si cher "un si petit bénéfice" pour les autres. C’est qu’ils ne savent qu’être beaucoup moins riche rapproche de l’humanité aussi sûrement que d’être un peu moins pauvre.


            • brieli67 16 novembre 2008 08:51

              et alors il y a des gens heureux dans les bidonvilles des Mégalopoles...
              La misère est chez nous entre nous ! Le jeune divorcé de 45 ans qui doit raquer pour ses deux épouses et tous les gosses celle qu’il vient de perdre et celle qu ’il doit conquérir. J’en connais avec des salaires de 3ooo euros qui n’ont à peine 50 euros à claquer n’importe comment. Ces accidentés des politiques familiales vous vous rendez compte combien celà coûte ? Dans notre société et heureusement il n’y a plus de grande mortalité infantile et plus de femmes qui décèdent en suite des couches. 
              L’urbanisation ? Avec ses clapiers horizontaux ou verticaux, quand l’homme ou plutôt la femme on cuisine pour 3-4 il y en a pour 5 voire 7 si on calcule en plus le temps investi. Toutes ces activités domestiques sont à gérer différemment. Les voitures.... les Verts en Allemagne lors d’élections régionales n’arrêtaient pas de pilonner les médias avec le thème la voiture se partage ou se loue pour certaines "grosses" opérations. Une Lapallisade ou une vraie vérité, résultat des courses l’industrie automobile allemande "en chie" encore aujourd’hui.
              On ne veut pas terminer sa vie en maison de retraite et voilà t-il pas que nos élus locaux en éparpillent dans toutes les communes soit disant pour créer des boulots. Les maisons de cure et de repos existent toujours chez nos voisins... Chez nous des vallées entières sont vides momifiées.... Le dernier employeur a disparu. Non, il reste des medecins. J’en connais qui font la distribution de pain de tabac de jaja et du courrier... Un service de voisin, pensez donc au frais de la Sécu.

              Qui sera en mesure d’endiguer les vagues d’immigration déjà croissantes des pays du Sud vers le Nord ?
              Dites moi combien de moyens ont été mis dans les vieux centres de la houille du textile et de la"minette" ?
              pour retenir la population ? Les vieux sont contents ça se renature doucement. Les jeunes n’en ont vraiment rien à cirer de ce cadre moins corons plus humain. Les gens du Nord vont migrer dans le Sud. Rien que pour les frais de chauffage les vêtements, la bouffe... Tout là haut les petits états baltiques toute la jeunesse fout le camp ! Le nombre de datchas qui se construisent tous les w-ends en Hongrie en Croatie en Italie pour troisième et quatrième âge...

              Quels pays pourront stopper les guerres de famine toujours plus nombreuses  ?
              Les moisse-battes et autres récolteuses laissent 15 % en moyenne des céréales près de 3o% de colza sur les champs. Il y a pas quoi faire mieux ?
              La viande - 6o % du cheptel tué est trop vieux ne fait plus que du lard et ne transforme plus assez...
              Pourquoi pas la promotion des "légumes secs" oui ça pue c’est indigeste et ça fait péter le lait de soja. Plus besoin de chercher peut être à améliorer , ces technologies existent. Du côté de Castres depuis 400 ans selon des textyes ancien, il y a une race de fayots maladifs... contenant moins de substances carminative ( pétaradantes) Qui en parle, mis à part de petits vieux qui s’échangent encore les graines...

              Des guerres de famine ? Des experts disent qu il y a à bouffer pour 12 milliards d’individu selon l’exploitation extensive actuelle..... en rationalisant plus du triple.
              Sinon en hors-sol ou hydroculture, une serre de 100 km sur 100 km peut produire proprement les proteines pour 25 milliards d’hommes de femmes et d’enfants.
              Il y a de la marge. Faut pas faire peur comme celà aux gens....

              Une autre remarque de fonds les collectivités locales ne sont pas uniquement des usines à gaz pour claquer du fric dans l’aménagement local — cf la Lorraine et les petits lorrains qui s’en au Sud de la Durance ? elles ont des produits à offrir aux méritants billet de transports en commun billets de cultures etc
              Pourquoi il y a encore pleins d’associations en Allemagne patrons et les Land "payent" et subventionnent les activités du vendredi après_midi. Dans certains Parcs Naturels, les "crédits d’impôts" une forme moderne de "corvées" reviennent à la mode.

              S’il y a plus d’argent on retourne au troc. Il y a les SELS, les abonnements légumes fermiers. Vous aidez un voisin vigneron à rentrer le raisin, vu la politique des quotas il pourra vous fournir votre boisson hygiénique quotidienne pour pas cher.

              Ce n’est pas à nous les nantis d’imposer des programmes ou de faire du néo-paternalisme aux pauvres aux démunis du tiers-monde ou du quart -monde qui nous entourent, il faut oser demander ou écouter les demandes. Souvenez vous du ralliement à la "banane" avant la Chute du Mur. 

              La grosse faille de notre société c’est que l’EN ne dispense plus le savoir pratique -les leçons de choses de nos maître d’école mais adapté à notre temps. Depuis quelques mois seulement, l’épidémiologie a démontré que la diminution des cancers digestifs est reliée à l’utilisation du frigo pour les légumes et pour les restes de repas cuits. Une autre cause disparition des viandes boucanées sèchées et fumées et le passage de la saucisse au hamburger....
              Est pauvre, est dans la misère celui qui ne peut se payer son frigo rempli ...

              Du hublot d’un avion de nuit observons le "smog" des lumières..... c’est vraiment nécessaire ?


              • Francis, agnotologue JL 16 novembre 2008 09:40

                @ Brieli67, difficile de suivre une idée dans ce que vous dites là. Je relèverai seulement ceci : ""La grosse faille de notre société c’est que l’ON ne dispense plus le savoir pratique - les leçons de choses de nos maître d’école mais adapté à notre temps.""

                Savez-vous ce que signifie la privatisation du vivant ? Savez-vous ce qu’est un brevet ? Connaissez-vous l’histoire du purin d’orties ? Les missionnaires de l’industrie pharmaceutique sillonnent la planète à la recherche de plantes non inscrites dans leurs registres pour les breveter, et c’est pas dans un but humanitaire. Les plantes inscrites dans ces registres ne sont pas la propriété de tous mais des propriétés privées qui, telles de chevaux de Troie, ont pour objectif à terme de tuer le patrimoine de l’humanité au profit des patrimoines privés.

                Les brevets permettent aussi la privatisation des savoirs. Comment ? Il suffit qu’un savoir tombe dans l’oubli collectif, ou ne soit écrit nulle part, et cela ne sera pas perdu pour tout le monde. Ceux qui ont les moyens de breveter ces savoirs se frottent les mains de pouvoir les breveter, c’est-à-dire se les approprier. Ce n’est pas eux qui vont promouvoir l’Education nationale. Ils ont même les moyens de faire le contraire.

                La finance a déclaré la guerre à l’humanité en vue de s’approprier la planète. N’oublions pas que bientôt il n’y aura pas de place pour tous : si tous les pays du monde vivaient comme les pays riches, il en faudrait Terres.


              • Francis, agnotologue JL 16 novembre 2008 10:29

                rectification "il faudrait plusieurs Terres"


              • brieli67 17 novembre 2008 12:38

                expliquez moi le purin d’orties avec des références si possibles.
                Avez vous un dossier sur ce sujet ?

                et merci.


              • brieli67 18 novembre 2008 04:03

                http://www.naturavox.fr/Neo-jardiniers-et-guerilla-des-temps-modernes.html

                Néo-jardiniers et guérilla des temps modernes
                				 				par brieli67 (IP:xxx.x9.197.229) le 4 juin 2008 � 08H22 				
                				

                								
                				
                					http://www.cityfarmer.info/gue...

                Ce sont des mouvements plus anciens présents dans le monde entier http://www.cityfarmer.org/

                http://www.heifer.org/site/c.e... toute métropole aura les mêmes problèmes et ça pousse vite .... regardez en Afrique.

                http://www.fao.org/NEWS/2002/0...

                dans le monde entier http://www.carbon.org/

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                au plaisir

                				

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