La planète hypothéquée
La grande nouveauté de la critique contemporaine du Progrès, c'est qu'elle glisse du présent vers l'avenir. C'est le cœur de toute conception du Progrès qui est visé, et, au de-là, de toute espérance humaine. Aujourd'hui est moins bon qu'hier, mais le pire reste peut-être à venir : demain. Suite de notre série d'articles sur le sujet.
Avec la première guerre mondiale, ses gaz asphyxiants, ses avions de combat, ses mitrailleuses et ses obus géants, puis avec les charniers du XXe siècle, les génocides du peuple juif ou khmer, Hiroshima, Dresde, le Goulag, c'était le présent seul qui n'était pas conforme aux prévisions optimistes. Il était toujours possible de dire « plus jamais ça » et de se projeter encore dans l'avenir. C'est d'ailleurs ce qui fut fait, dans les deux immédiates après-guerre, avec les grands mouvements de conquêtes marxistes, donc néo-progressistes, un peu partout dans le monde. Les "ruses de la Raison" permettaient d'expliquer les entorses provisoires au sens général de l'Histoire, qui allait toujours vers le mieux, de manière tortueuse certes, mais néanmoins inéluctable.
La grande nouveauté de la critique contemporaine du Progrès, c'est qu'elle glisse du présent vers l'avenir. C'est le cœur de toute conception du Progrès qui est visé, et, au de-là, de toute espérance humaine. Aujourd'hui est moins bon qu'hier, mais le pire reste peut-être à venir : demain. Nous pourrions donc faire du Condorcet à l'envers. Lui, déduisait de tous les progrès passés les progrès à venir, ceux de la « Xe époque », la nôtre. Nous pourrions faire le contraire, prolonger les mauvaises tendances d'aujourd'hui vers une « XIe époque » orientés vers la régression.
On peut en effet continuer presque à l'infini le tableau proprement apocalyptique des retournements du Progrès. Cette transformation de tout le positif de la science en négatif de l'environnement : le surpeuplement guette plusieurs régions du monde, le vieillissement gagne les autres ; la montée des eaux menace des zones côtières très peuplées, en Hollande comme dans certaines îles du Pacifique ; l'eau potable risque de devenir une ressource encore plus rare que les autres, et provoquera, plus encore que par le passé, des « guerres de l'eau » …
Le paradis à crédit
La crainte de l'avenir s'étend aussi aux principes de gouvernance de l'économie mondiale ; maintenant basés uniquement sur le marché, ils sont montrés du doigt. La finance prendrait le pas sur « l'économie réelle ». Tout devient objet de spéculations, y compris les ressources vitales qui pourtant s'amenuisent. Cette spéculation serait impossible, du moins à cette échelle, sans l'importance du poids de la Dette dans notre monde, importance qu'il faut encore une fois relier aux promesses non tenues du Progrès.
Jamais, dans l'Histoire, les générations vivantes n'ont ainsi repoussé le « remboursement » de leur train de vie sur les générations suivantes. La dette publique ou privée mondiale se compte en trillions de dollars (ou d'euros), ce qui est aussi l'unité de mesure de la richesse mondiale. A ce stade, ce n'est plus tel ou tel pays qui est « endetté » et tel autre qui dispose de ressources importantes en devises. Ce ne sont plus telles personnes physiques ou morales qui « doivent de l'argent » à d'autres. C'est l'Humanité elle même qui vit à crédit, « qui se doit de l'argent ». Au guichet du Progrès, l'Humanité s'est fait crédit à elle même, parce qu'elle se croyait solvable.
On nous répondra que les générations actuelles laissent en héritage des équipements, des infrastructures et des connaissances, qui sont également sans équivalent dans le passé. Certes, mais aussi des équilibres rompus, qu'il faudra bien rétablir et des armes de destruction massive capables de faire exploser plusieurs fois la planète. Il faut aussi rappeler que ce sont les pays les plus riches et les plus consommateurs (les États-Unis, l'Europe, le Japon) qui sont les plus endettés.
Le Progrès, ce n'est donc plus seulement une « rançon », que l'Humanité doit payer aujourd'hui, mais aussi une hypothèque, qu'il lui faudra rembourser demain, sous peine de perdre le bien sur lequel est assis l'hypothèque ; mais quel pourrait-il être ? Notre maison, la terre, sans doute.
L'effondrement du communisme a rappelé que tout, même l'illusion du bonheur, a un prix. Dans la rude morale américaine des affaires, « there's no such thing as a free lunch » (« Il n'y a pas de repas gratuit »). Mais pour les familles de la middle-class américaines, il est inconcevable de ne pas bénéficier de la maison individuelle avec chaîne-hi fi, télévision satellite et congélateur, dans un pays prédestiné à la réussite. Y renoncer serait reconnaître que l'on est maudit de Dieu. Elles trouvent toujours des banques pour relayer cette soif de consommation, et ces banques recyclent ensuite cet argent sale dans tout le circuit financier, selon un système que la crise des « subprime » de 2007 a fait comprendre au grand public. Toutes les autres classes moyennes occidentales fonctionnent ou ont fonctionné sur ce modèle. C'est le goût prononcé pour le Progrès, l'appétit insatiable de consommation, ici et maintenant, qui génère la vie à crédit.
S'y ajoute l'ensemble des dettes publiques. Selon la « debt clock » (horloge de la dette) du site Internet de The economist, (conçue sur le modèle de celle de Time square à New York), elle s'accroît de 300.000 dollars par seconde au niveau mondial. Ici, nous franchissons un degré de plus dans l'irréalité. La dette n'a jamais que la valeur qu'on lui attribue. Depuis toujours, les royaumes et les empires ont vécu à crédit et ont réglé leurs quittances, comme Philippe Le Bel avec les Templiers, en brûlant à la fois les dettes et les créanciers. Quand vous êtes à la fois endetté et armé jusqu'aux dents, comme Philippe Le Bel autrefois ou les États-Unis aujourd'hui, vous pouvez toujours retourner la situation en votre faveur. On voit mal une autre issue à la crise de la Dette publique qu'un gigantesque bûcher des créanciers.
Rappelons au passage que la dette publique américaine n'a pas son origine dans le financement d'un Etat-providence, comme en France, mais dans les dépenses militaires, qui sont supérieures à celles du reste du monde. Nous nous endettons pour sauver des gens, ils s'endettent pour les tuer.
En attendant le grand bûcher de la Dette, l'ensemble de ces phénomènes fait dépendre la survie de nos sociétés de mouvements financiers incontrôlables. La finance n'est pas reine, elle est déesse. Ce ne sont plus des hommes, même cupides et égoïstes, qui décident du sort d'un peuple, de la misère d'une classe sociale, mais des algorithmes nichés dans les Hedge funds, nourris par l'argent des déposants ordinaires fourni par des banques qui faillissent à leur devoir avant de faire faillite elles mêmes. Nous vivons dans une sorte de théocratie financière globalisée.
Avec le communisme, le paradis était gratuit. Avec le capitalisme anglo-saxon, il est payable à crédit.
Vers le profilage de l'espèce humaine ?
Jusqu'à présent on pouvait parler de « mauvaise utilisation » d'une science, bonne par principe. Aujourd'hui c'est l'avenir de la science qui nous inquiète, sans doute à juste titre. En particulier lorsqu'elle concerne le vivant. Le séquençage de l'ADN, possible et réalisable à des coûts toujours plus faibles, couplé à une informatique de plus en plus intrusive, ouvre la voie au profilage des futurs êtres vivants.
L'évolution la plus préoccupante résulte de la combinaison de trois phénomènes : les progrès des biotechnologies, la financiarisation de l'économie et la numérisation ou informatisation de la plupart des d'activités humaines.
Les différents organismes de protection sociale, publics ou privés, les caisses d'assurance, les banques seront de plus en plus tentés de réclamer des informations médicales à leurs clients, sur eux-mêmes et bientôt sur leurs futurs enfants dès la conception. En cas de refus de se prêter à une telle intrusion, les primes d'assurance, les taux d'intérêt, les cotisations diverses pourraient intégrer au tarif fort le risque médical couru.
Mais la transparence ne s'arrête, ou ne s'arrêtera pas là. Les organisations qui par déontologie refuseraient d'exiger de telles informations pourraient elles mêmes le payer très cher, en cas de besoin de financement. Leur cotation serait abaissée sur les marchés. Puisqu'elles ne veulent pas obliger leur clients à la transparence absolus sur les risques médicaux, elles endossent elles-mêmes ce risque, et la finance leur refuserait le « triple A » du risque zéro, celui de l'absence totale d'Humanité.
Nous parlons d'un phénomène en cours de constitution, non encore achevé. Dans un monde où tout devient numérique c'est-à-dire où l'information digitalisée circule à la vitesse de l'éclair et se prête à toutes les modélisations mathématiques, les protections de l'intimité seront considérées comme autant de risques financiers. Le « dumping social » prendra alors des proportions nouvelles en s'appuyant sur la rigueur des mathématiques. Figer le devenir de chaque être humain dans un déterminisme biologique, d'où découlerait nécessairement sa capacité à trouver son développement propre : voilà sans doute un calcul à courte vue, aboutissant à terme à des catastrophes économiques, mais aussi la pire menace que contient l'avenir...
Bienvenue à Gattaca ! Le scénario de ce film, basé sur l'idée d'un enfermement des êtres humains dans leur propre génome, se réaliserait-il ? Mais ce qui est prévu, anticipé, exorcisé, conjuré par la science-fiction ne se réalise jamais exactement. Marcel Proust l'avait dit de la vie humaine. Il suffirait d'imaginer avec précision un avenir déplaisant pour qu'il ne se produise pas. C'est également vrai de la destinée collective. Depuis la fin de la première guerre mondiale, les grandes contre-utopies, les dystopies, comme 1984, le Meilleur des Mondes, Fahrenheit 451, Brazil, Minority report, et d'innombrables livres, films et bandes-dessinées moins puissants ou moins fameux, accompagnent pas à pas la modernité. Elles sont le reflet inversé du Progrès optimiste, et jouent peut-être un rôle « proustien » collectif, de maintien à distance de l'horreur.
Un Progrès vers le bas
Aujourd'hui, c'est la tendance générale de l'opinion éclairée mondiale qui s'est retournée. Elle est passée d'un excès à l'autre. D'un excès d'optimisme prométhéen, de confiance en soi, de certitudes scientifiques et de volontarisme économique, à un excès de pessimisme, de prudence (le sacro-saint « principe de précaution »), de refus de l'aventure et du risque. C'est particulièrement vrai des communautés intellectuelles, universitaires, scientifiques. Et non plus seulement de quelques écrivains, artistes et cinéastes isolés.
Mais, dira-t-on, si l'avant-garde éclairée de l'Humanité s'est trompée jusqu'à présent dans le bien, pourquoi ne se tromperait-elle pas aujourd'hui dans le mal ? Pourquoi, surtout, un pessimisme généralisé qui engloberait tout le spectre des activités humaines ? Ce qu'il faudrait peut-être critiquer alors, ce n'est pas le caractère positif de la prévision progressiste, mais son côté général et inéluctable. Comme le dit Jean Baudrillard, dans un texte flamboyant, intitulé Dette mondiale et univers parallèle :
Aujourd'hui, c'est bien le devenir de l'Humanité, qui est scientifiquement mis en cause. On est peut-être en train de substituer au déterminisme du bien un déterminisme du mal. À côté de la démarche mesurée et prudente (peut-être trop prudente et trop sage) du développement durable, apparaît en effet l'idéologie de la Décroissance. Certes, une certaine maîtrise de la croissance dans notre consommation quotidienne est une bonne chose pour notre porte-monnaie et, peut-être, pour la planète. Il est raisonnable par exemple, de limiter drastiquement la production de plastique ou le renouvellement incessant des ordinateurs et des autres objets de communication. Nous devrions avoir un haut-le-cœur devant les sacs et les emballages plastiques de la grande distribution.
Les partisans de la Décroissance veulent aller beaucoup plus loin et trouver à nouveau une règle générale, nécessaire, applicable à toutes les activités humaines. La Croissance était sacrée pour le capitalisme anglo-saxon comme pour la planification soviétique ; la Décroissance forcée, quantifiée, mathématique devrait l'être selon certains, comme Nicholas Georgescu-Roegen (1906-1994), le maître de cette école, qui s'appuie sur les lois de la thermodynamique et le principe d'entropie pour fonder sa théorie. Le point 3 de son « programme bio économique minimal » stipule :
Un tel programme néo-malthusien fait froid dans le dos, car, s'il dépasse le stade des déclarations d'intention, il doit fatalement s'appuyer sur des contraintes qui mènent droit à un nouveau totalitarisme. La Décroissance idéologique ne nous propose rien d'autre qu'un nouveau déterminisme, scientiste, mais pessimiste cette fois. Un Progrès inversé, un anti-Progrès, un Progrès vers le bas.
Hans Jonas : central, besogneux et malhonnête
Ce retournement du Progrès en anti-Progrès prend une forme aiguë avec la Décroissance, une forme édulcorés avec le « Contrat naturel » de Michel Serres, une forme scientifique avec le polytechnicien Jean-Pierre Dupuy et son catastrophisme, « éclairé » comme jadis le despotisme. Mais le maître à penser de ce changement de paradigme, bien avant son retentissement planétaire, c'est le philosophe allemand Hans Jonas.
Son livre Le principe responsabilité, central, besogneux et malhonnête, paru en 1979 en Allemagne, fournit les outils intellectuels du nouveau conformisme qui a remplacé l'ancien. Un livre qui a tous les défauts de la philosophie allemande (la lourdeur, le jargon presque heideggérien) sans en avoir les qualités (la profondeur métaphysique). L'idée jonasienne, d'une « heuristique de la peur », consistant à privilégier systématiquement la prévision pessimiste sur l'optimiste, va à l'encontre de toute justice (l'homme doit prouver qu'il n'est pas coupable) de toute possibilité d'action (l'homme doit être certain de ne pas se tromper avant d'agir) et de toute recherche de la vérité (le mal se voit accordé une prime à l'existence sur le bien). Les principes de Jonas détruisent effectivement le dogme du Progrès-croyance, mais également la possibilité du progrès-volonté.
Il s'agit bel et bien d'un retour de l'idée de péché originel, mais à l'intérieur d'un système de pensée qui reste coupé de toute transcendance. Au prix d'une inversion complète des valeurs chrétiennes, puisque le bien devient une absence de mal, au rebours de saint Augustin. Ce qui remplace le Dieu de saint Augustin, c'est l'homme. Hans Jonas fait ce qu'il reproche au marxisme : avec lui l'homme change de nature. L'homme individuel perd son libre arbitre devant l'homme collectif tout-puissant, sans aucun recours possible à un Dieu autre.
Le problème pratique que pose, en outre, ce « principe responsabilité », c'est-à-dire ce principe de précaution poussé à son paroxysme, c'est qu'il est incapable de saisir toutes les ramifications de tous les scénarios possibles concernant les grands enjeux et dangers planétaires. En bons cartésiens, tous les scientifiques, spécialistes et experts qui abordent l'avenir de l'Humanité, découpent le problème général en autant de problèmes particuliers qu'ils le peuvent. Ils ne voient pas les interférences possibles entre les différents scénarios. Par exemple l'épuisement des ressources fossiles impliquerait une baisse de la production des gaz à effet de serre et de la pollution. Surtout, un événement géopolitique comme un conflit majeur au Proche-Orient entraînerait une hausse des prix du pétrole et donc retarderait cette pénurie d'énergie. Il faudrait être le démon de Laplace pour saisir tous les carrefours possibles, tous les points de bifurcations qui se présenteront à nous, dans les siècles à venir, sur l'ensemble des grands sujets mettant en jeu l'avenir de l'Humanité.
Nous ne savons d'ailleurs même pas si, en application des principes mêmes de Hans Jonas, les scientifiques ne noircissent pas volontairement le tableau, pour mieux faire comprendre au grand public des phénomènes qui le dépassent ; ou bien si au contraire, on ne nous cache pas la vérité pour ne pas provoquer des mouvements de panique. Il est de toute façon très difficile de prendre en compte l'effet de l'observation sur l'objet observé. Tout scientifique rendant une étude sur le climat ou tout autre sujet, devrait prendre en compte l'impact de sa propre étude sur la prévision qu'il fait, à moins qu'il ne s'agisse d'une étude totalement confidentielle…
Pascal Bruckner dresse une sorte d'anthologie des dérives de l'environnementaliste dans Le fanatisme de l'apocalypse. Il est en effet facile d'ironiser sur ses jugements abrupts, soi-disant appuyés sur le calcul objectif, où l'on additionne des kilomètres en voiture et des pots de yaourt, pour parvenir au nombre exact d'ours blancs qui vont mourir au pôle Nord. Mais Pascal Bruckner ne donne pas pour autant la solution. Si les anti progressistes ont tort, faut-il pour autant revenir de manière « réactionnaire », si l'on peut dire, à la conception classique du Progrès ? Surtout, l'auteur évite soigneusement la question de fond, celle de la vérité ; il ne se demande pas si l'occultation du péché originel chrétien pendant les siècles du Progrès triomphant, n'était pas une lourde erreur que nous payons aujourd'hui.
Nous pouvons opposer à cette perversion ultime de l'idée chrétienne de péché originel, un pari pascalien lui aussi inversé : le monde que nous propose Jans Jonas et ses disciples environnementalistes fanatiques ou partisans de la Décroissance ne vaut pas la peine d'être vécu. Certes, il n'est pas possible qu'ils aient raison, mais nous n'avons rien à perdre à parier qu'ils ont tort.
L'étoile mystérieuse
Dans L'étoile mystérieuse, l'album des aventures de Tintin, le savant Calys qui avait prévu la fin du monde est furieux que la collision de la terre avec un aérolithe géant soit finalement évitée de justesse, contrairement à ses calculs. Pour Pascal Bruckner, c'est l'image des savants d'aujourd'hui, qui tiennent à leur scénario catastrophe, quitte parfois à noircir le tableau.
Mais nous pouvons aller plus loin sur ce thème dans la lecture d'Hergé, toujours à plusieurs degrés. Ainsi, dans l'album, le savant fou Philipulus, prophète de malheur, et néanmoins ancien scientifique, appartient à la fois à la réalité de l'histoire et au cauchemar de Tintin, conséquence d'une vraie chaleur excessive. Il existe une fausse menace, l'araignée dans le télescope, mais également une vraie menace, la boule de feu qui se dirige vers la terre. Celle-ci provoque finalement une vraie collision, mais d'une gravité toute relative, et, frôlant la terre, provoque la création d'une île nouvelle, recelant un métal nouveau, le calystène, qui déclenche à son tour la convoitise d'affairistes sans scrupule, comme la curiosité des scientifiques.
Cette structure en abîme du récit d'Hergé reflète la complexité du problème de l'avenir de la planète, avec ses hypothèses à tiroir dans lesquels, nous dit-on, si l'homme prend conscience de la gravité de la situation et change d'attitude, la planète pourrait être sauvée... Nous préférons imaginer un scénario à la Hergé : à la fin de L'étoile mystérieuse, Tintin, explorant l'île, se trouve confronté à des phénomènes inexplicables, dont l'apparition d'une vraie araignée géante, et parvient, avant que l'île ne disparaisse, à recueillir un morceau de matière extra-terrestre. Pour la science, bien sûr, et non pour les capitalistes cupides mis en accusation à cause de leur attitude déloyale pendant la dangereuse expédition...
Cet article est un chapitre de L'Apocalypse du Progrès, un essai inédit de Pierre de La Coste que vous pouvez retrouver sur le site In Libro Veritas, sous forme de livre électronique (pour liseuse et tablette).
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