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Accueil du site > Actualités > Société > Laïcité : résistance contre capitulation !

Laïcité : résistance contre capitulation !

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Le PS au pouvoir ne veut ni rallumer la guerre scolaire, ni même remettre le compteur à 0, c'est à dire abroger les lois anti laïques du précédent quinquennat.
La loi Carle de 2009 sera t-elle abrogée comme l'a promis le candidat Hollande dans sa lettre au CNAL, rien n'est moins sûr ?!

Cette loi oblige les maires à verser un forfait communal pour les enfants résidant dans leur commune mais scolarisés dans une école privée d'une autre commune.
Ce sont plus de 500 millions supplémentaires qui sont versés par des Municipalités aux écoles privées, au dépend de l'entretien et du développement de leurs écoles publiques, ouvertes, elles, à tous.

Le PS au pouvoir va t-il ouvrir des écoles publiques sur tout le territoire et notamment dans les villages où elles n'existent pas malgré la présence d'enfants qui sont contraints d'être scolarisés ailleurs ?

Il lui suffirait d'appliquer la loi du 10 juin 1985 introduite dans le Code de l’éducation (article L211-3 ) permettant à l’Etat de combler les carences de la commune

Le PS qui détient tous les leviers politiques et institutionnels a les moyens de remplir les engagements qu'il a pris .
Il peut et il doit annoncer qu'à tous les niveaux il ne financera que ce qui est obligatoire en direction des écoles privées.
Les premières informations dont nous disposons montrent que sur ce terrain, il a décidé de ne pas mécontenter les lobbies du privé.

Le Conseil Régional Ile de France vient de décider de mettre fin aux versements des subventions facultatives à destination des lycées privés...
Enfin un geste politique courageux et juste diront les laïques !
Ah si c'était vrai....La majorité PS, verte et communiste du Conseil Régional dans sa grande « mansuétude » maintient à titre transitoire des subventions facultatives et comme l'explique François Delapierre, conseiller régional du Parti de Gauche,laïque convaincu et cohérent :

« Nous avons déposé un amendement pour supprimer le versement facultatif de 8M d’Euro par an pendant trois ans pour la rénovation des lycées privés. Nous avons déposé un deuxième amendement pour supprimer le paiement des manuels pour l’année 2012. Ces deux amendements ont été rejetés par le parti socialiste »

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Le PS ne doit pas compter sur l'attentisme des laïques, déjà échaudés par la création de postes financés par l'Etat en direction du privé.
Les laïques préparent la résistance contre les capitulations prévisibles de la part de ce gouvernement qui n'a de socialisme que le nom.
De nombreuses associations locales et nationales demandent avec force qu'aucune ouverture de nouvelles classes dans le privé ne soit financée et que toutes les lois anti laïques soient abrogées
Il est nécessaire et urgent que se tiennent des assises de la laïcité, réunissant toutes les organisations laïques pour qu'elles décident ensemble des actions à mener afin que la laïcité ne soit pas bradée par la nouvelle majorité parlementaire et l'exécutif.

Tous les fonds publics doivent aller à l'école publique et cette école publique a besoin d'être rénovée, voire reconstruite.
Depuis plusieurs dizaines d'années les gouvernements successifs ont appauvri les programmes, diminué les nombres d'heures de français et de mathématiques.... C'en est assez !
La loi Jospin de juillet 1989 a institué sournoisement un caractère propre pour les établissements scolaires avec des projets pédagogiques obligatoires pour chaque école, préparant insidieusement la mise en concurrence des écoles entre elles.
Cette loi là doit être, elle aussi abrogée afin de reconstruire le cadre national des programmes et de redonner à l'école sa mission première d'instruction.

Jean-François Chalot


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47 réactions à cet article    


  • algarade 12 juillet 2012 11:32

    L’auteur de l’article semble être un « laïquard modéré », c’est bien de vouloir une école publique toute puissante et omni présente, mais, il ne faut pas tomber dans l’absolutisme. De par son histoire, la France bénéficie d’un maillage important de son territoire d’école privées, c’est une chance, aidons ces écoles à prospérées et focalisons nous sur le caractère laïque de l’enseignement. Pardonnez moi la comparaison si elle vous apparait simpliste, mais, je demande à mon boulanger de me faire du bon pain, et il ne m’importe pas de savoir s’il est noir-africain, arabo-berbère ou franco-français...L’enfant est au centre du projet éducatif, le programme et les moyens de l’enseigner à l’enfant, l’objet de l’école.....que l’établissement soit public ou privé, du moment ou la mission de service public est maintenue ne me semble pas être une question prioritaire. Risquer de défaire l’enfant et l’enseignement que nous lui devons de sa place centrale, pour tout ce qui relève de l’éducation nationale, c’est faire le choix de placer la politique et ses dogmes au dessus de tout. Acceptons qu’il subsiste des lieux de neutralité.


    • CHALOT CHALOT 12 juillet 2012 12:26

      Je ne suis pas laïcard mais laïque
      Si l’on vous suivait, il faudrait des écoles privées catholiques, musulames, boudhistes, juives, protestantes ...Les enfants seraient séparés dès l’enfance en fonction de la religion des parents.
      oui, effectivement, la logique de la loi Debré et la vôtre voudrait ne pas interdire aux autres religions de fonder leurs écoles et de demander un financement public !

        Lire les 4 réponses ▼ (de justice99, tikhomir, undefined)

      • Soi même Soi même 12 juillet 2012 12:27

        Je voudrais comprendre qu’avez vous contre les écoles privés, à ce que je sais elle ont fait leurs preuves de sérieux, de compétences, et pour plus d’une elles sont loin de la caricature élitiste !

          Lire les 4 réponses ▼ (de justice99, lsga, nounourse, undefined)

        • justice99 justice99 12 juillet 2012 12:34

          En tant que bon laiquard, vous souhaitez la disparition des écoles privée et de l’Eglise dans notre société.


          Savez vous que les écoles privée ont de plus en plus de succès auprès des Français ?
          Chaque année, il y a de plus en plus de famille Française qui sortent leurs enfant de vos écoles public et laïc pour les envoyer dans des écoles privée, pourquoi ?
          Posez vous la question.


           Les écoles privées ont accueilli 20 000 élèves de plus depuis 2002 pendant que les effectifs du public ne cessaient de diminuer.  


          Le constat est clair : parmi les élèves ayant suivi tout le collège et le lycée dans le privé, 78,4 % obtiennent le bac contre 67,8 % des élèves ayant étudié dans des collège et lycée publics.

          Mais pour vous peut importe, du moment que l’on sert la soupe République et Laic...


          Lire la suite ▼

          • CHALOT CHALOT 12 juillet 2012 12:43

            Je ne suis pas pour faire disparaître les écoles privées mais pour l’application d’un principe :
            fonds publics à l’école publique et fonds privés à l’école privée !

            Si vous n’êtes pas content des transports communs publics que vous prenez pour aller au travail avec un coupon x zone, voire une participation de l’employeur et que vous preniez le taxi, vous ne demandez pas à la collectivité qu’elle vous paye la différence entre le prix du taxi et le prix du billet de transport ?
            Vous assumez alors votre choix, cela doit être la même chose pour l’école !


            • justice99 justice99 12 juillet 2012 12:51

              fonds publics à l’école publique et fonds privés à l’école privée !


              Cessez de jouer sur les mots, il ne s’agit pas du même « privée » qu’une multinationale privée.
              A quoi vous attendez vous ? Que l’Eglise sponsorise les écoles privée ? Ou que le MacDonald’s les finance ?
              L’état ne prends pas en charge la totalité du coût de ces écoles, les écoles privée sont aussi financés par les parents.

              Ce qui vous dérange ce n’est pas ces 500 millions d’euros, mais l’Eglise.

              Les écoles privée on l’avantage d’apporter une éducation de qualité, et cela se retrouve dans les résultats au examens ainsi que les parcours post-bac.

            • justice99 justice99 12 juillet 2012 13:26

              fonds publics à l’école publique et fonds privés à l’école privée !


              Qu’en est t’il du CRIF ? Des associations juive, musulmane et chrétienne ?

              Votre raisonnement ne tient pas du tout la route.

            • Soi même Soi même 12 juillet 2012 13:57

              < Je ne suis pas pour faire disparaitre les écoles privées mais pour l’application d’un principe :
              fonds publics à l’école publique et fonds privés à l’école privée ! > dans ce cas il faudrait que l’État renonce à vouloir contrôler l’École privé par l’intermédiaire des inspecteurs Académiques et par d’autres institutions Étatique qui non que pour but de discrédité l’enseignement privé !


            • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 12 juillet 2012 12:52

              La comparaison d’Algarade de l’école avec la boulangerie est symptomatique de la confusion des valeurs concernant l’école et de la dérive consumériste. L’école n’est pas un produit de consommation courante mais le lieu de l’instruction et de l’éducation hors de tout dogme, ainsi qu’un lieu de socialisation et de brassage social, toutes classes et toutes confessions confondues.


              • lsga lsga 12 juillet 2012 14:20

                le lieu de l’instruction et de l’éducation hors de tout dogme


                Rien de plus faux. L’éducation nationale contemporaine a été créé par les sociologues pour mettre fin aux révoltes incessantes du prolétariat et faire de tous les gamins des ’bons citoyens’.

                C’est précisément pour cette mission que Durkheim a obtenu sa chaire de sociologie, et que le premier ’ingénieur’ de de sa science a été Jules Ferry. 

                L’Education Nationale est un lieu d’endoctrinement. Si le corps enseignant accepte de se soumettre au programme et à sa ’neutralité’, si il refuse d’enseigner les bases de la lutte des classes, alors le corps enseignant est un ennemi au service de la bourgeoisie. 

              • Soi même Soi même 12 juillet 2012 14:32

                @ Isga < L’Education Nationale est un lieu d’endoctrinement. Si le corps enseignant accepte de se soumettre au programme et à sa ’neutralité’, si il refuse d’enseigner les bases de la lutte des classes, alors le corps enseignant est un ennemi au service de la bourgeoisie. >

                Il serait bon que tu arrête avec ton arme fatale, les bases de la lutte des classes !

                Le mirage Marxiste a fait long feux, il serait bon que tu changes de schéma mental !


              • CHALOT CHALOT 12 juillet 2012 12:58

                Justice 99 ! L’Etat pauye les salaires des enseignants des écoles privées sous contrat, donc ne dites pas n’importe quoi !
                L’église comme entité indépendante non financée par l’Etat ne me pose pas de problème par contre je n’admets pas qu’en Alsace Moselle les prêtres et les évêques soient payés par l’Etat

                  Lire les 4 réponses ▼ (de justice99, stanh, tikhomir, Soi même)

                • dixneuf 12 juillet 2012 13:19

                  A la fin des années 30, je n’acceptais pas de suivre mon frère aîné placé dans une école Saint Joseph. Ce n’est donc pas d’aujourd’hui que je suis un farouche partisan de l’école laïque. Mais force est de constater que les choses ont bien changées, au point que des leaders de gauche envoient leurs enfants dans le privé. L’évolution s’est faite au fur et à mesure que l’intérêt des enseignants a primé sur celui des enfants.


                  • lemouton lemouton 12 juillet 2012 13:29

                    « ...L’évolution s’est faite au fur et à mesure que l’intérêt des enseignants a primé sur celui des enfants...... »

                    Pouvez nous éclairer, ou au moins m’éclairer sur ce point.. ??


                  • lemouton lemouton 12 juillet 2012 13:31

                    zut.... on m’a volé des touches sur mon clavier, ou plutot dans mon cerveau.. smiley

                    Pouvez  vous m’éclairer sur ce point.. ???


                  • lsga lsga 12 juillet 2012 14:15

                    parfaitement d’accord 19. 


                    la déchéance petite bourgeois du corps enseignant est très probablement le plus grave de tous les problèmes auxquels est confronté le mouvement ouvrier aujourd’hui. 

                    La lutte des classes et la conscience de classe commence avec l’éducation. Si ceux qui éduquent se prétendent de gauche tout en vivant comme le pire des petits bourgeois, tout est perdu. 

                  • lsga lsga 12 juillet 2012 13:34

                    Laicité ? La monté de l’Islam et de l’extrême droite dans les milieux populaires, ça ne vous inquiète pas ? La responsabilité en revient directement aux enseignants de gauche. 


                    La différence de revenu entre les professeurs et les parents de leurs élèves créé NECESSAIREMENT de la tension sociale (d’où la volonté de Sarkozy d’augmenter le revenu des profs) 

                    Les profs sont ’censés’ être majoritairement de gauche. Or, ceux-ci filent à toute vitesse tous les soir dans leurs quartiers pavillonnaires très éloignés des quartiers populaires où ils enseignent : ils n’ont plus aucune crédibilité vis à vis des gamins du prolétariat. 

                    Etre de gauche, ça ne veut pas dire faire grève pour défendre son pouvoir d’achat et voter PS ou PCF ou LCR tous les 5 ans. Non : être de gauche, c’est s’impliquer MATÉRIELLEMENT dans la lutte. Or, comme le Che l’explique si bien, l’éducation est la base de la Révolution. 

                    Il est de la responsabilité des profs de gauche d’enseigner dans leurs cours les bases de la Lutte des Classes même si c’est hors programme et interdit. C’est à eux de prendre sur leurs temps de libre pour aller enseigner le français aux parents de leurs élèves, pour les aider avec les tâches administratives, pour recevoir les gamins dans les collèges et les lycées pendant les vacances. 

                    Depuis quand être de gauche veut dire attendre d’avoir des budgets de l’Etat pour faire quelque chose ? L’Islam radicale envahit les cités, l’extrême droite envahit le pays. 

                    A ce que je sache, nos alleux ouvriers et mineurs qui constituèrent les premiers noyaux de la lutte ouvrière prenaient sur leurs maigres salaires pour financer leurs activités révolutionnaires. Qu’attendent les profs soit disant de ’gauche’ pour prendre 200€ ou 300€ par mois sur leurs salaires de 2000€ - 2500€ pour financer les structures qui permettrons d’éveiller la conscience de classe de leurs élèves ? Les Salafistes, eux, n’hésitent pas. Ils se cotisent, lève un impôt islamiste sur les petits commerçants, créé des mosquées, établissent les bases d’un enseignement populaire, aident les familles qui en ont besoin, les soutiennent dans leurs problèmes administratif. 

                    Tout ce que faisait le Parti Communiste dans les années 70, aujourd’hui ce sont les Islamistes qui le font. Vous qui êtes censé être matérialistes, cela vous étonne-t-il donc que l’Islam ai remplacé le Marxisme dans le coeur de vos élèves ? 

                    Si les profs ne sont pas capables de se cotiser et de se mobiliser pour l’éducation populaire parce qu’ils trop occupés à payer les traites d’un pavillon minable, d’une bagnole sans intérêts, et à prévoir leur vacances : très bien. Nous iront expliquer à leurs élèves le principe de l’impôt Révolutionnaire. Casser la gueule à des profs petits bourgeois pour les raquetter, ça peut-être une excellente manière d’enseigner les bases de la lutte des classes à leurs élèves. 


                    Lire la suite ▼
                      Lire les 6 réponses ▼ (de undefined, lsga, Leo Le Sage)

                    • Yvance77 12 juillet 2012 13:57

                      Salut,

                      Je suis de ceux qui souhaitent une école à l’image de ce que doit être la République laïque - une et indivisible - aussi il ne doit plus y avoir d’écoles privées en fonction des confessions (juive, arabe, etc...) ou en fonction des revenus des parents surtout pour ceux qui sont bien nés.


                      • Leo Le Sage 12 juillet 2012 14:56

                        @Par Yvance77 (xxx.xxx.xxx.86) 12 juillet 13:57
                        Vous dites : "aussi il ne doit plus y avoir d’écoles privées en fonction des confessions (juive, arabe, etc...) ou en fonction des revenus des parents surtout pour ceux qui sont bien nés"

                        Franchement tu rêves...

                        Puisque tu as voyagé dans divers endroits, tu peux comprendre. Non ?
                        Crois moi, si un riche d’un pays du golfe te dis : je te prête de la tune si tu acceptes que je te sodomise, tôt ou tard tu te pliera...
                        Je le dis en termes cru pour que tu comprennes, tout le problème...

                        Ce n’est pas pour rien que je t’ai posé des questions, sachant que tout ce qui te concerne ne m’intéresse pas.
                        Et, je constate qu’en France peu de personnes comprennent cela.
                        J’ai l’habitude de dire à l’envie que :
                        La vie ce n’est ni blanc ni noir, c’est toute une nuance de gris...
                         
                         
                        Cordialement

                        Leo Le Sage


                      • lulupipistrelle 12 juillet 2012 23:40

                        @Léo le sage:ou tout un arc-en-ciel de couleur, comme le disait Boris Vian.


                      •  C BARRATIER C BARRATIER 12 juillet 2012 15:51

                        ¨Pour des raisons liées à notre Histoire, les écoles privées ne faisaient l’objet d’aucun financement public obligatoire. En 1959, elles risquaient de sombrer fauite de clients. La loi DEBRE impulsée par DE GAULLE créa les contrats d’association avec l’Etat, qui faisaient que les enseignants des écoles privées sous contrat d’association étaient payés par l’Etat, et que les collectivités territoriales devaient de leur côté financer les dépenses matérielles d’enseignement pour les classes élémentaires.

                        Les écoles privées ont connu ensuite un redressement, puis une nouvelle descente sauf là où les communes ajoutaient au financement obligatoire des classes élémentaires sous contrat un financement facultatif pour les classes maternelles. un enfant qui entre en maternelle dans une école privée a de grandes chances d’y faire sa scolarité et ses études jusqu’à la FAC INCLUSE.

                        Le problème actuel est que la loi n’est pas respectée et que souvent les classes privées bénéficient par enfant de plus de fonds publics que les enfants des écoles publiques, ceci avec en même temps plus de bienveillance quant aux postes financés par l’Etat qui fait qu’avec les effectifs de 3 à 5 élèves par classe de moins que dans les classes publiques, les postes sont maintenus.

                        Voir dans la table des news :

                         "Nouveau gouvernement : stop au gaspi et aux illégalités"

                        http://chessy2008.free.fr/news/news.php?id=214


                        •  C BARRATIER C BARRATIER 12 juillet 2012 23:01

                          Tikhomir ignore la loi quant il met sur le même plan toutes les associations et les associations d’écoles privées sous contrat d’association :

                          = il n’est jamais obligatoire de payer pour une association avec des fonds publics, pour l’école privée sous contrat la contribution financière est obligatoire

                          = la loi encadre le financements d’écoles privées, avec une exigence qu’elles ne soient pas financées plus que les classes publiques.

                          On ne peut pas tout mettre dans le même panier !

                          Quelle violence Tikhomir, l’article n’est pas violent du tout. La violence verbale ne prouve pas que l’on aît raison. On est donc devant un bon article qui est un peu poil à gratter pour les tartuffes.

                          Une anecdote intéressante, sur le secrétaire général à l’enseignement catholique qui vient de perdre le sérieux qu’on croyait lui connaître. Tartufferie extravagante !

                          Les périodes électorales permettent parfois de faire tomber des masques de Tartuffes. En voici un exemple sur l’affaire grave de l’asphyxie de l’école publique par le gouvernement UMP qui avait un allié que personne ne soupçonnait : seuls les usagers de l’école catholique étaient au courant.

                          Le gouvernement SARKOZY a supprimé 77 500 postes, dans nos écoles publiques, ces 5 dernières années.

                          François HOLLANDE candidat a promis de rétablir 60 000 postes en 5 ans, 1000 tout de suite.

                          Vincent Peilllon, Ministre de l’Education nationale, accorde dès maintenant 70 postes à l’enseignement catholique, il ne dit rien des autres secteurs de l’enseignement privé. Mais il est vrai que « le reste » est négligeable par rapport à l’enseignement catholique.

                           

                          Sur les 60 000 postes promis en 5 ans, l’enseignement catholique en réclame 5100 pour ses classes sous contrat d’association.

                           

                          La presse s’en est fait l’écho, dès les résultats du 1er tour des dernières élections, le pouvoir préfiguratif socialiste a reçu les délégations de l’enseignement privé. Pas les autres (qui n’avaient d’ailleurs peut être pas demandé d’audience, ou encore la presse continue-t-elle à privilégier le moindre « pet » de l’enseignement catholique pour en faire un fromage.

                           

                          Jusque là, c’est la règle du jeu, ce n’est pas malhonnête, l’enseignement catholique fait pression au bon moment (les élections) pour obtenir plus.

                           

                          Mais il y a un problème de fond : L’enseignement catholique fait sa publicité de recrutement sur le fait que ses classes sont moins chargées que les classes du secteur public, ce qui est vrai, car les statistiques montrent 3 à 5 élèves de plus par classe « publique » en moyenne que par classe « privée ». A partir de 20, chaque enfant en plus compte dans la qualité de l’enseignement élémentaire, c’est à partir de 30 dans le secondaire. Une classe chargée risque d’ être moins efficace qu’une classe à effectif raisonnable.

                           

                          Ces chiffres d’effectifs raisonnables à l’école privée qui sont mis en avant par les services de l’enseignement catholique montrent que l’Etat qui accepte des effectifs raisonnables à l’école catholique sous contrat d’association continue à payer les enseignants privés comme il paie les enseignants publics, mais dans l’école publique il trouvait que ces effectifs raisonnables étaient insuffisants, et là il supprimait des postes ! Discrimination manifeste en défaveur des services publics.

                           

                          Là où je peux parler de malhonnêteté, c’est dans le fait qu’en soutien de ces suppressions de postes dans le public, il y avait, cachées, les pressions, les connivences de l’enseignement privé catholique qui aurait dû, moralement, se contenter de s’occuper de ses affaires.

                           

                          La preuve de cette malhonnêteté est sortie durant la campagne électorale des présidentielles.

                           

                          Répondant à une question du journal La Croix le 23 janvier 2012 : « François Hollande entend rétablir les 60 000 postes supprimés au cours de l’actuel quinquennat. Approuveriez-vous une telle mesure ? », Eric Delabarre, secrétaire national de l’enseignement catholique a déclaré : « Aborder la question de l’école par le biais des moyens ne me semble pas pertinent. La situation budgétaire est telle qu’il me semble impossible de rétablir ces 60 000 postes. Je pense même qu’on peut probablement continuer à en supprimer sans que la qualité de l’offre de formation s’en ressente. ... ».

                          Depuis le secrétaire national de l’enseignement catholique a changé d’avis et réclame 5 100 postes alors qu’il n’en a perdu que 2500 sous le gouvernement Sarkozy (contre 77 500 dans le public.

                           

                          C’est plus que déloyal, c’est malhonnête. C’est du détournement de nos fonds publics vers ses poches bien garnies, au moment où la dette publique est dangereuse, et où la banque du Vatican continue à accumuler des milliards de réserves, sans aucune dette !

                           

                          Eric Delabarre roulait pour Sarkozy, et le Tartuffe vient maintenant réclamer 5100 postes qui seraient nécessaires à la qualité de l’enseignement, mais qui serviraient surtout à augmenter le différentiel entre le public et le privé en matière d’effectifs par classe. A aggraver la discrimination, aux dépens de l’intérêt général, en faveur des intérêts privés, donc particuliers.

                           

                          Eric Delabarre a obtenu une compensation à son soutien UMP. Avant de quitter le pouvoir, ce parti déloyal, malhonnête par rapport à son devoir vis-à-vis de ses propres services publics, a offert un grignotage supplémentaire en faveur de l’école catholique, afin de la favoriser. Je parle de la circulaire 2012….

                           

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                          • tannhauser72 28 juillet 2012 22:03

                            IL y a dans cet article tout un florilège du laïcisme totalitaire. L’école publique est en échec, et tous les fonds publics destinés à l’éducation iraient se perdre dans cet échec ?
                            Il y a trop de dogmatisme qui donne au laïcisme un caractère quasi religieux. Si le gouvernement se rend compte qu’il ne doit pas appliquer toute ses promesses, c’est peut-être parce que, par quelques rares lueurs de sagesse, il réalise qu’une guerre scolaire (et pas seulement scolaire) pourrait être la redoutable conséquence. Sans doute que les laïcards va-t-en-guerre comme CHALOT souhaitent cette guerre, mais les gens sensés et prévoyants savent que personne n’y gagnera.
                            Qui sait si nous ne sommes pas à la veille d’une guerre civile... et le gouvernement jetterait de l’huile sur le feu en mettant ses promesses en application ?
                            Il vaut mieux être un parjure et ne pas tenir ses promesses plutôt qu’imprévoyant et stupide.

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