Le CNRS : symptôme d’une France au bord de l’écroulement
Tout le monde l’aura compris, la France va mal. Alors que le système éducatif était encore performant il y a plusieurs décennies, les nouvelles générations arrivent sur le marché du travail avec des diplômes inutiles et sans espoir d’obtenir un emploi un tant soit peu stable et intéressant. Le monde de la recherche n’échappe pas à cette triste et sévère réalité. Il n’y a qu’à regarder du côté du CNRS pour voir que les éléments les plus prometteurs et professionnels sont parasités par des pseudos scientifiques de tout poil.
Montée des diplômés contre baisse des neurones
Les politiciens de tous bords nous rebattent les oreilles avec l’importance de la recherche sans cesse, particulièrement quand les élections approchent et qu’il faut se mettre dans la poche le petit monde des chercheurs. Une fois les élections passées, la pilule devient souvent amère pour tous les chercheurs qui ont cru que le changement allait être maintenant.
L’ancien leader de « Sauvons la recherche », Alain Trautmann, qui s’était fermement opposé aux réformes impulsées par Sarkozy déclarait dès février 2015 : « On espérait que la page Sarkozy/Pécresse serait tournée, mais elle continue de s'écrire. Solidaire du nouveau gouvernement et de sa politique d'austérité, Geneviève Fioraso (alors ministre de la Recherche) nous reçoit mais ne tient pas compte de ce qu'on lui dit. Nous ne parvenons à avoir aucune discussion de fond avec elle ».
Alors qu’en France, les chercheurs se plaignent du manque de considération et de moyens financiers, les laboratoires anglo-saxons offrent tout ce dont peut rêver un chercheur. L’hexagone est en train de perdre ses cerveaux à vitesse grand V. Une fuite intellectuelle qui fait d’autant plus peur quand on constate un abaissement général des connaissances et du niveau des élèves de l’école primaire à l’université.
Le CNRS devient un « machin »
Le niveau général baisse dans la recherche et cela est en partie dû aux choix plus que suspects de certaines directions. Ainsi, le CNRS a décidé en 2013 de lancer une mission « sciences citoyennes ». Un intitulé pour le moins curieux alors que les sciences peuvent être qualifiées de beaucoup de choses, mais certainement pas de « citoyennes ». Si nous entrons dans une telle logique, quelles sont les « sciences non citoyennes » ? Cette invention ubuesque n’est en fait qu’un hochet donné à Marc Lipinski, ancien conseiller régional EELV, ex Vice-président de la région Ile-de-France et depuis quelques années directeur de recherche au CNRS. Dans une interview sur le site du centre de recherche, il ne cache même pas que son bagage de militant est à l’origine de sa nomination et affirme que sa mission est « de proposer au CNRS des dispositifs qui seront mis en œuvre en 2014 pour favoriser le dialogue et le rapprochement entre la recherche et les citoyens, essentiellement représentés et organisés dans des associations ». Tout un programme dont le fond est aussi vaste que flou.
Autre exemple tout aussi affligeant : Jacques Testart (père du premier bébé éprouvette) et son ouvrage « A qui profitent les OGM ? » dans lequel il n’évoque même pas le développement des OGM de seconde génération, ces derniers ne validant probablement pas sa thèse de départ anti Monsanto. La démonstration est à charge et fait l’impasse sur la réalité scientifique. Alors que cette absence de rigueur scientifique est publiée (et financée) par le CNRS, il ne fait aucun doute que les beaux jours de la recherche sont derrière nous.
Tout ceci sans parler des nombreux « chercheurs » sans travaux dont la simple présence au CNRS pose question. Un exemple parmi tant d’autres : Atanas Tchobanov, officiellement chercheur en phonologie, qui, en l’espace de 5 ans, n’a réussi à publier que deux articles, qu’il n’a même pas rédigés seul. Une efficacité toute relative qui s’explique facilement alors qu’il passe la majeure partie de son temps dans son pays d’origine, la Bulgarie, à préparer sa campagne pour les futures élections européennes.
Plus médiatique, le pompon revient finalement à l’inénarrable Marcela Iacub, prêtresse de la sexualité qui a obtenu un poste au CNRS sans qu’un raisonnement logique puisse l’expliquer. La « Belle » (voir son livre sur Dominique Strauss-Kahn) a semble-t-il déjà passé plus de temps sur les ondes de RTL dans l’émission Les Grosses Têtes de Laurent Ruquier, qu’elle a rejoint en 2014, que sur le terrain ou dans un laboratoire à faire avancer la science.
Si ces derniers étaient payés par des instituts privés, il n’y aurait pas de quoi se scandaliser, mais encore faut-il rappeler que plus de la moitié des fonds du CNRS sont issus de l’argent public, c’est-à-dire des impôts que nous payons. Payer pour la recherche oui, mais pas pour des pseudos chercheurs qui ne visent qu’une carrière de politicien ou de mondaine. A l’heure où la Cour des comptes tire à boulets rouges sur les dépenses effarantes de l’Etat, ce dernier pourrait au moins faire un semblant de ménage. A moins que cette politique mortifère ne serve les intérêts de quelques puissants.
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