Le concept du genre et les testostérones

Selon une étude de l'université de Havard, menée par le psychologue, Peter Gray et ses collègues, le taux de testostérone diminue chez les hommes mariés sans enfants, mais resterait toutefois plus élevée chez ces derniers, que chez les hommes mariés avec enfants. Le palmarès de la plus forte concentration en testostérone reste toutefois, l'apanage du célibataire. L'étude qui a été signalée, par la revue, Cerveau et Psycho , d'octobre 2013, précise : « Les scientifiques qui mesuraient la concentration de testostérone dans la salive des hommes, se sont aperçus que les célibataires présentaient des concentrations plus élevées que les hommes mariés et sans enfants, eux-même ayant des concentrations plus élevées que les hommes mariés avec enfants. Il apparaît également une association négative entre le degré d'investissement de l'homme vis-à-vis de son épouse et la concentration de testostérone : plus celle-ci est élevée, moins l'homme passe de temps avec sa femme. Enfin, plus le papa s'implique auprès des enfants, plus sa testostérone diminue... ». Il semblerait que, le seul fait de tenir un bébé dans ses bras, diminue chez l'homme, son taux de testostérone. Ce taux baisse, d'ailleurs, naturellement, chez les hommes, dans les semaines qui suivent l'accouchement de leur femme. D'une façon générale, l'étude relève, que plus l'engagement paternel est important, plus le niveau de testostérone est bas ! On aurait pu s'en douter mais cette étude souligne et confirme, en effet, ce que les générations passées, semblaient avoir compris, de tout temps. En l'occurrence, cette étude a été effectuée sur des hommes, âges de 30 ans, environ, mariés, en couple ou célibataires. L'expérience a été accompagnée d'un questionnaire, mesurant l'implication, auprès de l'épouse ou de la compagne et des enfants.
Là, où les commentaires de l'étude commencent à poser problème, c'est lorsqu'ils avancent « la participation aux soins des enfants diminuerait la production de testostérone, et la vie avec un homme plus apaisé, moins agressif, moins volage, serait facilitée. Au contraire, d'autres travaux, ont montré qu'une concentration élevée de testostérone, chez les hommes, augmente la probabilité de comportements agressifs et volages, ce qui est néfaste. » Je n'ose avancer que par castration, on pourrait obtenir un résultat similaire et définitif, ce que les mêmes commentaires se gardent bien de dire. On a bien compris, cependant, que le mâle, dans l'espèce humaine, est en passe de devenir un ennemi endogène. Donc au banc des accusés, chez l'homme, responsable de tous les maux, se trouve la testostérone, car assurément, pour la femme, pas de problème, bien que la femme ait des testostérones, certes, beaucoup moins, mais tout aussi indispensables, puisque responsables, chez elle, aussi, du plaisir sexuel. Pour la convenance de cet article, je ne pousserai pas, plus loin, le parallèle des manifestations des testostérones, chez la femme en général, et en particulier sur le clitoris, qui est le résidu du pénis dans l'organe sexuel féminin.
Être père changerait donc le cerveau, le bonifierait en quelque sorte. Le mâle avec ses testostérones, à l'état brut, serait en quelque sorte inachevé ! Et l'article de préciser « le cerveau d'un homme qui renonce à une voiture sport, pour conduire un monospace a, certainement, subi une reconfiguration de ces circuits ». Cette reconfiguration, sous entendue positive, est due à une baisse de testostérone. Quid des testostérones de la femme, et en particulier de celles qui, tout de suite après leur grossesse, poursuivront leur carrière ? L'étude ne le dit pas, mais la position est très tendance. Cependant, osez le clitoris, diraient les féministes les plus averties. La baisse de testostérone sera, donc, réservée pour le mari en congé parental, pour ne pas dire hormonal. Ceci dit, le problème va se compliquer, car la testostérone est, biologiquement, plus nécessaire, à l'homme qu'à sa femme. Les commentaires de l'étude tournent à la tartuferie, et l'idéologie prend le relais.
L'homme a-t-il intérêt de saborder ses testostérones ? La réponse est, assurément, non, car une baisse du taux de testostérone, s'accompagne, généralement, pour l'homme, d'une altération de sa santé, d’une prise de poids, d'une descente d'organe, de risques cardiovasculaires ou cognitifs et parfois de risques diabétiques. Il y aurait, même, un lien, entre la baisse des testostérones, et la maladie d’Alzheimer. Des pistes, très sérieuses, sont, actuellement, étudiées en Australie et aux États Unis. Chez l'homme, une augmentation de la masse graisseuse, se fait toujours au dépend de la masse maigre musculaire, et, statistiquement, les probabilités d'avoir des problèmes de santé, se mesurent, aussi, à l'épaisseur de la graisse, au niveau de la ceinture, et, bien entendu, au niveau des testostérones dans le sang. Le cancer de la prostate, au pronostique le plus pessimiste, est corrélé avec un taux de testostérone, très bas à long terme. Évidemment l'étude ne le dit pas, et pour rester au niveau des pâquerettes, un dicton populaire affirme que les bons coqs sont toujours maigres, et Baudelaire d'ajouter, les hommes mariés ont le sort qu'il mérite, les autres sont célibataires.
Alors, avant de faire la vaisselle, de passer l'aspirateur, de langer bébé, ou d'être plus attentionné qu'il ne faut, avec votre compagne, pensez à vos testostérones. Pour garder une bonne santé, il est peut-être temps de prendre vos cliques et vos claques, de commencer le delta plane, et d'oser le saut à l'élastique ! Question santé et comportement masculin, l'avenir semble, derrière nous. N'oubliez pas de ressortir les amples caleçons de votre grand-père, les petits slips moulants, qui vous plaquent, en les réchauffant, les couilles contre le corps, ne sont pas bons, pour vos testostérones. Faites les cadeaux à votre compagne. Bannissez, aussi, les plastiques. Faites attention, à ce que vous mangez, mais ceci est une autre histoire...
Eric de Trévarez
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