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Accueil du site > Actualités > Société > « Le Monde selon Monsanto »

« Le Monde selon Monsanto »

Monsanto, multinationale américaine née en 1901 à Saint-Louis (Missouri, Etats-Unis), initialement spécialisée dans l’industrie chimique, est devenue en un peu plus d’un siècle le leader mondial des biotechnologies, en particulier sur le marché des organismes génétiquement modifiés. Sur le site de la firme Monsanto, le slogan « Nourriture, santé, espoir » promet une agriculture durable, aux rendements supérieurs, respectueuse de l’environnement. Journaliste d’investigation chevronnée, couronnée du prix Albert-Londres en 1995, Marie-Monique Robin a décidé de juger sur pièces en dirigeant sa propre enquête et en explorant le passé de l’entreprise, ce qui l’a menée en Europe, en Asie et en Amérique. Annales d’une enquête passionnante, qui a abouti à la publication d’un ouvrage à paraître le 6 mars 2008 (Le Monde selon Monsanto. De la dioxine aux OGM, une multinationale qui vous veut du bien. Coédition Arte éditions/La Découverte), ainsi qu’à la production du documentaire « Le Monde selon Monsanto » qui sera diffusé ce mardi 11 mars 2008 à 21 heures sur la chaîne Arte (http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/Le-monde-selon-Monsanto/1912794.html À ne rater sous aucun prétexte si vous voulez en savoir plus !

(Extrait du site Arte) "Avec 17 500 salariés, un chiffre d’affaires de 7,5 milliards de dollars en 2006 et une implantation dans quarante-six pays, Monsanto représente le leader mondial des OGM, mais aussi l’une des entreprises les plus controversées de l’histoire industrielle. Production de PCB (polychlorobiphényles, vendus en France sous le nom de pyralène), de polystyrène, d’herbicides dévastateurs (comme l’agent orange pendant la guerre du Vietnam) ou d’hormones de croissance bovine et laitière (interdites en Europe) : depuis sa création, en 1901, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de ses produits. Pourtant, aujourd’hui, Monsanto se présente comme une entreprise des ’sciences de la vie’, récemment convertie aux vertus du développement durable. Grâce à la commercialisation de semences transgéniques, conçues notamment pour résister aux épandages de Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, elle prétend vouloir faire reculer les limites des écosystèmes pour le bien de l’humanité.

Qu’en est-il exactement ? Quels sont les objectifs de cette entreprise, qui, après avoir longtemps négligé les impacts écologiques et humains de ses activités, s’intéresse tout à coup au problème de la faim dans le monde au point de se donner des allures d’organisation humanitaire ?"

L’enquête approfondie de Marie-Monique Robin fait surgir des problématiques qui dépassent de loin la simple question des OGM. Notons au passage que cette question est en réalité particulièrement complexe et déclenche, du côté des pro comme du côté des anti-OGM, de vives polémiques partisanes où s’entremêlent convictions personnelles, conflits d’intérêts économiques et politiques, et interprétations parfois tendancieuses des différentes études scientifiques qui ont pu être menées sur le sujet.

L’une des questions de fond soulevées par cette enquête s’adresse à la définition de la limite qui sépare le pouvoir économique, le pouvoir politique et le discours scientifique. En effet les investigations menées par Marie-Monique Robin amènent de sérieux éléments concrets qui confirment que le discours scientifique n’est pas toujours aussi objectif qu’il devrait l’être dans un monde idéal, et qu’il est malheureusement parfois nuancé voire déformé en fonction d’impératifs politiques et économiques. L’existence de ces regrettables influences est toutefois loin d’être une découverte, comme le montre par exemple l’historique des différentes études scientifiques menées sur les effets du tabac sur la santé, qui ont souvent été entravées par une subjectivité plus économique que scientifique.

Cette enquête soulève également la question de la manipulation et de la rétention de l’information au sein des entreprises en général, et des grandes multinationales en particulier. Le décalage est parfois immense entre les informations qui naviguent en circuit fermé dans l’entreprise et celles qui sont communiquées au grand public. Il peut arriver que l’entreprise se retrouve face un dilemme, avec d’un côté la perspective de livrer des informations qui pourraient gravement compromettre sa pérennité économique, et de l’autre la possibilité de cacher ces informations tout en mettant gravement en danger la santé des personnes qui utilisent quotidiennement les produits de l’entreprise. Et l’exemple de l’industrie du tabac aussi bien que celui détaillé dans l’enquête de Marie-Monique Robin montrent que la compartimentation de l’information est dans certains cas entièrement volontaire, l’entreprise faisant délibérément le choix de ne pas informer ou même de mésinformer ses clients quant aux dangers qu’ils encourent en utilisant ses produits.

En tant que consommateurs, tous autant que nous sommes, il est donc de notre devoir de conserver un regard critique et d’aller soigneusement chercher les informations sur les produits alimentaires et non alimentaires que nous utilisons dans notre vie de tous les jours. La réalité est souvent légèrement différente de la représentation que nous en avons, et par moments elle peut même se révéler radicalement opposée, pour le meilleur et pour le pire.


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26 réactions à cet article    


  • Le véritable problème avec les OGM n’est pas qu’il so(ie)nt nocifs pour la santé, c’est qu’il enferme le producteur de nourriture (une des rares activités nécessaires de notre société) dans un système où il est obligé d’acheter ses semences, ou de payer si sont champs est pollué et d’acheter les "procuits" nécessaires au bon fonctionnement de cette technologie : l’acte de produire de la nourriture déjà difficile du fait de l’inégale répartition des terres entre les humains, serait en plus soumis au bon vouloir de quelques firmes : IN-AD-MIS-SI-BLE

     


    • aurelien aurelien 6 mars 2008 23:40

      Si les OGM sont nocifs pour la santé ça pose quand même un problème : aucune étude scientifique n’a certifié de l’inocuité de ces produits, à plus ou moins long terme, et aucune référence scientifique sérieuse n’accrédite le concept d’équivalence en substance : Marie-Monique Robin explique dans son livre, de source officielle, que l’équivalence en substance entre aliments GM et non GM a été avant tout un concept politique instauré en connivence avec la Maison Blanche alors que la politique nationale des Etats-Unis était une politique de dérégulation maximale des marchés, favorisant le développement de ces industries avec le minimum de contraintes réglementaires, et donc de tests scientifiques poussés. Cette réglémentation états-unienne a été reprise dans le cadre de l’OCDE et donc de la Communauté Européenne.


    • h2so4 7 mars 2008 22:26

      Il y a des manipulations des deux cotes.

      regardez ici :

      http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article832


    • superlinus 12 mars 2008 18:25

      Ha, ouaih !

      Il y a des manipulateurs partout ?
      Le fameux article de pseudo-sciences est rédigé par Marcel Kuntz , Directeur de recherche au CNRS.

      M. Marcel Kuntz est impliqué dans les projets de recherche dits FP 4, soutenus par la Communauté européenne et par l’European Plant Science Organisation (EPSO) où l’on retrouve, à côté d’institutions d’enseignement et de recherche, plus de 60 entreprises privées, dont Aventis. EPSO a organisé sa première conférence en octobre 2002.
      Quand on va sur le site EPSO, on trouve aux rayons entreprises : Bayer !
      Bayer, c’est le concurrent de Monsanto.
      Beau passé également : Zyklon B, usine de Bohpal, Gaucho , Regent (les abeilles).
      Mais Evidemment, Bayer avec ces saloperies de règlementations européennes s’est fait doublé par Monsanto, c’était un peu sous entendu dans le discours de la député allemande après le film sur Arte.
      Et merde, l’europe a perdu des marchés.

      Je ne veux pas dire que marcel Kuntz est acheté, mais qu’il est fortement et peut être sincèrement impliqué.
      Et donc que peut être à un moment, il oublie pour quel genre de pouvoir il travaille et les conséquences de son travail.
      alors ses critiques du film : concernant le suicides en inde, c’est inadmissible.
      on voit très bien que ces gens trop crédules, mal renseignés, inaguerris aux méthodes sans scrupules des multinationales se sont fait floués par Monsanto.
      Concernant le mexique, ben, là, j’aimerai bien un complément d’enquète !...
      a suivre ....

       

       

       

       


    • h2so4 12 mars 2008 18:56

      Je n’aime pas Monsanto, et ça fait des annéees. Je n’aime pas le roundup, surtout quand il est aspergé sur la tete de millions de paysans colombiens soi disant pour lutter contre les cultures de coca- et surtout pour lui faire faire des milliards de dollars.

      MAis de la a croire betement tout ce que disent les journalisates... non. Tout comme les multinationales, leur milieu c’est aussi la loi de la jungle, et pour survivre il faut du sensationnel. Pas du vrai, mais du chocant. Alors je me mefie, et je ne prends pas pour argent comptant tout ce qu’ils disent. Souvenez vous la campagne aux US sur les armes de destruction massive de lIrak,photos a l’appui...

      Je ne connais pas M. Kunz, mais il n’est pas salarié de Monsanto. Et ce n’est pas parce que c’est un scientifique qu’il est "douteux", bien au contraire ! si vous preferez faire confiance aux charlatans... bienvenu au moyen age, c’est le retour de l’alchimie et des saignées !

       


    • pseudo 12 mars 2008 19:24

       Le danger avant celui des OGM et des pesticides c’est de laisser le monopole des semences a une entreprise privé. Une entreprise dont le passé et le présent sont rempli de cadavres humains. Des biens féteurs comme eux ,l’humanité pourait sans passer. Il faut responsabilisé les scientifiques, la peine capital est un minimeux pour des personnes qui met enjeux la vie d’une population. Ils veulent tous vendre des OGM et controler les semences mondiales mais vous ne trouverez aucun scientifique qui prendra la responsabilité des effets à long termes sur la population. Sachant que ce responsable finira sur une chaise électrique. les scientifiques se cachent derriére des rapports tronquer qui ne prend que le côté positif des OGM. Je propose que les OGM monsanto soient testé sur les députés et sénateurs, on ne risquera pas grand chose ! La grande majorité des politiciens français sont favorable aux OGM, alors qu’ils montrent l’exemple en mangeant tous les jours des produits genetiquements modifiés par monsanto.


    • clairette 6 mars 2008 14:02

      @ l’auteur :

      J’ai eu la chance de voir ce film avec débat, en avant-première à Poitiers le 21 février dernier, avec Marie-Monique Robin et la directrice des documentaires d’Arté !

      Merci pour votre article !

      Aux amis d’Agoravox :

      on ne peut pas dire plus et mieux : il faut voir absolument ce documentaire, quelle que soit votre opinion sur les OGM, ou même si vous n’en avez aucune... ça aide à réfléchir !

      Rendez-vous le lendemain, 12 mars pour avoir vos impressions !

      J’apprends que Marie-Monique Robin ferait l’objet de menaces... souhaitons que la projection prévue ne soit pas annulée ?


      • Serge 6 mars 2008 15:55

        Monsanto revendique le droit à la liberté scientifique et économique, mais refuse cette liberté aux petits exploitants. Elle a voulu labelliser le porc pour obliger les agriculteurs à lui payer des droits :

        « Montréal, le 14 février 2007 — Géant mondial du marché des semences qu’elle a largement converti à ses produits modifiés génétiquement, la multinationale Monsanto tente maintenant d’obtenir des autorités américaines un brevet sur des séquences d’ADN de porcs désirables pour l’élevage qu’elle a décodées. Si cette demande est agréée, des animaux qui sont largement présents dans la nature seront assimilés à la propriété intellectuelle de Monsanto. Les éleveurs du monde entier pourraient donc, dans un avenir pas trop lointain, être obligés de verser des redevances à l’entreprise pour des animaux conçus tout à fait naturellement. »

        Monsanto et son éthique quasi fasciste, illustre les dérives de ce faux libéralisme transformé en néo féodalisme.

        D’ailleurs cette firme abjecte m’évoque Blade Runner, je crois qu’on est en plein dans la SF du regretté Philip K Dick


        • karquen karquen 6 mars 2008 16:10

          Oui cet un bon article.

          Monsanto est à l’origine de la maladie Orange en asie, du au produits à base de toxine diffusés abondamment sur les forêts et la population.

          Aujourd’hui Monsanto se comporte comme une entreprise - quasi faschiste - (d’accord avec Serge) n’hésitant pas à diffuser les OGM sans reculs necessaires pour en concevoir les dangers sur les populations. De même, l’idée d’acheter chaque année des graines à planter - dont Monsanto est la seule entreprise mondiale - poussera sans contestes à une "guerre economique" contre les exploitants qui choisiront le bio... la redevance sur le bio n’est pas loin en effet... Je finirai par le risque de contamination des plantes bio par les OGM : une contamination du maïs normal par une plantation de maïs OGM à quelques kilomètres est considéré comme du vol par Monsanto ! La firme engage des poursuites judiciaires, force l’exploitant à utiliser des OGM sinon elle le coule via des procédures judiciaires coûteuses et des amendes exorbitantes... 

          Est-ce une pratique commerciale ou un crime contre l’humanité au vu des risques potentiels ?


          • Jean-Claude Vignoli Psykotik 6 mars 2008 17:30

            Ce film est également une ode implicite aux choix européens. L’UE s’oppose avec (plus ou moins de) force aux importantions OGM venues des USA. On comprend combien, en voyant ce film, ce choix est justifié.

            On comprend aussi combien l’UE est un organisme qui fait plus que "s’occuper du poulet" (De Gaulle). L’UE est un rassemblement de valeurs communes, et une protection face à un marché éthiquement dérégularisé. On peut s’interroger parfois sur le bien fondé des taxes européennes, mais beaucoup plus difficilement sur la raison des autres barrières à l’échange, telles que la santé publique. C’est l’UE qui nous protège, et c’est l’UE que nous devons remercier. Ode personnelle destinées à ceux qui pensent que l’UE est "ultra-"libérale, inefficace, ou que sais-je encore.

            Ce documentaire présente aussi, chose que tu n’as pas relevé, à quel point la certification du FDA est une tartufferie : ceux-là même qui sont chargés d’autoriser ou non les produits Monsanto, sont des transfuges de... Monsanto-même. Scandaleux, choquant, mais ils ne voient pas le conflit d’intérêt qu’il peut y avoir à faire ce genre de rocades.

            J’invite tous ceux qui n’ont pas vu le film à le faire le 11 mars prochain ; loin des redondants reportages sur le sujet, et malgré une forme parfois déroutantes (des recherches sur google comme source), le monde selon Monsanto est le meilleur documentaire sur le thème qu’il m’ait été permis de voir ces 10 dernières années.

            On ne pourra pas dire qu’on ne savait pas.


            • TiBo 6 mars 2008 17:53

              "la multinationale Monsanto tente maintenant d’obtenir des autorités américaines un brevet sur des séquences d’ADN de porcs désirables pour l’élevage qu’elle a décodées."

              Merci de rappeler l’énorme problème du brevetage du vivant. Cela me fait penser à ces entreprises pharmaceutiques (je ne me rappelle plus du nom, désolé...), qui, après avoir réussi à se faire révéler les plantes qu’usaient les guérisseurs indigènes de différentes parites du globe, les ont breveté et ont demandé aux guérisseurs de leur payer des royalties... Ou tout simplement ne les ont pas informés du bénéfice qu’elles font. Le monde à l’envers ! 

              C’est comme le problème soulevé au commentaire suivant : " une contamination du maïs normal par une plantation de maïs OGM à quelques kilomètres est considéré comme du vol par Monsanto ! La firme engage des poursuites judiciaires, force l’exploitant à utiliser des OGM sinon elle le coule via des procédures judiciaires coûteuses et des amendes exorbitantes..." (remarque : je croyais que les semences Monsanto étaient stériles, ce qui obligeait les agriculteurs à en racheter à chaque saison plutôt que de conserver un partie de la récolte pour en replanter ???)

              Si les plants d’un agriculteur bio ont le malheur de se croiser avec les plants OGM du champs d’à coté, sa plante est devenue un OGM, et donc brevetée... On est loin du brevet "éthique" servant à financer la recherche !


              • Marc Bruxman 6 mars 2008 22:11

                D’autant que le copyright serait plus naturel que le brevet pour une séquence d’ADN. Cela dit l’avantage du brevet c’est que cela ne dure que 20 ans. Alors que le copyright a été furieusement étendu grâce à Disney.

                Mais un truc me turlupine justement parce qu’un brevet est censé protéger une fonctionalité. On devrait donc pouvoir breveter un phénotype mais en aucun cas un génotype que l’on pourrait à la rigueure copyrighter. Après dans tous les cas, est ce que la nature constitue une antériorité valable devant une cour ?

                Donc avez vous un lien vers le brevet en question ? Cette info la doit être publique et cela éclairerait le débat...

                 


              • Mikhal Mikhal 6 mars 2008 21:30

                Cet article se termine sur la conclusion qu’en tant que consommateurs, il est de notre devoir de conserver un regard critique et de nous informer au sujet des produits, alimentaires ou non, que nous utilisons quotidiennement. C’est en effet essentiel et la publication d’enquêtes comme celle-ci (sous forme ici de film et de livre) est de la plus haute importance.

                J’aimerai quand même rappeler que nous ne sommes pas totalement impuissants face aux enjeux économiques qui se trament au-dessus de nous. Nous avons le pouvoir "d’acheter responsable" et d’exiger des fabricants que leurs produits soient garantis sans OGM*, mais aussi et surtout, nous avons le droit de vote et le droit de nous faire entendre par nos représentants parlementaires. Attention : sachez-bien que la France est sur le point d’adopter une loi relative aux OGM qui est en contradiction totale avec ce qui est ressorti du Grenelle de l’environnement, et surtout, en négation du principe de précaution. Le projet de loi part du principe que les agricultures avec et sans OGM sont compatibles, alors qu’il est prouvé que la coexistence des deux n’est pas possible, la dissémination étant incontrôlable et irréversible. La culture des OGM condamne à terme toute agriculture "sans OGM" qu’elle soit bio ou conventionnelle. On sait très bien que les OGM ont des impacts nocifs sur l’environnement (perte de la biodiversité, résistance renforcée des insectes et des "mauvaises herbes" engendrant une augmentation de l’emploi de pesticides…), et des études au sujet d’effets notables sur la santé animale commencent à voir le jour. Si un jour, on constatera qu’on a fait fausse route, il sera bien trop tard pour changer de cap.

                Une mobilisation générale s’impose pour exiger le réexamen du projet de loi ! Celui-ci a été adopté par les sénateurs dans une forme qui "abat le Grenelle de l’environnement en plein vol" et sera examiné le 2 avril par les députés. Chacun de nous peut agir pour ne pas laisser gagner les lobbies des industries agro-alimentaires et biotechnologiques, notamment en signant la pétition à l’intention des parlementaires et en écrivant à son député, pour que la loi garantisse la liberté et le droit de produire et de consommer sans OGM. Une importante journée de mobilisation aura lieu le 29 mars partout en France. Toutes les informations sont sur le site http://www.stop-ogm.org !

                N’hésitez pas à faire circuler l’information !

                 

                * téléchargez gratuitement le guide d’éco-consommation relatif aux OGM de Greenpeace : http://www.greenpeace.org/raw/content/france/press/reports/guide-ogm-greenpeace-2006-2.pdf

                 


                • Marc Bruxman 6 mars 2008 22:07

                  Le principal problème dans ce débat c’est justement que l’on ne parle PAS des vrais problèmes.

                  Toute l’énergie passée à faire peur et à user du principe de précaution ne sert pas à parler du brevetage du vivant qui est le seul problème réel. Rajoutez à cela des méthodes se rapprochant de celles des "luddites" (gens qui détruisaient les machines au XIXème siècle) et vous projetez une très mauvaise image au mouvement anti-OGM quel qu’il soit. Et d’ailleurs le mouvement luddite pas plus que la révolte des canuts n’ont bloqué le processus.

                  Mais pendant ce temps, on ne parle pas du brevetage du vivant. Car bien sur c’est problématique étant donné que l’on ne peut pas facilement arréter une culture OGM et changer de fournisseur.

                  Bien sur, il faut que le semencier puisse vivre mais des gardes fous devraient être installés et notamment :

                  • Le brevet devrait être obligatoirement distribué selon des termes RAND (Reasonable and Non Discriminatory). Ce qui veut dire que personne ne peut se voir refuser une license, que les prix sont raisonnables et IDENTIQUES pour tous (beaucoup de brevets sont licenciès à la geule du client ou pas licenciés si le proprio veut vous faire chier). Ca a l’air bête mais déja cela serait un progrés.
                  • Les semences devraient être rendus stériles. De façon à éviter la pollution.
                  • Il devrait exister une procédure contractuelle permettant d’arréter un contrat OGM. Comme par exemple, faucher, retourner la terre, puis prouver que l’on a acheté des semences ailleurs pour replanter autre chose. C’est nécéssaire pour garantir la concurrence.
                  • En cas de contamination extérieure, AUCUNE somme ne devrait être due au titre du brevet à moins que le semencier puisse prouver qu’il ne s’agit pas d’une contamination extérieure mais d’un plantage sauvage.

                  Mais pendant que José Bovin parle de principe de précaution (comme pour les conservateurs, comme pour le four micro onde qui filait le cancer, ...) le vrai débat est invisible. A croire justement qu’il est payé par les semenciers. Parce que les OGM on y aura droit d’une façon ou d’une autre.

                   


                  • Jean-Claude Vignoli Psykotik 7 mars 2008 01:56

                    "Toute l’énergie passée à faire peur et à user du principe de précaution ne sert pas à parler du brevetage du vivant qui est le seul problème réel. Rajoutez à cela des méthodes se rapprochant de celles des "luddites" (gens qui détruisaient les machines au XIXème siècle) et vous projetez une très mauvaise image au mouvement anti-OGM quel qu’il soit. Et d’ailleurs le mouvement luddite pas plus que la révolte des canuts n’ont bloqué le processus."

                    Faux, et archi-faux ! Le brevetage du vivant est effectivement un problème. Un sérieux problème : économique, social, et même philosophique. C’est une composante féroce de la problématique générale des OGM.

                    Mais dire que les personnes effrayées par les conséquences des OGM sont juste des luddites à la sauce XXIème, c’est... au hasard, ne pas avoir vu/lu les informations à l’origine de cet article ? Les OGM sont une catastrophe pour le monde, et pas une épouvantail qui ferait réagir quelques exités en tongs dans le Lubéron. Nous connaissons les effets. Nous avons des preuves. Scientifiques. Nous ne sommes plus dans les années 90, où on s’inquiétait de voir venir cette machinerie chimico-agricole avec angoisse ; nous sommes dans les années 00, où on commence à peine à subir les conséquences de notre couardise et passivité.

                    Tiens, ça me rappelle le débat, un poil plus ancien, du réchauffement climatique...


                  • dup 7 mars 2008 07:20

                    tous regrettent le manque d’études et ils ont raison . On peut par la force des choses partir du postulat inverse suivant : les OGM sont produits et mangés depuis une dizaine d’années sans inconveniant notable ou visisble .. pas sûr .. ce qui se voit pas peut être pire . Aussi certaines modifications sont peut être pas nuisibles , mais je fais aucune confiance aux chimistes de diable pour décider de cela. il y a un aspect plus sournois encore , c’est simplement le fait de ne pas pouvoir dipsoser librement des semances ,de breveter des sequences , des espèces ,ou vivant peut jouer un três sale tour . Encore une fois nous devons cela à des technocrates corrompus et des politiciens ignares . Quand des aveugles conduisent des aveugles ,la catastrophe est inévitable

                    http://www.sens-de-la-vie.com/Archepages/vsv_10_d1_02_idees_r.htm#modifier-homme

                     


                    • Benoit Bergeon 7 mars 2008 10:04

                      Au sujet de « la limite qui sépare le pouvoir économique, le pouvoir politique et le discours scientifique », je rappelle la lutte des lanceurs d’alerte :

                      http://sciencescitoyennes.org

                      Sur mes pages perso, un exemple :

                      http://perso.numericable.fr/benoit-be


                      • Jules 7 mars 2008 17:21

                        Les participants à ce forum d’AgoraVox sont parmi les rares à comprendre que le vrai problème n’est pas dans le danger potentiel des OGM, mais dans le brevetage du vivant. Monsanto veut contrôler le marché alimentaire mondial, pas moins. Ils n’y sont pas encore arrivés, mais ils avancent dangeureusement. Bientôt, le prix et l’approvisionnement des denrées alimentaires pourrait dépendre essentiellement du bon vouloir de Monsanto. C’est en cela que les OGM sont surtout un danger. La presse, en insistant si lourdement sur cet aspect émotionnel d’une possible nocivité des OGM fait oublier cet aspect. Soit dit en passant, quand je vois à quel point notre brave et innocent José Bové appuie également en ce sens, qu’à la place de Monsanto, je financerais discrètememnt ses activités.

                         

                        On a encore vu récemment un exemple qui montre que les gouvernements vont dans le sens de cette multinationale : en Amérique du Nord, la loi prévoit que si un champ contient une seule graine brevetée, alors la récolte entière appartient à Monsanto, qui réclamera en outre des dommages et intérêts. Plusieurs fermiers ont été ruinés de cette façon. Mais cela n’est rien comparé aux conséquences d’un monopole mondial sur l’alimentaire par une multinationale.

                         


                        • bv36 7 mars 2008 19:19

                          Pour du fric que ne font-ils pas ?


                          • Lisa SION 2 Lisa SION 8 mars 2008 02:06

                            José Bové n’a-t-il pas fracturé le resto rapide il y a dix ans...

                            N’a-t-il pas été le premier a lutter contre cette " ultra libérale entreprise " ?

                            Et comment peut-om encore douter des conséquences désastreuses de la mal-bouffe... ?

                            L’obésité des jeunes américains n’est-elle pas une maladie à part entière ?

                            Ne la retrouve-t-on pas chez tous les clients quotidiens et réguliers de ces restos minute ?

                            N’est elle pas la conséquence immédiate du trafic des gènes du maïs qui nourrit les vaches brésiliennes hormonées et traduit dans le corps des jeunes obèses ?

                            Les O.G.M. et la déforestation ne sont que les manoeuvres de ces multinationales destinées à la restauration rapide et aux faux-biocarburants. Il faut absolument prendre conscience de cela avant que le pouvoir politique ne légalise ces pratiques contraires au respect de la nature et des " droits de l’homme ". 

                             


                            • jrr 12 mars 2008 12:59

                              MONSANTO firme abjecte : tout est dit.

                              Il faut absolument que la France réagisse contre ce scandale absolu de la corruption de masse à l’échelle mondiale - s’il en est encore temps. Par tous les moyens - les bonnes paroles et les bonnes intentions ne seront pas suffisantes pour faire reculer les OGM-insecticides de votre assiette.

                              Cette firme aux méthodes mafieuses les plus sournoises a déjà sur les mains le sang de dizaines de millions de victimes (agent orange au Viet-Nam, pcb, toxicité des OGM-insecticides), et doit être combattue avec les mêmes armes qu’elle utilise. 

                              C’est un combat vital pour la biodoversité de notre planète et pour la santé humaine, qui doit être mené contre les méthodes de terrorisme planétaire appliquées par la dictature mondiale états-unienne, que l’Europe finance par couardise, aveuglement et... corruption des politiques. 

                              Vous pouvez bien pleurer en France sur votre pouvoir d’achat, alors que l’Europe, de par sa politique monétaire, finance notamment, en partie, les 2’000 milliards de dollars que coûte la guerre en Irak déclenchée comme d’habitude par le lobby états-uniens de l’industrie de l’armenent et du pétrole. 

                              Il faut faire payer cher à Monsanto le génocide des papillons, des abeilles, des insectes et des oiseaux, qui rendra cette planète invivable si on continue à laisser faire les charognards états-uniens.

                              Si les OGM de cette firme criminelle n’étaient pas toxiques pour l’être humain, il y a longtemos que cela aurait été démontré par des études scientifiques CREDIBLES !

                               


                              • jrr 12 mars 2008 13:07

                                POUQUOI CET ARTICLE SUR MONSALAUD EST-IL BIEN CACHE AU FOND DE LA RUBRIQUE "SOCIETE" ?????


                                • jrr 13 mars 2008 08:06

                                  "Sarko l’américain" : tête de pont de Monsanto, le bras armé de la finance étasunienne et sa monnaire de singe pour envahir l’Europe !

                                   


                                  • proteus proteus 15 mars 2008 19:01

                                    http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,CmC=1940000,scheduleId=1933560.ht

                                    pour voir le doc

                                    édifiant Alors on se pose la question ..............

                                    "Bill Gates, Monsanto et la Fondation Rockefeller sont entrain de construire un “coffre-fort anti-apocalypse” au Pôle Nord.

                                    [F. William Engdahl - Global Research 05/12/2007 - Trad Grégoire Seither]

                                    Bill Gates, en association avec la société Monsanto, la Fondation Rockefeller, la fondation Syngenta ainsi que le gouvernement norvégien, investit des millions dans la construction d’une banque des sémences, sous une montagne de l’île de Spitzberg, un ilot de la Mer de Barents, à environ 1 000 Km du Pole Nord."

                                    extrait de

                                    http://libertesinternets.wordpress.com/2007/12/06/pourquoi-bill-gates-monsanto-et-rockefeller-ont-ils-peur-de-lavenir/

                                    Pourquoi faire ? Qu’elles sont leurs vrais motivations . notre bonheur....notre bien être

                                    lisez aussi

                                    http://www.alterinfo.net/L-arche-de-Noe-vegetale-en-Arctique_a14802.html

                                    les rockefeller ils sont souvent cités ces gens la par mr Aaron Russo

                                    http://www.alterinfo.net/Aaron-Russo-sur-le-911,-le-CFR-et-Rockefeller-video-_a14810.html

                                    c’est la fin qui compte la fin justifie les moyens

                                     

                                     

                                     


                                    • democrate 17 mars 2008 22:16

                                      Pour une Pétition "le monde selon Monsanto"

                                      Pour ATTAC,Greenpeace, Les Amis de la Terre, la Confédération Paysanne,
                                      Inf’OGM, Via Campesina, Sciences citoyennes, Sherpa, Editions la
                                      Découverte, Nous plaidons en faveur d’un monde libéré de la mainmise de
                                      Monsanto sur la chaîne alimentaire. Nous pouvons tous contribuer à cet
                                      objectif.
                                      Signer la pétition

                                      http://www.democraties-participatives.org/spip.php?article163

                                       

                                       


                                      • Serguei 1er mai 2008 20:40

                                        Je conseille à tous de lire le livre. Beaucoup plus documenté plus complet.

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