Le scandale de la Gare du Nord
A écouter une association de terrain comme « Hors la rue », on se demande bien pourquoi en toute connaissance de causes, la police ne fait rien pour inquiéter les clients parisiens des prostitués mineurs roumains qui sont chaque soir à la Gare du Nord.
Le manège dure depuis plusieurs années. Une trentaine de mineurs roumains déambulent chaque soir gare du Nord, exploités par des réseaux organisés ou familiaux restés au pays, ils doivent soit mendier, soit voler, soit, pour une majorité d’entre-eux, se prostituer.
Le tout pour des familles restées en Roumanie et menant grand train aux vues des sommes d’argent reçues chaque mois. Des associations citent le chiffre de 80 000 euros mensuels. Et la prostitution n’est pas rare au point de voir chaque soir défiler les mêmes vieux messieurs, en quête de relations sexuelles tarifées, venir les solliciter. Et ce sont toujours les mêmes têtes que l’on voit.
L’article 13 paragraphe 1 de la loi proclame que « la prostitution des mineurs est interdite sur tout le territoire de la République ». Il ne s’agit en aucun cas de considérer le mineur comme un délinquant, mais bien au contraire comme un enfant en danger relevant de la protection du juge des enfants au titre de la procédure d’assistance éducative. L’énoncé de cette interdiction vise le comportement des proxénètes et des clients. Ainsi, tout individu payant un mineur pour une relation sexuelle avec lui est désormais susceptible de poursuites pénales. L’article 13 de la loi crée une nouvelle infraction réprimant le recours à la prostitution des mineurs, y compris ceux de 15 à 18 ans. Ce délit est constitué, selon l’article 225-12-1 CP, par « le fait de solliciter, d’accepter ou d’obtenir, en échange d’une rémunération ou d’une promesse de rémunération, des relations de nature sexuelle de la part d’un mineur qui se livre à la prostitution, y compris de façon occasionnelle ». La peine encourue par le client est de 3 ans d’emprisonnement et de 45.000 euros. Celle-ci est portée jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende lorsque le délit est commis à l’encontre d’un mineur de moins de 15 ans (art . 225-12-2 CP).
D’après une étude réalisée en 2009, « Conduites addictives, errance, prostitution à l’intérieur et aux abords des gares du Nord et de l’Est à Paris », « les ’passes’ ont lieu chez les clients, dans les hôtels aux alentours des gares, dans les toilettes publics ou dans les sex-shops »...
Dans ces conditions, comment se fait-il, que sur le territoire de la République, la police laisse se perpétrer de telles pratiques ? Doit-on se taire sous prétexte que des clients serviraient ’d’informateurs’ aux forces de l’ordre ? Ou bien y aurait-il d’autres intérêts à ignorer ce scandale ?
Ces mineurs ont plus que le droit à l’aide de la Nation. Leurs « clients » eux ne méritent que notre condamnation. La Loi française est sur ce sujet on ne peut plus claire...
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