Le Test de QI sur enfant de 10-12 ans servira à inciter un JAF à utiliser la facilité de ce pseudo-avis d’expert pour rendre l’injustice
L'objet de ce mot est de montrer comment l'usage dévoyé d'un processus-clef (=la combine) et l'approche approximative de deux concepts centraux (l' intelligence et le discernement) amènent régulièrement des JAFs (Juges aux Affaires Familiales) médiocres à rendre impunément l'Injustice tout en respectant parfaitement la forme des règles.
Voici le plan de l' Article :
> ''La combine''
> ''L' intelligence''
> ''Le discernement''
>> Voici comment fonctionne LA COMBINE :
Après la séparation du couple, un des parents obtient un DVH (Droit de Visite et d'Hébergement). Il arrive, et plus souvent qu'on ne le croit, que le parent qui a obtenu ''la garde'' veuille soustraire -totalement ou partiellement- l'enfant à l'autre parent. Sans le dire explicitement, bien entendu. Dans ce cas, pendant des années, l'autre parent sera régulièrement dénigré auprès de l'enfant, et sera dépeint comme un être sournois, gentil dehors mais méchant dedans, etc etc
Et, quand l'enfant arrive vers 10-12 ans, se présente alors une opportunité sérieuse...
En effet, la Justice considère que l'enfant doté de discernement peut demander (et éventuellement obtenir) de réduire drastiquement le DVH.
C'est ainsi que l'enfant en vient à écrire ''spontanément'' un courrier au JAF lui exprimant le souhait -par exemple- de ne plus voir l'autre parent pendant les vacances et les ponts, et de proposer au JAF de le rencontrer pour lui expliciter sa demande. Le JAF a alors l'obligation de le rencontrer, afin d'évaluer la situation.
A ce point, on s'attendrait à ce qu' un JAF digne de ce nom s'assure déjà qu'il n'y a pas un coup fourré (en effet, les enfants restent longtemps influençables, et passent très facilement sous emprise).
Comment procéder ? Déjà, le JAF devrait recevoir l'enfant et tester le fond et la forme de la demande. Ensuite, il s'assurerait qu'un pédopsychiatre (je n'ai pas dit psychologue !) voie l'enfant et s'assure tant de son degré d'autonomie que de la substance de ses motivations.
Bien souvent, au contraire, le JAF choisira la voie de la facilité : il déléguera-abandonnera ce travail essentiel à une Association spécialisée dans quelque domaine social ( insertion, emploi, habitat, etc), laquelle nommera un de ses membres pour auditionner l'enfant. Une fois la chose faite, le rapport de l'Association sera rédigé, mentionnant certains des griefs exprimés par l'enfant vis-à-vis de l'autre parent et soulignant généralement que tout va bien avec le parent qui a ''la garde''.
On comprend qu'à ce point, on prévoit que l'autre parent contestera les griefs. Mais le processus le mettra de facto en position de faiblesse. En effet, la plupart du temps, il lui sera quasi impossible de démontrer ne pas être l'auteur de faits qui n'ont pas existé.
A ce point, le moment est venu pour le parent qui a la ''garde'' de proposer à l'autre parent de faire passer un Test de QI (Quotient Intellectuel) à l'enfant. L'autre parent ne peut pas refuser, car le refus serait mis lourdement à son débit par le JAF.
Le Test de QI a donc lieu chez un psychologue (4). La plupart du temps, les conclusions seront satisfaisantes pour le niveau du QI : c'est la fameuse distribution en cloche de la ''Loi de Gauss''. Le rapport sera adressé aux parent et au JAF.
Dès lors, le JAF dispose d'un ''Rapport d' Expert'' sur lequel baser sa décision. Ce Rapport ne comportant en fait que la partie des déclarations de l'enfant que ''l'expert'' aura jugé utile de mentionner. Imagine-t-on alors que le JAF rejette le rapport et refuse les demandes exprimées par l'enfant ?
C'est ainsi que les JAFs médiocres (et il y en aurait bien plus que l'on ne croit) rendent une Justice administrative, une Justice de paperasse. Sans s'être vraiment impliqué dans la recherche de la vérité. En totale impunité.
Ces JAFs prétendent ainsi décider ''dans l'intérêt de l'enfant'' quand en fait ils s'en désintéressent complètement. On sait par ailleurs que d'autres sortes de biais affectent ''depuis toujours'' leurs jugements. (1) Les documents officiels en témoignent.
Pour ces JAFS médiocres, non seulement l’intérêt réel de l'enfant n'est pas recherché, mais la Justice abandonne à leur sort les enfants sous emprise parentale (2).
Comment décrire le SAP ? C'est un « Trouble de l’enfance qui survient presque exclusivement en contexte de disputes concernant la garde de l’enfant. Sa principale manifestation consiste en une campagne de dénigrement injustifiée, menée par l’enfant contre un parent. Cette situation résulte de l’endoctrinement de l’enfant par un parent qui use de stratégies de programmation (lavage de cerveau), combiné aux contributions de l’enfant lui-même à l’avilissement du parent visé. » (5)
En tout cas, si le SAP (Syndrome d'Aliénation Parentale) n'a pas encore été inclus dans le DSM-5, rien n'empêche le JAF de faire procéder à une évaluation via psychiatre ou pédopsychiatre. Au lieu de cela, quand ils se bougent, c'est généralement pour envoyer le/les intéressés chez un opérateur en ''art divinatoire'' que sont les différentes gargotes psychologiques. (4)
Le Test de QI pourrit donc le processus chez les JAFs médiocres, souvent au détriment tant de l'enfant que de l'autre parent.
La Justice est indépendante, et c'est très bien comme cela. Mais elle est là pour délivrer un service de qualité. Ce n'est pas toujours le cas : voir (1). Qui s'occupe de faire des statistiques globales, des enquêtes pour ceux dont les prestations s'écartent trop des positions médianes, des contrôles chez les Associations ? En résumé, qui s'occupe de vérifier la qualité des prestations délivrées aux citoyens, et prendre des mesures courageuses ? Ce serait la moindre des choses dans ce domaine (comme dans d'autres). Mais qui s'en préoccupe ? Si vous avez des infos, merci de me mettre au parfum...
Il convient à présent d'aborder la confusion très fréquente de deux concepts : intelligence et discernement. Confusion qui fait prendre ''l'intelligence'' comme équivalent du ''discernement''.
Le Penseur (Musée Rodin – Paris) CCBY 2.0
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Le_Penseur_de_Rodin,_Paris_octobre_2011.jpg
>> L' INTELLIGENCE
Il y a plein de définitions qui circulent, que j'essaie de synthétiser en une définition qui englobe la plupart d'entre elles : au final, en Occident, on définit l' INTELLIGENCE comme une fonction mentale qui organise la perception du réel en pensées rationnelles. Éventuellement traduites en actions.
En cela, l 'intelligence se distingue des sensations et des intuitions.
La boutade selon laquelle « l'intelligence, c'est la capacité à obtenir un nombre de points élevé à un test de QI » rentre aussi dans la définition ci-dessus !
Il convient de souligner les aspects à la fois dérangeants et techniquement inadéquats des Tests de QI :
Ainsi, on remarque que les tests de QI ont été largement utilisés pour produire des statistiques comparatives sur base de catégories humaines. Par exemple :
> par religion. https://intelligence-humaine.com/qi-et-religion/
Au top : les Juifs / au plus bas : les Musulmans
> par la génétique : https://intelligence-humaine.com/les-ashkenazes-ont-la-plus-haute-frequence-en-alleles-augmentant-lintelligence/
Au top : les Juifs ashkénazes (ceux d'Europe centrale) / au plus bas : les Africains
> par le sexe : https://intelligence-humaine.com/differences-sexuelles/
A l'âge adulte, les femmes sont moins intelligentes
> etc etc etc
Le relent raciste-sexiste de ces travaux ne semble choquer personne : il semblerait donc être dans la nature des choses. De ce fait, on comprend que ne soit pas mis en avant l'idée de pluralité de formes d'intelligences. Et par là même, on ne voit pas l'incohérence entre l'idée de fiabilité du test de QI et la grande disparité de ''performance'' des ''catégories'' humaines. La proximité de cette affirmation d'inégalité des peuples avec l'idéologie nazie est plus que dérangeante.
En termes de logique, j'ai le sentiment que la substance des test de QI est liée essentiellement au fonctionnement d'une partie de l'hémisphère gauche du cerveau (logique / analytique / algorithmique / objectif / rationnel / …) et que son hypothèse implicite est que l'essentiel de l'intelligence que prétend mesurer le test se trouve logé là.
Or, nous vivons aussi avec les capacités cognitives de l'hémisphère droit (synthèse / holistique / émotionnelle / artistique / intuitive / ...)
En fait, à différentes zones spécifiques du cerveau correspondent ce que l'on peut appeler des formes d'intelligences spécifiques (ref. Olivier Houdé/ Univ. Sorbonne) :
> interpersonnelle (se représenter le point de vue des autres/ leurs opinions, intentions et pensées. Comprendre leurs émotions)
> visuelle-spatiale (se repérer dans l'espace, visualiser les formes, les volumes)
> musicale- rythmique (distinguer les hauteurs de sons, les différents rythmes, en jouer, les apprécier, chanter, fredonner, créer des mélodies)
> logico-mathématique ( associer le sens du nombre avec les capacités de résister à des raccourcis intuitifs, pour bâtir de vrais raisonnements)
> verbale-linguistique (sensibilité aux mots, aux sons et aux différentes fonctions du langage)
> intra-personnelles (accéder à ses propres émotions, connaître ses forces et faiblesses, introspection)
> corporelle-kinésique (contrôler les mouvements de son corps et manier les objets avec adresse)
Et nous vivons tous avec un mix différent de ces différentes composantes.
Par ailleurs, « nos civilisations aveuglées de progrès (…) ont édifié des représentations du monde considérées d'autant plus avancée qu'elles se distanciaient de la nature. » Et « ce fardeau dualiste marque profondément les recherches sur les origines et l'évolution non pas de l'intelligence, mais des intelligences. » (Pascal Picq – paléontologue au Collège de France) Notons que Charles Darwin était consterné par la dérive spiritualiste de son époque. Et nous n'avons pas vu d'amélioration depuis, bien au contraire.
Les cultures et traditions des groupes humains de différentes parties du monde ne sont pas le résultats du bon vouloir des dieux locaux, mais d'une évolution naturelle à travers les millénaires. Et fruit d'une adaptation des traditions et des esprits au monde et aux problématiques et environnements qui les ont accompagnés dans le temps long. (Boris Cyrulnik) Favorisant ainsi certaines formes de croyances, de Traditions et d' intelligences plutôt que d'autres, selon les circonstances et les lieux. La malléabilité du cerveau exclut d'office toute hypothèse de cristallisation en ce domaine.
Aussi, que vaut le QI obtenu aux test ? Au niveau d'un individu, ou au niveau d'une 'catégorie' humaine ? Pas tripette !
Mais combien de ''Psy'' gagnent leur vie sur ce qu'il convient d'appeler un Art...
Et combien de JAF (Juge aux Affaires Familiales) vont se baser sur un test de QI pour considérer recevable une demande d'un enfant de 10-12 ans de couple séparé. Et mettre fin (ou dégrader) un DVH (Droit de Visite et d' Hébergement) pour l'autre parent. Alors que, plus souvent qu'on ne le croit, ces enfants qui écrivent ''spontanément'' une lettre au Juge vivent sous SAP (Syndrome d' Aliénation Parentale). Et, quand le juge lui accordera une audience pour l'entendre de vive voix et approfondir-éclaircir ses dires, l'audience sera le plus souvent déléguée à quelque Association pour l'insertion (des adultes). Et les griefs exprimés par l' enfant vis à vis de l'autre parent seront enregistrés les tels quels, administrativement. Souvent, l'autre parent ne pouvant démontrer ne pas être l'auteur de faits ou de situations n'ayant pas existé, se trouve ainsi pris au piège.
Pourtant, le JAF a alors tous les papiers en mains pour étayer sa décision ''dans l'intérêt de l'enfant''. Ce faisant, il ne protège pas l'enfant qui aurait besoin de suivi régulier par un pédopsychiatre. Et il détruit la vie de l'autre parent. Tout en récompensant le parent 'malhonnête'. Une Justice en trompe-l’œil donc !
image : Antoine le Grand / Tableau de Francisco de Zurbaran
Public Domain - https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine_le_Grand
>> LE DISCERNEMENT
L'autre élément à considérer est le discernement. De quoi s'agit-il ?
Le DISCERNEMENT émerge de l'intégration/ mise en relation de différents éléments importants comme l'intelligence, le sens critique, les émotions, sensations et intuitions,...
L'intelligence n'est donc qu'un sous-élément/ sous ensemble du discernement. Ainsi, le sens critique se construit, entre autre, avec des connaissances plus variées et plus étendues. Qui viendront lentement avec les ans. Ainsi, l'intuition sera renforcée, entre autres, par l'expérience dont les enfants restent longtemps démunis.
Aussi, parler de discernement pour un enfant de 10-12 ans est une plaisanterie ! En tout cas si l'on parle d'un discernement de qualité, tel qu'il devrait être exigé pour pouvoir prétendre priver un parent de son DVH !
En outre, quel discernement peut-on accorder à un enfant même brillant se trouvant ''poussé'' à s'exprimer dans une situation cruelle pour lui de conflit de loyauté ?
Sur le sujet du discernement, la synthèse des vues du moine Antoine du Désert (3) me semble en pratique la plus parlante :
« Le discernement est sans aucun doute la plus grande vertu. Le discernement c'est la capacité de distinguer entre le vrai et le faux, le bien et le mal. »
Combien d'entre nous peuvent-ils honnêtement prétendre en avoir été doté dès 10-12 ans ? Ou même pour certains à l'âge d'exercer pour la première fois leur Droit de Vote ?
De grâce, Juges aux Affaires Familiales, ne vous déchargez pas de VOS responsabilités en ''abandonnant'' à un enfant (potentiellement manipulé) le pouvoir exorbitant de décider lui-même des modalités du DVH d'un parent. La voie de la facilité vous laissant en fait la tâche d'apposer votre tampon sur SA décision. Sans réel effort pour s'assurer ni de la bonté de la demande de l'enfant, ni de l'origine réelle de ladite demande. Ni bien sûr de la protection de la santé mentale dans le cas d'un enfant manipulé.
JPCiron
Une bouteille à la mer qui dérive depuis si longtemps que l'on doute de la voir jamais atteindre une rive française.
Et l'on s'étonne de la défiance croissante des citoyens dans tous les domaines...
°°°°°°°°°°°°°°°°° NOTES °°°°°°°°°°°°°°°
….. (1) – Un Article mettant en évidence des biais importants dans les décisions de justice.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-enfant-dans-le-projet-de-loi-219378
….. (2) – Le SAP (Syndrome d' Aliénation Parentale) n'existe pas en France dans les textes ''faute de preuves.
Le SAP n'a pas été encore inclus dans le DSM 5 (Manuel Diagnoqtique et Statistique des troubles mentaux) de l' American Psychiatric Association, ''faute de preuves''.
….. (3) Les Pères du Désert / Saint Antoine
….. (4) Art Psychologique – Au fil des ans, j'ai eu l'occasion de lire plusieurs rapports de psychologues, relatifs à des dossiers que je connaissais. Le sentiment qui me reste de ces expériences est : la consternation !
J'ai aussi appris qu'il n'y a pas d'études qui aient montré de corrélation entre les prédictions des différentes chapelles psychologiques et les faits observables. Sauf quelques cas de statistiques truquées.
Les Rapports de ces Artistes n'ont rien à faire comme ''dires d'experts'' dans les tribunaux !!
..... (5) - Le SAP : controversé mais qui adresse à un problème réel et dérangeant.
Les huit manifestations du SAP sont les suivantes :
1- La campagne de rejet, de diffamation : L’enfant refoule et rejette un de ses parents. Il le dévalorise sans gène et sans culpabilité. L’enfant le décrit également comme quelqu’un de méchant.
2- La rationalisation absurde : L’enfant produit des juridictions irrationnelles pour appuyer ses propos.
3- L’absence d’ambivalence normale : Pour l’enfant, un de ses parents est entièrement bon et l’autre entièrement mauvais.
4- Le réflexe de prise de position pour le parent manipulateur : L’enfant prend position en faveur de celui de ses parents qui vit avec lui.
5- L’extension des hostilités à toute la famille et à l’entourage du parent rejeté : L’enfant se met à rejeter les grands parents, les amis, les proches de son parent rejeté.
6- Le phénomène de sa « propre opinion » : C’est à dire que le parent qui vit avec l’enfant va insister sur le fait que l’enfant a son « opinion propre ». Que l’enfant parle de sa « propre volonté » et qu’il n’y a pas d’intervention du parent dans son opinion.
7- L’absence de culpabilité du fait de la cruauté supposée du parent adversaire : Les enfants ne ressentent pas de culpabilité. Ils se mettent en tête que le parent qu’il rejette est insensible et que la perte de son enfant ne le fait pas souffrir.
8- L’adoption de « scénarios empruntés » : l’enfant décrit des scénarios et des reproches grotesques que souvent, le parent avec qui il vit a exprimé. Il les reprend donc à son compte même s’il ne les a pas vraiment vécu.
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