Les chrétiens d’Irak en proie à de nouvelles persécutions
A la suite de nombreuses menaces de l’Etat islamique, le gouvernement Français, par la voix de Laurent Fabius s’est dit prêt à accueillir au titre de réfugié politique, les chrétiens d’Irak qui font l’objet de menaces directes de la part des Djihadistes. Alors que la plupart des membres de cette communauté vivent dans la ville de Mossoul, deuxième ville d’Irak, située à l’extrême nord du pays, les Djihadistes qui ont pris le contrôle de la ville avant de leur donner quelques heures pour quitter l’enceinte de l’agglomération sous peine de cruelles persécutions.
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Les Chrétiens d’Irak sont en fait une communauté bien méconnue, aussi nommée les Syriaques Orthodoxes. Ils sont aujourd’hui condamnés à fuir peu à peu au gré de la progression de l’Etat Islamique en Irak et au Levant. Dès lors, dans un communiqué commun, Bernard Cazeneuve et Laurent Fabius -respectivement ministre de l’intérieur et ministre des affaires étrangères- ont affirmé qu’ils étaient prêts à accueillir ces nouveaux réfugiés au titre de demandeur d’asile sur le sol Français. Ainsi, ils déclaraient dans le communiqué délivré à la presse en ce lundi 28 juillet « Nous sommes prêts s’ils le souhaitent à leur favoriser l’accueil sur notre sol au titre de l’asile ».
Parallèlement, le gouvernement Français a certifié qu’il avait débloqué un fonds destiné à mettre en place une aide humanitaire importante à destination de cette communauté sur laquelle les projecteurs sont désormais braqués. La France manifeste d’autant plus son soutien à cette communauté que ce week-end, une manifestation de grande envergure avait réuni plusieurs centaines de citoyens sur le parvis de Notre Dame, sur l’île de la Cité. Cette manifestation, organisée par le CSCI (Comité de Soutien aux Chrétiens d'Irak) a été suivie d’une messe de soutien à destination de la communauté des chrétiens d’Orient. Ce rassemblement a été d’autant plus visible que certaines personnalités politiques y avaient pris part, tant de gauche que de droite. Ainsi, on a pu observer la présence de Rachida Dati, Nathalie Kociusko-Morizet, Roger Karoutchi, Claude Goasguen, Philippe Kaltenbach ou encore du grand rabbin de Paris Olivier Kaufmann.
Ce sont plus de 400 000 chrétiens dans tout le pays qui seraient directement menacés de mort par un état de plus en plus tentaculaire qui impose la doctrine de la religion unique. Rappelons qu’avant la première guerre du Golfe, ces chrétiens étaient encore 1,5 million dans le pays. Aujourd’hui, un peu moins de 35 000 chrétiens demeurent encore, malgré des arrêtés municipaux à leur encontre, dans le centre-ville de Mossoul. Ceux-ci sont directement victimes de menaces d’exécutions sommaires et faisaient déjà l’objet de nombreuses persécutions.
Les chrétiens ont fui en masse la deuxième ville irakienne depuis une semaine, après un ultimatum lancé par les Djihadistes leur donnant quelques heures pour quitter les lieux. Dans tout le pays, les chrétiens seraient 400 000 aujourd'hui et donc tous menacé à court ou moyen terme. Au-delà des persécutions en elles-mêmes et de ce qu’ils qualifient de « génocide », c’est bien la manque de relais scandaleux dans la presse de ces évènements qui sont venus dénoncer les manifestants ce dimanche 27 juillet. En effet, c’est bien à la suite de ce mouvement qu’ont été entendues les premières déclarations ministérielles sur le sujet et les premières propositions d’accueil pour ces nouveaux apatrides.
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