Les élites sont devenues folles, y compris les socialistes français
On croit connaître la folie mais pourtant, on ne s’en méfie pas assez ou alors on la craint avec excès. En vérité, on craint une certaine forme de folie, celle qui dérange, celle qui est manifeste, qui s’exprime à travers des comportements étranges chez quelques individus dont le psychisme est altéré, avec les aptitudes à évoluer en société. C’est une forme de folie pathologique assez bien cernée par les psychiatres. Quelques fous sont dangereux mais la plupart sont inoffensifs. Il existe une autre forme de folie qui n’a rien de commun avec la précédente. C’est une folie rationnelle. On ne s’en méfie pas parce que les individus qui la possèdent sont des gens tout à fait « normaux ». Tenez, si ça se trouve, notre président qui se réclame de la normalité est peut-être atteint de cette folie rationnelle. Quel est donc ce type de folie ?
On ne se méfie pas assez de la raison qui peut servir divers desseins selon la manière où elle opère. Un dessein politique imaginé comme radieux avec l’optimisme des Lumières mais aussi un dessein sinistre lorsque cette rationalité est appliquée à des projets politiques conduit par des individus qui ont perdu le souci des autres et se placent sous l’égide d’une idéologie devant être accomplie quels qu’en soient les moyens et les conséquences. Ce fut le cas du nazisme. Les nazis étaient fous dans leur rationalité instrumentale et ont conduit le peuple allemand vers la folie. Le nazisme a échoué car il a été combattu et si cela s’est produit c’est parce que le nazisme était excessif dans ses prétentions, ses objectifs et même extrêmement toxique pour le monde en général et pour une catégorie d’individus en particulier avec les atrocités que l’on connaît. Ce monde est révolu mais pourtant, cette sorte de folie rationnelle n’a pas disparu. Elle se manifeste mais dans des variantes moins toxiques, ce qui ne veut pas dire qu’elle est anodine car elle finit par miner insidieusement les capacités de bonne volonté disséminées dans les peuples.
Cette folie rationnelle est présente chez un certain nombre de dirigeants qui ne sont pas des idiots loin s’en faut. En fait, ils mobilisent leur intelligence en mettant en avant leur réussite, leurs gains, leur position, leur obsession de gagner contre un adversaire. Cette folie est marquée par une idéologie ou un culte exacerbé de sa propre personne si bien que le destin personnel en devient carrément une idéologie. La politique illustre bien ces obsessions où l’idéologie la plus obtuse se conjugue avec une idée de sa propre personne conduisant vers des comportements autoritaires pour ne pas dire autoritaristes. Lorgnez du côté de Ségolène Royal si vous n’êtes pas convaincu. Puis si vous voulez connaître ce genre de personnage, parcourez attentivement le livre d’Hermann Broch sur la folie des masses. Le portait du joueur démoniaque y apparaît. Ce portrait pourrait s’appliquer à un bon nombre de nos dirigeants politiques.
Comment fonctionne la personnalité atteinte d’une folie rationnelle ? Avec une bonne dose d’intelligence, et c’est ce qui constitue le danger. La folie rationnelle suit un dessein de pouvoir, de gain, de domination à visée personnelle tout en générant des alliances car l’union fait la force. La folie rationnelle fonctionne avec du concept et de l’idéologie. Concrètement, cela se traduit chez les concernés par un déni de réalité allant jusqu’à l’obsession compulsive. La folie rationnelle, c’est le trouble compulsif élevé au niveau de l’intellect et de l’idéologie. Le déni consiste à gommer une partie de la réalité pour rendre son objectif vrai, légitime et réalisable. Peu à peu, les dirigeants socialistes sont devenus fous. Quelques exemples de déni de réalité. Par exemple la voiture électrique, qui n’a rien d’écologique, juste un gadget pour circuler proprement en ville. Juste du cosmétique, gommer un peu de pollution comme on efface les rides avec une pommade. Mais il y a pire. C’est la politique de l’offre et ce pacte de responsabilité qui va dans le mur. On ne peut pas créer de l’emploi en pressant sur le pacte comme on fait sortir du dentifrice en pressant sur le tube. Les emplois dépendent des carnets de commande et si les gens ne sont pas assez solvables, eh bien pas d’achat et pas d’emploi pour produire les choses commandées. Les socialistes sont devenus obsédés par la croissance et certains par l’entreprise. Ils en ont oublié que les gens vivent et que l’entreprise sert avant tout à produire des choses que les gens vont utiliser pour améliorer leur existence. Le but de la vie n’est pas de produire. Les socialistes sont devenus fous. Le ministre du travail s’en prend aux chômeurs. Il en oublie que le chômage est la conséquence des politiques menées en Occident et notamment par son gouvernement. En matière de logement, l’obsession de la croissance et du bâtiment conduit les socialistes à favoriser les propriétaires et les rentiers avec des réductions fiscales injustifiées.
Cette folie rationnelle est répandue dans d’autres secteurs de la société. On l’a constaté lors de la comédie de la grippe H1N1. On la trouve dans certains cercles écologistes, avec la peur du réchauffement et autres craintes ayant servi de ressort à quelques dispositions douteuses de l’agenda 21, sorte de green kampf écrit par des « fous planétaires ». Les banksters font aussi partie de ces fous rationnels qui ne jurent que par leur gain et sont prêts à toutes les ruses pour dépecer le monde y compris en trichant ou en infiltrant les pouvoirs. Les banksters sont un cancer de la finance. Le capitalisme n’est pas mauvais en soi. Il le devient quand il est dévié de sa destination légitime par les fous du profit qui ne regardent que leurs chiffres et ne font aucun cas du monde qui vit. C’est bien là le problème. Ces individus bien placés vivent dans une réalité qui leur est propre et ne voient pas le monde des gens ordinaires. Ils cherchent même à le gommer. Dans les immeubles cossus de la city, des ascenseurs sont réservés au gens de basse classe afin que ceux de la haute société ne les croisent pas lorsqu’ils montent chez eux. Pour faire un tournage sans être dérangé, le couple Pitt Jolie aurait déboursé 200 000 dollars pour que les quelques habitants d’une île quittent momentanément les lieux. C’est cela la folie rationnelle, ne plus voir autrui comme un frère, une fin, un dessein, quitte même à faire d’autrui un nuisible, comme si les gens d’en-bas étaient devenu des cafards pour la haute société.
La folie rationnelle, on la trouve aussi en géopolitique. Prenez BHL. Cet intellectuel était carrément obsédé par Kadhafi au moment de l’insurrection à Benghazi en 2011, prêt à soutenir d’improbables rebelles sans se préoccuper des conséquences ni sonder exactement la nature de cette opposition qui est devenue tout d’un coup légitime sans qu’elle n’ai reçu aucun mandat démocratique. Voilà comment un philosophe défenseur du monde démocratique en arrive à dénier la réalité du terrain en accommodant la réalité pour qu’elle colle avec son objectif ; punir le colonel. Même chose pour Bernard Guetta qui sur les ondes d’Inter regrettait que la Syrie d’Assad n’ait pas été bombardée par les Occidentaux. Cet éditorialiste qui a pignon sur média pratique un déni de réalité. Il en oublie le chaos actuel en Libye et ne sait même plus de quoi il parle. Si Assad avait été éliminé, l’Etat islamique serait maintenant à Damas, aux portes du Liban. Guetta est un de ces « fous rationnels » dont une des obsessions est l’idéologie européiste. Les fous rationnels ne sont pas comme les fous pathologiques, ils en sont loin d’ailleurs. Ils ne sont pas étrangers à la raison et à la compréhension du monde. C’est juste que le monde doit s’infléchir pour devenir leur monde. Leur déni de réalité consiste à gommer ce qui n’est pas de leur monde. Et voilà pourquoi les gouvernants socialistes se sont coupés progressivement de la société. Mais ils ont été formés à bonne école puisque Mitterrand était déjà coupé de la société. Mitterrand, l’homme qui intoxiqua le parti socialiste sans qu’il ne s’en remette.
Ces fous rationnels sont contenus par les médias et les élites encore sensées. Ils ont causé tant de dégâts par leur aveuglement, notamment en créant les leviers pour que les activistes de l’Etat islamiques au levant se développe. Maintenant, ils sont effrayés du résultat. D’où leur position raisonnée face à une Russie qu’ils ont voulu taquiner mais qui se révèle un allié indispensable dans cette guerre mondiale face aux réseaux islamistes. En politique intérieure, la rue ne peut être que le seul levier qui fasse revenir les socialistes à la raison. Notre époque manque de philosophie. Elle est marquée par les fous qui gouvernent et les peuples intellectuellement déficients qui ne savent plus lire et se dresser comme un homme, oui, un homme, pas un sous-homme ! Les médias de masse ont leur part de responsabilité dans ce marasme civilisationnel. Nombre de concitoyens ont aussi perdu la raison, plongés dans les théories du complot et autres dénis de réalité qui permet de satisfaire les déficits spirituels et psychologiques de gens doué d’un niveau d’intelligence conséquent mais insuffisant pour comprendre la complexité du monde.
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