Les niches électorales
On parle beaucoup des "niches fiscales", mais qu'en est il des niches électorales ?
Compétitivité, le mot, absent de la campagne électorale, est en train d’apparaitre dans les propos de nos dirigeants.
Il faut être clair. C’est la priorité des priorités. Si la France ne retrouve pas la compétitivité, les plans de relance ne serviront à rien, sinon à creuser encore plus les déficits. Les emplois seront créés ailleurs.
Pour la retrouver, la solution universellement employée consiste à réduire les dépenses de fonctionnement. Or les nôtres, Etat et Collectivités locales comprises, atteignent 19,5% de notre PIB, 7,4 points de plus que celles de l’Allemagne, notre principal partenaire et concurrent (source : eurostat),
Si, progressivement, nous les ramenions au même niveau, c’est, sans même toucher aux prestations sociales, 150 milliards d’euros qui seraient dégagés, à comparer aux 30 que le Gouvernement cherche pour respecter nos engagements européens de 2013, et aux 100 qui équilibreraient nos comptes.
La raison, trop peu signalée, réside dans les mesures de décentralisation prises en 1981, dans les transferts de pouvoir de l’Etat aux Collectivités territoriales sans que le nombre de ces dernières ait été réduit, sans que leurs périmètres aient été adaptés à ceux des problèmes, sans que les circonscriptions électorales aient été modifiées. Le résultat est que nous payons de plus en plus cher pour financer des structures décisionnelles incapables de décider !
Avant 1981, la France, en plus de ses désastreuses guerres coloniales, finançait les grandes infrastructures, les programmes comme les TGV, Airbus, Ariane, le nucléaire et bien d’autres. En 1980, notre dette publique était de 21% du PIB. On sait, malgré la réduction massive des investissements publics, ce qu’elle est devenue depuis.
Sans restructuration et réduction du nombre des collectivités territoriales, sans remise en cause de notre mille-feuilles administratif, nous ne pourrons éviter la récession.
La classe politique, toutes tendances confondues, saura-t-elle s’en prendre aux niches électorales qu’il abrite ?
Et si on supprimait 1 élu sur 2 ?
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