Logement : le clientélisme devenu anti-social
Incroyable : la moitié du parc social est occupée par des personnes qui n’ont rien à y faire, tandis que des millions de foyers modestes sont condamnés aux taudis.
Le logement social va de mal en pis depuis 50 ans. Le résultat est catastrophique. N'est il pas temps de créer le turnover nécessaire ?
Le logement HLM socialisé actuel ne génère que des problèmes. Ceux qui veulent un logement différent sont bloqués sur place. Ceux qui pourrirent investir ne partent jamais. Ceux qui en cherchent n'en trouvent pas. Les pauvres systématiquement dans les cités dortoir.

Les élus de droite comme de gauche sont particulièrement coupables du fait qu’une bonne moitié du parc social soit occupée par des personnes qui n’ont rien à y faire, tandis que des millions de foyers modestes sont condamnés aux taudis.
Les offices HLM ont besoin de ménages bon payeurs de loyers pour équilibrer leurs comptes, et produire de nouveaux logements, et les élus qui président les OPHLM ont besoin... des voix des habitants aux élections.
Les éditorialistes de nos journaux, sont particulièrement dépendants des élus de tous les partis pour accoucher dans leurs articles, de cette analyse. Nos média sont téméraires, mais toujours dans le sens de leurs besoins. Les élus fournissent une matière première. Les dénoncer c'est se couper des sources d'information politiques.
Le logement social est, par définition, un bien subventionné proposé en dessous des prix du marché. Il en résulte naturellement une demande bien supérieure à l’offre.
Une liste d’attente de 1,5 millions de foyers pour un parc social de 4.5 millions d’unités. Dans ces 1,5 millions de demandes en attente, la moitié concerne des personnes qui en ont déjà un mais souhaitent un autre plus grand ou adapté à un changement dans leur famille.
Une pénurie induite par ceux qui bénéficient d'un logement à prix modéré, sans contraintes, même avec un surloyer, qui ne le quitterons pas pour le risque de l'investissement personnel encore augmenté par les risques du chômage.
L'attribution d'un HLM est hautement clientéliste, Nous pouvons croire qu'aucun député ou élu dénoncera ce système, ces derniers ne prêchent que pour leurs intérêts. Comme leurs indemnités et avantages, et leurs autres privilèges, ils y ont goûté, ils ne voudrons pas perdre le pouvoir de clientéliser. La pénurie arrange bien l'élu ! Le gagnant de l'attribution HLM est éternellement reconnaissant à celui qui lui a donné le droit d'avoir les clés de son chez soi.
Le passe droit a même fait l'objet d'un rapport officiel. La MIILOS (Mission interministérielle d'inspection du logement social dans ses rapports) le confirme dans son compte rendu.
Les ménages concernés voient souvent leurs revenus augmenter, mais ne sont alors jamais priés de quitter les lieux pour laisser la place à des ménages plus modestes.
A paris la plus grande régie de HLM dans son rapport indiquait que 18000 foyers avec un revenus du quadrille supérieur occupaient un logement HLM. Un quadrille supérieur c'est 11000€ pour un célibataire et 13000€ pour un couple.
Ajoutons que pour conserver les ménages bon payeurs dans leur parc, les OPHLM leur attribuent les “bons” logements, ceux de la mixité sociale.
Les pauvres ? Les étrangers ? Les malheureux ? Dans les “cités” Ils ont droit a un entassement dans les tours de béton ! le rapport Simon-Kirzbaum dénonce le phénomène.
Une personne qui a la chance d’occuper un “bon” logement social fait tout pour le garder, car elle sait que ce sera plus dur pour elle d’en obtenir un autre.
Par conséquent, la détention d’un HLM est un obstacle fort à la mobilité géographique en cas de perte d’emploi. Le fonctionnement du logement subventionné nuit à la lutte contre le chômage. Le système est pervertis et indéfendable.
Savez vous qu'il existe un moyen efficace pour loger les plus démunis : laisser faire le marché !
Les états du centre du Canada et des USA fonctionnent ainsi : tout terrain étant par défaut constructible, sous la seule contrainte de quelques règles de bon sens (respect du voisinage et de l’environnement), les ménages les plus aisés peuvent se construire facilement les logements correspondant à leur niveau de vie, à des prix restant sages.
Résultat, les logements anciens voient leur prix diminuer, offrant aux ménages à bas revenus des toits de confort correct à des prix accessibles, et limitant le besoin d’intervention sociale de la collectivité aux seules situations d’urgence.
Parvenir à cette situation suppose de privatiser le logement social actuel. Pour être politiquement acceptable, une telle opération ne peut se faire qu’au bénéfice de ses occupants, comme dans les anciens pays de l’est.
Comment ?
Il faut transformer le loyer actuel en mensualité de remboursement du prêt contracté par les offices HLM pour construire le logements.
Les occupants modestes de logements en mauvais état, mal situés, paieront une bouchée de pain. Ils seront incités à redorer l’image de leur propriété, les cités difficiles seront peuplées de propriétaires. La qualité de vie ne pourra que s'améliorer.
Ceux qui occupent un logement neuf très bien situé paieront plus, mais pourront toujours revendre leur bien et trouver moins cher si la mensualité excède leurs capacités. Ils utiliseront leur capaciter a rembourser dans un logement à eux, pas dans un loyer.
Après 50 ans d’échecs du logement social administré à la planification d'état, tel qu'il est, le pays compte plus de 700 000 personnes sans domicile et 3 000 000 de personnes en logement insalubre.
Ne serait-il pas temps de se demander si la gestin actuelle du logement social, est plus un problème plus qu'une solution ?
Madame Duflot a annoncé des amendes pour les communes hors SRU. Le but est il de créer une population clientélisée supplémentaire ou résoudre la crise du logement ?
Le groupe socialiste dispose des principaux élus aux manettes dans les régions, l'attribution n’entraîne t-il pas les heureux bénéficiaires une reconnaissance auprès de l'élu bienfaiteur ? N'y a t-il pas dans cette mesure un message subliminal ?
La construction par taxation ne résoudra pas l'absence de rotation naturel necessaire a un équilibre de l'offre et la demande.
La privatisation est le seul et unique moyen d’améliorer durablement et à moindre coût la situation des familles les plus mal logées. La solution est de vendre et fermer les offices HLM. La solution est dans le turnover. La solution est dans la rotation en fonction des changements familiaux des logements.
Qui peut prétendre qu’en continuant et accentuant le logement social tel qu'il est va arranger la situation ?
Quelques sources pour vous faire une idée :
Les scandales des ménages aisés logés en HLM (la tribune)
Les déterminants de la durée d'accès à un logement social (rapport 2011 Bonnal, Boumahdi et Favard)
Rapport officiel Milos (Mission interministérielle d'inspection du logement social)
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