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Accueil du site > Actualités > Société > Loi sur la famille : polémiques

Loi sur la famille : polémiques

L’un des piliers du projet de loi en discussion est l’amende qu’un juge pourra infliger en cas de non-présentation d’enfant. Le montant sera adapté aux circonstances. Le plafond est fixé à 10’000 euros.

L’amende

De quoi dissuader les parents qui utilisent les enfants comme des armes contre l’autre parent. A noter que l’amende pourra également être appliquée au parent qui refuserait d'exercer son droit de visite ou d’hébergement.

« Cette amende, d'un montant maximal de 10.000 euros, devra être proportionnée à la gravité de l'atteinte à l'exercice conjoint de l'autorité parentale et aux facultés contributives des parents, selon la proposition de loi socialiste et écologiste. Le juge aux affaires familiales pourra donc décider de cette amende lorsqu'un parent fait délibérément obstacle de façon grave et renouvelée aux règles ou ne respecte pas une décision ou la convention homologuée sur les modalités d'exercice de l'autorité parentale. »

Il était temps que les politiques s’emparent de ce sujet très sensible. Mais cela n’est pas nouveau puisque l’on apprend en même temps qu’il existe déjà une amende pénale pour non présentation d’enfant. On refait une loi alors qu’on n’a presque jamais appliqué la précédente. On peut se demander si la nouvelle loi sera, elle, appliquée, ou si les enfants continueront à être l’objet interposé de la vindicte de certains parents.

Des députés de gauche et de droite se sont opposés à cette partie de la loi, estimant que l’on ne faisait que renforcer la tendance à judiciariser la vie privée et familiale. C’est vrai. Et c’est malheureux. Malheureux de devoir en arriver à de telles sanctions. 

Les séparations sont rarement paisibles, encore moins quand il y a des enfants. On ne discute plus, les familles sont trop éclatées pour qu’un parents, oncle, grand-parent, ait encore une influence modératrice. La justice doit s’en mêler pour rétablir un équilibre autour de l’enfant de divorcés. Puisse cette disposition faire office de prévention et inspirer les parents en séparation à davantage de souci des enfants, hors de leurs conflits d’adultes. La médiation et l’amende pourraient, à terme, permettre de privilégier le bien de l’enfant en responsabilisant davantage les parents.

 

La violenceloi,famille,france,autorité parentale,résidence alternée,non présentation d'enfants,amende,violence conjugale,infanticide,gauche,droite

Je mentionnais il y a deux jours la critique féministe sur deux points fondamentaux :

  1. L’autorité parentale partagée, qui implique que toute décision importante devra être prise avec l’accord des deux parents : changement d’école, déménagement, entre autres.
     
  2. La résidence alternée permettant aux enfants de vivre un temps chez un parent, un temps chez l’autre, de manière quantitativement égale (selon un rythme à définir). Cette disposition, réclamée par des associations de pères, soutenue par de nombreuses mères et par des psychologues, a l’avantage de préserver les liens normaux de l’enfant avec ses deux parents, et permet à chacun de s’investir vraiment dans l’éducation. Longtemps les pères ont été mis à l’écart de l’éducation, mais des mères aussi. Cela doit cesser. Un autre avantage de la résidence alternée est que chaque parent dispose de temps sans enfants pour reconstruire sa vie privée. Dans la situation ancienne, le parent « gardien » n’a plus de vie pour lui et peut être submergé par toutes les tâches à accomplir : travail, éducation, suivi scolaire, etc. Un meilleur confort et équilibre parental est une meilleure qualité de vie pour l’enfant.

 

Les associations féministes refusent ces deux points en invoquant la question de la violence conjugale : un conjoint violent disposerait du droit de savoir où habite la mère et pourrait ainsi la terroriser ou la contrôler. Des association ont écrit le 9 mai aux députés pour leur signaler leur désaccord, mentionnant que ce jour-là deux enfants avaient été tués par leur père.

Je rappelle ici que la théorie féministe est construite d’une part sur des chiffres de violence exagérés et biaisés, déniant la violence féminine contre les hommes, et sur la volonté de contrôler et dominer les hommes socialement et financièrement.

loi,famille,france,autorité parentale,résidence alternée,non présentation d'enfants,amende,violence conjugale,infanticide,gauche,droiteS’il faut mentionner des morts pour tenter d’influencer les députés, citons :

  • deux enfants de 1 et 4 ans tués par leur mère à Paris le 28 février dernier ; la mère s’est ensuite suicidée.
  • sept bébés tués par leur mère en 10 ans aux Etats-Unis ;
  • le 4 mai dernier une mère noie ses deux enfants de 2 et 6 ans dans la région de Namur ;
  • en novembre 2011, dans le Finistère, une mère poignarde à mort un de ses enfants de 6 ans 1/2 et en blesse grièvement un autre ;
  • en novembre 2013 une femme de 39 ans a reconnu avoir étouffé ses trois enfants, deux fillettes de 2 et 5 ans et un garçon de 3 ans, samedi soir à son domicile de Bar-le-Duc ;
  • novembre 2013, une mère a reconnu avoir tué sa fillette à Berck-sur-Mer dans le Pas-de-Calais ;
  • le 15 mai dernier à Paris une mère tue son enfant à coups de marteau et se suicide ;
  • le 28 février 2013 une mère tue son enfant de neuf ans parce qu’il a un pénis trop petit ;
  • en février 2012, une mère en souffrance à cause d’une séparation poignarde à mort son bébé de 6 mois dans la Loire.

Mentionnons encore qu'en France, selon la Snatem (allo119), les maltraitances sur les enfants sont à environ 50% commises par des mères et à 30% commises par des pères. La recherche rapide et non exhaustive ci-dessus montre que le discours féministe sur la violence et la dangerosité familiale, exclusivement mises à la charge des hommes et des pères, est faux et abusif.

La vidéo en fin d'article montre également la soeur de Beyoncé agressant violemment son beau-frère Jay-Z dans un ascenseur ; un garde tente avec difficulté de l’empêcher de continuer. Jay-Z est pourtant une baraque.

Ici encore, une femme condamnée à un mois ferme pour avoir agressé violemment son concubin.

 

Fausse accusation : 2 ans de prisonloi,famille,france,autorité parentale,résidence alternée,non présentation d'enfants,amende,violence conjugale,infanticide,gauche,droite

Enfin, signalons qu’une mère vient d’être condamnée à deux ans de prison ferme à Bordeaux pour avoir accusé faussement son ex-compagnon de viol conjugal et de violence sur les enfants. 

« En mars 2007, madame M., son ancienne compagne et mère de ses deux enfants, l'a accusé de viol conjugal et de violences sur sa fille et son fils quand ils habitaient Sauveterre-de-Guyenne. Elle a su convaincre enquêteurs, justice et associations. Son monde s'est écroulé. Et les accusations mensongères se sont multipliées. Au point de n'être plus crédibles.

(...)

Madame M. était absente vendredi pour son procès. Le père a bénéficié d'un non-lieu en 2009 et porté plainte pour dénonciation calomnieuse. Force est de constater que la situation n'a pas changé en 2014. « Votre souffrance a été entendue aujourd'hui », assure le vice-procureur Estelle Cros, qui tient à lui présenter « les excuses publiques pour ce dysfonctionnement de la justice. Car il n'y a aucun doute, c'est un non-lieu d'évidence. Sa vie de famille a été brisée et est à reconstruire à cause de fausses accusations portées contre lui. » Elle requiert trois mois de prison ferme. Le tribunal a frappé bien plus fort puisqu'il a condamné madame M. à deux ans de prison ferme et a délivré un mandat d'arrêt à son encontre. »

Sans autre commentaire.


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13 réactions à cet article    


  • Olivier Perriet Olivier Perriet 22 mai 2014 10:38

    depuis le jugement de Salomon la société n’a guère évolué.

    Bien triste tout ça...


    • Kookaburra Kookaburra 22 mai 2014 12:25

      D’accord avec vous, homme libre, et d’accord aussi, pour une fois, avec la décision du gouvernement d’équilibrer les droits des parents séparés, tout en respectant le droit de l’enfant à bénéficier de ses deux parents sans que l’un a plus de prorogatifs que l’autre. J’avais 8 ans quand mes parents se sont divorcés. Ma sœur fut confiée à ma mère, moi-même à mon père. Une situation toujours instable, avec des effets néfastes sur tous.


      • njama njama 22 mai 2014 15:50

        avec l’accord des deux parents : changement d’école

        c’est déjà le cas depuis toujours, en quoi est-ce nouveau (?)

        Il faut l’accord des deux parents pour inscrire un enfant dans une école, et/ ou pour le changer d’école, dans toutes les écoles de France c’est comme cela, divorcés ou pas, et quoi de plus normal ... 


        • njama njama 22 mai 2014 16:01

          Un directeur, ou directrice) est censé(e) recueillir l’accord signé des deux parents pour inscrire un enfant dans l’école dont il (elle) assume la direction, faute de quoi l’enfant ne peut pas être admis dans son établissement scolaire. Et si les parents sont séparés ou divorcés, ils doivent chacun fournir leur adresse et coordonnées pour courriers et contacts éventuels.

          L’école ne pourrait être prise en otage par des parents qui ne savent pas s’entendre, logique.


        • njama njama 22 mai 2014 16:08

          La résidence alternée permettant aux enfants de vivre un temps chez un parent, un temps chez l’autre, de manière quantitativement égale ...

          faut-il nécessairement tomber dans « l’égalitarisme », dans les comptes d’apothicaires  ? le qualitatif c’est bien aussi ..., et mieux même, les enfants en général n’ont pas d’horloge interne ...en amour on ne compte pas.

          Faut voir aussi le côté pratique des choses au quotidien ... 2 maisons, 2 écoles, 2 ... tout en double quoi !



          • njama njama 22 mai 2014 16:35

            je viens de m’apercevoir que la presse raconte n’importe quoi !
            source Le Monde ici
            « D’un montant maximal de 10 000 euros, cette amende civile pourra intervenir par exemple si un parent change un enfant d’établissement scolaire malgré l’opposition de l’autre parent, ... »

            Je confirme (mon épouse est directrice d’école) si un enfant a été inscrit dans une école sur l’accord d’un seul de ses deux parents, c’est l’école qui est responsable, car elle devait refuser cette inscription.


            • Jimmy 22 mai 2014 16:55

              ce qui serait bien aussi ce serait de décourager le divorce parce que dans la majorité des cas c’est une catastrophe pour les enfants
              le système dans toute sa perversité encourage les gens a être égoïstes et ne penser qu’à eux,
              avant, même en cas de mésentente, les parents restaient ensemble pour les enfants, maintenant on nous vante les familles recomposées alors que les enfants y souffrent en silence délaissé par les uns et détestés par les autres
              si on a inventé le mariage c’est pour que les époux restent ensemble pour le meilleur et pour le pire dans le but d’élever des enfants et leur assurer la protection du père et l’amour de leur mère
              maintenant les enfants se retrouvent trop souvent élevés par leur mère seule et ne voient leur père que de temps en temps, la garde alternée ce n’est qu’un pis aller, ce que les enfants veulent c’est leurs deux parents qui les élèvent ensemble
              les familles recomposés ce n’est pas une solution parce que les enfants ont besoin de légitimité, ce n’est pas comme si on pouvait dire voilà ton nouveau père et tu dois lui obéir


              • Rincevent Rincevent 22 mai 2014 19:54

                @ Jimmy

                Si on peut être d’accord avec vous sur la « légèreté » de certains couples (due surtout à une intolérance à la frustration) il n’est cependant pas envisageable de forcer des gens à vivre ensemble à tout prix.

                Ca s’est fait jadis (« dans notre famille on ne divorce pas… ») mais à que prix justement ? Familles « bis » voire enfants « bis », mensonges permanents, ambiance délétère, des enfants qui écoutent aux portes et se font à cette occasion une triste opinion de ce qu’est la famille…

                Le vrai problème aujourd’hui est, comme vous le dites, la seule présence, souvent, de la mère. Reste à savoir, selon les cas, la nature de l’absence du père : parti de lui-même ? Poussé dehors ? Nié dès le départ ? At-il décidé de mettre ses enfants dans le « sac » du divorce ou au contraire veut-il continuer à assumer son rôle mais se heurte à des difficultés ?

                Il existe heureusement, des couples qui se séparent intelligemment en respectant leurs enfants. Mais ceux-là n’ont jamais eu besoin d’une loi…


              • njama njama 22 mai 2014 17:29

                avec ce sujet beaucoup nagent dans l’émotionnel !

                les féministes ne lisent que la moitié du texte, et déforment en parlant « d’obligation » et « d’autorisation » alors qu’il s’agit d’un éventuel « accord » (% peu probable dans la réalité) SI ...

                « Si une femme veut déménager ou changer ses enfants d’école, elle sera obligée de demander l’autorisation à son agresseur », a expliqué Françoise Brié, vice-présidente de la Fédération nationale solidarité femmes (FSNF). (rtl.fr) ici

                alors que la proposition est :
                « le texte conditionnera le déménagement d’un parent avec l’enfant à l’accord du second si ce changement de domicile influe sur les conditions d’accueil de l’enfant. »
                (rtl.fr encore ici )

                s’il y a des conditions d’accueil équivalentes (mais quels critères retenir a juste ?) - et on peut imaginer que cela sera l’immense majorité des cas - il n’y a pas d’accord à demander à l’ex-conjoint ...

                une tempête dans un verre d’eau ?


                • njama njama 22 mai 2014 17:54

                  une amende civile de 10.000 euros maximum ...

                  inapplicable ?
                  le bâton du père fouettard ?

                  elle risquerait de n’être jamais exigée, car une telle somme gréverait énormément le budget de l’immense majorité des parents dans ces situations de séparation, ce qui aurait pour effet de précariser beaucoup la situation de l’enfant ...

                  Des droits pour la vie quotidienne. Les beaux-parents pourront désormais prendre en charge les enfants pour les actes usuels (aller chercher l’enfant à l’école, l’emmener chez le médecin...) sans accord écrit préalable de l’autre parent.
                  (sudouest.fr ici )

                  c’est ce qu’on appelle défoncer une porte ouverte !

                  Avec un accord tacite (formellement exprimé ; qui est sous-entendu, convenu entre plusieurs personnes) d’un seul de deux parents recueilli par l’enseignant ou le directeur (la directrice), aux heures de sorties de l’école, l’enfant peut être confié à une personne nommément choisie et désignée par le parent (cela peut être un des grand-parents, soeurs ou frères, oncles, tantes, voisin (e)s, beau-père ou belle-mère pourquoi pas, ou même sans lien de parenté ... ) sans qu’il y ait nécessité de mandat écrit.

                  Beaucoup d’enfants sont simplement confiés du reste à un chauffeur de bus scolaires pour les rapprocher de leur domicile ...


                  • Pere Plexe Pere Plexe 23 mai 2014 17:57

                    « la théorie féministe est construite d’une part sur des chiffres de violence exagérés et biaisés »

                    Belle tentative d’enfumage ! Ces sont vos chiffres et votre aveuglement machiste qui vous font ignorer que les familles monoparentales sont à 85% des familles ou le père est absent.

                    Même ainsi les chiffres sont accablants : père et beau père sont responsable de 55% des cas de maltraitances contre 25% pour les mères...

                    Beaucoup moins présent mais faisant deux fois plus de mal... surement un complot féministe.


                    • Gilles BERTIN Gilles BERTIN 24 mai 2014 14:26

                      une abomination humanitaire.


                      Garde alternée, statut des beaux-parents, à qui appartiennent les enfants  ?


                      La loi sur la famille fait polémique



                      De quelle famille parlons nous ?


                      Combien d’enfants sont concernés  ?



                      Qui prend en compte l’absence de père ou de mère ?, la famille mono parentale est-elle viable psychiquement pour les enfants, vu la polémique ? que dire, des enfants confiés à la protection à l’enfance ? quel est leur environnent en foyer, en famille d’accueil … en points rencontre ?


                      Je rappelle qu’il n’y a pas si longtemps, les nantis confiaient leurs nourrissons à des nounous, plaçaient leurs enfants dans des institutions (pensions) religieuses dès 7 ans, ils n’en sortaient qu’aux vacances trimestrielles, pour les plus chanceux et qu’en juillet pour les autres.


                      Nous sommes les ancêtres de familles inimaginables aujourd’hui, nous avons tous survécu tant bien que mal aux abominations qu’on nous fait subir par méconnaissances et négligences sociales de notre histoire.



                      QUI VA SE DECIDER A LEGIFERER POUR REDUIRE LE NOMBRE DE MAMMIFERES TOXIQUES QUI EUTHANASIENT LEURS PARTENAIRES ET LEURS PROGENITURES PAR AMOUR.



                      La famille…


                      Aujourd’hui en 2014, elle se réduit à quoi : à une mère, un père, une grand-mère, un cousin, une tante ?


                      Combien d’enfants connaissent leur Père ?

                      Combien d’enfants pourraient énumérer le nom de tous leurs cousins ?

                      combien d’enfants voient leurs grands-parents ?

                      combien d’enfants ignorent le nom et le nombre de leurs demi frères ?


                      Cette polémique de nantis vertueux sur la loi famille est une abomination humanitaire !



                      • Crab2 30 mai 2014 09:45

                        L’autorité parentale, pour moi, ne fait pas l’objet du moindre des doutes, mais avant la famille il me parait utile de mettre quelques points sur les i :Mariages et patriarcats

                        J’ai défendu le mariage pour tous au nom de l’égalité : le droit pour toutes et tous de choisir ou nom de se marier, et non pour des raisons normatives ou conformistes

                        Suites :

                        http://laicite-moderne.blogspot.fr/2014/05/mariage-et-patriarcats.html

                        ou sur :

                        http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2014/05/30/mariage-et-patriarcats-5380729.html

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