Londres 2012 : arme de divertissement massif !

Le jour J approche pour les Jeux Olympiques de Londres qui vont débuter le 27 juillet 2012.
Les champions se préparent et les délégations sont sur le pied de guerre pour « défendre les couleurs de la France » !
Plus rien ne va compter ou presque durant 15 jours, les grandes messes compétitives sont là pour faire oublier la pauvreté qui touche de plus en plus de personnes et la crise... Pendant qu'un peuple communie pour son équipe nationale, il oublie tout dans le cadre de cette énorme opération commerciale et politique.
Certains mots sont interdits comme la dette ou la rigueur, place aux jeux, place à la fête...
Tout le monde ne sera pas à la fête et notamment tous ceux qui protestent ou manifestent . La presse peut toujours parler d'un risque terroriste, l'état d'urgence installé vise en premier les citoyens qui osent manifester pacifiquement.
Un militant a « séjourné » trois jours dans une prison du site olympique ;
Quel a été son crime ?
Il a protesté contre la destruction d'une pelouse verte populaire et son remplacement par un terrain goudronné servant à l'entraînement d'une équipe de basket américaine.
C'est la tolérance 0 et la réactualisation de « l’Anti-Social Behaviour Order »de l'ére Tony Blair qui permet d'enfermer les opposants.
C'est l'Etat d'Urgence qui est installée à Londres durant toute cette période.
« A noter également que les forces de police seront dotées d'un mégaphone spécial pour disperser les foules : il émet un son d'une intensité de 150 décibels qui est proprement insupportable aux oreilles. À 160 décibels, les tympans sont perforés. Joli terrain d'expérimentation s’il en est... »
Pendant que les multinationales et les publicitaires feront leur beurre, le peuple britannique payera la note et elle risque d'être salée pour les britanniques et les londoniens ?
Cette note s'élèvera à plus de 13 milliards de dollars, voire même à 24 milliards d'après les estimations les plus pessimistes...
Il existe des précédents comme les Jeux olympiques de Montréal en 1976 :
« Alors que les autorités municipales avaient estimé le coût des Jeux à 124 millions de dollars, la ville de Montréal accumula une dette de 2,8 milliards de dollars, équivalant à 10 milliards de dollars de 2009, qu’elle mit trente ans à rembourser » (Andrew Zimbalist, « Cela vaut-il le coût ? »,
Afin de préserver les puissants, on organise des grandes fêtes rentables pour les plus riches et on installe l'austérité pour les plus pauvres.
Jean-François Chalot
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