Ma femme s’appelle Maurice …
Faisant partie depuis une année des sexagénaires, il me semble approprié de me tourner vers ce qui touche cette décimale, le sexe, et bien entendu ses dérives ..
Mince, première bourde, de quelles dérives parlons-nous depuis que la Garde des Sots a annoncé sa volonté de valider le mariage homo, textuel ! Même entre hommes ? Oui madame ! Même de couleur différente ? Oui madame ! Même en Chine et en Ouganda ? Eh oui, même eux !
Mince, seconde bourde, je dis systématiquement eux et emploie le masculin ! Même entre elles ? Oui monsieur ! Eh oui, même entre elles ! Même au Burkina ? Oui, même les burkinabaises !
Bon, à 60 ans passés ce n’est pas évident de faire sa propre révolution culturelle et aussi cultuelle ! D’autant plus que, dans ma famille, on a plutôt eu tendance à considérer que les pédés, on les trouvait avant tout dans le clergé et que les lieux de sodomie étaient très proches des fonds baptismaux. D’ailleurs si ces gugusses se promènent en robe, c’est bien qu’ils sont portés sur l’anus dei. Même les moines bouddhistes ne rechignent pas à former leurs disciples via des arguments pénétrants (pour cela, lire Mon combat pour un Tibet libre, de Tashi Tsering, éditions Golias). Quand aux musulmans, rien que leur position le vendredi après-midi est une offrande à dieu (ou à vélib ?). Je dis volontairement dieu, comme cela aucun blasphème ne peut m’être reproché envers leur prophète.
Donc nos petits catéchistes ont appris la notion du bien et du mâle, sachant qu’il valait mieux ne pas trop en parler, surtout quand on était orphelin et pensionnaire. Même dans le royaume de la perfide Albion le perfide Al-fion sévissait, et les colonies pénitentiaires étaient transformées en colonies pénis en tiers !
Dans le 1er internat de l’Education Surveillée où j’ai travaillé comme éducateur, de 1973 à 1978, le directeur, monsieur Pommier, un ancien capitaine de CRS, avait menacé un gamin qui sodomisait ses camarades « trop souvent » et lui éructant « si tu continues je t’encule avec un manche à balai ». C’était quand même la belle époque, quand on savait qui était qui et surtout qui était l’homme. L’homme, c’était celui qui tient le balai ! Prémonitoire maintenant que l’homme remplace la femme et lycée de Versailles, le balai est désormais un bien commun que l’on peut prendre, proposer quand on veut, et même échanger.
Ensuite j’ai bien aimé cette période transitoire, des années 70 à nos jours quand on mourait d’une maladie inconnue, ou d’une longue maladie (c'est-à-dire, chut, à mots couverts …du SIDA). Dans la sciure les Le Luron, Rock Hudson, Jacques Chazot, Freddy Mercury, Michel Foucault, Miles Davis, Jacques Demy, Rudolf Noureev, Arthur Ashe, Pascal Sevran, même le père de Tintin en aurait été victime ! Officiellement la longue et douloureuse maladie avait frappé, mais dire qu’ils étaient pédés et morts du SIDA aurait fait chuter les ventes ou la notoriété !
Au FN, la théorie officielle sur la propagation de cette maladie voulait à l’époque que cela vienne d’un noir qui avait sodomisé un singe vert qui était séropositif, comme quoi le SIDA mental existait aussi, déjà.
C’était aussi l’époque des blagues sur les pédés, les comiques faisaient les « tarlouzes » à la télé, c’était vulgaire et con ! Du style : « à quoi reconnait-on 2 pédés dans un bois ? L’un est un peuplier et l’autre fait le bouleau. »
C’était effectivement con et misérable, sauf avec 2 acteurs, Michel Serrault et Jean Poiret dans la cage aux folles, du grand art et un vrai message de tolérance et d’humanité.
Au cours de cette période j’ai eu l’occasion d’assister à des morceaux d’anthologie et d’ambiguïté notamment à Bucarest à 2 reprises :
-lorsque l’ambassadeur des USA est arrivé avec son copain, un latino-américain tout de cuir vêtu, pour présenter ses lettres de cachet à Ion Iliescu, alors président. Iliescu se retourne et commente en roumain « qu’est-ce que je vais faire de ce machin » en parlant du type en cuir. Le traducteur ne comprend pas qu’il convient de se taire, et il traduit la phrase en anglais ! L’ambassadeur américain ne se démonte pas « vous n’avez qu’à l’envoyer en cuisine, avec votre épouse. »
-le second moment est quand est arrivé monsieur l’ambassadeur de France, le ci-devant Henri Paul, accompagné lui aussi de son copain. Que lui faire faire quand on sait que traditionnellement les femmes d’ambassadeurs font partie d’une association et donnent aux œuvres. Après mure réflexion l’ambassadeur, peut-être dans un vieux réflexe de jalousie protectrice, crée dans l’ambassade un poste de Directeur artistique et offre un budget pour le fonctionnement. Génial, non ?
Maintenant, avec cette nouvelle donne, les problèmes informatiques vont commencer, par exemple avec le numéro de sécurité sociale. 1 c’est l’homme, 2 c’est la femme, et donc dans un couple le numéro de SS de l’ayant droit est différent de celui du titulaire, soit 1, soit 2. Allons-nous devoir créer le chiffre 3 ? Madame Christine Boutin en est toute retournée, elle qui ne sait pas encore, comme disait Saint-Eloi, que l’envers vaut l’endroit.
Même à l’école de la raie publique (je sais, ce jeu de mots là est scabreux), nous allons avoir de nouveaux échanges entre le professeur et le cancre :
Le professeur : « Toto, je vais convoquer ton père ! »
Toto « quelle paire ? »
Bref, qu’on le veuille ou pas, laissons les hommes libres et égaux en droits, y compris celui d’aimer qui ils veulent ! Bravo madame Taubira, je ne regrette pas d’avoir voté pour vous au premier et aussi au second tour en 2002 (j’avais gardé un bulletin, au cas où), quand nous avons eu le choix entre Chirac et Le Pen.
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