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Accueil du site > Actualités > Société > Mai-68 et le « désastre scolaire »

Mai-68 et le « désastre scolaire »

On n’a pas fini d’entendre parler de Mai-68 et de voir s’affronter sa mémoire mythique et sa mémoire angoissée dans un nouvel avatar de la lutte des mémoires qu’une compréhension de l’histoire (peut-être une question générationnelle est-elle sous-jacente à cette mécompréhension...) permettrait d’apaiser. Vécu avec enthousiasme par ses protagonistes, et raconté par eux depuis, cet événement reste le grand moment de la gauche, quitte à lui accorder une importance qu’il n’a pas. En retour, c’est pour la droite le repoussoir premier. Cependant, cette opposition est possiblement sur le point de commencer à s’estomper et si Sarkozy a eu besoin de lancer une charge féroce contre Mai-68, « il n’en pense pas un mot », comme l’explique Cohn-Bendit qui rappelle simplement qu’à ce moment Sarkozy doit contrer le rapprochement PS-Verts-UDF que l’esprit 68 appelle de ses vœux (Cohn-Bendit, Kouchner, etc.) : c’est purement électoral. Demeurent des oppositions idéologiques, malgré tout, et c’est d’elles dont il sera question ici.

Alain Finkielkraut est attachant : sa sincérité et sa passion ne sont que trop frappantes et le voir souffrir - réellement ! - lorsque ses interlocuteurs énoncent des propos avec lesquels il est en total désaccord est impressionnant. Certes, parfois, la sincérité de sa passion le conduit à l’aveuglement - plus qu’à la mauvaise foi - comme lors d’épisodes célèbres (Underground, débats avec Edgar Morin, etc.) mais c’est un revers de la médaille sans trop d’importance. En revanche, comment ne pas être consterné par ses interventions médiatiques qui dénotent une accumulation de confusions intellectuelles qui force le respect venant d’un philosophe !

Il a raison de vouloir « commémorer » Mai-68 en lui joignant une lecture de Rhinocéros de Ionesco, montrant par là que toute subversion porte en elle le risque du conformisme. Il a raison, surtout, d’insister toujours plus sur la culture alors qu’elle est sans cesse dévalorisée dans notre société. C’est passer pour un ahuri que de préférer de nos jours Beethoven à n’importe quel star-académicien, Les Frères Karamazov au Da Vinci Code, Cornélius Castoriadis à Bernard-Henri Lévy... Il a raison, encore, d’opposer un 68 parisien, jeune et spontanéiste, à un 68 pragois, adulte et cultivé (il pourrait admettre cependant que la culture sous un régime communiste étant plus mise à mal que sous le régime gaulliste, il est logique que celle-ci soit plus mise en avant là-bas qu’ici). Il a tort d’en tirer les conclusions à l’emporte-pièce qu’il tire et de rendre Mai-68 coupable du « désastre scolaire » et de la grande promotion de Disneyland, de la Citroën « Picasso » et de Bigard.

Tout d’abord, Mai-68 n’est pas coupable. On peut voir, sur le site de l’INA, des archives montrant les discussions de l’époque et que disait-on à l’époque ? Que le niveau se dégradait, que l’enseignement manquait de moyens, que le déclin était en marche. Ce n’est pas convaincant ? Que dit Thomas Mann en 1935 dans un petit texte (Achtung Europa !) ? Ceci : il dénonce « L’invraisemblable déchéance de la culture et la régression morale » qui est « l’affaire du siècle ». Diantre ! Mai-68 a eu des effets rétroactifs d’une puissance inimaginable ! L’argumentaire de Mann, pour en parler brièvement, reprend celui de José Ortega y Gasset (La Rebelion de las masas) décrivant l’intrusion des masses dans une civilisation qu’elles ne comprennent pas : à la suite d’un certain anti-intellectualisme (Marx, Nietzsche) justifié (car au nom de l’esprit, pas de son mépris) contre l’idéologie allemande, contre le platonisme, le christianisme, c’est une véritable réaction non intellectuelle qui s’est produite, méprisant par-dessus tout vérité, justice et liberté, ainsi que la durée : la culture, pour résumer. Pourquoi, dès lors, une telle fixation sur Mai-68 aujourd’hui ? C’est d’autant plus surprenant venant de Finkielkraut qu’il en appelle régulièrement à Hannah Arendt qui, pourtant, se place dans le cadre de la modernité quand elle parle d’autorité, de crise de la culture, etc. Or, la modernité, elle commence sa fin en 68, précisément, laissant place à une post-modernité, une ultra-modernité, une modernité tardive selon les auteurs. Pourquoi ne jamais rappeler que le processus était déjà enclenché depuis bien longtemps, plus frappant encore : qu’il était sur le point de passer à autre chose ?

Plus intéressante que la surenchère idéologique, l’analyse des processus socio-économiques et des décisions politiques qui conduisent au « désastre » que l’on « connaît » (et que, justement, il faudra remettre en question plus loin). Finkielkraut, par son célèbre mépris pour les sociologues, refuse d’aller sur ce terrain, grand bien lui fasse.

Premier processus à l’œuvre, ce que Jean Baubérot appelle le « troisième seuil de laïcisation » (Laïcité 1905 - 0005 : entre passion et raison) autour de la période 68-89. Dans la société de consommation (Jean Baudrillard) et de communication, dans le culte de la performance (Alain Ehrenberg), l’individu devient incertain et il y a crise des identités. Des identités, au pluriel, car l’identité n’est plus nationale, façonnée par l’Etat, mais davantage liée aux droits fondamentaux, l’individu est plus nietzschéen, souverain de lui-même, autogouverné, abandonnant la civilisation des mœurs soit la discipline sociale par intériorisation de la contrainte (Norbert Elias). Concrètement, cela se manifeste par une laïcisation des laïcisateurs : l’Ecole et la Médecine, les deux institutions qui ont fait triompher la laïcité jusque-là sont elles-mêmes prises dans le processus et les nouveaux clercs qu’étaient instituteurs et médecins sont contestés dans leur autorité. On peut le regretter, mais on peut aussi y voir un progrès du couple liberté/responsabilité. Le propos ici n’est pas de juger, mais de montrer que le résultat ne provient pas de la seule « pensée 68 », mais qu’il s’inscrit dans une histoire longue de la laïcisation et des rapports individus - société : mieux vaut comprendre avant de hurler au loup. Mai-68 marque le début d’une nouvelle étape, mais largement amendée par la suite d’une part, et conditionnée par ce qui précède d’autre part.

Autre processus faisant intervenir l’histoire longue : la mondialisation, cette grande perturbation (Zaki Laïdi). Elle bouscule en effet les conceptions bodiniennes de la souveraineté, mettant à mal l’autorité de l’Etat, l’identité de la nation, et construisant un imaginaire nouveau basé sur des formes communes (d’où la peur de l’uniformité), une vie quotidienne mondiale et des happenings incessants (d’où la dévaluation culturelle du temps long), un vivre-ensemble émotif (d’où une sentimentalisation sur les décombres du politique), un règne du marché (d’où un relativisme certain, une haine du « détour », de la culture), un caractère normatif du temps mondial (d’où la crise de souveraineté et de l’action politique). Si l’on suit Fernand Braudel (La Dynamique du capitalisme), on admettra que le temps du monde date de quelques siècles avant Mai-68. Cela ne signifie pas que tout est joué depuis le XVIe siècle, depuis toujours, que tout est écrit, qu’il n’y a pas d’alternative. Les hommes font toujours leur époque, sans le savoir ni même sans vouloir le savoir, mais si l’on peut légitimement échapper au déterminisme, au rôle déterminant de la structure, on doit aussi, en retour, ne pas accorder à l’événement une force et une singularité qu’il n’a pas. Cela pour signifier qu’il est trop aisé de se défausser en attaquant Mai-68 et en oubliant dans le même geste les processus dont cet événement constitue l’écume, pour reprendre une image braudelienne.

Maintenant, cette tarte à la crème qui consiste à dire que « le niveau baisse » et non seulement baisse, mais de manière tout à fait catastrophique et inédite, et dont le responsable serait Mai-68 qui aurait ruiné la transmission des savoirs en sapant l’autorité du maître, dans une confusion entre le maître de l’esclave et le maître de l’élève. Faire le constat d’un « désastre scolaire » est pour le moins surprenant et risque de signifier qu’on est prêt à jeter le bébé avec l’eau du bain. Il est indiscutable que le niveau général a augmenté par la démocratisation de l’éducation. Les effets positifs sont immenses : il y a aujourd’hui 7 fois plus d’étudiants dans le supérieur qu’en 1960, les filles réussissent désormais mieux que les garçons, etc. Comme c’est systématiquement oublié, il vaut mieux le rappeler. Mais ce n’est pas le seul oubli, loin de là. Il y a au sortir de la guerre une fantastique demande scolaire, dépassant de loin la décision politique : l’exemple de l’école maternelle qui a crû d’elle-même vers 1950-60 est à ce titre très significatif (Antoine Prost parle de « non-décision gouvernementale »). La société était en avance sur un pouvoir central qui avait déjà du mal à gérer un appareil si lourd. C’est elle qui a su dépasser les limites d’une conception héritée des Lumières, angoissée à l’idée que la populace s’investisse des savoirs. Désastre scolaire ?

Autre point fondamental que Finkielkraut n’aborde jamais. C’est le révolutionnaire anti-autoritaire bien connu, le général de Gaulle, qui a, dans les années 60, orchestré un bouleversement majeur qui n’est pas sans conséquence : le remplacement du latin par les mathématiques comme matière d’excellence. Il est vrai, longtemps les savoirs scientifiques ont eu peu de place dans l’école républicaine. Après la libération, le terrain leur sera plus favorable. De Gaulle veut moderniser le pays, affirmer la puissance militaire et industrielle et les sciences vont donc se retrouver au centre des préoccupations. Au début des années 60, on peut parler de coup d’Etat des mathématiques renversant le latin. Il est fini le temps où l’Ecole républicaine avait pour mission l’unité nationale autour de sa langue, de sa géographie, de son histoire. Une autre utilité lui est donnée. Comment ne pas en voir les conséquences ? Jusqu’à Sarkozy qui estime : « Vous avez le droit de faire de la littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études » (20 minutes, 16/04/07). Autrement dit : il est complètement farfelu de comparer le niveau orthographique et littéraire « avant » et « après » et en conclure que ce sont les pédagogies nouvelles de Mai-68 qui en sont responsables. Comme on dit, la condition « toutes choses égales par ailleurs » n’est ici absolument pas vérifiée. Garder les mêmes critères d’évaluation alors que les contenus, les attentes, les utilités ont été bouleversés, voilà bien quelque chose de curieux.

D’ailleurs, Mai-68 n’a absolument pas inventé les pédagogies nouvelles : encore un raccourci d’une facilité indigne d’un intellectuel. C’est avec Rousseau que se marque une première rupture non dénuée de suite, même si cette suite s’est émancipée de son héritage rousseauiste (excellence de la nature, perversion de la société) en s’investissant de la psychologie de la fin du XIXe siècle. Les délicates questions du constructivisme et des pédagogies nouvelles ne seront pas posées ici (se référer aux écrits de Jean Piaget, Herbert A. Simon, Edgar Morin). L’aventure scientifique depuis la fin du XIXe a ruiné les bases du positivisme et dans la perspective constructiviste, l’intelligence chez l’enfant se forme en construisant des structures en structurant le réel selon un processus de développement (et les modes de transmission éducative), les connaissances sont donc de nature active, la tabula rasa - boîte vide à remplir par les savoirs prédisponibles du maître - est rejetée. Finkielkraut a parfaitement le droit, à son tour, de rejeter cette conception, mais alors il doit argumenter contre, et non pas se satisfaire d’un rejet moral au nom d’une préservation de l’autorité du maître prétendument menacée. Prétendument parce que l’autorité, au moins depuis un bel article de Diderot dans L’Encyclopédie (« Autorité politique »), ne peut plus être vue comme monolithique. Olivier Reboul en montre 6 formes : le contrat, l’expert, l’arbitre, le modèle, le leader, le Roi-Père. Les pédagogies nouvelles ne font que mettre l’accent sur l’expert, l’arbitre, plus sûrement le contrat, mais ne viennent pas à bout de l’autorité, même si certains discours en 68 notamment ont allègrement confondu l’autorité en général avec sa forme « Roi-Père ». Ce n’est jamais l’enfant qui décide qu’il y aura contrat, mais l’institution ! La rigueur reste un « invariant pédagogique » (Michel Tardy), le souci est qu’elle ne soit pas arbitraire. Qui plus est, malgré les réformes de 1969, les pédagogues ont échoué là où les psychologues ont réussi et on ne peut estimer que les pédagogies nouvelles aient été appliquées (réformes liquidées en 1975 puis encore plus en 1985). Ce serait un formidable tour de passe-passe que de les tenir pour responsables !

Il ne s’agit pas d’être angélique et de nier les problèmes éducatifs rencontrés par notre société, bien au contraire. Si Thomas Mann craignait en 1935 l’abrutissement totalitaire, nous avons à craindre aujourd’hui l’abrutissement d’une « démocratie de marché ». Il est vrai que Mai-68, en s’attaquant à l’Etat jacobin, au PCF, à la famille... s’est attaqué à ce qui restait comme contrepoids au marché. Mais ce n’est là qu’une variation sociétale d’un processus socio-économique plus profond. L’éducation rencontre de nombreux problèmes :

  • en se démocratisant, l’Ecole a intégré les tensions sociales : « exclus de l’intérieur » (Pierre Bourdieu), marché du travail difficile, demande sociale d’égalité de résultats... ;

  • bureaucratisation et centralisation sans cesse croissante alourdissant la gestion ; corporatismes et conservatismes bloquant les évolutions ;

  • société foncièrement anti-éducative comme l’illustre le monopole de l’éducation tenu par l’Ecole. Sans suivre Ivan Illich qui la considère comme nocive et inefficace, on ne peut que regretter la « démission » des autres institutions à vocation éducative (famille, partis politiques, associations, média, etc.).

N’est-ce pas un formidable paradoxe ? alors que l’Ecole est en état de crise permanent, et même de crise de plus en plus prononcée, son quasi-monopole éducatif ne fait que se renforcer ! Pourquoi ne pas profiter de ce débat pour réfléchir plus globalement sur les valeurs de l’éducation ? Alain disait : « nous n’avons pas besoin d’une élite éclairée, mais d’un peuple éclairé ». Parfois, le procès simultané de Mai-68 et de la démocratisation de l’éducation sonne comme une condamnation des propos d’Alain et une nostalgie des Lumières seules cultivées et appelées à guider le bon et docile peuple. La querelle autour de Mai-68 est agaçante car stérile : elle masque le défi à relever qui est de penser l’éducation du XXIe siècle.

4 petits Que sais-je ? comme introduction à ces questions, ce qui me permet avec Montaigne de dire que les choses ne vont pas de soi : il s’ensuit que la réflexivité, la construction/déconstruction est le but de l’éducation.

REBOUL (2006), La Philosophie de l’éducation, QSJ n° 2441

TROGER & RUANO-BORBALAN (2005), Histoire du système éducatif, QSJ n° 3729

LEMOIGNE (1999), Les Epistémologies constructivistes, QSJ n° 2969

RESWEBER (2006), Les Pédagogies nouvelles, QSJ n° 2277


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16 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 5 mars 2008 11:03

    Alain Finkielkraut qui a été stalinien,maoiste,supporter des khmers rouges et ainsi des curés !

    Pourquoi parlez d’un fou qu’il convient d’ignorer à l’image de ces pseudo-intellectuels qui nous parlent des droits de l’homme en France et qui ont des villas dans des régimes qui ne respectent pas les droits fondamentaux des libertés

    A l’image d’un SARTRE qui aura été un collabo passif pendant la guerre

     


    • Gazi BORAT 5 mars 2008 11:52

      @ Lerma

      Vous déraisonnez totalement... et sciez la branche sur laquelle votre bien aimé président est assis.

      Alain Finkielkraut est l’un de ses "philosophes" préférés. Il avait d’ailleurs dit à son propos :

      "Si tant de gens le critiquent, c’est qu’il doit dire des choses intéressantes.."

      .. ce qui, entre nous, en dit long sur le fonctionnement mental de notre "grand homme".

      gAZi bORAt


    • morice morice 5 mars 2008 11:07

      Freinet n’était pas de 1968. Sa pédagogie était l’une des meilleures. Faut faire quelque chose avec Lerma, car ses insultes ça va un temps mais il dépasse les bornes depuis trop longtemps là !!


      • JoëlP JoëlP 5 mars 2008 11:14

        Rien à rajouter sinon que cet article, très bien documenté, fait un excellent point sur ce sujet très passionnel avant que les commémorations commnencent (ou pas) et que les simplifications électoralistes continuent.


        • pallas 5 mars 2008 12:14

          L’ecole est dans le mur, les eleves qui en sortent sont tres abrutisé, ils ne pensent pas, de toute maniere l’ecole ne sert pas a crée un individu, elle ne sert meme plus a l’insertion professionnel, les profs sont ridiculisé, enfermer dans une spirale de la violence ou les eleves au pire les humilies au mieu les ignores. Il est heureux que les nouvelles generations se savent qu’ils n’ont absolument aucun avenir et dont le premier Sceaux de notre societe qui est le milieu scolaire est en train d’imploser dont les degats collateraux seront indechiffrables dans l’avenir et deja dans le present. Le probleme scolaire est extrement grave car il concerne l’avenir des futurs generations qui sont deja sacrifié, pas de retraite, du travail precaire, un pouvoir d’achat qui sera reduit au plus strict minimum car la vie coutera tres cher, les problemes des matieres premieres, la destruction de notre planete crée deja de la rarefaction de tout ce qui nous est vital avec une cohorte de pauvres qui travail et pourtant qui nepeuvent rien s’acheter. L’ecole a defaut de construire un individu va mourrir d’elle meme. A qui la faute ? Mai 68 ?. Non, Mai 68 n’est le responsable de tous les maux, car meme si notre systeme scolaire etait dans l’excellence, avec la crise economique et energetique, sa n’aurai rien changé sur l’emploi, le pouvoir d’achat, l’avenir tout simplement. Beaucoup d’eleves savent qu’en sortant du milieu scolaire ils n’auront rien, les plus courageux et temeraires bosseronts et essayeront d’aller jusqu’au bout, les plus fragiles partiront a la derive, drogue, violence, absenteisme, desociabilisation. Les parents au chomage ou en emploi precaire ne peuvent pas offrir l’education de base a leurs progenitures car engluer dans le doute de demain je fait comment ? un quotidien incertain ou ils savent que leurs familles peuvent etre jetter a la rue pour le moindre incident. Mais evidemment personne ici ne veut ouvrir les yeux sur une realité de plus en plus imbriqué dans la vie quotidienne des gens dont la classe moyenne. Vous faite parti de la classe de la petite Bourgeoisie, je me souviendrai encore un bon moment ou gagné 2000 euros net par mois, pour la plupart des intervenants ce n’est pas grand chose et 1500 euros net, c’est limite catalogué de pauvres, qu’elle insulte, sa veut prouvé de l’intelligence alors que sa demontre que vous etes totalement hors du coup. Vos enfants, oui je parle d’eux, discuter un peut de l’avenir, de leurs doutes, car Eux aussi sont touché par sa. Que vous soyez riche ou pas, tout le monde est dans la meme enseigne car demain ce n’est pas le pays des bisounours qui ouvre grand les bras, sa serai plutot le cauchemard au quotidien. L’ecole a failli pour plusieurs raisons evidentes, mais il y a aussi la decadence de notre societe ainsi que la penurie alimentaire et energetique qui vien a peine de commencer et affecte actuellement les plus pauvres et classe moyenne et bientot sa sera Vous.


          • ninou ninou 5 mars 2008 13:53

            Je ne sais pas si vous vous imaginez l’effort que constitue la lecture de votre commentaire.

            Je veux bien passer outre les fautes d’orthographe et regarder le fond de ce que vous dites. Seulement vous soliloquez et... vous passez du coq à l’âne sans arrêt. Vous ne faites pas l’effort de vous mettre à la place de votre lecteur pour lui expliquer la logique de votre pensée. Petit conseil amical : relisez-vous et faites vous relire avant de poster.

            Cependant il me semble qu’une part importante de l’article n’a pas eu de résonnance chez vous : il est bien montré que le processus de "libération" dans l’école, non seulement n’a jamais abouti totalement mais bien plus : ce processus a été arrêté net il y a 40 ans de cela. Le procès fait à mai 68 dans cette affaire est un procès bidon. Coller à cette génération la responsabilité de la non-égalité des chances (et elle est réelle - là-dessus je suis d’accord avec vous) n’est pas seulement un raccourci mais aussi et surtout : une erreur !!

            Qu’en pensez-vous ?

             

             


          • jako jako 5 mars 2008 14:29

            @soliloqueur Pallas  c’est vrai que vous gagneriez à faire des espaces


          • Yifu66 5 mars 2008 17:19

            Ce style d’écriture provient du fait qu’il ne s’agit que d’un simple copié/collé pompé quelque part.

            Le problème, c’est que l’auteur n’est même pas cité.

            Comme quoi, il vaut toujours mieux faire un vrai lien vers un site. De plus l’écrit est alors dans son contexte, avec son auteur, ses illustrations le cas échéant, etc...

             


          • tvargentine.com lerma 5 mars 2008 12:52

            Combien touchez vous pour générer du trafic ?

            Etes vous rémunerez sur le nombre de clic par mois ?

            Quelles sont les revues informatiques ou vous auriez excercé votre métier ??

            A par tenir des propos antisémites,anti-américain,anti-Sarkozy et des appels aux meutres ,(oui j’ai bien enregistré le commentaire à votre article !) ,vous ne savez que faire des provocations pour obliger les gens à generer des clics (du trafic)

            Quand je pense que des articles sont en attente de diffusion et que les votres passent sans aucun controles ni votes ,je me pose des questions

            En ce qui concerne vos dérapages personnels sur mon cv,il démontre bien votre niveau intellectuel

            D’ailleurs,les lecteurs d’AGORAVOX attendent toujours le votre

            Auriez vous quelques choses à cacher ?

             

             


            • Yifu66 5 mars 2008 17:23

              Vous dites : "D’ailleurs,les lecteurs d’AGORAVOX attendent toujours le votre"...

              Pas en priorité ! Avant tout Lerma, ils souhaitent votre départ !!!...


            • foufouille foufouille 5 mars 2008 14:24

              article idiot

              comme d’habitude, c’est de la faute aux autres

              l ’ecole servait en 14 a fabrique des soldats

              aujourd’hui elle produit des esclaves obeissant jusqu’au lycee

              tous les programmes scolaires ont volontairement ete degrade

              le savoir c’est le pouvoir

              quand les pôvres pensent ils se revoltent et risqueraient donc de virer tous les intellectuels riches bobo bourgeois

              l’etat a peur depuis 1968. a chaque manif il utilise la psychologie des masses.

              si vous vivez dans une zep en 3°, avec 16 de moyenne generale on vous oriente vers BEP secretariat

              un bon pauvre est un pauvre idiot

              bac+4 et fac de pauvre presque gratuite = chomeur

              le riche fait une prepa puis une grande ecole et gagne bcp d’argent par piston


              • Internaute Internaute 6 mars 2008 09:11

                Les profs sont les grands défenseurs de l’ouverture au monde et souhaitent que l’on acceuille avec respect la culture des autres. Curieusement, dés qu’on parle de privatiser l’Education Nationale pour l’ouvrir aux autres ils sont complètement contre.

                La République a confondu le droit à l’instruction pour tous avec le monopole de l’instruction. Il l’on fait pour contrôler les masses, le monopole permettant l’endoctrinement. Aujourd’hui la propagande dispensée par l’Education Nationale tourne autour du déracinement des français par le reniement de leur histoire ou n’en montrer que les aspects les plus sombres, noircis encore pour l’occasion, de la suppression des nation et du métissage obligatoire. On le voit tous les jours avec le contenu des programmes qu’on doit subir.

                Les deux sont dissociables. La privation de l’enseignement répond à un désir de liberté qui est étouffé par le corps enseigant. Ce serait une avancée des Droits de l’Homme, si chers au yeux des profs lorsqu’ils servent à détruire nos valeurs. Elle permettra un renouveau des savoirs et des compétences qui est impossible dans le système actuel, complètement sclérosé par des 68ard attardés qui s’accrochent désespéremment à leurs privilèges de fonctionnaires à vie.


              • foufouille foufouille 6 mars 2008 13:04

                justement quand on parle d’endoctrinement, on ne noircit pas la situation

                dans 1984 on modifie le passe pour qu’il devienne conforme a la pensee unique

                l’etat modifie les vieilles photos de fumeur pour les faire correspondre a sa pensee unique

                l’histoire est ecrite par les vainqueurs

                ainsi sur wikipedia on peut lire que l’esperance de vie etait de 40 ans en 1900

                l’arret des gueurres ne participe pas a cette amelioration !!??

                a l’ecole on m’a appris que les hommes prehistoriques etaient des brutes avec un petit museau et marchaient courbe. aujourd’hui sur arte on peut voir des reconstitutions ou ils nous ressemblent enormement. on ne m’a pas appris quel le premier journal faschiste francais datait de 1870. ni qu’en 1938 les premiers camp de rassemblement des etrangers fuyant les dictatures se sont transformes en camp de travail (arbeit macht.frei)

                si l’ecole monsanto etait cree. on apprendrait que les porcs appartiennent a monsanto, que le round’up est bon pour la sante


                • Christoff_M Christoff_M 6 mars 2008 22:16

                   68 parlait de libérer mais qui et de quoi....

                  nous avons eu droit aux militants, aux feministes integristes, aux verts extremistes, nous avons des gens "libérés" mais paumés !! beaucoup de névrosés dans les enfants de 68, une jeunesse qui se bourre la tronche pour ne pas affronter le réel, la moitié des gens qui se gavent de médicaments...

                  si les 68arts étaient moins cons et prétentieux, s’ils se donnaient un peu la peine de regarder autour d’eux au lieu de se regarder le nombril, ils verraient qu’ils n’ont pas fait que du bien...

                  N’est ce pas mr Cohn Bendit qui traite gratuitement G Marchais de salaud !!

                  La société actuelle est on ne peut plus libérale, on ne peut plus matérialiste, alors le progrès moi génération d’après 68, je ne le vois pas comme la libération des moeurs chantée partout comme une propagande alors qu’en réalité nous sommes entourés de pisse froid !!


                  • Sébastien Marie Zarathustra 7 mars 2008 11:17

                    ça va "hihihihi", on s’amuse bien ? Merci pour tous ces commentaires passionnants


                  • masuyer masuyer 9 mars 2008 09:17

                    Merci Zarathustra pour cet article qui remet mai 68 dans une perspective historique.

                    Hélas en politique, il en va souvent pour l’histoire comme pour le reste : il est plus facile de désigner un ennemi ou un allié symbolique où chacun peut se positionner de manière dualiste.

                    Et j’apprécie toujours les rappels des anciens "déclinologues" qui permettent de relativiser les discours nostalgiques "d’age d’or hélas révolus".

                    Cordialement

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