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Accueil du site > Actualités > Société > Martin Hirsch : la méthode à l’épreuve des faits

Martin Hirsch : la méthode à l’épreuve des faits

J’ai sur la table de mon chevet depuis un peu plus d’un mois entamé un livre que je voulais absolument lire et commenter.

Ce livre se compose de deux parties et possède donc deux titres :

  1. "La chômarde et le haut commissaire", qui est un échange épistolaire entre Gwenn Rosière et Martin Hirsch sur le RSA, Revenu de Solidarité Active,
  2. "Lettre ouverte à ceux qui pensent qu’il n’y a rien à faire", sous forme d’interview

Les deux approches sont bien évidemment différentes, mais les deux ont leur intérêt... Le livre est riche, riche en informations, en échanges et explications.

Le thème central apparent pourrait être le RSA, en fait non, il s’agit plus d’un guide du "comment agir" contre la pauvreté, le RSA en étant une illustration.

Loin des dogmes et de l’émotion politique, Martin Hirsch s’applique à expliquer le cheminement du RSA. La première remarque d’importance sur sa méthode est de souligner qu’il a défini des objectifs de réalisation dans le temps. Malgré ou peut être parce que les situations de pauvreté nécessitent des actions urgentes, ce n’est pas un plan d’urgence qui est mis en place avec de grandes phrases, de beaux discours et la tarte à la crème qui va avec. Non vu la gravité du sujet les objectifs sont de réussir ce qui est possible. Expérimentation, participation des personnes concernées, implication des hommes et femmes de terrain, la méthode demande du temps et beaucoup de pédagogie, ce que d’habitudes les politiques ne savent pas bien faire.

Mais évidemment Martin Hirsch n’est pas un homme politique même s’il fait de la politique. Il n’a pas d’objectif de carrière politique et visiblement ne souhaite pas en avoir. Il croit plus en l’engagement associatif, aux démarches transpartisanes. Son poste de Haut Commissaire est un poste de Haut Fonctionnaire, et il rend toute sa noblesse à la Haute Fonction Publique.

Il ne nie pas les difficultés, ni ses engagements. Et il réussit petit à petit à faire de la lutte contre la pauvreté non plus seulement un acte de charité et de générosité, mais à concerner tout le monde par cette problématique, par ces effets économiques et sociaux. Tout comme l’écologie n’est plus un sujet porté que par les Verts, la lutte contre la pauvreté est menée via le RSA aussi bien dans les départements de gauche que de droite.

Vous voulez prendre une leçon de politique ?

N’hésitez pas un instant , des lettres de la chômarde, aux relations de Hirsch avec les candidats Royal et Sarkozy, vous découvrirez que la politique n’est pas qu’un espace de coups tordus pour alimenter la presse et les blogs...

De quoi reprendre un petit verre d’optimisme quand malgré tout le RSA reste en course...


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6 réactions à cet article    


  • ZEN ZEN 8 mai 2008 14:19

    "Le livre est riche, riche en informations, en échanges et explications."

    Dommage que l’article ne le soit pas beaucoup...

    Martin, qu’es-tu allé faire dans cette galère ?...


    • foufouille foufouille 8 mai 2008 18:56

      ouais, ca serait bien d’endire un peu plus long. comment un haut fonctionnaire, fils de haut fonctionnaire, petit fils de haut fonctionnaire peut avoir des idees sur la pauvrete. sachant egalement qu’un restaurant lui coute 400€ soit plus qu’un RMI (sauf ds le cas d’un SDF)


      • Blé 8 mai 2008 22:11

        Je pense qu’il serait plus utile d’expliquer à cette jeune femme, comment depuis des siècles, le capitalisme a besoin de pauvres pour se maintenir. Hirsch est surement un homme gentil et intelligent mais en acceptant de mettre en place le R S A il accepte comme une fatalité, l’exploitation de l’homme par l’homme. Toutes les technologies, anciennes ou nouvelles n’ont jamais soulager la pauvreté, bien au contraire, elles y contribuent par l’usage que les possédants en font. Le chômeur n’est pas responsable du chomage pourtant, c’est lui qui demain sera contraint d’accepter n’importe quel boulot. Le silence de monsieur Hirsch à ce sujet est quand même surprenant.

         


        • Yann Riché Yann Riché 9 mai 2008 17:08

          Je reconnais mon erreur et j’aurais sans doute du développer davantage un point ou deux pour donner plus envie au lecteur d’aller lire le livre.

          Néanmoins Martin Hirsch explique par exemple les points que vous soulevez, d’une part ce qu’il est aller faire là dedans, mais aussi il explique quelles ont été ses relations avec Nicolas Sarkozy pour ce poste.

           

          Il aurait pu dire "Sarko c’est pas mon camp et dons je n’irais pas", mais non il a le courage d’aller faire ce qu’il préconise.

          Méthode : des objectifs clairs, des groupes de discussions pour expliquer les objectifs mais aussi pour avoir les remontées des premiers concernés, expérimentation pour une période donnée, amélioration, etc. Pas de grande messe (comme sur les plans banlieues par exemple).

          Autre critique : pourquoi ne se bat-il pas contre les mesures du gouvernement et en particulier le 2 refus et c’est la porte ? Sur ce sujet difficile de le savoir directement, sans doute réagit-il malgré la solidarité gouvernementale, sinon peut-être, pour réussir sur son projet pratique -t-il sa liberté de silence...

          Plutôt que de lancer quelques remarques à partir d’a priori l’exploitation de l’homme par l’homme, ne faut-il pas non plus chercher des solutions pour limiter la pauvreté.

          La complexité du monde aujourd’hui nécessite d’avoir des réponses plus subtiles que le discours politique habituel du pour ou contre....

          Bien amicalement,


        • foufouille foufouille 9 mai 2008 17:38

          pour lire son "livre" il faut l’acheter et donc donne du fric a un petit fils de gros bourgeois.

          ses solutions sont nul (a chier). et rentre ds les statistiques visant a faire croire que les pauvres ne veulent pas gagner plus ou a a depasser le seuil de pauvrete pour qu’il ne soit plus visible


        • Blé 13 mai 2008 07:18

          @ l’auteur

          Pourquoi chercher des solutions pour lutter contre la pauvreté alors que tout le monde sait ce qu’il faut faire ?

          Laisser croire que la misère est quelque chose de nouveau dans notre pays est une insulte à l’intelligence des citoyens.

          Pouvez-vous me citer une époque où la richesse créée ne l’a pas été par l’exploitation des hommes par d’autres hommes ?

          Le servage, l’esclavage et maintenant le salariat, le travail forcé,la dévalorisation monétaire du travail que je sache ne soulage pas la misère, mais y contribuent.

          Quand on (des hommes propriétaires) délocalise les industries et les entreprises à tour de bras comme le fait l’Europe de l’ouest n’est-ce pas pour aller exploiter de la main d’oeuvre (donc d’autres hommes) encore moins chère ?

          Je ne remets pas en cause la bonne foi de monsieur Hirsch mais croire que son rôle est autre chose que de la figuration, c’est croire que les jolies poules attendriront un renard affamé.

           

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