Masculin/Féminin : la loi du genre partie VI
Séminaire placé sous la direction de Françoise Héritier, anthropologue, Collège de France.
XX, XY, comment devient-on un homme ou une femme ? Qui gouverne la construction de notre identité sexuelle : Nos gènes ? Nos hormones ? La société ? La famille ?... Simone de Beauvoir avait-elle raison lorsqu’elle écrivait : « on ne naît pas femme, on le devient » ? Les hommes d’aujourd’hui ne s’interrogent-ils pas sur leur identité profonde ? Sauf accident, tout individu obéit aux lois de la génétique et de la physiologie qui créent, dans notre espèce, des mâles et des femelles. Mais au-delà, le regard de nos parents, de la société tout entière, nous façonne dans notre intimité. Et si la différence des sexes structure la pensée humaine, peut-on changer les rapports du masculin et du féminin ? Que disent désormais les sciences sociales, humaines et les sciences du vivant de cette construction ? Ce séminaire tentera de démêler les fils de notre masculinité et de notre féminité.
Partie VI : " Sexe et genre : l’avenir"
Séminaire, mercredi 16 juin 2004, 18h30
Françoise Héritier Anthropologue, Collège de France
Construction d’un autre modèle de masculin/féminin fondé sur l’absence de hiérarchie.
Gilles Pison Démographe à l’INED (Institut national d’études démographiques)
On ne naît plus homme ou femme par hasard : évolution du sex-ratio. « Il est toujours né plus de garçons que de filles. L’excédent masculin était cependant très léger jusqu’à récemment : 105 garçons pour 100 filles. Il a brutalement augmenté en Chine et en Corée dans les années 1980, puis en Inde et dans d’autres pays d’Asie dans les années 1990. Il a atteint 117 garçons pour 100 filles en Chine en 2000. Ce phénomène est lié à une préférence pour les garçons. Elle est très ancienne dans ces pays, pourquoi n’avait-elle pas entraîné jusque là de hausse de la proportion de naissances de garçons ? Le déséquilibre des sexes à la naissance va-t-il s’accentuer encore plus dans ces pays et s’étendre à d’autres pays ou régions du monde ? Quand ces générations déséquilibrées auront l’âge de se mettre en couple, les filles, minoritaires, n’auront pas de difficultés à trouver un conjoint au contraire des garçons dont une partie se retrouveront sans partenaire. Les relations de genre ne vont-elles pas s’en trouver bouleversées ? Quant aux naissances, elles risquent de diminuer en proportion de nombre de femmes en âge d’avoir des enfants. Serait-ce la solution pour stopper la croissance démographique mondiale ? »
Auditorium
Ressources
Livres :
P.-S.
Source : Cité des sciences.fr
Autres journées du séminaire :
Partie I "Mâle/femelle : pourquoi deux sexes ?"
Partie II "Garçons/filles :quelles diférences ?
Partie III "Construction de la sexualité"
Partie IV "D’un sexe à l’autre"
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