Vous aurez eu sur votre précédent article à ce sujet, un (unique) commentaire consistant sur la position prise dans cette tribune. Les associations sémantiques révèlent en effet des ambivalences qui ne sont pas de l’ordre de la condamnation des faits ; elles manifestent en fait une position beaucoup plus conservatrice dans ce domaine.
Cette position est assez clairement exprimée, au fond. Je cite :
« En tant que femmes, nous ne reconnaissons pas dans ce féminisme qui, au-delà de la dénonciation des abus de pouvoir, prend le visage d’une haine des hommes et de la sexualité ».
Je rappelle que ce n’est pas du tout le sujet et la préoccupation des femmes qui participent à ce mouvement. Par ailleurs, ce mouvement n’a rien à voir avec du lynchage, dans la mesure où justement ces femmes se sont exprimées d’une manière profondément sociale, telle toute contestation sociale, sans dénonciation nominative (hormis en ce qui concerne quelques célébrités dont la leur dépend aussi de leur propension à y être légitime ; une spécificité pour laquelle les rapports de classe ne sont sûrement pas innocents).
Pour discuter régulièrement avec des femmes concernées, je constate un décalage important entre réalité, réaction des hommes, et propension à vouloir porter le débat en dehors de cette prise de conscience, qui ne devrait évidemment admettre aucune tergiversation dès lors que le sujet est bien compris.