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Accueil du site > Actualités > Société > Misère de la charité

Misère de la charité

« Si dans 10 ans on existe encore, ça voudra dire qu’on aura perdu », disait Coluche en 1985. Vingt-trois ans après, les Restos du cœur non seulement sont toujours là, mais fleurissent un peu partout comme, paradoxalement, la misère qui leur permet d’exister et de se développer. Chaque année, des millions de repas sont distribués par des bénévoles dévoués et sincères  à des centaines de milliers de pauvres  sans parler des milliers de bébés aidés par des « Restos et points Bébés du cœur ». Ces chiffres sont en augmentation constante. Il s’agit d’une véritable institution aimée par les grands médias et aidée par l’Etat. Mais c’est aussi et surtout le miroir d’une société qui célèbre, presque dans la joie, année après année la détresse et la souffrance humaine.

Des hommes et des femmes attendent sagement alignés derrière une ligne imaginaire, souvent dans le froid et sous la pluie, de recevoir leurs colis alimentaires dans l’indifférence quasi générale. Qui sont-ils ? Ce sont des femmes seules avec ou sans enfants, retraités avec pension de misère, jeunes précaires, travailleurs pauvres, personnes en fin de droit, Rmistes, bénéficiaires des minima sociaux, agriculteurs, SDF, etc. etc. L’afflux massif de retraités aux Restos montre à quel point les pensions sont insuffisantes pour vivre et mourir dignement.

Des hommes et des femmes pauvres dans un pays riche ! Des hommes et des femmes broyés par la machine infernale de l’économie de marché ! Une économie qui produit sans trêve richesse pour les uns et misère pour les autres. Cette misère plonge donc ses racines dans cette recherche sans limites du profit.

De la gestion des situations provisoires, les Restos se sont transformés, sous la pression du chômage et de la précarité, en une véritable institution condamnée à durer et à se développer. Leur sort est intimement lié au capitalisme. La crise de celui-ci va leur envoyer des bataillons entiers de laissés-pour-compte : «  avant même le démarrage de la campagne, les inscriptions sont en hausse de 5 à 10% par rapport à l’année dernière »(1) déclarait Olivier Berthe, président de l’association. Les Restos du cœur, comme d’ailleurs toutes les associations caritatives, ont un « bel » avenir devant eux !

Ces aspects de la charité sont souvent ignorés par les grands médias notamment la télévision. Les images qu’elle diffuse tendent à occulter les véritables causes de la misère. Par contre, les concerts, spectacles et autres show organisés en faveur des Restos, eux, sont bien montrés. Artistes, sportifs de haut niveau, hommes et femmes politiques…bref, tout ce beau monde est ainsi mobilisé et projeté régulièrement sur la scène médiatique. Cette médiatisation à outrance de la charité permet de mieux exploiter la générosité des bénévoles et des citoyens et d’éviter du même coup tout travail de réflexion sur les racines politiques et économiques de la misère. Cela permet également à l’Etat de se décharger sur les associations caritatives et de remplacer les prestations fondées sur le droit par la charité et la morale avec tous ses préjugés et toutes ses culpabilisations. L’Etat, par le biais de la loi Coluche, offre aux généreux donateurs une réduction d’impôt égale à 75 % du montant du don. Un manque à gagner qui aurait pu contribuer par exemple à la construction des logements sociaux dont les familles et leurs enfants qui errent dans les rues par milliers ont tant besoin. Dans son projet de loi de finances pour 2009, le gouvernement prévoit une baisse de 30 % des crédits alloués à la construction des logements sociaux ; consacrant par là son désengagement de la politique du logement social au moment même où il fait beaucoup de bruit avec le droit au logement opposable.

Les riches, eux, peuvent se donner bonne conscience à peu de frais en jetant quelques miettes aux plus démunis qui doivent de surcroît se courber pour les ramasser. Cette forme de violence sociale, soigneusement masquée par l’idéologie dominante, reste invisible.

L’Histoire nous enseigne que les avancées sociales, petites et grandes, n’ont jamais été données par générosité ou par charité, mais toujours arrachées de haute lutte.

 

Mohamed Belaali

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(1) http://www.france24.com/fr/20081201-lancement-campagne-restos-coeur-climat-tres-morose


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18 réactions à cet article    


  • faxtronic faxtronic 5 décembre 2008 13:50

    C est vrai, mais nous ne sommes pas un pays riche. La norvege est un pays riche, l arabie sahoudite est un pays riche... mais la France...


    • Blé 5 décembre 2008 14:11

      Lorsque Sarko a parlé des gens qui se lèvent tôt pour signifier qu’il y en avait qui se levaient tard ou pas du tout, quand il a parlé du "travailler plus pour gagner plus", quand il prétend que les services publics sont un gouffre pour l’état sans parler de la baisse d’impôts pour les plus riches, quand ses ministres se foutent de la gueule des personnels de la santé, de l’éducation, de la justice, de la recherche, lorsqu’il impose sa politique à l’audio visuel public,qu’il méprise la culture et les sciences humaines, etc... ce monsieur qui a été élu foule de ses deux sabots les valeurs de notre société, foule de ses deux sabots la "République", foule de ses deux sabots tout le passé pas si lointain de ce peuple de France. Le mode de vie anglo saxon a fait perdre une culture ouvrière où la solidarité avait un sens. La classe dominante utilise le décervelage par la propagande et des annonces qui occupent l’espace médiatique,a besoin de boucs émissaires car le pouvoir des classes dominantes se fragilisent au fur et à mesure que la pauvreté et la misère s’accroissent. On sait bien que pour cette classe, le problème ce n’est pas le chômage, ni les délocalisations, ni l’absence d’emplois dignes de ce nom mais "les chômeurs", les Rmistes, les travailleurs-euses pauvres, et bien d’autres. Sarko fait souffrir le peuple, j’espère que ce peuple s’en souviendra au moment des élections.


      • ZEN ZEN 5 décembre 2008 15:15

        "Cette médiatisation à outrance de la charité permet de mieux exploiter la générosité des bénévoles et des citoyens et d’éviter du même coup tout travail de réflexion sur les racines politiques et économiques de la misère. Cela permet également à l’Etat de se décharger sur les associations caritatives et de remplacer les prestations fondées sur le droit par la charité et la morale avec tous ses préjugés et toutes ses culpabilisations."

        Très bien vu et dit


        • Bof 5 décembre 2008 15:17

          SEUL le sens de cette phrase est important : "« Si dans 10 ans on existe encore, ça voudra dire qu’on aura perdu »". ....Que j’aurais voulu perdre ! MAIS que c’est-il passé ? Pourquoi avoir laissé nos si belles entreprises nationalisées " ’ " s’ égarer " ’ " ?
           
           Pour cette phrase peut être prédictive, il ne fallait pas donner sans rien en retour. On ne donne pas un ^poisson ^ mais on apprend à pêcher nous disait un proverbe...POURQUOI ne l’ a -t- on pas écouté ? Coluche connaissait ’le coup’...mais, devant le malheur des autres...et l’avidité des vendeurs de toutes sortes...On l’a fait....et bien gérons maintenant car nous sommes responsables et coupables.

          Il n’est pas humain de loger et nourrir une population sans ne rien demander en échange...déjà dans les textes des rois il y a 5000 ans c’était la façon utilisée pour envahir sans combattre un pays...

          Qui va trouver le moyen de faire pour apprendre les autres à cesser d’accepter les " cacahuettes" qui sont lancées afin que notre sommeil ne soit pas troublé par le remord ? Les temps sont plus difficiles qu’en 2006...mais...on peut encore réussir !


          • hihoha 5 décembre 2008 15:54

             Article démagogique,

            C’est quoi pour vous un riche Mouhamed ?

            Quelqu’un de méprisable parce qu’il sait faire du geld !

            Combien vous gagnez par mois ?
             
            Je suis sûr que pour le reste de votre famille qui est restée au bled vous êtes un nanti.


            • foufouille foufouille 5 décembre 2008 17:30

              @hihoha
              un riche est un type qui au moins 7500 tous les mois et qui bidouillent ses impots
              un type qui a investi et refuse de louer aux pauvres et laisse pourrir son logement locatif
              par extension, c’est le beauf apprenti bourgeois qui couine sur les faineants qui coute 10 milliards alors que les ploutocrates d’en haut volent 100
              un con qui refusent de payer au dessus du smic
              une tache ignare qui croient que tous les smicards on plein d’aide
              un abruti qui pensent que si on veut, on peut faire parti des 5% qui vivent bien
              en gros une charogne comme les hyenes


            • Marc Bruxman 5 décembre 2008 20:59


              un abruti qui pensent que si on veut, on peut faire parti des 5% qui vivent bien
              en gros une charogne comme les hyenes

              Quel rafinement ! Et bien cher monsieur si vous métiez autant d’énergie à faire partie des 5% vous y parviendriez surement. Vous avez même de meilleure chance d’y arriver plutot que de gagner au loto. 

              Pour gagner, il faut avant tout le vouloir plus que tout, s’en donner les moyens et trouver quelque chose que l’on sait faire correctement. Il y a des coiffeurs qui sont blindès de thune, des artistes, des couturiers, des garagistes, ... Et comme beaucoup de gens ne s’en donnent pas les moyens, vous pouvez déja passer devant tous ceux la. 

              Enfin, sachez que des gens comme Sam Walton (Wal Mart) sont partis de rien. Il était pauvre quand il était gosse. Warren Buffet n’est pas non plus né une cuillère à coke dans le cul. Et il y a pleins d’autres gens qui si ils n’ont pas construit des empires aussi immenses ont commencés pauvres et ont finis avec des patrimoines tout à fait respectables qui les placent justement dans le top 10%. 

              Maintenant je sais que certains vont me répondre, oui mais pas à n’importe quel prix, tout ca. Oui ok. Dans tout jeu, il y a des gagnants et des perdants. Si vous choisissez volontairement d’être perdants pour ne pas que d’autres perdent, sachez que le gagnant vous remercie. 


            • foufouille foufouille 6 décembre 2008 11:11

              c’est pas toi qui disait que tu preferais crever plutot que d’etre ampute ?
              quelle manque de volonte
              si on veut, on peut.......
              dis plutot si on a de la chance


            • anny paule 5 décembre 2008 17:20

              à l’auteur,
              Vous posez là toute la question et tout le dilemme qu’elle contient :
              La charité (à quoi peut s’apparenter l’oeuvre des restos du coeur) est devenue une sorte d’institution qui permet à certains de se "déculpabiliser", (si tant est qu’ils se sentent coupables !)... mais elle permet au "système" de perdurer. Cela évite qu’il y ait trop de vagues !
              Le problème est le même avec les "aides" d’Etat... Quand, sous Giscard, l’allocation chômage a été créée, il y avait encore le plein emploi. Je me rappelle avoir dit que cela signifiait que le gouvernement de l’époque admettait le chômage comme un principe de fonctionnement... On m’avait ri au nez et expliqué que je faisais "du mauvais esprit" !
              La suite, hélas, trois fois hélas, devait me donner raison...
              Mais, si l’on coupait tout, Restos du coeur, RMI, allocations chômage... certains ne survivraient pas... Il y en a qui meurent encore de faim et de froid, mais il y en aurait davantage... ça "ferait désordre", on serait obligé de faire réellement autre chose pour que ça change... Et de cela, ceux qui tiennent les manettes (MEDEF, gouvernement à sa solde, financiers...) ne veulent pas ! 
              Donner à chacun la possibilité de travailler, d’être digne, d’obtenir une rétribution honnête, ça ne les intéresse pas ! Mieux vaut, pour eux faire l’aumône, distribuer quelques vagues pièces, maintenir un nombre chaque jour plus important dans un système de dépendance (le fait du Prince !) pour leur éviter de bouger, pour qu’ils n’aient d’eux-mêmes qu’une image dévalorisée...
              C’est un réel problème... C’est totalement pervers... 
              Cependant, il dépendrait de chacun de nous de faire en sorte que les choses changent... mais pour cela, il faudrait porter un autre regard sur les autres, sur la société tout entière... il importerait que notre "République" se donne pour objectif de satisfaire aux besoins de TOUS... (dans la Constitution de cette V° République, il est posé comme principe : "La République est le gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple"). On peut s’interroger sur la signification de ce principe et sur son application dans les faits !r
               


              • Bof 5 décembre 2008 22:51

                @anny paule (IP:xxx.x13.104.169) le 5 décembre 2008 à 17H20 : Je me permets de venir vous dire que je n’attends plus rien du medef dont les membres doivent avoir de sacrés problèmes à maintenir leurs entreprises, ni du gouvernements qui ne gouverne plus mais a pour rôle de nous éviter les fonds ’vautours’ et le FMI en espérant pendant ce temps le redressement du pays qui ne pourra se faire que par les habitants eux-mêmes donc en plusieurs générations . Ma preuve est le score très surprenant des élections au prud’homme : 75% pensent que c’est de la merde car il y a d’autres préoccupations certainement que leur propre sort . Comment oser entreprendre avec toutes ces lois sociales ?
                Qui va oser ? Ces lois semblent se retourner contre le peuple lui même puisque quelqu’un qui a une idée ne peut plus se lancer dans ce bordel d’entreprise engluée de papiers de toute sorte. Et quand on fait parti des 20% d’illétrés , comment remplir les papiers des impôts ? On est cisaillé au départ.

                 Je crois bien que nous sommes responsables et coupables de l’instauration et du maintien des aides. Il n’y a que nous qui puissions apprendre ’ à pêcher’ au lieu d’aider ! mais, actuellement les mairies sont obligées d’envoyer dans les appartements des femmes de ménage afin d’essayer d’éviter le départ d’épidémies non maîtrisables...les aides n’ont pas de fin....elles ne servent semble -t-il qu’à empirer la situation. Et ceci n’empêche pas les morts. Pourquoi n’y a -t-il pas trois personnes plus une demie ( disons donc plutôt "plus une" pour deux personnes) pour aider chaque personne habitant la zup ? Il a à tenir le ménage et la propreté ...et même les reines ne sont pas satisfaites de ce rythme de vie !....

                Certains sont encore aux 35 heures alors que la quantité de travail qui nous attend pour essayer d’apprendre à s’en sortir est énorme....Par où commencer ? Je crois que Coluche a sorti une vanne une fois à ce sujet...mais était-ce sérieux ? En tout cas, je suis tout surpris de constater que le comique ...et bien...ce n’était certainement pas lui !...donc, ....oui......et je le pense vraiment.


              • Mohamed Belaali 6 décembre 2008 10:50

                Je suis d’accord avec votre analyse. Le chômage est une aubaine pour les entreprises. Il exerce une forte pression à la baisse sur les salaires et permet du même coup une hausse des profits. Par contre, je ne mets pas sur le même pied d’égalité les prestations fondées sur le droit et obtenues par des luttes sociales, et la charité.


              • ZEN ZEN 5 décembre 2008 18:08

                Le Président Bush , lui, finance les "armées de la compassion"

                "Le président le plus pieux depuis Jimmy Carter 				vient d’ouvrir un nouveau front en donnant aux associations religieuses un vrai mandat de service public : celui 				de l’aide sociale.
                				" Les bonnes oeuvres ne remplaceront jamais le gouvernenent, a dit le président en dévoilant 				son plan devant un parterre de prêtres, de rabbins et de mollahs. Mais, pour répondre aux carences 				de la société, mon administration s’adressera d’abord aux organismes confessionnels et aux groupes 				communautaires. Lorsqu’il s’agit de changer le sens d’une vie, ils savent faire... "
                				A peine à la Maison-Blanche, George W. Bush met en oeuvre son credo pour l’enfance abandonnée, l’aide 				au quart-monde ou la réinsertion des détenus. Suivant le " conservatisme du coeur ", ce 				sera moins d’État dans un souci d’économie, et plus d’initiative privée au nom de la prise 				de conscience individuelle. " Pour réussir, les Églises ont ce que l’administration fédérale 				n’aura jamais : la foi ", répétait-il dans sa campagne.
                				Le plan Bush doit permettre aux paroisses et aux groupes confessionnels d’obtenir les mêmes enveloppes fédérales 				que les associations caritatives laïques, de la Croix-Rouge aux soupes populaires. Ces organismes bénévoles, 				qu’ils soient religieux ou séculiers, pourront se disputer à armes égales un budget fédéral 				d’au moins 10 milliards de dollars...."


                • plume plume 5 décembre 2008 19:15

                  entierement d’accord avec vous
                  +1


                • Marc Bruxman 5 décembre 2008 20:52

                  Un manque à gagner qui aurait pu contribuer par exemple à la construction des logements sociaux dont les familles et leurs enfants qui errent dans les rues par milliers ont tant besoin.

                  Vous raisonnez mal. Le gros problème en France ce n’est pas le nombre de HLM. Il ne sert à RIEN d’en construire plus. 20% de la population loge en HLM. Le problème c’est que ce ne sont pas les 20% les plus pauvres, mais souvent parmis ces 20% il y a des gens qui n’ont rien à foutre dans les HLM. 

                  Parmis les abus :

                  • 70% de la population est éligible aux plafonds HLM. Ce qui permet aux offices de choisir non les plus pauvres mais les locataires jugés les plus désirables. (Sous entendu pas les pauvres qui pourraient avoir du mal à payer même ce loyer la). 
                  • Quelqu’un qui a eu droit un jour à un HLM a le droit d’y rester. Et bien il y en a plein qui en chopent quand ils sont jeunes et peu friqués puis n’en partent plus. 
                  Le HLM devrait être réservées aux seules personnes non solvable sur le marché locatif, celles qui seraient à la rue sinon. Les autres, tous les autres ne devraient pas y être éligibles. D’une part cela relancerait l’immobillier car beaucoup achèteraient (et d’autres feraient de l’investissement locatif) et d’autres part cela assurerait toute la place pour ceux qui en ont vraiment besoin. 

                  Regardez les HLM dans Paris intramuros vous y verrez peu de pauvres. Ne vous étonnez donc pas de voir des SDF à Paris. 

                  Mais c’est sur, certains se disent, ah les salauds, je vais perdre 10m2 sur mon logement ! Ca surement pas ! Et le charclo du coin ? Bah l’état a qu’a construire plus de logement. C’est tellement simple d’être assisté ! Tenez j’aimerai bien avoir une Mercedes, parce que la je peux rouler qu’en Logan. L’état c’est quand même vraiment des batards de pas me payer ma merco ! ! !

                  • foufouille foufouille 6 décembre 2008 11:28

                    @ bruxman
                    je suis d’accord qu’il ne faut pas plus de HLM
                    pas pour les memes raisons
                    l’argent public sert a engraisser les directeurs d’OPH et leurs clampins
                    le loyer est payer a vie, alors que si les gens pouvaient acheter, non seulement le credit aurait une fin, mais en plus il y aurait un heritage

                    pour ton histoire de "il y a des gens riches en HLM", tu revent avec tes 20%
                    10% des gens ont un salaire superieur a 2300€, alors vu les garanties demande par les proprios prives(3x le loyer), presque personne ne peut louer leurs taudis
                    le probleme avec les demandes de logements, c’est qu’ils veulent tous vivrent dans la grande ville
                    nous en campagne, on a plein de hlm ou de foyer qui ont des place disponible ........
                    il y a aussi des HLM neuf qui ne sont pas social (genre neuilly), mais intermediaires
                    il faut pas confondre les deux


                  • Blé 6 décembre 2008 06:47

                    Il me semble impossible de ne pas nourrir immédiatement les enfants et les adultes qui ont faim.

                    Mais, on peut s’interroger dans le même temps sur la gestion de l’argent public. Nous avons une grosse dette parait-il. Qui peut dire auprès de quelles banques l’état emprunte t-il l’argent ?Ces banques sont-elles publiques ou privées ? Ont-elles intérêts à ce que la dette publique disparaisse ?



                    • belmachoire belmachoire 6 décembre 2008 07:39

                      La Charité c’est le contraire de la justice...
                      Elle agit en lieu et place de la Justice Sociale : ça coûte moins cher...
                      Et pourtant la plupart des donnateurs sont de bonne foi...

                      Et la Misère ? "C’est un puits où l’on entre sans jamais pouvoir en sortir" (Victor Hugo ; Les Misérables)
                      Cette charité fait du pauvre un objet : on l’habille d’une couverture, on lui sert un repas chaud, on le parque en HLM, on lui désigne sa place quand il fait trop froid... Ainsi on a moins honte de lui... on a moins honte de soi...
                      Voilà le Crime sur quoi est fondé notre Civilisation : le corps des pauvres est un objet que la Société négocie à sa guise... C’est la Loi de l’offre et de la demande... Elle soumet pauvres et moins pauvres à la hantise d’être encore plus pauvres... et de devenir des pierres pour qu’on tape encore plus fort dessus !!!!

                      D’ailleurs elle a encore de beaux jours devant elle, la Misère : on en fait des comédies musicales !

                      Et pourtant : moi je donne aux restaus du coeur... Pas vous ?

                      PS : quand je lis certains commentaires sur, par exemple, les HLM qui seraient en nombre suffisant, je suis pris entre le chagrin et la pitié....


                      • zouzou 6 décembre 2008 12:14

                        Tout à fait d’accord avec l’article. La charité est une entrave à la lutte qui seule permet d’arracher des droits.

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