Monsieur PPR
Des salariés en colère, des suppressions de postes à vol-haut, un gouvernement autiste ; les moyens se durcissent...
PDG de Sony ou Caterpillar devraient mettre la puce à l’oreille à bon nombre de dirigeants ou actionnaires. La séquestration pour la négociation, même dans des conditions acceptables, révèle un climat social plus que tendu.
Il faudrait lâcher un peu de lest avant que tout cela n’éclate. Cependant, personne ne s’inquiète vraiment de cette radicalisation de séquestrer ou lyncher une marionnette à l’effigie du patronnat.
Il n’y a qu’un pas à franchir...
Pour Alain de Greef, sociologue, la délinquance s’établit en 4 étapes :
- la prise de conscience de différences (ici d’ordre social)
- la volonté d’un passage à l’acte par dévalorisation de l’autre (confiance nulle)
- l’acte de prédation
- l’incapacité de se sentir responsable par dédoublement de personnalité.
Si on applique ce schéma aux actuels problèmes sociaux, il est indéniable que, face au patronnat, bon nombre de salariés en arrivent à la deuxième étape. Il y a perte de confiance, dévalorisation de l’autre (et je serai même ici tenté de dire ici "justifié"...)
Ainsi, moi-même bien conscient de cette radicalisation due à la crise, je ne peux m’empêcher d’accéder au deuxième stade, tout en sachant pertinemment que c’est ainsi que les gouvernements les plus extrêmes ont connu "leur heure de gloire" : par la dévalorisation d’une catégorie d’individus. L’ordre des choses une fois rétabli, il n’y a plus personne pour reconnaître ses actes ; personne n’a pu etre aussi extrême...
Ce matin, M.Pinault, président général du groupe PPR, devait affronter moins de manifestants que les 1200 personnes de Conforama ou la FNAC qu’il "remercie". Et pourtant, il est resté bloqué 1h dans son taxi..., sans même chercher le moindre dialogue ; la police l’a finalement dégagé...
Il y a un autisme complet ; ce personnage n’a fait que toiser les manifestants ; mais ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il fut chanceux. Le mouvement se radicalise, et je ne serai pas surpris qu’on en arrive à "l’acte de prédation".
Je suis moi-même un ancien de la FNAC ; et à la suite de pressions vers la sortie, j’ai récemment pris la porte.
Dans la rue, j’ai hasardeusement rencontré l’ancien président général de la FNAC, Mr Olivennes. Il m’est apparu comme le représentant de tout ce dysfonctionnement, et il ne le sais pas, mais ma colère est montée ; la pente devient glissante...
Alors, pour éviter une aggravation de la situation, messieurs les dirigeants et plus particulièrement Mr.Pinault, respectez au moins vos salariés, ne les ignorez pas, car vous en dépendez....
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