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Accueil du site > Actualités > Société > Nationalisme et antisémitisme en Allemagne : le retour ?

Nationalisme et antisémitisme en Allemagne : le retour ?

Il paraît toujours suspect de s’interroger sur la face sombre d’un partenaire européen tant il est vrai que le souvenir des oppositions et des guerres du passé hante encore les mémoires et nourrit l’actualité. De plus, l’absolue nécessité de paix en Europe incite, un peu comme avant-guerre, plutôt à l’apaisement qu’à la dénonciation ou aux alertes.

De fait, les développements suivants n’ont pas d’autre ambition que de s’interroger sur une évolution en cours chez notre voisin et partenaire préféré, évolution vécue de l’intérieur du pays, et non de condamner ex-cathedra ou d’inciter au soupçon.

On notera tout d’abord que durant ces dernières années, l’Allemagne a retrouvé une visibilité de premier choix dans la presse européenne, et l’intérêt que l’opinion publique porte à ce pays et à ses dirigeants a considérablement grandi. D’une indifférence quasi-totale, à peine rompue par l’éclat des rencontres au sommet, par les commémorations et par des parties de foot, le lecteur européen et singulièrement français se trouve aujourd’hui confronté à une avalanche d’articles et de reportages censés l’instruire de ce que pensent Mme Merkel et M. Schäuble de choses aussi variées que les taux d’intérêt, le chômage des jeunes Français ou Espagnols ou l’avenir du nucléaire en France. Ce retour en force de l’Allemagne dans notre quotidien remplace un peu ce que les Européens avaient connu dans le quart de siècle précédent durant lequel l’Amérique occupait autant les journaux que les esprits. Hormis peut-être la gastronomie, souvenons-nous, rien n’échappait à l’emprise américaine tant ce pays était le point focal de la modernité, celui dont tout semblait devoir venir, où tout semblait devoir aboutir. La différence est que l’Amérique est une hyper-puissance, même si certains le regrettent, avec laquelle on ne partage ni frontière ni longue histoire communes. Au contraire, l’intrusion allemande dans notre quotidien, via l’euro, la crise financière et la gouvernance européenne, pourrait bien être vécue plus douloureusement par le fait que l’Allemagne est un pays voisin et que, malgré ses prétentions, elle n’est encore dans le monde qu’une puissance régionale dont les conseils appuyés, voire les « Diktat » selon certains, ne peuvent qu’agacer.

Mais surtout, après la réunification, l’Allemagne a bouleversé l’idée qu’elle se faisait d’elle-même, sous l’effet du double mouvement dans lequel elle était prise, à la fois centripète et d’élargissement. D’élargissement parce que, se réunifiant, chacune de ses parties disposait d’un espace commun plus grand, d’une vue élargie, de moyens et de besoins nouveaux. Mais simultanément, étant au centre d’un événement historique, le monde extérieur s’estompait provisoirement de l’attention des Allemands, et leur regard, leur concentration se polarisaient sur eux-mêmes. Quelques années durant, l’Allemagne était dans le champ historique, elle se redécouvrait, s’ouvrait à elle-même, s’auto-fascinait. Un chapitre s’était clos, sans qu’elle connaisse la nature du suivant. Par de multiples signes, le patriotisme constitutionnel de la RFA se muait progressivement en sentiments de satisfaction collective et les vieilles idées de supériorité essentialiste se faisaient jour. Ici le ministre des finances d’un chancelier de gauche affirmait que les règles européennes n’étaient pas faites pour s’appliquer à l’Allemagne.[1] Là le coordinateur des relations franco-allemandes déclarait que « pour faire l’Europe, il fallait défaire un peu la France »[2]. Ailleurs un ministre vert écrivait que « l’Allemagne saurait bien obtenir l’hégémonie douce sur l’Europe qu’on lui avait refusée deux fois auparavant ».[3] Plus récemment un ministre des finances (de gauche) de Mme Merkel proclamait que la Suisse avait intérêt à obéir « sous peine de recevoir moins de pain d’épices et plus de fouet » et un peu plus tard que les ministres italiens étaient des clowns.[4] Pour qui vit en Allemagne, la liste des multiples réactions de mépris ou d’orgueil est dorénavant longue et fastidieuse et ne se limite pas au monde politique ou économique. Les média et la culture sont désormais atteints également par ce qui paraît être un incroyable retour du refoulé. Ainsi la chaîne de télévision publique ARD diffusa le 1er novembre 2012 un film intitulé « Rommel », traitant bien sûr du célèbre maréchal d’Hitler. L’acteur qui incarnait Rommel, un certain Ulrich Tukur, déclara que finalement Rommel était « ein ganz normaler Deutscher »[5] (un Allemand bien normal). Voilà qui définit la normalité de l’être allemand à un degré de martialité et de sacrifice insoupçonné. Le nazisme devient aussi progressivement un objet de rigolade entre Allemands : en septembre 2012, un journaliste publia une fiction comique dans laquelle Hitler revenait au monde, se réveillant dans un pré, et cherchait à recruter des séides dans des émissions télévisées. Le livre (« Er ist wieder da ») se vendit à 700 000 exemplaires en dix mois, au prix de 19, 33 €, allusion kolossalement subtile à 1933, date de la nomination de Hitler à la chancellerie. La plaisanterie est tellement bonne que cette fiction sera d’ailleurs adaptée au cinéma l’an prochain. En Allemagne, le nazisme peut aussi désormais être un produit culturel. Ainsi en mai 2013, le théâtre de Düsseldorf présenta un opéra de Wagner dans lequel des chanteurs costumés en nazis gazaient des juifs, entre autres délicatesses.[6]

Des efforts de réhabilitation du nationalisme allemand sont également exercés par des associations ou fondations : ainsi la Société Ernst-Moritz Arndt par exemple (Ernst-Moritz-Arndt-Gesellschaft e V.). Elle fut créée en 1992, donc après la réunification, qui apparaît bien comme un élément décisif dans le retour de l’Allemagne à ses vieilles lubies. Cette société se donne pour but de promouvoir l’œuvre et le souvenir de cet écrivain (1769 - 1860), qui fut une sorte de mélange de chauvinisme à la Déroulède, de racisme à la Gobineau et d’antijudaïsme à la Drumont. Dans le domaine voisin de l’ethnisme, d’autres fondations agissent en sous-main pour des objectifs assez peu compatibles avec une coopération sincère en Europe. Nous ne citerons ici que la Hermann-Niermann-Stiftung, dont le but officiel est de soutenir les minorités germanophones hors d’Allemagne (ou considérées comme telles par l’Allemagne) en versant des fonds pour aider à la mise sur pied de manifestations culturelles, de cours de langues et des voyages, s’immisçant ainsi habilement dans la politique intérieure d’Etats voisins ou éloignés, sous le noble motif du pluralisme et des minorités. Ces minorités ethniques, turques ou italiennes par exemple, à qui l’Allemagne, à domicile, dénie évidemment le droit à sa nationalité.

Plus inquiétant encore, une vieille animosité à l’égard des juifs refait maintenant surface dans les propos de la rue et les salons bourgeois. Certes, celle-ci s’exprime davantage dans les provinces protestantes du Nord et de l’Est que dans le Sud catholique mais aucune région n’est réellement épargnée.[7] Dans une émission présentée ce 31 octobre 2013 sur une ARD, télévision publique, Alexandre Wassermann, président de la communauté juive de Dessau, n’hésite pas à dire « qu’il y a bien longtemps qu’il n’ose plus sortir dans la rue avec une kippa le samedi, cela étant bien trop dangereux ». Comme le reconnaît le professeur Monika Schwarz-Friesel dont le groupe de chercheurs a examiné de 2004 à 2009 plus de 100 000 courriers de lecteurs, textes ou courriels judéophobes extraits d’internet, plus de 80% de leurs auteurs appartiennent à une catégorie de gens cultivés occupant une place centrale dans la société allemande : professeurs, médecins, étudiants et utilisent de nouveau une sémantique radicale qu’on ne trouvait auparavant que chez les néonazis. Lorsqu’en 2011 le journaliste et régisseur américain Tuvia Tenenbom fit paraître « I Sleep in Hitler’s Room » dans lequel il racontait son voyage-enquête en Allemagne et dénonçait l’antisémitisme forcené qu’il y avait rencontré, bien des voix s’élevèrent pour nuancer le constat. Depuis, Günter Grass, prix Nobel de littérature et figure morale de la RFA mais aussi ancien SS, a proclamé par un long poème publié dans le journal munichois Süddeutsche Zeitung préférer l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad à Israël (avril 2012), affichant ainsi son soutien aux volontés affirmées d’un Etat d’en faire disparaître un autre. Depuis, des juges allemands ont voulu prohiber la circoncision (juin 2012) avant que le tohuwabohu provoqué par cette position ne les oblige à annuler leur décision.

Décidément l’Allemagne réunifiée n’est plus la RFA. Certes les Français dans leur immense majorité ne parlent ni n’entendent l’allemand et n’ont fait au mieux que de brefs séjour dans le pays. Cependant, il serait peut-être temps de prendre conscience de ces mutations et de diversifier nos amitiés, sans négliger notre partenariat avec l’Allemagne mais sans se laisser intimider par ce silence pesant autant qu’étrange touchant à son évolution. Quant à ce silence, le verdict de germanophobe tombera automatiquement sur qui le rompra. Il ne faut donc pas trop compter sur les bénéficiaires officiels ou privés du franco-allemand.

 

Alain Favaletto,

Ancien expert à la Commission européenne, LCL de réserve

Cadre financier, résident allemand

Auteur de :

« Pour une Europe européenne » (coll. sous la dir d’Henri de Grossouvre), Xénia, 2007

« Allemagne : la rupture ? Remarques sur le néonationalisme allemand », L’Harmattan, 2013.



[1] Cf « Ces Français, fossoyeurs de l’euro », p. 95, Arnaud Parmentier (Plon 2013).

[2] Rudolf von Thadden (cf Figaro du 01/06/2001).

[3] Joschka Fischer in « Risiko Deutschland », 1995.

[4] Peer Steinbrück en octobre 2008 et février 2013.

[5] FAZ, 31/10/2012.

[6] « Wagner-Oper in Düsseldorf », Süddeutsche Zeitung, 09/05/2013.

[7] Si la traduction de la Bible en allemand par Luther est bien connue, son dernier ouvrage l’est bien moins : « Les juifs et leurs mensonges » (1543) dans lequel il appelle à l’éradication de cette communauté.

 


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44 réactions à cet article    


  • Jelena XCII 9 novembre 2013 17:38

    Mis à part quelques « grosses pointures », tous les nazis sont resté au pouvoir (merci l’oncle Sam), donc l’Allemagne ne peut avoir connu un changement radical.

    Mais d’une manière générale, il faut toujours se méfier des mangeurs de choucroute et plus généralement de l’axe Croatie-Hongrie-Allemagne-Autriche.

    D’ailleurs, depuis quelques mois c’est devenu à la mode chez les hongrois de dire que si tout va mal, c’est de la faute, non plus des roms, mais des juifs.


    • nosbrasvengeurs 9 novembre 2013 17:44

      Il ne s’agit pas de « gros fil blanc ». C’est bien la réalité allemande actuelle. Il est temps de rompre le silence qui l’entoure. Nationalisme et antisémitisme : la chute du mur de Berlin et la Nuit de Cristal ont eu lieu un 9 novembre.




      • Pierre Régnier Pierre Régnier 9 novembre 2013 21:48

        Que des juges allemands aient voulu prohiber la circoncision en 2012 n’est en rien une marque de judéophobie. Seulement un juste et courageux projet contre certaines pratiques du judaïsme devenues indéfendables.

        Défendre la circoncision, aujourd’hui, c’est une des aberrations qui font très réellement du tort aux juifs croyants ou pas. C’est contribuer à la relance de l’antisémitisme. 

        Rien à voir avec les positions récentes de Günter Grass rapportées juste avant si elles sont vraies (j’ai beaucoup de mal à les croire telles).



        • Prudence Gayant Prudence Gayant 9 novembre 2013 22:15

          le peuple juif ? et les femmes elles comptent pour du beurre ?


        • Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 10 novembre 2013 18:17

          Bonjour,

          @P. Regnier
          En fait question circoncision, c’est comme le reste, les croix, les foulards, etc... : ni pour ni contre. Pas concerné.

          Par contre, je suis étonné de vous sentir douter de la réalité du propos de G.Grass. Est-il à ce point choquant ?
          Reconnaissons pourtant que dès lorsqu’ on laisse Israël dire et faire ce qu’il veut, je ne vois rien de choquant à ce que certains osent penser que l’Iran puisse dire ou faire ce qu’il veut.
          Ce qui on, le voit aujourd’hui, n’est pas l’avis de M. Fabius, qui une fois de plus après la honte syrienne, refuse encore aujourd’hui toute ouverture vers la vieille Perse.
          Celle que souhaite M. Grass, apparemment, comme moi.


        • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 novembre 2013 19:07

          Bonjour Emmanuel

          Je n’ai lu de Günter Grass que des articles de presse, et j’ai vu le film Le Tambour tiré de son roman du même nom. Ce film m’a bouleversé.

          Quand je vois des intellectuels pour lesquels j’ai, a priori, grande estime comme Grass, Chomsky, Ziegler... se déclarer solidaires de régimes ou mouvements islamistes que je ressens comme épouvantables ça me surprend toujours.

          J’ai alors l’impression qu’il y a de la judéophobie à la base de cette solidarité qui me paraît contre nature. Pour le dire autrement : de l’antisémitisme masqué derrière un prétendu antisionisme.

          Le sionisme avait pour but la création de l’Etat d’Israël. Celui-ci a été créé et officialisé par l’ONU il y a plus d’un demi-siècle. Ce qui se présente comme « antisionisme » aujourd’hui ne peut donc avoir d’autre but que la destruction de l’état d’Israël, ce qui est d’ailleurs très clair dans de nombreuses déclarations des pays et mouvements islamistes les plus sectaires, parmi lesquels je situe l’Iran depuis de nombreuses années.

          Face à cette volonté de le détruire, Israël se défend parfois de manière qui peut paraître choquante à ceux qui, comme moi à Paris, sont loin de toute menace. Des critiques normales de la politique israëlienne peuvent évidemment être émises mais je ne vois pas qu’on « laisse faire n’importe quoi à Israël », pays qui me paraît être de très loin, dans sa pratique, le plus démocratique du Moyen Orient. 

          Ceci dit, la création de l’état d’Israël a créé des problèmes très complexes et j’essaie de m’exprimer le moins possible sur le sujet, me sentant peu compétent face à cette complexité.

          Cordialement.


        • vesjem vesjem 10 novembre 2013 22:45

          @ regnier
          le moins pire eut été de créer une enclave en allemagne pour créer l’état juif ;
          la spoliation des terres de palestine par israel avec son cortège d’exactions , doit elle être vécue comme un plaisir jouissif par les autochtones ?
          l " ONU a créé un problème insoluble , et les millions de tués dans tous les coins de la planète en sont la conséquence 


        • Pierre Régnier Pierre Régnier 11 novembre 2013 09:03

          Bonjour vesjem

          Je suis d’accord avec la première partie de votre dernière phrase : L’Onu a créé un problème insoluble.

          Je vois la seconde partie comme une application de la relance mondiale de l’antisémitisme qui fait des juifs, et maintenant de leur pays, les responsables des malheurs du monde. Pas grande différence avec la mentalité dominante un siècle plus tôt, mais des moyens terriblement renforcés d’en tirer le pire.


        • vesjem vesjem 11 novembre 2013 16:46

          l’hyper-classe mondiale de l’argent semble être la cause des maux et des millions de morts sur cette douce terre ; pas de chance , il semble également que cette religion soit bien représentée dans cette hyper-classe ;
          bien entendu , le racisme et la xénophobie sont des idioties , mais le prosélytisme et le favoritisme qui consiste à promouvoir (lorsqu’on possède le pouvoir) les « amis » de même obédience , devient extrêmement visible et évident aujourd’hui ; la conséquence inéluctable et presque normale est l’appauvrissement des « sans étiquettes » et leur colère à l’encontre des collusions entre nantis .


        • Henri Diacono alias Henri François 12 novembre 2013 09:12

          Sur ce site et au sujet de cet article - fort instructif au demeurant et guère surprenant pour moi-même - voilà qu’on se focalise sur la « circoncision ». Pour ma part qui ne suis ni juif, ni chrétien et musulman (l’islam pratique la circoncision) ni égyptien descendant des pharaons, je ne parlerai JAMAIS de barbarie sur ce sujet mais de SANTÉ. Être circoncis évite à l’homme bien des niches de bactéries qui se mettent quotidiennement à l’abri sous la peau de son « gland » !
          Par contre je ferai un seul petit reproche à l’auteur de cet article si instructif sur le renouveau du nationalisme allemand, c’est à dire SAXON : celui de ne pas avoir évoqué également ou même effleuré, le cas de son frère jumeau, c’est à dire celui de la Douce Albion !
          Le mal qui ronge et rongera pendant longtemps l’Europe et même le monde sera celui qui anime les ANGLO-SAXONS ou si vous préférez, puisqu’on évoque ici les religions, celui des protestants, cette dérive de la chrétienté qui se retrouve également en abondance aux...États Unis.
          Que tous ceux qui stigmatisent avec allégresse Judaïsme et Islam réfléchissent un tantinet sur le protestantisme et toutes ses dérives fanatiques.


        • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 novembre 2013 10:04

          Henri

          Vous confondez ici le travail normal et nécessaire du médecin avec la mutilation, même limitée, pour « raison » religieuse. Quand un chirurgien coupe une jambe parce que l’infection y progresse jusqu’à bientôt emporter le corps entier, diriez-vous qu’il aurait mieux valu, par précaution, couper toutes les jambes des bébés peu après leur naissance ?

          Cordialement.



        • Henri Diacono alias Henri François 12 novembre 2013 12:21

          Et qui vous dit Pierre que la circoncision d’un enfant mâle n’est pas justement un acte préventif de santé ? Car franchement il faut convenir que pour un non circoncis il est difficile de garder cet appendice bien propre et à l’abri de toute saleté. 


        • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 novembre 2013 16:47

          Henri

          Que cela ait été le cas à l’époque de l’Ancien Testament je veux bien le croire

          Mais c’est justement contre le dogmatisme qui attribue encore aujourd’hui à Dieu des décisions de chercheurs de Dieu que je m’indigne depuis vingt ans.

          Mais je vous accorde volontiers que ce n’est pas la pire dans le cas de la circoncision.

          Que l’explicite génocide des cananéens lui soit toujours explicitement attribué aujourd’hui par le judaïsme et par le christianisme m’indigne mille fois plus.

          Et, 70 ans après le génocide des juifs par les nazis, cet entêtement dogmatique me semble contribuer pour une part importante à la réactivation du vieil antisémitisme.

          C’est en tous cas une certitude pour moi que l’islam - qui l’a épouvantablement aggravé - a pris son modèle de « bonne violence commandée par Dieu » dans les deux monothéisme qui l’ont précédé.

          C’est aussi pour moi une certitude que c’est en trahissant le Jésus des Evangiles que l’Eglise catholique l’a inclue dans son corpus de croyances lorsqu’elle s’est officiellement constituée.

          http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677
           


        • bert bert 9 novembre 2013 22:38

          les gaz de combats c’est tout de même une invention juive

          pendant que citröen fabriquait des obus à la chaîne
          A ce demander si le nationalisme c’est pas un truc de juifs ?


          • bert bert 9 novembre 2013 23:07

            « faire bloc » pour « gagner les batailles économiques »


            "l’impérieuse nécessité de faire bloc si nous voulons gagner des batailles....
            la sauce hollandaise pendant que merckel fournit les sous marins .....

          • non667 10 novembre 2013 12:22

            à bert
            A se demander si le nationalisme c’est pas un truc de juifs ?

            pire le judaïsme est la seule religion au monde soumise au « droit du sang » c.àd. pas de prosélytisme ,pas de conversion ! mariage mixte interdit ! comment vous appelez ça ?

            lire genèse chapitre XVII
            peuple élu ! dieu est avec nous ! emblème caché /mot de passe  : la circoncision
            et ils s’étonne de antisémitisme ?
            et ils accusent les autres de racistes ?


          • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 novembre 2013 03:40

            soleil

            Je ne vois rien de semblable à une mutilation infligée à autrui dans le fait de boire le vin et de prendre l’hostie pendant la messe. Je n’y vois rien de semblable au mépris pour l’enfant mutilé auquel on n’a pas demandé son avis, et qui n’était pas en capacité de se défendre.

            Pourquoi aujourd’hui et pas hier ? est la bonne question dans votre commentaire. Mais vous défendez aussitôt le très mauvais prétendu caractère immuable des croyances qu’il faudrait accepter éternellement parce que la religion est forcément un tout.

            Je crois, moi, qu’il est urgent de rejeter, dans toutes les religions, les pires croyances, celles qui sont criminogènes. (1)

            Et je suis indigné de constater que, 70 ans après le génocide des juifs par les nazis, le judaïsme et le christianisme continuent d’enseigner que Dieu a bien commandé un très explicite génocide prétendument justifié, celui-là, dans le contexte de l’époque, et qu’il faudrait désormais seulement bien interpréter. (2)

            Je vous rappelle que ceux des islamistes qui tuent aujourd’hui au nom de Dieu ont appris à le faire dans les consignes de leur prophète en lisant le Coran qui les contient.

            Je vous rappelle que c’est des deux religions monothéistes qui l’ont précédé que ce prophète a appris la prétendue bonne croyance criminogène, et que c’est de cette aberration qu’il a fait le socle de sa nouvelle religion qui tue et empoisonne le monde entier encore aujourd’hui.

            Il n’y a pas que les pires religieux dogmatiques qui font durer la violence effectivement commise au nom de Dieu. Les athées eux-mêmes s’en rendent complices quand ils prétendent que les croyants ne peuvent pas rejeter ce dogmatisme même quand il est manifestement criminogène.

            Les athées doivent admettre la possibilité de croyances religieuses pacifiques et pacifiantes, comme étaient celles du Jésus des Evangiles.

            Même si le christianisme, dans toutes ses composantes, continue de le trahir en continuant d’enseigner et justifier la prétendue bonne croyance bien réellement et durablement criminogène.  

            Cordialement.


            (1) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nouveau-pape-devra-supprimer-la-130677


            (2) http://centpapiers.com/benoit-xvi-premier-responsable-de-la-violence-religieuse-1/



            • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 novembre 2013 17:55

              soleil

              L’athéisme est parfaitement respectable et il doit pouvoir s’exprimer librement.

              Mais nous sommes dans une situation de double urgence. Il faut d’abord faire barrage à l’aggravation de l’islamisation de la France et de l’Europe mais ça ne suffit pas : il faut une reconquête (*) des valeurs qui sont fondatrices de notre République et qui, après avoir été jetées par les sarkoziens le sont maintenant, plus gravement encore, par les hollandiens. 

              Il faut aussi que soit dès maintenant amorcée - enfin ! - la désacralisation de la violence religieuse.

              D’une part, si elle l’est dans le judaïsme et le christianisme, des musulmans de tempérament pacifique pourront l’exiger dans leur propre religion. Je suis convaincu que beaucoup d’entre eux n’attendent que ça.

              D’autre part, même une victoire contre les islamisateurs ne serait que provisoire, et très fragile sans une démarche parallèle pour le rejet des croyances criminogènes à moyen terme dans toutes les religions.

              Outre que je ne crois pas que ce soit en soi une bonne chose, la disparition des religions ne pourrait être obtenue, elle, qu’à très long terme. Il y faudrait de nombreux siècles.

              Les motifs fondateurs d’une religion ne sont pas la croyance dans une prétendue bonne violence prétendument voulue par Dieu.

              Ceci n’est qu’une mauvaise application des motifs fondateurs, inventée et développée, consolidée, transmise de génération en génération par des chercheurs de Dieu qui, peut-être sincères, n’en sont pas moins dans une tragique erreur, qui perdure. Ils rendent absolument impossible la pacification religieuse - et donc la pacification sociétale - dans le monde où vivront nos enfants.

              Vous dites que les juifs n’accepteront pas une pacification de leurs croyances. Ce ne sont pas seulement les juifs, ce sont aussi les chrétiens. Ceux-ci trahissent, eux, leur prophète Jésus qui avait tenté - il y a 2000 ans ! - d’expliquer à ses disciples que

              DIEU N’APPELLE PAS À UNE QUELCONQUE « BONNE VIOLENCE », IL N’APPELLE DEPUIS TOUJOURS QU’À L’AMOUR ET À LA PAIX.

              C’est dès maintenant que les juifs et les chrétiens n’acceptent pas qu’on supprime leurs croyances criminogènes toujours stupidement considérées par eux comme des motifs fondateurs de leur religion parmi d’autres. C’est donc dès maintenant qu’il faut exiger que leurs responsables, à tous les niveaux, changent leur propre conception de leur religion et abandonnent ce qu’elle a de criminogène.

              Ça n’implique pas du tout le rejet de la totalité de leurs croyances. Ça les épure, les purifie, les pacifie.

              Pour ne pas trop allonger celui-ci, je reproduis une fois de plus dans un commentaire suivant mes 9 propositions de 2006 pour sortir de la violence religieuse.

              Cordialement.

               

              (*) une Reconquista, comme dit René Marchand dans le livre du même titre publié cette année aux éditions Riposte Laïque, un livre qui devrait être entre toutes les mains.


              • Henri Diacono alias Henri François 12 novembre 2013 09:27

                D’accord avec votre analyse sur l’aspect nocif des trois monothéistes, religions que chacun interprète ou a interprétées à sa façon mais la compréhension exacte de chacune d’entre elles à travers Leurs Livres demandera des siècles, l’ami, tant elles ont donné naissance, telles des pieuvres, à des dérives, à une multitude de rites différents que j’appellerai volontiers des sectes. Les plus nombreuses ont été accouchées par la chrétienté. Et l’islam comme le judaïsme ne sont pas en reste dans cette prolifération.
                Amitiés.


              • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 novembre 2013 09:45

                Henri

                Comme beaucoup d’autres en notre époque qui a tant besoin de pacification des religions, vous compliquez quelque chose de très simple.

                Il suffit aux croyants d’un peu d’honnêteté, de courage anti-dogmatique et d’authentique aspiration à la paix pour affirmer clairement  :

                Dorénavant nous considérons que tout ce qui, dans nos textes sacralisés, est prétendument appel de Dieu à maltraiter, tuer, massacrer, réaliser un génocide n’est pas de Dieu



              • Pierre Régnier Pierre Régnier 10 novembre 2013 18:05

                NEUF PROPOSITIONS POUR SORTIR DE LA VIOLENCE RELIGIEUSE

                 

                1/ La violence religieuse effective est toujours à la fois épouvantable et banale puisque les religions continuent d’enseigner que Dieu la commande ou l’a commandée

                 

                2/ Ce sont les institutions religieuses qui continuent de croire fondamental de maintenir intégralement sacrés leurs textes contenant les bases de la violence religieuse

                 

                3/ La nécessaire désacralisation de la violence religieuse suppose une radicale révision, par les institutions religieuses, de leur propre interprétation de leurs propres textes sacrés

                 

                4/ Le maintien de la conception criminogène de Dieu, jadis sacralisée, et celui de la théologie criminogène qui la dogmatise ne sont nullement fatals

                 

                5/ La paix et la protection des Droits de la personne humaine sont impossibles sans le rejet de la théologie criminogène

                 

                6/ Les sociétés défendant les Droits humains doivent exiger des institutions religieuses qu’elles rejettent officiellement et sans ambiguïté la théologie criminogène

                 

                7/ Le combat pour la désacralisation de la conception criminogène de Dieu n’est pas un combat contre le tout des religions

                 

                8/ Le choc des conceptions (pacifiste et criminogène) au sein des religions est le plus sûr moyen d’éviter le choc des civilisations

                 

                9/ C’est en exigeant d’abord la désacralisation de la violence dans leur propre religion que les croyants pourront entraîner les pacifistes des autres religions dans la même exigence.

                 

                décembre 2006, Pierre Régnier,

                ancien militant de la JOC (si j’apporte cette précision c’est parce que c’est toujours au nom des valeurs apprises à la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, celles du merveilleux Jésus contenues dans les Evangiles, jamais par moi rejetées, que je milite aujourd’hui contre la théologie criminogène)



                • tf1Goupie 10 novembre 2013 20:20

                  Enfin un article argumenté et sérieux sur l’Allemagne ; c’est assez rare sur Avox.

                  Il me semble normal que les Allemands arrêtent enfin de baisser la tête chaque fois qu’on prononce les mots Hitler ou Nazisme.
                  Ils ont eu suffisamment droit à l’autoflagellation et à la repentance. (un peu comme nous qui devont expier le Vel Div tous les ans)

                  Il est normal qu’ils aient plaisir à retrouver une certaine fierté nationale.

                  Et les Allemands ne reviennent pas plus vers le nazisme que nous ne revenons vers le pétainisme.


                  • Mamone 10 novembre 2013 20:40

                    C’est exact tf1Goupie.

                    Ils ne reviennent pas vers le nazisme. Si vous permettez, je n’ai pas été jusque là. J’ai simplement noté que le nationalisme est de retour en Allemagne. Et que l’antisémitisme réapparaît. En revanche, à l’exception des quelques abrutis du NPD, pas de nazisme en Allemagne sous Merkel en effet.

                    Le patriotisme est bienvenu. C’est une déclaration d’amour. D’amour d’un pays et d’un peuple. Mais en Allemagne actuellement bien des milieux versent dans le nationalisme suprémaciste. Une précision complémentaire : le nationalisme allemand, traditionnellement, est ethnique et basé sur l’idée d’une supériorité absolue, il n’est pas culturel comme celui de Barrès, voire de de Gaulle. Si le sujet vous intéresse, voyez mon bouquin (des extraits sont sur google.book, gratuits, ce n’est donc pas pour vous le faire acheter).


                    • lionel 11 novembre 2013 12:09

                      Si j’étais un Allemand, je me demanderais pourquoi mon pays offre des sous marins nucléaires à un pays dont une partie des habitants demande des passeports Allemands.


                       Si j’étais Allemand, je me demanderais pourquoi Wall Street a financé Adolphe Hitler (cf A.C Sutton), pourquoi les étazuniens n’ont pas bombardés les usines propriété des étazuniens mais ont rasés Dresde et Hambourg (tout en reconnaissant à l’époque qu’il s’agissait d’un crime de guerre (cf http://www.amazon.com/The-Splendid-Blond-Beast-Twentieth/dp/1567510620).

                       je me demanderais pourquoi les étazunis ont récupérés plus de 1500 anciens Nazis (dont certain à des postes d’excellence comme Von braun et Dornberger) et imposé en RFA des milliers d’autres à des postes essentiels tout en empêchant tout autre alternative (cf The Splendid Blong Beast). Je me demanderais pourquoi la souffrance extrême du viole des Allemandes par les Soviétique et les étazuniens n’a jamais été reconnu... 

                      Si j’étais Allemand, je me poserais bien des questions, tant de questions... :


                      • le crocodile 11 novembre 2013 18:28

                        La circoncision :


                        • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 11 novembre 2013 18:34

                          "préférer l’Iran de Mahmoud Ahmadinejad à Israël (avril 2012), affichant ainsi son soutien aux volontés affirmées d’un Etat d’en faire disparaître un autre« 

                          @ l’auteur

                          En écrivant cela vous vous disqualifiez.
                          Vous véhiculez trivialement la désinformation des médias à la botte de l’Empire.
                          Dès lors que valent vos analyses ?
                          Elles »parlent" davantage de vous-même, de vos opinions que de leur supposé objet : l’Allemagne.

                          Grass a eu un courage qu’il faut saluer car il est toujours périlleux de ne pas aller dans le sens de la foule (téléguidée par les médias, contrôlés directement ou indirectement par... [index vers le haut et chuintement sifflé] !


                          • Alain Favaletto Favaletto A. 11 novembre 2013 23:17

                            Luc-Laurent Salvador, vous avez la disqualification un peu facile. Vous connaissez les faits, je suppose : G. Grass a composé une sorte de poème qu’il a fait publié dans la Süddeutsche Z., poème fort logiquement repris dans toute la presse allemande. Jusque là, rien à dire. Un prix Nobel de litt. écrit un poème. Banal. Mais si vous le lisez, (sa traduction français est dispo en qq clics sur internet) et si vous prenez connaissance des commentaires qu’il a émis dans les jours qui ont suivi, vous constaterez que rien de ce que je dis de Grass n’est erroné. Je rapporte un fait, non contesté en Allemagne. Grass soutient l’Iran de 2012 face à Israël. C’est son droit. Il argumente finement en ce sens. Simplement, c’est aussi le droit et même le devoir d’un analyste de rapporter ce fait, de le lier à d’autres faits, très nombreux, moins tapageux qui vont dans ce même sens. Le débat ne porte pas ici sur le fait de savoir qui de l’Iran ou d’Israël a raison, mais sur le fait que la conscience morale de l’Allemagne post GM 2, conscience qui s’incarne dans Grass, prend une position radicalement antisioniste, comme dit Soral, mais aussi, dans ses commentaires, antisémite, position jamais très éloignée de la première. Ceci se rajoute au demi-siècle de mensonge de Grass sur son passé de SS, à son roman « Im Krebsgang » qui vise nettement à présenter les Allemands pour victimes de la seconde guerre mondiale (ils l’ont été, comme tous les Européens) plus que bourreaux. Dire comme vous le faites que Grass a été courageux (et même peut-être suicidaire), est exact mais n’enlève rien à son antisémitisme d’Allemand contemporain.


                            • lionel 12 novembre 2013 07:19
                              @ l’ auteur, 

                              Mossadeg, représentant légitime du peule Iranien est renversé par la CIA qui installe une monarchie, son roi, ses milices (la SAVAK). La CIA, de création récente (elle succède à l’OSS) est composée de rejeton des plus grosses famille de Wall Street (qui ont financé Hitler et le développement économique de l’Allemagne) et pour ses réseaux en Europe de l’Est, des services de renseignement du Reich (Germano-étazunien) National Socialiste (retournés bien avant 1945). la CIA reproduira jusqu’à la nausée cette opération de subversion et de destabilisation violente et immorale, sur tous les continents.

                              Lorsque le Roitelet Perse ne satisfait plus aux intérêts des adorateurs de la gouvernance par le secret, la manipulation, le détournement, le trafic de drogue, d’armes, le monopolisme économique, il est renversé et remplacé par un chef religieux, dans l’espoir qu’il sera aussi rétrograde que la famille Saoud, aussi servile aux intérêts de la mafia étazunienne... Il ne le sera pas et le peuple Iranien devra connaître une nouvelle guerre abominable menée contre lui par l’intermédiaire de l’IRAK etc...

                              Pourquoi le régime Iranien vous dérange t’il autant ? Pourquoi défendez vous tant Israël ? Car c’est ce que vous faites (avalisant par la même la propagande des psychopathes au pouvoir dans cette enclave génocidaire)... Pourquoi n’incluez vous pas les Zétazunis dans les équations de votre article ? Le traité Euro-Atlantique ? l’UE et le rôle joué par l’Allemagne ? les conditions de vie des Allemands ? 

                              L’Iran a fait objectivement moins de mal qu’Israël et ses Sayanim qui tiennent le monde par les couilles avec leurs têtes nucléaires (pouvant maintenant être envoyées grâce aux sous marins Teutons...

                            • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 12 novembre 2013 08:39

                              @ l’auteur

                              Je maintiens mon propos car votre réponse en donne une excellente confirmation.

                              A preuve : ma citation concernait LE FAIT que vous rapportez une INTERPRETATION complètement trompeuse des propos de l’ex président iranien (pareil, faites quelques clics et vous trouverez l’original dans une traduction honnête) qui a été répandue dans toute la sphère des médias aux ordres afin de nourrir une propagande en vue de la guerre que veut Israël et son lobby étasunien depuis quelques années.

                              C’est cela qui vous disqualifie : tenir pour vrai et colporter une version mensongère destinée à susciter un conflit armé.
                              Et de cela, parlez-vous ?
                              Que nenni !

                              Vous maintenez le projecteur sur Grass en renvoyant (1 point Goodwin) à son passé de nazi et vous laissez dans l’ombre votre manquement au devoir de vérité.

                              Lionel a, lui, parfaitement compris, mon intention de communication.
                              Vous, vous détournez les yeux.
                              J’en conclue que vous êtes mal à l’aise sous ce rapport.
                              Car il est révélateur du fait que votre propos est de faire grandir l’inquiétude concernant l’antisémitisme.
                              Et dans cette perspective, il semblerait que, pour vous, tous les moyens sont bons, même le mensonge, serait-il seulement colporté.

                              C’est cela « se disqualifier ».
                              Désolé


                            • Alain Favaletto Favaletto A. 12 novembre 2013 08:23

                              Réponse à Lionel : mon article traite de l’Allemagne. Je relève, comme d’autres qui vivent en Allemagne ou qui y séjournent longuement, que des phénomènes nouveaux se lèvent en Allemagne qui rappellent d’anciens temps. Je ne cherche pas à défendre Israël ou l’Iran. Je ne souhaite pas qu’un problème européen soit, dans sons traitement, élargi à ceux du proche-Orient.


                              • lionel 12 novembre 2013 09:03

                                Le don de sous marins nucléaire à un état génocidaire, n’est-il pas un « élargissement au Proche » Orient ?


                                Le problème européen est l’UE, une structure politique permettant à une oligarchie bancaire et industrielle de détruire la souveraineté des peuples par voie de paupérisation extrême, de restructuration en petites entités régionales et à les rattacher au étazunis sans les consulter. 

                                L’Allemagne joue un rôle moteur dans cette politique en déni de souveraineté populaire, de destruction de notre civilisation, aux coté de Goldman sachs et de la sinistre troïka. 

                              • lionel 12 novembre 2013 09:05

                                Si les Allemands sont « antisémites », pourquoi leur nation est elle autant sollicitée pour l’obtention de passeport de la part d’Israéliens ? 


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 novembre 2013 09:33

                                Luc-Laurent Salvador : "Lionel a, lui, parfaitement compris, mon intention de communication"

                                Lionel, à deux reprises : Israël "état génocidaire"

                                L’ignoble anti-sémitisme relancé un peu partout - y compris par une partie de la fausse Gauche authentiquement d’extrême-droite comme au temps de Drumont et de l’affaire Dreyfus - masqué par un prétendu « anti-sionisme... 

                                n’a peut-être pas besoin de »l’intention de communication" de Luc-Laurent Salvador



                              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 12 novembre 2013 10:04

                                Ne faites pas dans l’invective bête et méchante Pierre Régnier, celle qui veut jeter le discrédit.
                                ça ne vous réussit pas.

                                Lionel parle de l’Iran et des bigs manip de l’Empire à son sujet.
                                Telle était mon « intention de communication », celle que l’auteur tente d’esquiver.
                                Comme vous d’ailleurs.

                                Maintenant, puisque vous mettez les pieds dans le plat, quelle est la définition internationale du génocide ?

                                Combien vous pariez que ce qui arrive aux Palestiniens, notamment avec Gaza, rentre dans cette catégorie ?

                                Lisez simplement l’article wikipedia et vous verrez, c’est très clair, l’occupation et la guerre de fait qu’Israël mène régulièrement en Palestine correspond très bien à chacun des points a, b, c, d, e de la définition onusienne du génocide :

                                L’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide7 adoptée par l’assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, affirme :

                                « Dans la présente Convention, le génocide s’entend de l’un quelconque des actes ci-après commis dans l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

                                a) Meurtre de membres du groupe ;
                                b) Atteinte grave à l’intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
                                c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d’existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
                                d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
                                e) Transfert forcé d’enfants du groupe à un autre groupe. »

                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 novembre 2013 10:42

                                Luc-Laurent Salvador

                                Je vois la politique d’Israël très criticable en bien des occasions, mais je n’y ai jamais vu "l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel".

                                J’ai par contre lu et entendu bien souvent des palestiniens, des iraniens et beaucoup d’autres fanatisés par l’islam proclamer une telle intention envers l’état d’Israël, et bien souvent aussi envers tous les juifs, israëliens ou pas, croyants ou pas.

                                Et je suis bien obligé d’en conclure que, même quand la manière de se défendre me choque chez les israëliens c’est une manière d’assurer leur survie.

                                Comme je l’ai dit plus haut je pense que c’est à l’ONU de trouver la bonne manière, puisque c’est l’ONU qui a créé l’état d’Israël.

                                Je n’en reconnais pas moins, par ailleurs, avoir bien souvent lu de la part de juifs et de chrétiens prétendant les défendre contre le nouvel antisémitisme, une volonté personnelle d’extermination de leurs adversaires.

                                C’était le sujet d’un article proposé récemment à Agoravox, dont les modérateurs ont refusé la publication... comme beaucoup d’autres avant eux avaient refusé des articles semblables au même endroit ou sur d’autres sites.

                                 

                                PS : ce serait bien que ceux qui utilisent de plus en plus souvent l’expression « l’Empire » pour condamner les Etats-Unis et Israël nous en donnent leur définition.



                              • lionel 12 novembre 2013 11:56

                                Israël est un état ayant toujours refusé de respecter les injonctions de l’ONU. Je ne reviendrais pas sur sa genèse territoriale et le nettoyage ethnique préfigurant dans sa forme le « Choc et effroi » de la mafia de l’administration Bush. Quand au terme génocidaire, je ne suis pas le premier à l’utiliser tant le traitement des population endogènes Chrétienne ou Musulmanes est abominable. J’ajouterais que l’état criminel et criminogène d’Israël a abattu de sang froid des individus venus en aide réellement Humanitaire, non armés comme Rachel Corrie et les membres des associations cherchant à débloquer Gaza. La liste des horreurs imputées à cet état est si longue que j’arrêterais là...


                                Qualifiez moi de ce que vous voulez...

                                Vous êtes absolument incapable de tenir un débat fondé sur des données factuels mesurées à l’aune de l’éthique la plus élémentaire tant sur le sujet que vous avez présenté que celui de l’état qui selon les populations, est le plus dangereux sur Terre. 

                                Voici un membre les plus honorables de la famille humaine vous expliquer tout cela :


                                Comment être antisémite lorsque des gens comme lui et bien d’autres en Israël témoigne de tant de noblesse d’âme, de courage, d’honnêteté. Ces Juifs sont des exemple.


                              • lionel 12 novembre 2013 12:12

                                @ Régnier :



                                Empire ? Quel Empire ? (moults moults rires)


                                Denis Robert a publié la couverture original de ce livre « visionnaire », on y voit un gigantesque pont entre le continent Nord Américain et l’Europe... L’union Euro-Atlantique...

                                Sur l’auteur :


                              • Pierre Régnier Pierre Régnier 12 novembre 2013 16:26

                                Je souhaitais avoir VOTRE définition de L’Empire
                                et non pas être renvoyé à de nombreux sites

                              • lionel 12 novembre 2013 18:39

                                Monsieur Régnié,


                                Avez vous seulement pris note de ce que qu’il y a écrit sur ces sites ? Vous devriez le faire. Peut importe « MA » définition du mot empire, il a déjà été défini il y longtemps. 

                                Un pays (wall Street ?) qui plus de 800 bases militaires dans le monde destiné à imposer sa domination économique (celle des multinationales émanants des banques cités par les articles indiqués) et culturelle, associé avec les élites économiques de pays vassaux ; Un pays qui s’est impliqué avec violence directement ou indirectement sur tous les continents, qui écoute tout le monde, etc... Peut être considéré comme un centre impériale.

                                Un pays vassale (mais dont l’ancien premier ministre claironnait qu’il contrôlait le « Centre »), qui n’a jamais défini les frontières d’un territoire acquit par la grâce d« ’empires », qui s’est sur armé après avoir reçu les aides les plus importantes jamais accordées par les Étazunis, qui à l’impunité totale pour exercer les pires sévices aux Population endogènes et autochtones (vu la souffrance socio-économique, morale d’une partie de la population Juive d’Israël, on peut même les inclure dans les victimes des impérialistes), enfermés, gardés en état de léthargie par contrôle des protéines autorisées à entrer, etc.... Ce pays bénéficie de toute évidence des grâces de l’Empire ou bien, il le tient par les c...

                                Bonne soirée Monsieur Régnié 

                              • Luc-Laurent Salvador Luc-Laurent Salvador 15 novembre 2013 04:47

                                @ Pierre Régnier

                                "Je vois la politique d’Israël très criticable en bien des occasions, mais je n’y ai jamais vu "l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel« . »

                                Ah oui ?
                                Et « Plomb durci », ça compte pour du beurre ?


                              • révolté révolté 12 novembre 2013 10:40

                                Luc,

                                + 100... !!! ,-)


                                • AlfredAlfred 19 novembre 2013 00:23

                                  Excellente analyse de M. Favaletto. Dommage que les commentaires des lecteurs portent essentiellement l’accusion sur Israël lorsque le thème était l’Allemagne et le néonationalisme allemand. Hors sujet, quoiqu’intéressants, les échanges sur la circoncision, dont on se demande ce qu’elle vient faire ici hormis l’offensive des juges allemands en 2012.

                                  Intéressants les propos des partisans d’Alain Soral, qui développent leurs idées en bon français mais que l’on peut suspecter de camouffler leur antijudaïsme sous un antisioniste bien pratique et assez banal aujourd’hui.

                                  J’ai commandé votre livre, M. Favaletto.


                                  • arthur 27 mai 2014 23:40

                                    travaillant en Allemagne depuis de nombreuses années, je me suis toujours posé la question d’ou pouvait bien provenir ce nationalisme bien ancré chez les allemands. Quand ils achètent un produit c’est avant tout un produit allemand (ils adorent exporter mais essayent d’acheter le moins possible chez les autres), quand il parle de moi, on utilise souvent le mot « der Franzose » (le français) pour me désigner même en ma présence. Souvent ce mot (Franzose) est associé à quelque de négatif, péjoratif ou une moquerie. Je vais pas ici vous faire part de la liste des injures ou des blagues plus que douteuses auxquelles j’ai déjà eu droit mais c’est vrai que ce comportement à la limite xénophobe m’interpelle sans véritablement en connaître les profondes raisons. (défaite de deux guerres ??) 

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