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Accueil du site > Actualités > Société > Négriers de salon... de thé

Négriers de salon... de thé

Dès qu’il est question de racisme, les visages se ferment, les toussotements masquent la gêne,et la prudence est de mise. Je vous avoue que j’écris ces lignes avec l’enthousiasme mesuré d’un joueur de pétanque sur un terrain miné.

Le raciste, il va sans dire que c’est toujours l’autre . On entend souvent :

« Personnellement, je ne suis pas raciste.... » 

« je n’ai rien contre les Arabes/Noirs/Juifs/Blancs/Asiatiques/Coiffeurs..../autres »

(rayez la ou les mentions inutiles, selon votre sensibilité...attention : coiffeurs, c’est pour le test habituel)

Et là on attend un « mais » introducteur de quelques réserves, lesquelles en général ne tardent pas à venir :

On a droit parfois à :

« mais ça me gênerait quand même que ma fille épouse un....... .... »

ou encore :

« mais ils seraient mieux « chez eux »(?)

ou bien :

« Pfff.... « ils » sont encore plus racistes que nous » (courageux, quand même)

Certains affirment et revendiquent leur racisme, à grand vomissement de bave et de haine, généralement pas en public puisque la loi l’interdit. Il ne sera pas question de ceux-là, que je considère, peut-être à tort, comme irrécupérables.

Mais nous,.....nous qui ne sommes pas des extrémistes, nous avons au pire des opinions nuancées sur le sujet et au mieux hurlons notre antiracisme. Il ne nous viendrait pas à l’idée d’affirmer, ni de penser que tel individu, ou tel peuple , de par sa couleur de peau, ou tout autre spécificité biologique, culturelle ou religieuse, nous est inférieur et de ce fait indigne d’accéder aux mêmes droits, aux mêmes fonctions que nous. Ne sommes-nous pas scandalisés lorsque, dans notre beau pays des droits de l’Homme, des gens souffrent de discriminations ou font l’objet de quelconques sévices en rapport avec leurs origines ou de leur religion. Nous n’accepterions pas que des discours officiels et encore moins des lois laissent entendre que le porteur d’une couleur de peau différente de la nôtre nous est d’une quelconque manière inférieur. Une telle situation serait intolérable dans notre République ...

Et pourtant, nous vivons dans un bruit de fond sournoisement raciste que nous tolérons plus ou moins, un peu comme ceux ne sentent plus les odeurs désagréables à force de vivre avec. Racisme larvé, latent, que certains, trop complaisants, pourraient presque qualifier de « bon enfant ». (Je prends le mot racisme au sens large)

De la blague de comptoir de la France d’en bas, insinuant que les Corses sont fainéants, les Juifs radins, les Arabes voleurs, les Belges cons, les blondes pas futées, j’en passe et des pires...jusqu’aux phrases « maladroites » des hommes politiques (rappelons-nous l’attentat de la rue des Rosiers qui avait fait aussi des victimes chez d ’ « innocents Français », le célèbre « et je ne vous parle pas des odeurs » d’un président au sujet de familles d’immigrés, et le lapsus d’un ministre : « invasion » pour immigration)., une certaine forme de « racisme soft » est omniprésente dans notre environnement « culturel » .On a beau en minimiser la portée, dire que les mots sont moins lourds de conséquences que des actes, les mots, à long terme, ne tuent-ils pas parfois mieux que les balles ? Par ailleurs, les « idées » (reçues !) n’ont-elles pas souvent précédé les actes ? Ces manifestations verbales, de racisme, d’antisémitisme, de xénophobie, de sexisme.... et qui par...fois se veulent amusantes ont un dénominateur commun : le mépris, le rejet, la haine de celui ou celle qui vous est différent d’une quelconque façon. Présentes à tous les étages , leur perfidie tient essentiellement au fait que leur bénignité apparente incite à fermer les yeux, laissant souvent s’installer de dangereuses idées, surtout dans de jeunes cerveaux. Qui ne dit mot...

Contrairement à L.S. SENGHOR, ou a A.CESAIRE qui ont revendiqué la « négritude » tant contestée chez les Africains qui y ont vu un peu de complaisance avec le colonistaeur (ça a toutefois une autre classe que certains néologismes en « ude »... ), le commun des mortels qui entend s’exprimer dans le registre du politiquement correct n’oserait plus employer le mot « nègre », au risque de déchaîner quelques réactions outrées. Quelques puristes objecteront peut-être que le mot, adjectif substantivé, issu du latin « niger », signifie noir et rien d’autre . Au cours des siècles précédents, alors que la barbarie de l’esclavage sévissait, le mot nègre hors contexte gardait sans doute un sens assez neutre, dénué à priori de caractère péjoratif . Le « bon nègre » était entendu alors dans le sens du bon domestique qui sert son maître en courbant l’échine. Il est même très probable qu’à cette époque, « noir » aurait été plus inconvenant, car réservé plutôt aux choses ou aux animaux. D’ailleurs, parmi les prosélytes qui ont -pas souvent très élégamment il faut dire- entrepris la conversion de peuples d’Afrique on peut se dire qu’il existait peut être quelques éléments dépourvus de malveillante arrière pensée, convaincus d’avoir affaire à des semblables qu’il fallait -dans leur « intérêt »- ramener dans le giron de « La » religion, celle du conquérant, hors de laquelle il n’y avait « point de salut ». et ont parcouru ce chemin pavé de bonnes intentions qui a conduit là où l’on sait....Des politiques leur ont même précisé que le goupillon devait être avant tout un bon auxiliaire du sabre et il faut bien dire que dans son ensemble, l’appareil colonisateur , appuyé ou non par les religions ne les a guère traités comme des êtres humains à part entière.

En fait, consciemment ou non, activement ou par tacite complicité, les différents acteurs de la colonisation se sont mis au travail à la chaîne (si j’ose dire) pour essayer de formater d’une manière ou d’une autre les peuples africains, et en faire de bonnes brebis de nos empires, prêtes à se faire tondre la laine sur le dos ou à aller au casse-pipe sous une bannière qu’ils n’avaient pas choisie. Du catéchisme à la Marseillaise,, en passant par « nos ancêtres les Gaulois », ça valait bien n’importe quel petit livre rouge ! Plus tard, le néocolonialisme, assis sur des intérêts économiques nationaux et multinationaux et la complicité savamment entretenue de despotes africains a fait perdurer cette exploitation. Ceci devrait aider à comprendre le ressentiment que les peuples sortis du colonialisme nourrissent à l’encontre des ex-colonisateurs, et entraîner chez ces derniers non pas une auto-flagellation éternelle, mais au minimum la reconnaissance officielle des faits, ce qui a été en partie effectué, mais aussi et surtout un certain respect vis à vis des anciens colonisés, dont un grand nombre a été tenu en esclavage. Dans ce respect devrait s’inscrire un minimum de retenue, par exemple en ne mettant pas en avant, comme le souhaitaient quelques décideurs de programmes scolaires, de soit-disant bienfaits de la colonisation. Vous dites ? Des apports de la médecine, de l’éducation ? Ouaip... La vérité c’est que l’Afrique est en train de périr de maux multiples, parmi lesquels le SIDA, le paludisme, sans que des mesures vraiment efficaces ne sopient prises. Il y a bien un expert en virologie, tout de blanc vêtu qui est venu parler de la perméabilité du latex, au Cameroun, je crois....et aussi un ministre français, venu faire un pas de danse et donner des tapes dans le dos...au darfour, me semble-t-il....Avec des cautères commeça, la jambe de bois africaine va mieux se porter !

Jadis, le mot nègre ne recelait peut-être pas toute la méchanceté qu’on lui connait de nos jours...Le bon esclave, en somme, trimant dans l’ombre aux besognes ingrates sans moufter ni en tirer le moindre profit... Ce qui, reconnaissons-le, n’est déjà pas mal comme infamie... cette idée d’esclavage se retrouve dans le sens du « nègre » en littérature, qu’on nomme parfois élégamment « écrivains sous-traitant »

C’est peut-être aussi avec l’idée selon laquelle être « nègre » c’est appartenir à une sous-catégorie d’humains, que la courte nouvelle de H.G.WELLS «  The stolen bacillus » (le bacille volé )a été intitulée dans sa version française « Un blanc qui deviendra nègre », alors que WELLS n’y parle à aucun moment de la couleur noire . En remplaçant le « bleu » de la fiction du texte original (l’auteur parle de taches bleuâtres apparues sur les cobayes) par du noir , le traducteur a peut-être souhaité renforcer l’effet comique...Pensez donc ! La tête du pauvre anarchiste en se découvrant noir dans la glace. C’est bien plus dégradant pour un blanc de devenir « nègre » que de bleuir ! .

Aujourd’hui, le mot résonne d’un écho terrible, car on l’a trop souvent entendu associé à « sale » ou « salaud de » etc. Il est devenu à juste titre condamnable, sauf bien sûr lorsque des potes africains se lancent amicalement « salut négro ! » souvent entendu dans les versions françaises des films américains. Le contexte, toujours, imprime sa puissance au vocable. Et je ne vois pas en quoi dire « un black, ou un noir.... est mon voisin de palier » apporte un renseignement utile (à moins de travailler pour la police ?)...Pourquoi pas tout simplement : un type, un homme, un mec, un gamin, un vieillard ....ou n’importe quel terme convenant à tout être humain ? Réfléchissons-y, avant de nous dire que les discriminations sont toujours le fait de l ’ « autre ».

Pourtant, tout comme l’image du « brave tirailleur » sénégalais a été exploitée par un célèbre chocolat en poudre, et a valu à la marque une assignation en justice en janvier 2009, c’est bien l’expression « BON NEGRE » qui a été , (et est toujours), utilisée par un torréfacteur français. Je précise que le nom de la rue de Mulhouse où siège le café : « rue du Sauvage » (rebaptisée par les Allemands par hasard mais assez justement - « Adolf Hitler Strasse » pendant l’occupation, à la grande hilarité des Alsaciens ) existait bien avant l’installation café en question... J’ai pourtant longtemps été choqué sans en analyser la raison précise, car enfin, on le qualifie de « bon » tout de même, ce « nègre »... Et puis, en seconde lecture, j’ai cru comprendre toute l’énormité de la chose : un commerçant qui propose un produit a en général intérêt à le présenter comme excellent, voire exceptionnel. Et aux dires des clients de cette marque, cela serait plutôt vrai. L’enseigne « au bon nègre » ne signifie-t-elle donc pas qu’on y trouve le nec plus ultra du bon café, sous-entendant par là même que pour un nègre, être bon, c’est plutôt rarissime ? Dites-moi que je me trompe.... On peut aussi tout simplement imaginer l’évocation de l’Afrique, terre productrice de bons cafés. Mais alors, pourquoi pas « Aux saveurs d’Afrique » ? A moins, mais j’ose encore moins l’imaginer, qu’on ait voulu y associer l’image du bon serviteur suant dans les plantations, ou ganté et en livrée apportant le café à son bon maître ? Avouez que dans la province de Victor SCHOELCHER, ce serait un comble !Ou peut-être encore pour plusieurs de ces motifs....J’aimerais bien votre avis là-dessus. Pour ma part, je suis assez scandalisé qu’on ait osé utiliser une telle expression.

On ne manquera pas de me faire l’objection qu’il existe de par le monde à propos de racisme entre autres infamies, des sujets d’indignation autrement plus importants et qu’on est encore loin dans le cas du nom du café ,des événements racistes par exemple survenus dans les stades de foot. Mais ce n’est pas parce qu’il faut en priorité tenter d’éteindre les incendies qu’on doit pour autant renoncer à débusquer les pyromanes. Senghor aurait voulu arracher toutes les affiches montrant le célèbre « y’a bon », et on le comprend...J’aimerais bien voir la tête d’un blanc qui découvrirait au hasard de ses promenades en Afrique une blanchisserie par exemple, dont l’enseigne serait « A la blancheur du bon toubab’ »...ou encore « pour vos slips, l’éclat toubabou »....vantant les mérites d’une lessive.

Dans le même ordre d’idée ; et de même qu’il faudrait contraindre les patrons de la boîte à trouver une autre enseigne pour leur café, il serait bien souhaitable aussi, n’en déplaise aux inconditionnels de l’authenticité historique du texte, qu’on modifie légèrement les paroles de notre hymne national. Pas grand-chose : juste le sang « impur ». Désolé : que des exégètes érudits me disent qu’il s’agit d’une évocation des glorieux combats destinés à protéger Mère patrie, au cours desquels les sangs des différents belligérants coulent et se « mélangent »., ne me rassure pas, mais alors pas du tout. Je n’y crois pas une seconde et pense surtout qu’on a voulu, par « sang impur », désigner celui de l’ « autre ».C’est quand même un peu fort (de café) qu’on ait gardé ça....

Vous dites ? Pas une raison pour siffler ?...Mmh...

Mais si, mais si .... Et même, tiens, pour me remonter le moral, je vais aller me siffler un petit noir ...au café d’en face.


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23 réactions à cet article    


  • Radix Radix 25 avril 2009 11:04

    Bonjour

    Désolé mais le sang « impur » ne désignait pas celui de l’ennemi mais celui des soldats de la révolution, par opposition au sang « bleu » de la noblesse.
    Cette phrase indique seulement que ce sang impur allait couler pour défendre la révolution contre les nobles coalisés !

    L’excès d’anti-racisme peut être tout aussi nocif que le racisme ordinaire !

    Radix


    • srobyl srobyl 25 avril 2009 18:53

      Merci pour ces precisions, lesquelles helas ne me rassurent pas pour autant, car je persiste a penser que le sens actuel que l on attribue .au mot , peut etre non conformement au sens originel, est le seul qui importe je ne pense pas que dans l esprit dun soudard ou d un holligan le sang impur evoque un quelconque fait historique, .quant a l exces dantiracisme, pas de panique, c est a chacun en fait d ajuster la dose.

      Desole pour l orthographe fantaisiste due a un clavier pourri


    • Radix Radix 25 avril 2009 20:59

      Bonsoir

      Désolé, mais on ne va pas réécrire l’histoire de France en fonction de l’ignorance !

      C’est aux imbéciles de faire l’effort de s’intruire, pas aux autres de se mettre à leur niveau !

      Sinon on va rapidemment revenir à l’âge de pierre (non taillée) !

      Radix


    • srobyl srobyl 27 avril 2009 05:36

      Excusez mon ignorance et mon imbecilite, mais ce que vous dites n’est qu’une interpretation parmi d’autres(.http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Marseillaise#Cr.C3.A9ation )Une autre forme d’imbecilite consiste en la pretention de detenir la seule et unique verite


    • Radix Radix 28 avril 2009 20:50

      Bonsoir

      Prendre Wilkipédia comme source dénote au mieux une tendance certaine à la paresse au pire comme une inculture crasse !

      Merci de confirmer mon jugement !

      Radix


    • srobyl srobyl 1er mai 2009 06:01

      @ Radix

      Seul le sens communement percu (interrogez au hasard...)par la plupart des gens a dans le cadre de ce « racisme ordinaire » une certaine importance. La Marseillaise n’est pas chantee seulement par des intellectuels erudits tels que vous.

      Mon article n’avait pas comme but de rechercher le sens originel des paroles en question et qui ont fait deja coule beaucoup d’encre. Je fais confiance pour ca aux specialistes de cette discipline pointue, lesquels ne citent aucune source quand ils souhaitent - a juste titre peut-etre- apporter une precision utile dans un commentaire . N’hesitez pas a enrichir la culture des lecteurs.
      Cependant, et bien que peu cultive en la matiere, je serais tres etonne qu’il ne subsiste aucune incertitude au sujet du sens du fameux « sang impur » et qu’une seule version soit retenue avec certitude ...
      De toute facon, la culture n’empeche pas la courtoisie, mais ca, cela ne s’acquiert pas plus dans Wikipedia que dans une autre encyclopedie.
      Merci de confirmer mon jugement sur vous, deja bien etabli par la « radixalite » de vos propos


    • Mmarvinbear mmarvin 25 avril 2009 14:09

      Dans le même ordre d’idée, il existe à Dijon un café-torréfacteur qui s’appelle « au négro », sans que cela ne choque quiconque. Cela vient du fait qu’auparavant le mot « nègre » ou sa variante « négro » n’avait aucune connotation péjorative et était assimilée au café. C’est au moment du développement de la Traite atlantique et par la suite par l’annexion du terme par des partis d’extrême droite que le terme a été connoté raciste et retiré de la vie courante. Il est intéressant de voir que dans certains pays d’amérique centrale, ou vivent de nombreaux descendants d’esclaves noirs, le mot « nègre » est utilisé par la population locale sans intention raciste.

      L’article est intéressant mais il se limite malheureusement au point de vue occidental. Il eut été interessant de voir quels sont les considérations musulmanes, asiatiques ou même africaines sur la question.


      • srobyl srobyl 25 avril 2009 19:22

        Entierement d accord qvec vous. Le mot negre avait un sens assez neutre a ce moment la. C est bien l usage qu on en a fait ensuite qui a tout change, et surtout -et vous avez raison d y faire allusion - dans le monde occcidental.


      • Annie 25 avril 2009 16:21

        Il y a pas mal de temps, j’étais allée rendre visite à une amie qui travaillait dans un hôpital. La salle de soins était remplie, et il y avait notamment un homme noir habillé tout en blanc qui se lavait les mains. J’ai fait la connaissance au cours de la discussion qui a suivi de cet homme, Léonard, le chirurgien de garde. Et je me suis rendue compte que bien que n’était pas raciste, que luttant de toutes mes forces contre le racisme dans mes rapports quotidiens, j’étais tout autant à la merci de mes préjugés puisqu’à priori j’avais supposé qu’il s’agissait d’un porteur. Une leçon que je n’ai jamais oubliée. Le racisme peut être le plus insidieux et le plus difficile à combattre est celui qui s’exprime chaque fois dans les jugements que nous passons et la qualité des rapports que nous entretenons avec le gens. 


        • srobyl srobyl 25 avril 2009 19:30

          Annie ; merci d avoir compris l essentiel de ce que je voulais dire. .... (malgre ..des lignes un peu assiette anglaise), c est se considerer comme POTENTIELLEMENT complice du racisme, car trahi par un contexte qui tolere gentiment ce que l on ne voudrait pas pour soi meme, mais ce n est pas etre exagerement antiraciste


        • décurion 25 avril 2009 23:57

          Annie, avez vous conscience de ce qu’implique votre aveu ?

          Autant l’auteur désigne la France d’en bas, mère de toutes les conneries, autant vous admettez sans que nul ne vous y oblige, qu’humainement un porteur vaut moins qu’un chirurgien !
          Vous devriez retenir une seconde leçon, à savoir que la ségragation en raison du statut social ne vaut pas mieux que le racisme.
          Mais il est vrai, que le mépris est un sport de salon, assez contagieux, si l’on n’y prend garde.


        • courageux_anonyme 25 avril 2009 20:16

          ETATS-UNIS -Fier d’être Blanc (Michael Richards) Seinfeld
          Pourquoi les Blancs sont-ils racistes contrairement aux autres races ?
          Michael Richards, comédien dans la série Seinfeld a dû se défendre en cour pour des propos jugés racistes lors d’un épisode de la série. Il apporte des points :
          -Il y a des Africains Américains, des Mexicains Américains, des Asiatiques Américains, des Arabes Américains etc…et il y a les Américains.
          -Vous me croisez sur la rue et vous vous moquez de moi. Vous m appelez : ‘’ White boy, Cracker, Honkey, Whitey, Caveman ‘’ … et c’est correct !!....Mais quand je vous appelle ‘’ Nigger, Kike, Towel head, Camel Jockey, Gook, Chink ‘’… Vous me traitez de raciste.
          -Vous dites que les Blancs commettent beaucoup de violence contre vous… alors pourquoi les ghettos sont-ils les endroits les plus dangereux pour vivre ?
          -Vous avez le ‘’United Negro College Fund’’, le ‘’Martin Luther King Day’’, le ‘’Black History Month’’, le ‘’Cesar Chavez Day’’, le ‘’Yom Hashoah’’, le ‘’Ma’uled Al-Nabi’’, le ‘’NAACP’’, vous avez le ‘’Bet (Black entertainment TV)’’…… Si nous avions le ‘’Wet (White entertainment TV)’’, on serait des Racistes. Si nous avions un ‘’White Pride day’’, nous serions des Racistes, si nous avions un ‘’White History Month’’, on serait des Racistes.
          -Si nous avions une Organisation pour faire avancer la cause des Blancs…nous serions Racistes….Mais il y a une ‘’Hispanic Chamber of Commerce’’, une ‘’Black Chamber of Commerce’’, et la ‘’Plain Chambre de Commerce’’. On se demande qui paie pour tout ça !!!
          -Une femme Blanche ne peut participer au ‘’Miss Black American Pageant’’, mais les femmes de toutes races peuvent participer au ‘’Miss America Pageant’’.
          -Si un Fond Collégial offrait des bourses seulement aux étudiants Blancs, nous serions racistes.
          -Il y a plus de 60 ‘’Black Colleges’’ aux Etats-Unis, mais s’il y avait des ‘’White Colleges’’, nous serions des racistes.
          -Dans le ‘’Million Man March’’, vous marchiez pour votre race et vos droits….Si les Blancs marchaient pour leur Race et leurs Droits…Ils seraient des Racistes.
          -Vous êtes fiers d’être Noirs, Bruns, Jaunes, Rouges…. Et vous n’avez pas peur de vous affirmer. Mais quand on parle de la fierté d’être Blancs, vous nous traitez de Racistes.
          -Vous nous volez, volez nos voitures, vous nous tirez dessus…mais quand un Officier de Police Blanc tire sur un Noir membre d’un Gang de Rue, ou qu’il tabasse un revendeur de drogue de race Noire, qui échappe à la Justice et qui représente un danger pour la société… vous le traitez de Raciste.

          -Je suis Fier…mais vous me traitez de Raciste…Pourquoi est-ce que seuls les Blancs peuvent être Racistes ?

          Il n’y a rien d’incorrect dans ce Courriel. Voyons qui sera assez fier pour le transférer. C’est triste mais je pense que très peu le feront. C’est pour cela que nous avons perdu nos droits dans ce Pays. Nous ne nous tenons pas Debout pour nos Droits.

          Soyez fiers d’être Blancs !!! Ce n’est pas encore un Crime… mais ça y vient !!!


          • Radix Radix 25 avril 2009 21:20

            Bonsoir

            Ce monsieur Seinfeld doit avoir la mémoire très courte au point d’oublier que les Etats Unis pratiquaient ségrégation raciale jusque dans les années soixantes et qu’il ont beaucoup de choses à se faire pardonner !

            A sa décharge il était en procès et dans ce cas là on fait feu de tout bois et il est américain, donc tout ce qui s’est passé avant sa naissance n’existe pas !

            Radix


          • moebius 25 avril 2009 22:15

            @ l’auteur désolé mais je ne vois pas ou vous voulez en venir..les commentaires non plus. C’est une tambouille...les racistes ne sont pas ceux qui sont désignés en tant que tel ? les anti racistes sont les véritables racistes ? Les tartes sont à la créme ? la créme est blanche ? la créme au chocolat est noir ??????????


            • moebius 25 avril 2009 22:32

              ...un ptit commentaire...Celui qui est raciste ne sait pas qu’il l’est parce que de l’éxtérieur nous pensons le raciste comme le fort alors qu’il se pense lui comme le faible, comme la victime d’un complot par exemple, de forces obscure qui le tyrannise. Une victime ne peut pas etre raciste parce que de son point de vue le raciste c’est toujours le fort, (je dirais c’est toujours le moment fort d’un couple de forces). Le racisme c’est en fait une relation de force, c’est du relatif c’est pour ça que c’est toujours une tambouille ; Ca a un rapport avec une circulation et un intensité, celle de la violence et démerdez vous avec ça 


              • moebius 25 avril 2009 22:41

                « démerdez vous » parce que de toute maniére rare sont les imbéciles qui aime ruminer ici. C’est mon opinion, et c’est la seule qui compte pour moi. Elle n’est pas arrogante je tien seulement a garder ma téte sur mes épaule à moi. La plupart préferre « tambouiller » c’est trés bien aussi, alors bon ! si c’est tout ce que nous avons à faire ici, sur ce site à tambouille alors tambouillons


                • srobyl srobyl 26 avril 2009 02:45

                  Vous avez raison de partager votre propre opinion, comme ca vous etes au moins deux ...Pour savoir ou je voulais en venir, lisez si vous le souhaitez les commetaires suivants et mes reponses


                • décurion 25 avril 2009 23:27

                  « De la blague de comptoir de la France d’en bas »

                  Voilà une phrase, dont une partie au moins méritait une police bien grasse. S’agit il d’un lapsus révélateur d’un « francisme » qui ne dirait pas son nom ?
                  C’est une boutade, mais pas tant que ça.
                  A vous lire, vous et d’autres, on a l’impression désagreable , que les sentiments devraient comme la terre tourner toujours dans le même sens.
                  En fait, nous n’avons jamais été payé pour Vercingétorix, mais il faudrait que l’on paye pour les Jules César depuis que le monde existe.
                  En tout cas, ce qui est sur, c’est que je ne me sens nullement supérieur à qui que ce soit, tout en sachant par expérience que nous ne sommes pas égaux entre nous, et l’important n’est pas d’étaler son humanité, mais de pouvoir chaque matin, se regarder et se supporter.
                  Le reste, c’est du blabla, parce que c’est au pied du mur qu’on reconnait l’artisan.


                  • srobyl srobyl 26 avril 2009 02:41

                    .@ Decurion

                    Dans la « France d’en bas », je m y situe : ce n est nullement un jugement de valeur : je veux dire par la les grosses conneries qu on ecoute sans broncher parce que c’est un copain qui les dit ou qu on raconte soi meme pour faire partie du club... Dans ces situations suintent parfois de bien nauseabonds prejuges racistes ou xenophobes qui ne valent ni plus ni moins que les propos finement ciseles de la « France d’en haut  » La stupidite n’a pas de niveau social
                    Exemple : Quand dans une blague le petit Francais ruse s’en sort toujours contrairement a l’Anglaie psycho-rigide, au Belge un peu niais, a l Americain nanti et materialiste, a l’Allemand mal degrossi , ca n’est pas tres mechant, peut-etre, mais signifie que l’on s’estime superieur. Meme Asterix le suggere
                    Et quand on n ’est pas choque outre mesure qu’une enseigne utilise la couleur de peau d’un homme pour faire du flouze, il y a tout lieu de se demander, si quelque part, on n,est pas pret a accepter des choses bien pires,comme si « ca allait de soi » puisque c’est d’un noir ou un jaune ou autre qu’il s’agissait
                    Quant aux vieux adages, je m’en mefie un peu, tant ils sont souvent contradictoires, mais celui-ci je le garde : ce sont bien les actes qui comptent, mais la pensee ne precede-t-elle pas les actes ?


                    • décurion 26 avril 2009 11:35

                      Que vous vous situez dans la France d’en bas n’ a aucune importance, le fait est , qu’en apparence au moins, vous cédez la place, le temps d’une phrase, et il n’est que juste de vous juger selon vos propre critères.
                      Au niveau des blagues, deux petites en accéléré.
                      Hervé  : Comment dis t on bonjour en Espagnol ?
                      Manuel : « Mi Navo en tu culo hace pan duro » « Mon navet dans ton cul, fait du pain dur »
                      Hervé naturellement, fier de son savoir, saluera ainsi le 1er espagnol qu’il croisera. On devine la suite.
                      Roger : Comment on dit bonjour en arabe ?
                      Kaddour : « Ro tati » ’Vas te faire enculer « 
                      etc........
                      Qu’est ce qu’ils sont cons ces français !
                      J’ai longtemps travailler dans le batiment, dont avec Manuel et le fils de Kaddour. J’ai remarqué que les mêmes blagues vécues circulent dans les communautés.
                      L’enseigne
                      A Oran, il y a une patisserie » 5 Juillet « , l’équivalent catholique serait » Saint Barthélémy« 
                      En ce qui concerne les défauts de langage, je pense que nous nous dirigeons vers les confins de la l ’absurde.
                      Lorsque les bien pensant se sont offusqués du terme »mongolien" exigeant des excuses, personne ne s’est soucié de solliciter l’avis d’au moins un habitant de la Mongolie.
                      Je m’abstiendrais cependant, de qualifier cela de racisme, ou de xénophobie, mais seulement de connerie ordinaire.
                      La pensée précède les actes, quand bien même elle serait faussée par les sentiments, et il est notoire qu’un grand nombre ignore qui ils sont, à force de vouloir paraitre.
                      Je me souviens l’histoire, de ce truand chevronné, dans les camps allemands, survivant et irréprochable, quand d’autres, officiers et gentlemans, pour une pomme de terre se muaient en étrons.

                      En m’excusant, si je ne sais écrire, ni l’arabe, ni l’espagnol.


                    • srobyl srobyl 26 avril 2009 14:01

                      Entierement d’accord sur le point des derives induites par une volonte exageree de ne vexer personne, sur les mots devenus pretextes a procedures : mongolien, soit...alors qu’il n’y a que peu de Mongoliens residant en France, ni sans doute de Francais d’origine mongolienne...C’est sur, ca frise la connerie ; on marche sur des oeufs . Plus de sourds, ni d’aveugles, mais des « malentendants »et des « malvoyants » ...A quand les « malcomprenants » pour certains commentateurs ?


                    • srobyl srobyl 26 avril 2009 18:01

                      Et, certes, tous ceux qui plaisantent sur le dos de gens d’une ou l’autre communaute ne deviennent pas forcement des SA capables de passer a l’acte.
                      Il n’empeche que c’est sur ce genre de terreau fertile que peuvent prendre racine des idees extremement nocives, capables de donner naissance a de braves citoyens qui « ne verront rien » ..et accepteront la maltraitance de personnes du simple fait qu’ils sont « differents »
                      Entendu de mon cousin, une bonne blague du batiment : un type voulant un stylo demande a un autre perche sur un echafaudage : « eh, lance-moi un bic ! »...L’autre, lance un ouvrier par dessus bord, en criant « desole je n’ai pas de bic, je t’envoie un portos... »

                      Et ce, devant son fils de 14 ans, lequel .eu droit a quelques explications..

                      J’en ai connu un autre qui racontait a ses petits copains d’ecoleles blagues de ce genre qu’il entendait chez lui. Devenu adulte, il s’est quand meme illustre par de profanations de tombes juives, une tentative d’assassinat, et un assassinat d’un colporteur maghrebain.
                      Mais certains vont me dire qu’ il n’y a surement pas de rapport de cause a effet. J’attends les interpretations de psychologues semi-analphabetes, et qui, de plus citent des pensees dignes de JC Vandamme !


                    • décurion 27 avril 2009 08:47

                      Les mots n’ont de l’importance qu’en fonction du contenu qu’on leur donne.
                      Ainsi, tout le monde s’accorde à reconnaitre, que nous sommes en démocratie, tout en sachant que la réalité et la définition sont aux antipodes l’une de l’autre.
                      A mon sens, la conséquence en est, que les citoyens acceptent des sacrifices par respect d’une démocratie qui n’existe plus, alors que la révolte deviendrait une solution morale et légitime, en admettant une autre réalité.
                      Comme vous le dîtes, la pensée précède l’acte .
                      Si vous dîtes que le racisme est la haîne de l’autre, c’est une erreur linguistique, mais néammoins acceptable et compréhensible, par contre, lorsque vous affirmez, que ne pas « donner » sa fille à un arabe, à un noir, etc.....c’est également du racisme, vous commettez une erreur grossière, car dans ce cas, vous placez votre interlocuteur dans la position du réfractaire au STO, collaborer, donner sa fille à qui la veut, ou prendre le maquis, s’accepter comme raciste .
                      Le principe de précaution, c’est de s’abstenir dans le doute, nous savons qu’il n’est pas et pour des siècles encore, dans la nature humaine d’ etre parfait, et c’est pourquoi le mieux est souvent l’ennemi du bien.

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