Non aux Sociétés de recouvrement !

Au cours de l’année 2011, les commissions de surendettement des particuliers ont été saisies
de 232 493 dossiers, soit une progression de 6,6 % par rapport à l’année 2010.
Pour avoir des renseignements plus précis sur le bilan de la Banque de France, lisez l'article
suivant en cliquant sur le lien
http://www.cdafal77.fr/lagarde2.html
Si de nombreuses avancées ont été constatées avec la loi Lagarde, il reste encore beaucoup à faire contre les « requins »nocifs (Il ne s'agit pas pour moi d'attaquer ces animaux marins si décriés par certains !
Ce matin, nous avons tenu une permanence infos-dettes à Melun.
Il s'agit pour des bénévoles d'accompagner des personnes surendettées dans leurs démarches.
Un échange respectant la confidentialité et l'empathie - ce qui oblige le bénévole à ne pas exprimer de jugement su les causes du surendettement - permet d'étudier le dossier des personnes faisant appel au service.
Ce sont de réels bénévoles, ils ne disposent même pas d'un remboursement de leurs frais de transport, et ne se substitue pas aux professionnels . Ce sont d'ailleurs souvent des assistantes sociales qui adressent des familles aux permanences info-dettes.
A l'issue de l'entretien, le demandeur part avec des pistes lui permettant de rétablir sa situation ou avec un dossier pour la commission surendettement de la Banque de France.
Les situations différent mais il est certain qu'il y a aujourd'hui une augmentation du nombre de surendettés passifs.
Si de nombreuses personnes tombent encore dans les filets des crédits révolving, beaucoup ont accumulé des dettes sans avoir fait appel à une maison de crédit.
Ce matin, j'ai encore failli me mettre en colère contre les pratiques de ces ex services publics qui n'ont pas d'états d'âmes...
Une des familles m'a montré un document provenant d'une société de recouvrement qui avait été missionnée par une « compagnie » d'électricité
Ainsi, l'ex service public se défausse sur les requins du recouvrement, ce qui lui permet de se débarrasser d'un certain nombre de tâches comme celui qui consiste à contacter le client « défaillant »....
C'est du gagnant-gagnant pour l'ex service public et pour la société de recouvrement
L'ex service public externalise les problèmes et la société de recouvrement peut augmenter la note à payer, à la limite du taux usuraire.
Les sociétés de recouvrement sont ou alors des mandataires, l'entreprise reste alors le créancier, ou des « affactureurs », qui ont racheté le crédit, la société créancière dispose ainsi de liquidités » et se trouve tranquille.
Quelle que soit la formule choisie, la famille en difficultés n'a comme interlocuteur que la société de recouvrement qui est localisée assez loin, généralement sans que soit indiquée une autre adresse que la boîte postale.
Elle ne fait pas de cadeau et confie, s'il le faut, une mission à l'huissier qui lui va sur place menacer les familles de saisies ….
Certains huissiers peu scrupuleux réussissent à se faire ouvrir la porte pour rétablir un inventaire, alors qu'aucune décision de justice n'a été prise.
IL FAUDRAIT INTERDIRE ET DISSOUDRE LES SOCIETES DE RECOUVREMENT !?
Ce serait une solution radicale, certes mais comment feront les artisans et les petites entreprises face à des « mauvais » payeurs ?
UNE SOLUTION INTERMEDIAIRE CONSISTERAIT A OBLIGER LES MOYENNES ET GRANDES ENTREPRISES A GARDER UN SERVICE INTERNE DE RECOUVREMENT ET LIMITER LE TAUX D'INTERET PRATIQUE A 5% !
Jean-François Chalot
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