« Noyb » : l’ONG qui défend les internautes concernant leurs données personnelles
Max Schrems a récemment créé une ONG : « Noyb » (signifiant « None of your business »). Son but ? Faire respecter la protection des données personnelles des citoyens. Un objectif qui peut être compliqué à atteindre quand on constate la difficulté de veiller sur l’application du droit à la protection des données personnelles inscrit dans la Charte européenne des droits fondamentaux. Cependant avec l’entrée en vigueur du règlement général sur la protection des données (RGPD) au mois de mai prochain, la donne risque d’être différente.
Le combat de Max Schrems contre Facebook
En 2011, alors jeune étudiant, Max Schrems a pu obtenir l’ensemble des données dont Facebook dispose sur son profil. Au total, près de 1222 pages ont été collectées et après une longue analyse de ses données, Max Schrems a pu constater que le réseau social conservait les informations qu’il avait supprimées depuis bien longtemps. Entre messages privées, demande d’amis refusées ou encore anciens pseudonymes, le constat est effarant.
Soucieux du respect de ses données personnelles, le jeune étudiant a donc décidé de saisir les autorités compétentes pour effectuer une enquête plus approfondie. Au final, les autorités vont seulement se contenter de recommandations non contraignantes et depuis l’affaire est au point mort.
Max Schrems ne veut pas être l’homme qui se bat seul contre le géant du numérique, il ne souhaite pas non plus « tuer Facebook », il souhaite que la justice utilise son pouvoir pour permettre aux internautes de faire respecter la protection de leurs données personnelles. C’est par ce constat qu’il a mis en place son ONG : « Noyb ».
Noyb : l’ONG qui utilisera le RGPD pour garantir la vie privée des internautes
Au mois de mai prochain, la donne sera bien différente en matière de respect de la vie privée sur internet et protection des données personnelles. En effet, les entreprises devront mettre en place au sein de leur structure, des politiques adéquates pour faire respecter ce droit. Les sanctions financières seront colossales : 20 millions d’euros ou 4% du chiffre d’affaire annuel de l’entreprise.
« Nous voulons utiliser cette loi et mettre sur pied une organisation chargée de garantir la vie privée de manière systématique et efficace. (…) Nous voulons nous assurer que les lois européennes ont un vrai pouvoir », précise Max Schrems.
L’ONG aura donc pour mission principale de dénoncer, de repérer et d’analyser les manquements des entreprises vis-à-vis des internautes concernant l’utilisation de leurs données personnelles.
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