Plaidoyer pour l’universalité : NON au repli identitaire !
Le danger des "langues régionales"
- Buste de Marianne de Puylaurens
- Marianne, qui personnifie la République Française, a été inspirée par une fille du Midi qui vivait dans la ville de Puylaurens.
Il est impératif que le gouvernement Français n'ait aucune empathie pour les "Langues Régionales". C'est l'évidence même, c'est même son rôle premier : le gouvernement Français doit être par définition francophile : "le français est la langue de la République", c'est inscrit dans la Constitution.
Lorsque nos ancêtres jacobins ont fondé la République, ils en ont cimenté l'unité en harmonisant les composantes hétérogènes de l'ex-Royaume de France et de Navarre, y compris en ce qui concerne les disparités linguistiques. Donc, à l'inverse de beaucoup de pays, la France est une nation qui repose non pas sur la base du peuple Français au sens brut ("droit du sang"), mais sur une très respectable base politique idéologique (acceptation des valeurs de la République Française : les droits de l'Homme, la Marseillaise, le drapeau tricolore, la langue Française, le principe Liberté-Egalité-Fraternité ; partant de là, obtention de la nationalité par le "droit du sol").
Le modèle Français est inspiré du très respectable modèle Américain : ce sont donc des valeurs morales qui définissent notre nationalité, et non pas d'abjectes valeurs nationalistes "raciales". Dans l'absolu, la Terre appartient aux hommes, pas aux peuples. Pour prendre un exemple un peu caricatural, la terre d'Amérique n'a pas à être la propriété exclusive des Amérindiens qui, soit dit en passant, se sont révélés incapables de se servir du potentiel énorme des ressources naturelles de ces immenses territoires dont ils ont eu la jouissance durant des siècles ! en fin de compte, c'est l'immigration, le métissage ("melting-pot") qui a fait des USA la puissante nation qu'elle est aujourd'hui. Les USA sont la preuve vivante que le repli national des peuples est un frein à l'épanouissement de l'Humanité. Le métissage est l'avenir de la planète, n'en doutons pas : c'est également le meilleur remède aux problèmes des tensions communautaires : s'il n'y a plus, à proprement parler, de "communautés", il ne devrait plus y avoir de "conflit ethniques", c'est évident. De ce point de vue, le modèle Français est tout à fait comparable à celui des Américains. Ainsi, en République Française, nos gouvernements successifs depuis 1792 ont contribué à une harmonisation globale et linguistique en particulier de notre nation, d'où "le français est la langue de la République". La francisation et donc l'assimilation des citoyens de la République se fait d'abord par la langue véhiculaire.
Toutefois, il faut être réaliste. Lorsque nos ancêtres ont judicieusement amorcé cette politique d'harmonisation linguistique, la France était un des Etats les plus puissants de ce Monde, et on pouvait alors envisager sérieusement que notre langue française devienne un jour la langue universelle, qui plus est l'outil (véhiculaire) idéal de promotion des nobles idéaux de la République (ceux cités plus haut). Aujourd'hui, force est de constater que la France a raté le coche de l'Histoire, et la langue qui semble en passe de devenir le "ciment de l'Humanité", c'est plutôt l'anglais (et certainement grâce justement à la réussite exemplaire du peuple Américain). Soyons pragmatiques et visionnaires : il est plus que jamais impératif que l'enseignement de l'anglais soit encouragé. A terme, il serait même judicieux que l'anglais devienne la langue officielle en France et dans tous les autres pays du Monde. Evidemment, cela n'empêche pas de conserver co-officielles (au moins sur le court terme) les langues administratives actuelles (français en France, espagnol en Espagne, mandarin en Chine etc). De toute façon, il est probable que dans deux ou trois générations l'Humanité sera totalement cosmopolite et monolingue anglophone : la langue anglaise, ciment de l'unité de l'Humanité, sans distinction discriminante de "peuples" ou de "religions", sur un modèle déjà éprouvé à un niveau plus local par le passé chez nous, avec deux piliers : la laïcité et la langue française, ciments de l'unité de la République. Il faut désormais contribuer à passer à l'échelle supérieure, avec la langue anglaise comme langue officielle... de l'Humanité.
Concrètement, ça signifie quoi ? déjà, dans la mesure du possible, il nous faut sur le très court terme et à notre échelle régler le problème des minorités ethniques : l'existence de langues comme "l'alsacien", le breton, le corse, le catalan, le basque qui sont avérées en périphérie du pays sont des archaïsmes déplorables qui encouragent le nationalisme le plus abject. Est-il besoin de revenir sur le cas le plus pitoyable de l'Alsace ? combien de millions de morts sur l'autel du nationalisme Allemand sous prétexte que les Alsaciens sont germanophones ? Il est évident que de vouloir fonder des pays sur une base nationaliste au sens restreint du terme (une langue, un peuple, un pays) est une tare pour le bien-être de l'Humanité (avec, cerise sur le gâteau, la mise en application de ce fameux "droit du sang", qui porte bien son nom ! vous imaginez le cafouillage si il fallait aujourd'hui rendre les USA aux peuples Amérindiens ? la bonne blague !).
De ce fait, la priorité des priorités du gouvernement Français doit être de faire disparaître au plus vite ces spécificités linguistiques périphériques. Il faut dans un premier temps franciser complètement ladite périphérie (Alsace, Pays Basque, Catalogne, Corse), que le bilinguisme disparaisse au profit d'un monolinguisme français absolu, puis dans un deuxième temps, promouvoir activement la pratique de l'anglais comme seule langue véhiculaire d'avenir. Il y a d'ailleurs un discours très simple à avoir pour y parvenir : il suffit de décourager dans l'enseignement l'inscription aux cours optionnels de "langues régionales" au profit des cours d'anglais ; arguments à avancer : "les langues régionales, c'est ringard, ça ne sert à rien, c'est du passé, ce sont des langues mortes, c'est bon pour les paysans, en plus au fond personne n'empêche de les parler dans un cadre privé, donc c'est hors sujet à l'école etc" ; par contre : "l'anglais, c'est la langue de l'avenir, c'est indispensable pour la réussite professionnelle et sociale, c'est un gros handicap de ne pas savoir parler anglais, si on inscrit nos enfants dans des cours de langues régionales, ça interfèrera pour une bonne acquisition de la langue anglaise, car ils vont se mélanger les pédales avec plusieurs langues différentes à apprendre etc."
Cette méthode a fait ses preuves. Il n'y a qu'à prendre l'exemple de l'occitan. L'assimilation de l'Occitanie est un exemple magnifique du succès des valeurs républicaines sur ce qui aurait pu déboucher sur un énième nationalisme "diviseur" en Europe Occidentale. Aujourd'hui, personne n'est plus "Français" qu'un "Occitan". Les habitants de l'Occitanie sont tous francophones, les derniers des Mohicans bilingues occitans-français constituent une minorité complètement ringarde et de ce fait socialement marginalisée. La nation Occitane relève même du mythe, jusqu'au seul nom qui prète à sourire ! il est heureux que, en bons pédagogues, nos ancêtres républicains aient su convaincre les Méridionaux du bien-fondé des louables valeurs morales de la nation Française. Ainsi, tandis que les peuples d'Europe Centrale s'émancipaient de la tutelle des monarques aux XIXème et XXème siècle pour s'organiser en autant de nations que de langues (Pologne, Italie, Hongrie, Grèce, Bulgarie, Irlande, Roumanie, Albanie...), les Occitans ont eu une vision moins étriquée et ont adopté les louables valeurs morales héritées de la Révolution Française de 1789. Il faut dire que ladite Révolution Française a justement débarrassé les Occitans de l'écrasante monarchie Absolue de la dynastie Capétienne ! en fait, pour s'émanciper de la tutelle de la Monarchie Française, le peuple Occitan n'a pas eu besoin pour y parvenir d'unir ses diverses composantes (Gascons, Provençaux, Auvergnats) puisque la Révolution Française, comme son nom l'indique, a été généralisée à l'ensemble du Royaume ! ceci explique en partie cela, les peuples de France (les Occitans surtout) ont réussi collectivement à renverser la dictature Capétienne. Et les Occitans ne crachent pas dans la soupe : ils ont choisi, même après la chute du régime, de rester unis à leurs frères Français "du Nord", sur la base des valeurs communes pour lesquelles ils se sont battus ensemble. De cette lutte main dans la main du peuple Français et du peuple Occitan contre le joug Capétien, il reste aujourd'hui pour la symboliser la couleur rouge du drapeau tricolore : le rouge du sang des victimes tombées sous les balles de l'armée Royale. Ce ne fut pas une alliance conjoncturelle. Ce combat commun pour la liberté des peuples du Royaume de France et de Navarre s'est accompagné d'une judicieuse union occitano-française. Et si ladite union des Occitans à la France s'est scellée par l'abandon des diverses formes locales dialectales de la langue Occitane et par l'adoption sans réserve de la langue et donc de l'identité Française, en retour, le choix de l'hymne national s'est porté sur une chanson dont le titre évocateur fait clairement allusion à la contribution des Méridionaux à l'effort de guerre Républicain : la bien nommée "Marseillaise" !
Il est d'ailleurs paradoxal de constater que les réticences à l'adoption du modèle républicain Français proviennent non pas des Occitans (de loin, la communauté nationale non-Française la plus importante : environ 15 millions d'habitants sur l'ensemble des provinces d'oc), mais au fond de dérisoires minorités ethniques périphériques qui représentent en fin de compte bien peu de chose : Basques (51 000), Bretons (200 000), Corses (322 000)... Population Française : 67 millions d'habitants ! Peut-être y a-t-il une explication freudienne à cela ? est-ce la conséquence d'une frustration née d'un complexe d'infériorité ? le fait d'être de toutes petites minorités provoque chez ces gens-là un repli communautaire sectaire inversement proportionnel à leur représentativité ? c'est à croire, puisque les deux ethnies autochtones principales en France (après les Français eux-mêmes) sont aussi les plus francophiles : les 15 millions d'Occitans et les 2 millions d'Allemands d'Alsace-Moselle. Ce qui semblerait prouver que la démocratie, le pouvoir du plus grand nombre, est vraiment l'expression du bon sens. Le "nombre" est favorable non seulement à l'adhésion spontanée à une identité plus globale (Française) que locale (Occitane), mais de ce fait est en plus aussi enclin au cosmopolitisme.
D'autre part, il est intéressant de constater que si les Occitans, plein de bon sens, ont renié jusqu'à leur propre identité naturelle, ils sont aussi parmi les peuples les plus accueillants de la planète. Tandis que les Corses par exemple, dont la langue n'est pas plus différente du français que ne l'est l'occitan, cultivent un repli nationaliste sectaire qui s'accompagne d'une xénophobie absolument abjecte à l'égard des communautés d'origine étrangère (les Maghrébins sont particulièrement ciblés en Corse !). Or, non seulement les Occitans sont fondamentalement culturellement et socialement francophiles, mais en outre, ils sont particulièrement ouverts et accueillants, la population immigrée arrivée à partir du XXème siècle a été parfaitement intégrée en Occitanie ; elle représente d'ailleurs aujourd'hui un très fort pourcentage de la population Méridionale actuelle : Italiens, Espagnols, Maghrébins, Portugais, rapatriés d'Algérie, Ivoiriens, Européens de l'Est, Sénégalais, Arméniens...
Au delà de sa contribution active au métissage naturel de l'Humanité, pour l'anecdote, l'Occitanie a aussi contribué activement à forger l'identité Française moderne, apportant à la République non seulement de grands auteurs (francophones, ça va de soi) comme Marcel Pagnol, Jean Giono et Alphonse Daudet, mais aussi des symboles majeurs de notre République ("La Marseillaise", Marianne) et même des Présidents (pour ne citer que ceux de la Vème : Georges Pompidou, Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac). Bref, contrairement au peuple Corse, nationaliste, sectaire, antifrançais et xénophobe au sens large, le peuple Occitan s'est montré aux cours des deux derniers siècles d'une francophilie absolue (à tel point qu'aujourd'hui, sociétalement parlant, l'idée "d'identité Occitane" est devenue un non-sens ! les habitants d'Occitanie, locuteurs occitans compris, identitairement parlant se sentent Français à 100 %) et ont ouvert leurs portes sans difficulté aux diverses vagues d'immigrations de l'époque moderne. Et c'est heureux, ça laisse présager un avenir radieux pour l'Humanité. Puissent les nationalistes de tout poil prendre modèle sur l'adhésion spontanée des Occitans aux valeurs Humaines universelles, valeurs qui, à petite échelle, ont été par le passé portées par la République Française, et qui demain devraient contribuer au bonheur de l'Humanité.
La sagesse du peuple Occitan est à méditer. De même que les Occitans n'ont pas écouté les sirènes du nationalisme indépendantiste et ont adopté en connaissance de cause la langue et l'identité Française (en jetant aux oubliettes de l'Histoire la leur, au point que le concept même "d'Occitanie" relève aujourd'hui presque du mythe !), nous serons demain tous amenés à adopter la langue anglaise comme ciment d'une Humanité résolument cosmopolite et débarrassée pour toujours des ses vieux démons nationalistes.
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