Pôle emploi, et après…
Après un nouveau rendez-vous téléphonique ce mois de janvier et à ma demande pour marquer ma détermination, avec ma référente pour l’emploi, qui est très sympathique et conviviale au demeurant, me voici bien dépourvu et dans l’expectative d’un lendemain plus serein. Entendant la détresse de ma correspondante, se confondant en excuses de ne pas avoir de solution, me voici encore plus amoindri dans mes résolutions sans solutions
En effet, comment prétendre trouver un petit boulot, après 58 ans et être relégué aux ASS (allocation de solidarité spécifique), une maladie handicapante non reconnu de la sécurité sociale, et un bagage hétéroclite non validé par des diplômes, c’est bien l’écueil auquel faire face devient improbable. Le parcours du combattant, sans arme ni armée, semble devoir ne plus se terminer. Il est vrai que la période ne se prête pas, ni à l’excès de proposition d’emploi, ni à une embellie sur le front économique. Sans doute également, l’approche des élections présidentielle met un frein à de nombreuses structures peu désireuses d’aventure incertaine, dans l’attente de connaitre les futurs plans pour l’économie proposée par le candidat élu. Ajoutons à cela, les législatives en Juin et les congés de Juillet et Août, pour comprendre que toute activité révélée, ne sera probablement effective qu’en Septembre, soyons et restons optimiste. Soit au total, huit mois indécis, et improbables pour se projeter dans l’avenir, plus surement au jour le jour. Allons-y à tâtons.
Ma correspondante au téléphone, semblait bien tenir le même discours que ce qui me taraudait l’esprit. Une vague explication, pour me dire que Pole Emploi ne fermerait pas, à cette période et continuerait bien le travail et qu’on pourrait compter sur eux, ne suffit pas à me rassurer. Les explications suivantes pas plus enthousiasmantes, faisaient état de ma situation, mon âge, mon handicap, ne laissant aucune place à une chance infime, et à mes espoirs fuyants. Tout ceci dit par la jeune dame, avec diplomatie et compréhension, pour ne pas me froisser, ni m’énerver, gentille demoiselle.
Bien sûr, tout ceci est validé par courrier officiel, mentionnant tout de même ma recherche d’emploi, à laquelle renoncer serait imprudent, et les difficultés y affairant, sans mettre en exergue la fatalité des mois à venir, me laissant ainsi seul face à mes pensées et, à la possibilité d’éviter la radiation du système, propre à fournir à nos dirigeant des statistiques sur le front de l’emploi presque joyeux à vanter. Il me faut prévoir un semblant de plan de survie, et mettre à contribution mon énergie, pour tenter l’impossible qui dit-on n’est pas Français. Cela devra commencer, par le montage d’un gros dossier, sans doute à renouveler plusieurs fois, près des organismes (heureusement encore mobilisés mais sans fond financier) prétendant à bouée de sauvetage, pour un temps, celui de tenir jusqu’à mes soixante ans. Pourvu, que notre nouveau grand élu du premier rang ne change pas la donne, concernant cet âge possible aujourd’hui, pour me voir cahin-caha continuer à l’horizon de mes soixante-cinq ans à moitié estropié et appauvrie encore un peu plus à chaque ouverture du « crapaud ». Une nouvelle voie fait face à ma circonspection, la dame du téléphone semblant, m’initier à d’autres vues, celles qui envoient vers le milieu médical, pour tenter d’obtenir un sésame pour mon handicap des os couvert d’arthrose, et là qui sait, justement on ne sait pas.
La décision de continuer ma recherche de travail est prise, mais sans avoir le feu sacré du jeune débutant, et une touche de réalisme fait tout de même entrave à ma motivation. Les gros dossiers faits et postés près des techniciens œuvrant à moins misérable, me voici dans l’attente, à me demander ce qu’il pourrait y avoir de pire. Et penser en priorité à ma santé, m’incombe fortement, les nombreux rendez-vous pris pour divers tracas d’examens et auscultations en tout genre, vont m’occuper esprit et journées à employer diplomatie et persuasion, durant les deux mois à venir. Ce qui fait ainsi, plus que six mois à patienter, pour une embellie souhaitée, à quémander mon petit gagne-pain de 16.20 € journalier proposés. D’ici là, vous l’avez compris, mes espoirs sont tenus mais présents, faire face à cette échéance m’épouvante et m’impatiente à tenter le mieux.
Il n’y a malheureusement guère d’originalité dans mes propos, et savoir que nous sommes quelques millions à suivre ce sentier en pente vertigineuse, tentant à chaque pas de ne pas trébucher, me pousse à vous en faire le récit, afin que chacun ait un aperçu de notre société à ce jour. C’est aussi une manière d’étreindre les peurs et les angoisses, qui semblent vouloir m’assaillir de toutes parts sans relâche.
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