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Pour l’ouverture permanente des accueils d’urgence et plus de moyens pour l’accès au logement

Action des « enfants de Don Quichotte » pour l’ouverture H24 des accueils aux SDF : une perception qualitativement supérieure des accueils d’urgence pour une nuit de dodo.

La manifestation « Des Enfants de Don Quichotte » organisée, place de la république à Paris, ce jeudi 21.02.08 dès 18 heures et baptisée « La Nuit solidaire » reprend un sujet récurrent de ce collectif, mais est majorée d’une indéniable avancée qualitative de la revendication. Annoncée par distribution de tracts qui a commencé dès le 19 du mois, elle a recueilli le soutien des principales fondations, associations et congrégations agissant dans le domaine de l’insertion sociale pluridisciplinaire dont l’aide aux sans-abris, estimées à une trentaine. Et quelque 2 000 personnes ont répondu à l’appel pour assister au regroupement dont nombreux ont opté à passer la nuit à la belle étoile. Il est devenu inimaginable de manifester en France sans le caractère festif que prennent les rassemblements publics, alors la soirée a été aussi musicale avec des prises de paroles sur le thème du toit-domicile.

Le but de cette action consiste à faire des accueils d’urgence des lieux ouverts 24 h/24 et l’augmentation des moyens pour faire du droit au logement un fondement de la citoyenneté. Alors qu’ils étaient accessibles pour garantir uniquement le sommeil qui finit avec le petit déjeuner matinal et inéluctablement est suivi de la fermeture du site en journée. Cette ponctualité semble hypothétique du point de vue qu’elle prépare les concernés à affronter mieux le macadam où l’espoir éphémère de tomber sur un trésor laisse place à moult déboires dont l’addiction à l’alcool outre les pires rencontres. L’innovation, pour Augustin Legrand, est la meilleure connaissance du train de vie que mènent les sans-abris qui du réconfort d’un modeste lit s’exposent aux tracas de la rue...

Ayant montré un dévouement des plus acharnés depuis presque deux dernières années pour la plaie asociale d’être dépourvus de logements et mobilisant de nouveaux militants, plus offensifs et revendicatifs d’un traitement définitif, le groupe « les enfants de Don Quichotte » a réussi surtout un exploit de valeur, la médiatisation de leurs actions. Ce qui a entraîné l’intéressement des autorités et le regard du filet associatif et l’admission du dernier-né dans la myriade d’intervenants en matière de précarité. Plus remarqué dans le sillage de la Fondation Abbé Pierre qui dispose d’un capital de confiance pour le professionnalisme et l’expérience de ses dirigeants qui pilotent diverses insertions, on ne peut plus efficientes et à leur tête l’actuel haut commissaire aux solidarités Martin Hirsh, le collectif « Enfants de Don Quichotte » a réussi à mettre au devant depuis l’hiver 2007 une tare présente dans les rues de France. Le paradoxe des pays riches de l’insociabilité des laissés-pour-compte.

L’œuvre léguée par l’abbé Pierre est à l’origine d’une mobilisation de l’opinion. Elle prend de l’âge et tend à se relâcher puisque son secours est assimilé, avec le temps, à une gestion du dénuement faute de ne pouvoir l’éradiquer. Elle garde l’originalité de l’initiative, permettant aux SDF eux-mêmes la possibilité d’une auto-prise-en-charge, du recrutement dans la chaîne des compagnons l’accueil d’autres sans-logis. Ainsi que l’activité microéconomique encadrée en interne et par maillage de la fondation d’Emmaüs à portée européenne et d’Emmaüs-France aux missions complémentaires y compris l’administration d’un parc d’environ 10 000 logements.

La question de la nutrition, qui est aussi un volet non négligeable de la fragilité sociale, a trouvé des réponses diversifiées, certaines datant de plusieurs décennies communément connues en « soupes populaires » et dont font partie les offres de philanthropes privés ou de départements sociaux publics. Parmi lesquelles « les Restos du cœur », initiée par feu Coluche, qui est celle où les repas sont considérés par les usagers très avenants tant au niveau des bénévoles d’accueil que l’appréciation du faste sommaire des menus servis. A l’instar de la fourniture aux démunis, des aliments divers par nombreuses associations, il est constaté que depuis ces dernières années des familles ou des personnes isolées s’adonnent à la fouille des poubelles des grands espaces de commerce, dans le but de récupérer les produits comestibles dont les dates de péremption sont dépassées.

Les conditions de vie des SDF s’évaluent à plusieurs niveaux et besoins. Les plus marquants concernent la nourriture, la santé, l’habillement, l’hygiène et les déplacements. Le répit du sommeil peut être considéré celui distinctement centré sur l’habitat. Il inclut à lui seul toutes les solutions aux autres exigences d’une vie décente. Et, en cas de déficit, la misère accentue tous les paramètres sociaux nécessaires à la normalité d’existence. C’est-à-dire que le foyer est primordial pour conserver ses aliments ou préparer sa pitance, suivre et maintenir sa santé, maintenir en état de propreté le corps et les vêtements ainsi que se bouger en société sans une bagagerie entière.

Un récent sondage a montré que la peur de perdre l’habitation est la première phobie sociale du Français.



Documents joints à cet article

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6 réactions à cet article    


  • tvargentine.com lerma 22 février 2008 10:31
    Analyse du déclin du logement social en France
     

    Dans son discours du 11 décembre 2007,à Vandoeuvre-lès-Nancy,le Président Nicolas Sarkozy s’est engagé

    « à faire en sorte de tout français ait accès à un logement décent,à un toit  »

     Mise en application de la loi DALO-

     Construire 500.000 logements neufs par an

     Lutte active contre les marchands de sommeil par la publication d’une circulaire (14 novembre 2007) constituant une priorité pour le gouvernement de Nicolas Sarkozy....

    Le gouvernement de Nicolas Sarkozy considère qu’il n’est pas acceptable que dans la France de 2008,des personnes soient contraintes de vivre dans la rue ,dans des hébergements inadaptés ou des logements indignes.

    Depuis plusieurs années,de nombreux plans ont été mis en oeuvre conduisant souvent à des dérives budgétaires et de forte discriminations devant l’accès aux logements,car l’occasion était trop belle pour certaines municipalités (de droite ou de gauche) de renouveler la structure sociale de la cité en excluant les classes populaires pour intégrer la clientèle « bobos » n’ayant pas assez de moyens financiers pour habiter Paris ou les grandes capitales de province.

    La spéculation s’est donc enclenchée avec pour moteur ,l ’Etat et surtout l’argent du contribuable

    Etrange de comprendre que dans ce pays,l’argent public ne sert uniquement qu’à apporter une précarisation de l’emploi en finançant des lois comme les 35heures Aubry qui a augmenté la productivité mais surtout pas les salaires ! Et que l’employé ne peut plus se loger avec la spéculation du marché de l’immobilier.

    Au cours des années, des phénomènes d’exclusion résultant de décision administrative comme l’application mécanique des barèmes en limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au logement ont entrainé l’exclusion de citoyens du parc conventionné.

    Le logement social loge plus facilement les plus démunis que les demandeurs aux revenus moyens ou faibles, et la concentration de pauvres dans des quartiers généralement vide de présence étatique en transports et en services publics et ou le peu de pouvoir d’achat ne peut permettre l’émergence de commerces de proximités entraine obligatoirement des ghettos.

    L’Etat centralise donc ainsi ses problèmes sociaux dans des ghettos et l’encadrement des ces camps de concentration à la norme ISO9001 se fait par le financement d’associations appelés « sociales » pour faire bonne figure et pour mieux canaliser toutes tentatives d’expressions privées et veiller à éviter l’exportation des problèmes sociaux dans les autres quartiers.

     

    Aujourd’hui, l’image de marque des HLM, marquée par la dérive de certains quartiers d’habitat populaire et un urbanisme contesté, est devenue négative, alors qu’il y a 40 ans, l’accès à un logement locatif social signifiait une promotion sociale et aucune politique de redressement du logement social n’est possible sans le desserrement des contraintes budgétaires.

     

    Cette mauvaise image des HLM a eu des conséquences dans les refus de plus en plus fréquents des collectivités locales d’accueillir du logement social car le rappel permanent par les pouvoirs publics, que la vocation principale des organismes HLM est l’accueil des défavorisés n’a pas suscité partout l’enthousiasme.

     

    Les collectivités ont préféré se tourner vers le logement intermédiaire et l’accession à la propriété afin d’éviter de récupérer des populations défavorisées.
    C’est vraiment à ce stade la faillite de la politique du logement social en France et les socialistes auront apporté beaucoup au monde de la finance et de la spéculation durant leurs périodes de gouvernements et ils auront surtout apporté le déclin du logement social

     

    Aujourd’hui le droit au logement est de la compétence de l’Etat et l’Etat se doit de permettre une mixité sociale en permettant à des populations de cadres moyens de bénéficier du parc du logement social afin de garantir un développement économique des quartiers par l’économie privée et maintenir ainsi une vie économique et sociales normale et cela passe par la suppression de décision administrative comme l’application mécanique des barèmes en limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au logement et d’élargir l’accueil à d’autres populations que celles des défavorisés.

     

    Le Président Nicolas Sarkozy à dit
    « à faire en sorte de tout français ait accès à un logement décent,à un toit  »

     

    Et bien,Monsieur le Président ,mettez vous au travail !

     

    Lire la suite ▼

    • N.E. Tatem N.E. Tatem 22 février 2008 14:04

      De N.E. Tatem.

      Félicitations ! Vous apportez beaucoup d’éléments enrichissants au débat.

      La prise en compte de la responsabilité de la puissance publique à assurer un toit à chaque citoyen présent en permanence en France est parmi les philosophies primaires à constitutionnaliser. Alors vous avez bien raison de citer la loi DALO, Sarko et tous les rouages politico-administartifs.

      Cordialement. :))


    • jako jako 22 février 2008 11:24

      Heuh Seb ils ne sont pas plutot refilés aux élus ?


    • Emin Bernar Paşa 22 février 2008 14:13

      augustin legrand est un imposteur !

      c’est le charité business !

      comment y vole le nom de don quichotte , il a d’mandé à cervantaisse ?

      ras le bol de la com !


      • Battement d’elle 22 février 2008 20:09

        @ pasa

        .......pa ça !

        Je n’aime pas du tout votre façon de traiter Augustin Legrand ’’d’imposteur ’’ !

         

         


      • N.E. Tatem N.E. Tatem 23 février 2008 10:04

        Salut.

        En effet, moi aussi je trouve cette gratuité de dénigrement écoeurante. On ne cesse de reprocher aux autres, anonymes ou connus et même du rang "people", de faire ce qu’il peuvent et veulent. Il s’agit de mettre sur la défensive ceux qui bougent et qui ont de l’énergie... JE VEUX BIEN DIRE CEUX QUI DORMENT PEU... puisque nous parlons du sommeil des sans-abris.

        Cordialement. 

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