Pourquoi la grève des chômeurs et précaires ne s’arrêtera pas
Depuis le 3 mai, les chômeurs et précaires sont en grève. Pourtant dans les médias nationaux c’est le black out. Dans la presse régionale, quelques rares informations dans les pages locales au même niveau que les faits divers...
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Avec le regroupement des ASSEDIC et de l’ANPE pour donner naissance au monstre qu’est Pôle Emploi le mal nommé, la vie des chômeurs est devenue encore plus précaire et soumise à l’arbitraire. Pôle Emploi n’est ni plus ni moins qu’un service de police de plus dont le rôle est de gérer et surtout contrôler le stock. Le STOCK est bien le mot employé par la hiérarchie de Pôle Emploi pour désigner les chômeurs... !
Saviez vous que lorsque vous présentez vos papier à pôle Emploi, ils sont contrôlés par une lampe UV. C’est illégal, mais la direction de Pôle Emploi n’a que de très lointains rapports avec la légalité.
Les salariés de Police Emploi sont eux même menacés. Plutôt que de titulariser, Pôle Emploi préfère continuer d’embaucher au rabais des CDD et des CAE (contrats aidés) mal formés mais surtout corvéables à merci car précaires. A Dinan, une salariée en CDD s’est retrouvée mêlée à une souricière organisée conjointement par la police et par le directeur de l’agence qui n’écoutant que son courage s’était absenté ce jour là.
On le voit, des deux cotés du guichet, la même logique est en marche. Celle du démantèlement du service public de l’emploi au profit d’officines douteuses jamais contrôlées elles. Le personnel de Pôle Emploi devant être cantonné au tâches de fichage, flicage et autres tracasseries destinées à faire sortir le maximum d’allocataires des statistiques.
Du boulot il n’ y en a pas. Les salariés de Pôle Emploi comme les chômeurs le savent. Mais pour les tartuffes qui nous « gouvernent » le but est bien d’entretenir le chômage de masse pour satisfaire ses donneurs d’ordre du MEDEF.
La culpabilisation des chômeurs avait été l’arme absolue du pouvoir pour faire taire les victimes du système. Mais avec les nouvelles générations qui n’ont connu que cette société du chômage organisé le coup de la culpabilité ne passe plus. Chacun sait que le chômage n’est pas une fatalité mais le résultat de l’application d’une idéologie : le capitalisme.
Et c’est bien parce que les salariés du Pôle Emploi et la coordination régionale des chômeurs et précaires sont dans la même galère qu’en Bretagne ils ont commencé de revendiquer ensemble, ont établi un cahier de revendications commun. Voilà ce qui fait peur à la direction de Police Emploi, comme au gouvernement.
La direction de Pôle Emploi a peur et elle a bien raison. Ce qu’elle redoute entre tout et qui est en train de ce dérouler, c’est la prise de conscience de chacun(e), au delà de son statut administratif qu’il n’est pas un morceau du stock mais un HUMAIN !
Vauquiez et le gouvernement ont peur et ils ont raison. Car à travers le mouvement c’est aussi une remise en cause globale de la société du fric et des paillettes qui se dessine. C’est aussi le procès du capitalisme et de ses méfaits.
Ce mouvement n’est pas un coup de gueule mais l’expression de la colère et de la détermination de tous à se faire respecter et à faire respecter la dignité de chacun. Pour paraphraser Jean de La Fontaine : Leurs chiens de garde qu’ils soient médiatiques ou munis de tazer ne les protègeront pas des loups. Leurs chiens de garde sont gras et repus.
Les salariés, les retraités, les chômeurs, les précaires sont maigres.
Mais bordel, ils ont les CROCS !
Que vive la grève des chômeurs et précaires !
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