Pousse pas André pousse

Cette marque, dans sa campagne publicitaire, affiche un certain culot digne de cet acteur à la personnalité pré-diluvienne, ( Oui, on sent toujours que si quelqu’un le contrarie, ça va pleuvoir...) et ne manque pas d’audace. Il s’agit de publicité et non d’information, et sans doute le dialogue est signé du fils de son père, Jacques Audiard. mais à ce niveau, nous ne sommes plus dans le cinoche.

En effet, on peut d’abord se demander comment une graine de salade, vendue dans le commerce par la marque en question, mais plantée dans un bac à fleurs de balcon, ou un jardin privé, peut être estimée à cinq centimes  ? Ensuite, dans le cas où cela s’avèrerait exact, comment se fait-il alors qu’elle puisse apparaître sur les étales entre soixante quinze centimes et jusqu’à parfois deux euros pièce... ? La grande distribution et les intermédiaires de mauvaise renommée auraient-ils à nouveau frappé trop fort ?

D’accord, la vente au particulier concerne des volumes moindres puisque celui-ci l’achète en sachet, et le prix de la graine est probablement calculé à la pièce. Mais dans ce cas, le producteur grossiste la paye juste quelques centimes moins cher, ce qui n’explique toujours pas cette différence. je pense sérieusement que si cet acteur, qui ne mâche pas ses mots, était toujours vivant, il irait pousser la porte des intéressés en question pour dissiper ce brouillard, et transformerait vite fait leur sauce en vinaigrette.

Sur le site de la marque, celle-ci apporte quelques explications : « Le marché mondial de la semence est en forte croissance. Fort d’un pôle de R&D renforcé, Vilmorin devrait lancer de nouvelles espèces variétales à partir de 2010 afin de faire face à la concurrence. La marque n’est pas éligible à un investissement ISR ( investissement socialement responsable ), notamment en raison d’une activité vente de semences OGM présentant des risques environnementaux et sanitaires mal connus. »

L’article du 5 février 2OO9 précise, « Vilmorin a également annoncé l’acquisition des sociétés semencières américaines, LSL Biotechnologies, Mais surtout, afin d’améliorer sa rentabilité, le groupe a engagé un processus d’optimisation de son portefeuille produits. Un recentrage stratégique sur les marchés professionnels est notamment en cours, avec la cession en cours des activités grand public semences et produits de jardin. »

Anciennement Vilmorin Clause & Cie, le groupe est devenu Vilmorin en 2006 après l’intégration des semences de grandes cultures de Limagrain. Et plus loin, Limagrain espère voir se développer les OGM en Europe, ce qui doperait le marché du mais et du blé...

C’est ça qui est ennuyeux quand un grand groupe en mange un autre, on ne sait plus qui est qui ? Mais, en tout cas, comme disait André, la connerie à ce point là, moi, j’dis que ça devient génant !