Prostitution : Pénaliser le client rendrait les pouvoirs publics proxénètes
En plein marasme financier, alors que la rigueur et l’austérité auxquelles nous sommes promis assombrit notre proche avenir, l’Assemblée Nationale examine aujourd’hui une résolution visant l’abolition à terme de la prostitution.
Parmi les mesures envisagées, la pénalisation du client n’est pas écartée, et au demeurant, c’est une vieille lune que la droite a tenté d’exploiter il y à quelques années. Elle y renonça et le Ministre de l’intérieur de l’époque, un certain Nicolas Sarkozy, fit adopter le délit de racolage passif à l’encontre des prostituées de rues.
Quelle que soit la loi anti prostitution susceptible de venir sanctionner cette résolution, le plus vieux métier du monde ne disparaîtra jamais. Simplement, et comme souvent quand la politique de répression prime sur celle de prévention, l’objet du délit se réfugiera dans la prohibition avec son cortège de périls en termes de sécurité et de santé publique.
Je suis de ceux qui reconnaissent à la prostitution des vertus, comme par exemple celle de canaliser les pulsions de certains clients qui sans cette option viendraient sans doute grossir les rangs de la délinquance sexuelle.
Pour autant, il convient de distinguer la prostitution choisie de celle subie. Concernant celle-ci, il est bien sur du devoir des pouvoirs publics de protéger les filles otages des réseaux maffieux qui les exploitent contre leur gré. Et ce n’est pas en pénalisant le client que cette obligation de « protection » (Sans jeu de mots) aboutira à de significatifs résultats.
A mon humble avis, plus que l’abolition, (qui est mission impossible) c’est l’encadrement sanitaire et social de la prostitution choisie dont l’ Etat devrait s’occuper, par exemple en rouvrant les maisons closes et en fiscalisant les recettes générées par les travailleurs du sexe.
Et vous qu’en pensez-vous ?
Che64 Aussi sur Twitter @che64000
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