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Protéger sa famille au-delà de la mort

Perdre son conjoint ou anticiper sa propre disparition est une idée qui fait peur et à laquelle il est très difficile de penser. Pourtant, il faut savoir se faire violence pour assurer un avenir à ses proches. De multiples solutions existent et chaque situation personnelle appelle une solution différente. L’idéal est de s’adresser à un professionnel (notaire, assureur) mais il n’est pas interdit de faire un bref tour des possibilités les plus utilisées pour assurer sa famille en cas de décès.

A la mort d’un proche, c’est tout un monde qui s’écroule. Et lorsque son conjoint vient à disparaître subitement, ce sont les ressources du foyer qui sont durement touchées. Comment payer le loyer, les traites mensuelles, et les factures avec un seul revenu quand il était déjà parfois compliqué de boucler les fins de mois avec deux ? Ces questions matérielles mais essentielles pour le conjoint survivant valent bien de prendre le temps de décortiquer quelques solutions pour sortir le plus indemne possible financièrement d’une épreuve pareille.

Assurance vie, assurance décès, donation : à chaque situation sa solution

L’assurance vie est peut-être le moyen de protéger sa famille du besoin le plus connu des Français. L’assurance vie est un contrat dans lequel le souscripteur s’engage à verser des primes (périodiques, à versements libres ou prime unique) et où des frais sont facturés (dossier, gestion, arbitrage, etc.). L’argent ainsi épargné revient au souscripteur à l’échéance du contrat ou au bénéficiaire en cas de décès du souscripteur. Dans ce second cas, l’argent reçu par le bénéficiaire n’entre pas dans le calcul de l’héritage à partager avec les autres héritiers. Un système efficace et sûr d’assurance qui permet de privilégier un conjoint au détriment parfois des enfants issus d’un premier mariage.

Si 51 % des Français plébiscitent l’assurance-vie, cette solution d’épargne n’arrive qu’en deuxième position derrière le livret d’épargne (66 %). Dans ce cas de figure ce sont généralement les enfants qui sont visés. Du livret A au livret jeune en passant par le compte d’épargne logement, le livret (et compte) d’épargne constitue une solution appréciée pour transmettre une partie de son patrimoine à ses héritiers tout en bénéficiant le plus souvent d’une exonération d’impôt sur le revenu et de prélèvements sociaux. L’argent reste liquide, mais les taux d’intérêts sont aujourd’hui faibles et les plafonds limités.

L’assurance décès peut constituer une alternative intéressante pour les personnes âgées de moins de 65 ans. C’est la limite pour souscrire à une assurance de ce type et dont le principal avantage est d’exonérer le bénéficiaire des impôts et des droits de succession. L’assurance décès fonctionne sur le principe d’une cotisation mensuelle ou annuelle en contrepartie de laquelle l’assurance s’engage à verser une somme égale au capital garanti en cas de décès du souscripteur. Si le contrat arrive à son terme et que l’assuré est toujours en vie, les cotisations restent alors dans la poche de l’assureur. Ce système explique pourquoi un âge limite est fixé et que l’assuré s’engage à répondre honnêtement à un épais questionnaire médical avant la signature du contrat.

La donation : une option plutôt efficace

Tout cela est quelque peu déprimant. Anticiper la mort, faire des calculs et des paris sur l’avenir n’est ni quelque chose de naturel ni d’attrayant. C’est pourquoi la donation entre époux et aux enfants constitue une solution intéressante qui permet à chacun de savoir ce dont il pourra jouir avant même le décès de la personne qui fait la donation. La donation entre époux dite donation au dernier vivant en langage notarial permet à l’époux survivant de bénéficier de l’usufruit sur toute la succession (un appartement par exemple) ou bien de bénéficier d’un quart de la succession en toute propriété et de trois quarts en usufruit. La troisième option repose sur la « quotité disponible » en fonction du nombre d’enfants bénéficiaires de l’héritage. La donation directement aux enfants est aussi possible, mais plafonnée. Des plafonds et des règles qui changent régulièrement d’où l’importance de demander conseil à un professionnel.

Bien d’autres options sont possibles et dépendant notamment du type d’union avec son conjoint. Les droits et taux d’imposition varient fortement s’il s’agit d’un mariage, PACS ou simple concubinage. Des exceptions sont toujours possibles tout comme les recours d’héritiers qui pourraient se sentir lésés par les dispositions légales prises du temps de son vivant. Il est nécessaire de se renseigner en amont et de recourir à un notaire. Les conseils et documents préparés par un professionnel s’avèrent bien utiles malgré les frais engendrés.


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5 réactions à cet article    


  • Sergio Sergio 21 novembre 2018 21:17

    Moi j’ai contracté une assurance-euthanasie, je serai trop lâche pour mourir moi-même, alors probablement que les autres le feront pour moi ! 


    • seken 22 novembre 2018 01:49

      Bonjour

      Ce que tu essaye de nous souffler, c’est que les droit de succession sont une baise terminale de plus, a la quelle on n’ose pas souvent penser ?

      Moi j’ai une dernière volonté : Pas un rond pour qui que ce sois. Ne vous laissez pas intimider par les menaces, convaincre par les marchant du temple.

      Je suis un cadavre, je m’en tamponne de vos rituels, de vos esthétiques de vivants. Je suis figé dans le texte, vous pouvez exécuter mes pensées, rien de plus.

      Aucune cérémonie, paperasserie, dépense, ne rendra ma mort plus confortable. Faites chier les marchants du monde en mon nom, une fois de plus.

      ++


      • Nicolas_M bibou1324 22 novembre 2018 11:21

        Ca me fait penser à ces pubs assurances obsèques à bas coût à la fin du télé-z. Tout pour entuber les vieux, leur donner l’espoir d’avoir fait au mieux pour leur famille, et leur piquer un max de pognon à leur mort en arnaquant un max les héritiers.


        • UnLorrain 22 novembre 2018 12:07

          @ l’auteur

          Parlez nous de testaments. ...l holographique euuh non,olographique,j’apprends ce mot par notre brave Bouvard Philippe, si j’ai bien compris ce terme il s’agit d’une simple feuille manuscrite daté signé qu’il faut avoir sur soi...


          • zygzornifle zygzornifle 22 novembre 2018 12:27

            C’est sur , avec ce gouvernement et les banques les factures continuent d’arriver après le décès ....

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