Puisqu’ils ne veulent pas nous écouter...
Considérant que la majorité des peuples est aujourd’hui au courant qu’on la roule dans la farine, conscients du fait que des solutions, même provisoires, sont proposées mais jamais appliquées, entendu que les gouvernements quels qu’ils soient sont sourds à tous les appels de ces peuples qui se trouvent malgré eux embarqués dans la misère et peut-être bientôt engagés dans des guerres qu’ils ne veulent pas faire, visiblement instrumentalisés par le double-langage tenu par les dirigeants de cette planète, il faudra bien qu’un jour les peuples se rendent à cette évidence : il va falloir s’organiser sans eux.
Nous disposons encore d’outils formidables tels internet et d’autres moyens de communication instantanés, et il se peut que d’ici peu ces fenêtres ouvertes sur la liberté se referment brutalement. Il ne faut pas rêver, nos gouvernements ont définitivement cessé de se préoccuper de l’intérêt collectif pour satisfaire leurs propres intérêts. Face à la crise qui s’aggrave et dont même nos enfants paieront le prix, il faut désormais se rendre à l’évidence, nous ne pouvons rien attendre de quelque parti que ce soit.
Alors, avant qu’il ne soit trop tard, il faut absolument que tous les citoyens de bonne volonté se mettent à agir eux-mêmes et pour eux-mêmes, en défaisant petit à petit les liens qui nous enserrent depuis si longtemps, et de plus en plus fort.
Regardez bien ce qui se trame, et réfléchissez bien à ce qui va arriver si nous ne faisons rien : des dettes publiques si lourdes qu’elles risquent de se faire effondrer l’économie, des impôts qui vont nécessairement augmenter, des retraites qui ne se dérouleront qu’à l’hospice, enfin des tensions sociales si fortes que la guerre et l’autoritarisme seront bientôt les seules solutions pour les évacuer. Les libertés individuelles se font chaque jour un peu plus attaquer, et même notre planète pourrait finir par nous lâcher.
Mais que voulons-nous pour l’avenir ? sommes-nous prêts à accepter la répétition de l’Histoire sans jamais la prendre en main, la modifier ? que croyons-nous ? que toutes les catastrophes qui se préparent vont se résoudre « par la grâce de Dieu » ? il faudra bien un jour que nous fassions cesser tout cela.
Même s’il paraît impossible de s’opposer au système tel qu’il fonctionne, ou d’en proposer un autre qui fonctionne mieux, nous sommes certains qu’à ne rien faire c’est le pire qui se produira.
J’ai déjà évoqué à plusieurs reprises ces difficultés, et je n’ai, comme tout le monde, pas de réponse à donner, ni de solution « clés en mains » à proposer. Mais lorsque je vois, tous les jours, sur internet et dans « le monde réel », la gigantesque masse d’êtres humains désireux de faire quelque chose, de « changer le monde », il serait temps de s’y mettre sérieusement.
Après réflexion, il semblerait que la mise en place d’Etats-Généraux soit le meilleur des départs. Comme il paraît, les Etats-Généraux ont été le prélude à la révolution française, car le peuple tout entier s’est mis ensemble autour de la table pour discuter du monde qu’ils désiraient créer. Ces Etats-Généraux étaient le fruit des consultations menées dans chaque lieu d’habitation, qui remontaient en un même lieu par l’intermédiaire de cahiers de doléances. Les citoyens y exprimaient et leurs désirs, et leurs remontrances. Il est possible aujourd’hui de mettre en place de tels cahiers, à une échelle mondiale et sans autre moyen que notre temps. Il est possible de centraliser tout cela en un même site, et de dégager les grandes orientations qui pourraient faire l’objet de discussions, de débats. Pas besoin de l’Etat, pas besoin de partis, pas besoin de subventions. Tout peut se faire sans l’aval des autorités, et sans leur contrôle.
Il faut juste relayer cet appel, le traduire, l’améliorer, et profiter de tous les réseaux humains dont nous disposons : dans chaque endroit de chaque pays peuvent s’organiser réunions et discussions, et transfert des idées vers de simples sites web repérables géographiquement. Toutes ces données peuvent ensuite être centralisées en un « méga site » répertoriant les doléances, et même calculant la répétition des doléances pour en faire ressortir les grandes lignes. après cela, une autre étape pourra démarrer.
Le seule question qu’il faut se poser maintenant est de savoir ce que nous désirons pour nos enfants. Si chacun se met à penser non plus pour lui-même mais pour l’avenir de ceux qui grandiront sur la planète telle qu’on la leur léguera, nous pouvons tous nous retrouver, sans autre religion que celle de l’amélioration du sort de l’espèce humaine. Pas besoin ni de croire au paradis, ni à l’enfer, ni même au néant, mais simplement aux générations qui nous survivront. Que voulons-nous leur léguer ?
Et si nous n’arrivons pas toujours à nous mettre d’accord sur ce que nous voulons, nous pouvons y réussir sur ce que nous ne voulons pas : qu’on nous prive de notre liberté, elle qui définit notre humanité.
Caleb Irri
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