Rapport Estrela, Scandale au niveau européen passé sous silence
Passé inaperçu dans les médias nationaux, non débattu et très loin de faire l'unanimité lors des débats du mois d'Octobre, Le rapport Estrela sur « la santé et les droits reproductifs et génésiques » sera soumis au vote du parlement européen le 10 décembre 2013. Il traite de sujet dont l'importance est minimisée comme l'accès aux contraceptifs et à l'avortement, la procréation médicalement assistée, l'éducation sexuelle et la liberté de conscience. Ces sujets ne sont pas de la compétence de l'Union Européenne. Soit, la chimère d'État Fédéral imposera sa volonté aux États membres.
Pour accélerer la procédure, les députés ne pourront soumettre des amendements au texte lors de son réexamen en Commission. Les directives communautaires faisant partie du droit dérivé de l'Union Européenne, elles s'appliqueront directement dans ses États membres.
Triste ironie, ce projet de résolution sera voté le 10 décembre, journée internationale des Droits de l'Homme. Une occasion de les rappeler.
Une atteinte à la vie
Ce rapport fait la promotion d'un Droit à l'avortement qui n'existe pas dans le domaine du droit international, mais seulement au niveau du Droit national, notamment Français. Il requiert notamment à l'article 34 "des services d'avortement de qualité soient rendus légaux, sûrs et accessibles à toutes dans le cadre des systèmes de santé publics des États membres, y compris aux femmes non résidentes." La question de l'avortement ne faisant pas l'unanimité, la législation n'étant pas la même selon les pays (12 semaines en France, 24 en Grande-Bretagne), l'UE viole purement et simplement la souveraineté des États membres pour imposer ses directives, et viole au passage l'Article 2 de sa Charte des Droits Fondamentaux qui dispose que « Toute personne a droit à la vie. »
La Procréation Médicalement Assistée imposée par l'UE
La proposition 8 « invite les États membres à permettre également aux femmes célibataires et lesbiennes de bénéficier de traitements de fertilité et de services de procréation médicalement assistée. ».
Une fois de plus, un texte n'est pas respecté car la Convention Internationale des Droits de l'Enfant dispose dans son article 7 « dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux ».
Ici, ce n'est pas dans la mesure du possible, mais l'impossibilité d'être élevé par l'un d'entre eux qui lui est imposé par la nature même de sa fécondation.
Face à l'indignation qu'un tel projet ait provoqué en France, c'est au tour de l'Union Européenne de relancer le projet, mais en se débarrassant des procédés démocratiques. Les conséquences sont prévisibles, le clivage sera très important face à la gravité d'une telle proposition. L'imposition autoritaire d'une telle mesure sur une population aggravera les tensions et l'opposition pourrait se radicaliser par rapport à l'Union Européenne.
Une liberté de conscience remise en cause
Soit, vous souhaitez faire valoir votre droit à l'objection de conscience, garantie par l'Article 10 de la Charte des Droits Fondamentaux de l'UE ?
L'article 35 souhaite contourner ce détail, et demande aux États de « réglementer et surveiller le recours à l'objection de conscience dans les professions clés ».
C'est le monde qui tourne à l'envers, une insulte à nos droits. On nous reconnait le droit à l'objection de conscience mais on veut nous empécher de pouvoir l'appliquer correctement.
Une éducation sexuelle scolaire obligatoire
Comme pour les autres mesures, celle-ci se fait à l'encontre de la volonté des États membres et se ferait à l'encontre de ceux dont les moeurs ne peuvent accepter une telle mesure.
L'article 43 du rapport « Invite les États membres à veiller à ce que l'enseignement de l'éducation sexuelle soit obligatoire pour tous les élèves des écoles primaires et secondaire et qu'une place suffisante soit consacrée à cette matière dans les programmes scolaires. »
Ils auraient même droit à une « éducation sexuelle [qui] doit inclure des informations non disciminatoires et donner une image positive des personnes LGBTI, afin de soutenir et de protéger effectivement les droits des personnes LGBTI. ». article 53.
« Positive », tout est dit, le seul passage de ce texte où le contenu même de cette éducation sexuelle se précise se trouve à cet endroit : Pour que l'image soit positive auprès de tout le monde, elle devra être biaisée.
C'est une fois de plus l'école dite laïque qui se doit de contrôler tous les aspects de l'éducation du futur citoyen. Ce qui était du domaine de l'éducation parentale ne doit pas subsister si elle ne s'accorde pas avec celle promue par l'État laïque. L'État laïque veut devenir la religion universelle, il ne passera que par la destruction des autres, s'appuyant sur l'obligation de la scolarité pour imposer une éducation et une pensée universelle.
L'État s'invite chez vous et change les règles dans votre maison. L'Union Européenne vous regarde de haut et change les règles de votre pays.
En soumettant un peuple à un texte qui utilise le prétexte des inégalités Hommes-Femmes pour faire passer de force une idéologie qui promeut la théorie du genre, l'UE pense avoir réussi un coup de maître mais se tue à petit feu. Ses principaux détracteurs ont de plus en plus de voix. Pis, elles sont entendues par une foule qui, en dépit de leur sentiment européen qui a tout d'un mythe, acquiesce convaincue du bon sens de leurs paroles.
Sources :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Interruption_volontaire_de_grossesse_en_France
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/dudh/declara.asp
http://eur-lex.europa.eu/fr/treaties/dat/32007X1214/htm/C2007303FR.01000101.htm
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