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Réforme des rythmes scolaires

Histoire d'une genèse contrariée

 

Hier se jouait sur les bancs nationaux les enjeux de la refondation de l'école.

Aujourd'hui se joue l'exploration du champ des possibles dans les mises en œuvre locales.

Les leviers pour structurer un contexte de co-éducation pertinente sont « ici » et « maintenant ».

« Le conducteur aurait du être l'enfant  ». Regret ou tardive vigilance, devons nous nous rappeler le sujet premier de cette refondation, l'être central de cette réforme ?

Les politiques locales avaient pourtant le pouvoir, selon les grands axes de la refondation proposés par Vincent Peillon, de donner une nouvelle couleur à nos sphères éducatives.

Mais la méthodologie de mise œuvre s'est extrêmement vite retournée sur des questions de forme, de temps, d'espace et de moyens plus que d'enjeux de vie, de besoins, de compétences nécessaires.

 

A quelques semaines des positionnements obligés des collectivités locales, les réflexions en sont encore à la question « quelle forme la plus simple, la moins coûteuse et la moins contrariante pour mon territoire ? ».

Ce choix initial d'une réflexion matérielle dans la plupart des collectivités a posé des rails structurelles des plus inhibantes à toutes questions éducatives. Nous voilà dans la théorie de la « Boite » ou comment s'obstiner à élaborer un contenant a en oublier sa raison.

Oser, dés le début, la question de l'enfance avec l'ensemble des acteurs concernés, qu'ils soient parents, enseignants, associations de jeunesse, acteurs des collectivités, aurait pourtant recentré l'énergie de tous sur la vraie question de micro-société que nous voulons et pouvons offrir à nos enfants.

L'opportunité d'une réflexion de portée « Éducative Territoriale » était pourtant là ...

En s'en saisissant à minima, les collectivités auraient alors pu se positionner comme initiatrices de vraies réflexions ressoursantes, d'échanges et de rencontres autour du sujet essentiel à nos vies et à cette réforme : l'enfant.

Pourquoi n'avons nous pas vécu des espaces successifs de réflexions ouverts à tous avec des professionnels de tous bords : pédopsychologues, biochronologistes, sociologues autour de l'enfant ou encore psychopédagogues sur la démarche de projet indispensable pour ne pas inverser les valeurs essentielles.

La construction, ou mieux, la co-construction adaptée au fruit de ces réflexions auraient alors suivi en logique de réponse. Les formes et les moyens seraient restés « au service de » sans devenir l'enjeu faussement premier.

 

Alors, plutôt que de se positionner en simples décideurs commanditaires de nouveau « casiers » où et comment ranger les enfants, les décideurs locaux avaient l'occasion d'être les guides et partenaires d'une réelle nouvelle considération de l'individu « enfant » et de repositionner sa place dans une société future.

Plutôt que de se lancer sur une réelle démarche de projet pourquoi ces décideurs ont-ils fait le choix de renfermer le débat sur des questions d'organisations sachant que lorsque l'enjeu du projet collectif est claire, posé et partagé, l'énergie de mise en mouvement en est réduite.

 

Ceci d'autant plus que l'optimisation des moyens ne s'atteint pas par un décompte d'heures, de bus, de salles et d'encadrants mais bien par une lecture globale, systémique et partagée dés la genèse du chantier.

Une segmentation de la réflexion, amène hélas à une approche et une gestion séquencée des moyens et, de fait, à leur faible optimisation. La mise en œuvre de cette réforme va, certes, avoir un coût mais il sera probablement supérieur à ce qu'il aurait pu être avec une réflexion globalisée.

 

Alors, comment mettre en adéquation à la fois la qualité éducative sur un nouveau rythme de journée et l'efficience de moyens. Nous voilà sans doute, aujourd'hui, très loin d'un équilibre harmonieux possible de ces deux curseurs.

 

Osons, au moins, collectivement reconnaître que la mise en œuvre de cette réforme des rythmes scolaires est une entrée plutôt ratée dans le grand champ de la refondation de l'école.

Mais, osons espérer un volontarisme éducatif et politique pour voir provoquer, sur un deuxième élan rapide, la réforme de fond tant annoncée et espérée.


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3 réactions à cet article    



    • Jean J. MOUROT Jean J. MOUROT 23 février 2013 18:02

      J’ai du mal à comprendre ce langage technocratique et je en vois pas bien où l’auteur veut en venir...

      Je dois être « has been »...

      • hans 24 février 2013 19:23

        Moi c’est le contenu global que je voudrais voir réformer, pas trop les horaires

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