Roissy : « Allah Akbar » tagué sur la trappe à carburant d’un avion
Le Telegraph et le Sun révèlent, ce 28 novembre 2015, que des graffitis arabes ont été retrouvés sur les réservoirs de carburant d’avions EasyJet dans des aéroports français.
Un « petit nombre » de graffitis en arabe a été constaté en France sur des avions de la compagnie « dans les deux dernières semaines », a indiqué à l’AFP Easyjet, sans préciser la signification de ces inscriptions ni les aéroports concernés.
Les inscriptions ont été écrites sur quatre avions en France. Les aéroports ne peuvent pas être identifiés pour des raisons de sécurité.
On sait néanmoins, via Le Figaro, qu'un cas concerne l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle. Le 24 novembre, l’inscription « Allah Akbar » a été retrouvée sur la trappe à carburant de l’appareil, arrivé la veille de Budapest. Elle a été effacée avant que les passagers embarquent.
Une autre inscription en arabe a été constatée le 22 novembre sur la trappe d’accès à la soute à bagages d’un autre appareil d’Easyjet, à Lyon, selon une source policière. L’avion provenait de Marrakech. On ne sait pas si l'inscription a été faite à Lyon ou à Marrakech.
La société espagnole Vueling a également été victime de ce type de dégradations : le 19 novembre, deux inscriptions en arabe ont été découvertes sur un appareil, encore à Lyon.
Philip Baum, rédacteur en chef d'Aviation Security International, a déclaré au Sun : « Les graffitis en eux-même ne feront de mal à personne. Mais que quelqu’un puisse placer des objets interdits à proximité de réservoirs de carburant est une préoccupation, bien sûr ». Il ajoute, peu rassurant : « Nous savons qu’il y a des gens qui travaillent dans les zones règlementées des aéroports et qui ont des sympathies extrémistes ».
Selon une source proche du dossier, ces graffitis ne sont « pas un phénomène lié aux attentats » du 13 novembre qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis. « Cela fait plusieurs mois que de temps en temps ça arrive, y compris sur d’autres compagnies », indique-t-elle.
Des membres d'équipage de la compagnie EasyJet se sont plaints de ne pas avoir suffisamment de temps pour s'assurer, avant l'envol, qu'il n'y ait rien de suspicieux dans les avions. Ils ne disposent en effet pour ce faire que de 7 minutes. "Vous ne pouvez pas être absolument sûr qu'il n'y a rien pour blesser ou tuer des gens en seulement 7 minutes", déclare l'un d'eux.
De quoi trembler encore un peu plus désormais au moment du décollage...
Il y a quelques jours, nous apprenions, médusés, que des employés "fichés S" avaient des badges d'accès aux pistes de l'aéroport Roissy-Charles-De-Gaulle.
Face à la menace, l'aéroport de Roissy commence enfin à faire le ménage parmi son personnel. Ainsi, 57 personnes ont perdu leur autorisation de travailler en « zone réservée » depuis le début de l'année du fait de leur radicalisation. Il y en a eu 5 depuis les attentats du 13 novembre, et d'autres sont encore à venir. C'est ce qu'a déclaré vendredi le préfet délégué pour la sécurité et la sûreté des aéroports de Roissy et du Bourget, Philippe Riffaut, lors d'une conférence de presse.
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