Roubaix : Divorce entre les cortèges maritaux et le code de la route
Depuis très longtemps, les traditions font que les mariages s’accompagnent de moments de liesse tant en place publique qu’au niveau privé : l’usage de la voiture s’étant démocratisé, il est devenu également coutumier que les conducteurs faisant partie des cortèges maritaux expriment leur joie par des coups de klaxon (plus ou moins répétés selon le sens civique des personnes et leur respect vis-à-vis des autres habitants de la cité).
En règle générale, les pouvoirs publics se montrent « bon enfant » par rapport à ces attitudes tant que les atteintes au respect du code de la route restent minimes.
Il semblerait qu’à Roubaix, certaines personnes soient passées à la vitesse supérieure puisque selon une information communiquée sur France Info le mardi 4 janvier 2011 vers 11 heures, certains mariages s’accompagnent maintenant de véritables infractions au code de la route telles que vitesse excessive, « grillage » de feu rouge et de « stops », blocage de rues le temps du passage du convoi, etc.
De plus, cette pratique semble également ne plus être le fait de quelques personnes irresponsables mais une habitude de plus en plus prisée.
Le plus surprenant consiste dans la réaction des pouvoirs publics : on pourrait s’attendre à une attitude très ferme vis-à-vis des contrevenants (vu la gravité des faits, un retrait immédiat de permis et/ou une immobilisation du véhicule devraient pouvoir être prononcés) mais ce n’est pas du tout le choix du Maire de Roubaix qui a tout bonnement décidé d’interdire les mariages le samedi…
Déjà que le fait de décaler le jour de célébration ne règlera certainement pas grand-chose au niveau des comportements des individus concernés, on sanctionne à nouveau la majorité « tranquille » puisque le samedi est traditionnellement le jour préféré par de nombreuses personnes pour se marier (mais ça devient une habitude d’imposer des règlementations liberticides à cette majorité au lieu de sanctionner la délinquance minoritaire…).
La chasse à la délinquance routière faisant partie des priorités permanentes du gouvernement, faut-il que ces violateurs disposent de moyens de pression et/ou de chantage importants pour qu’un élu fasse preuve de tant de laxisme (avec la complicité du préfet ?) alors qu’il lui suffirait de faire appliquer tout simplement la loi…
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