Les
associations de victimes représentées par Me Bisseuil et Me Caséro ne
représentent pas toutes les victimes, loin de là. Et l’opinion de leurs
avocats sur la thèse officielle de la piste chimique n’emporte pas
unanimement l’adhésion de ces victimes très désireuses de vérité et de
réparations. Ces victimes, comme toutes les victimes qui ne suivent pas
ces avocats exigent la vérité de la part de la justice mais aussi de Grande
Paroisse et de Total.
Mais quelle vérité ?
Cette hypothèse chimique avec composant chloré a été suggérée, en tout
premier, par Total et non pas par les experts judiciaires chimistes
étrangement choisis parmi les plus incompétents au début comme M. Barat
de la CRAM (il a été à l’origine d’une grave tricherie judiciaire reconnue en 2003 en remplaçant du nitrate par le l’urée dans sa démonstration filmée de 2002). Cette piste chrlorée était une piste comme les autres.
Comme ces experts judiciaires ne voulaient étrangement surtout pas écouter des
centaines de témoins toulousains, qui avaient entendu et vu une première
explosion et qui avaient vu des faisceaux lumineux et des flashs
plusieurs secondes avant l’explosion, même hors de l’usine AZF, ces experts se
sont accrochés à cette piste chimique et n’ont plus bougé depuis.
L’armée est venu après 2003 en grand renfort avec l’expert D Bergues de
la DGA et avec deux obscurs experts chimistes du CEA Militaire M.
Dufort et M. Leroy qui ont, selon le juge Perriquet au procès, emporté sa
conviction pour fermer le dossier d’instruction en 2006 (on ne saura jamais pourquoi).
M. Bergues a estampillé tous ses rapports, dont celui Tir no 24 (tir à huit clos et jamais reproduit), au nom de
la DGA... une première en terme d’indépendance des experts !
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Pourquoi ces avocats ont-ils été aussi acharnés à soutenir ces experts judiciaires ?
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Pourquoi plein de données techniques ont-elles été escamotées ?
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Pourquoi la justice n’ a-t-elle jamais donné d’explication à la
présence d’hélicoptères inconnus vus, enregistrés et filmés au-dessus du site au moment de
l’explosion ?
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Pourquoi n’a-t-elle pas expertisé les 8 vidéos de surveillance de la
SEMVAT, le dépôt de bus voisin pourtant toutes sous scellé ?
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Pourquoi la justice a-t-elle gobé sans sourciller la thèse du "bang
sismique", thèse sismo-acoustique unique au monde, inventée par Mme Souriau de
l’Observatoire Midi-Pyrénées et soutenues par le CEA Militaire qui, lui
n’a jamais communiqué l’ensemble de ses sismogrammes et leur analyse ?
- Pourquoi la centrale nucléaire de Golfech n’a-t-elle jamais fourni ses datations sismiques de ses systèmes anti-sismiques alors que Jean-Michel Baylet, patron de la Dépêche du Midi, était aussi Président du Conseil de Surveillance de cette centrale en 2001 ?
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Pourquoi la vice-Procureur Claudie-Viaud, présente au procès 2009, a-t-elle stoppé dès le 22
Septembre 2001 une enquête préliminaire déclenchée par deux témoins
traceurs de stade qui ont vu un homme s’affoler pendant plusieurs
secondes beaucoup trop tôt avant l’explosion en criant "Ca va
péter... !" (cette homme avait vu le premier grand flash au-dessus du pôle chimique et les RG lui ont demandé de se taire) ?
Les quelques victimes, qui ont suivies ces avocats et avocates dans
cette démarche anti-scientifique, dans ces démarches de
lynchage contre
des employés de l’usine AZF qui ont toujours démenti les inventions
des experts judiciaires sur cette piste chimique et qui ont toujours voulu
connaître la vérité, sont-elles vraiment conscientes de leur
participation à la stratégie sournoisement entretenue par la direction de Total et les responsables politiques de l’Etat ?
Ces avocats ont enfin montré ce qu’ils étaient : les meilleurs soutiens
à ceux qui souhaitent étouffer la vérité puisque maintenant la justice
relaxe au bénéfice du doute tout en refusant tout complément
d’enquête... une première judiciaire aussi !
Décision
prudente du juge le Monnyer qui ne veut pas assumer une erreur
judiciaire, mais décision
absurde car elle empêche toute avancée sur
une enquête déjà très mal menée.
Il n’y a pas mieux pour cacher un secret militaire avec un secret judiciaire !
Qui va maintenant demander l’étude de toutes les données sismiques encore non
fournies et non analysées : plus de 50 sismogrammes muets jusqu’à
aujourd’hui car une scientifique du CNRS, Mme Souriau, même pas nommé expert,
a contraint la justice, avec l’appui du
CEA Militaire, à n’étudier que
deux courbes de son sismographe, au rebut le 21-9-2001, et a soutenu
une thèse du « bang sismique » aujourd’hui remise en cause par l’Académie
des Sciences (cf publication du chercheur Alain Joets). Mme Souriau et l’OMP soutenus par
Mme Dauvignac
directrice juridique du CNRS actuelle et, en 2001, directrice juridique
du
CEA (tiens encore lui...), piétinent la science. Ils insultent aussi des dizaines de témoins très proches du
cratère (à L’hôpital Marchant, à la SEMVAT, à la SNPE...) qui ont souvent eu du temps pour sauver leur peau après avoir
entendu la première explosion qui ne peut-être donc d’origine
sismo-acoustique.
Mme Souriau et la direction juridique du CNRS semblent
protéger les
coupables, pourquoi ?
Quel argument le
CEA Militaire a-t-il eu pour
rendre Mme Souriau aussi peu prudente et la faire participer à ce
secret d’Etat ? Pourquoi les géophysiciens de Total n’ont-ils pas voulu
dénoncer les absurdités techniques qu’ils ont dénichées lors des tests
sismiques de 2004 (cf rapport D7043 de Didier Rappin) et notamment le très faible rendement sismique de
l’explosion d’AZF incompatible avec une magnitude de 3.4 enregistrée
par les sismographes jusqu’en Alsace et en Corse ?
Les familles de victimes qui ont suivi les méthodes odieuses et
anti-scientifiques de leurs avocats
Bisseuil, Caséro, Lèguevaques,
Carrère, Cohen, Cohen-Tapia, Priollaud, Levy, etc... doivent aussi
songer que la vérité s’obtient avec
un vrai travail d’enquête sérieux,
impartial et exhaustif, et, surtout pas en tombant dans les pièges des
grands groupes industriels et de ceux qui travaillaient pour le
Ministère de la Défense comme l’
entreprise Bisseuil, auteur de la
construction de l’
Hôpital Militaire Larrey entre 1982 et 1984 (extension
souterraine en 1991) à deux pas de souterrain militaire et de
réseaux électriques du pôle chimique et à quelques mètres du vrai
épicentre souterrain profond de magnitude 3.4, apparu 9 sec avant l’explosion d’AZF (magnitude <1.5) !
Exiger la vérité, c’est exiger toutes les données !