Se cultiver oui, mais gratuitement
La culture en ligne attire de plus en plus les consommateurs. Hadopi vient de réaliser une enquête sur les habitudes d’accès aux sites spécialisés dans ce domaine. Il en résulte que la plupart des Internautes interrogés aiment bien se cultiver, mais gratuitement.
Principal critère de choix
Le 29 novembre dernier, Hadopi (la haute autorité chargée de la supervision de la diffusion des œuvres et de la protection des droits sur le Web) vient de publier les résultats de cette étude. Il en ressort que le principal critère de choix des adeptes de la culture en ligne est la gratuité de l’accès. Ils tiennent également compte de la légalité, de la sécurité et de la qualité du répertoire proposé par la plateforme.
Le parcours des utilisateurs
Le parcours des utilisateurs, à partir du moment où ils commencent leurs recherches jusqu’à la consommation, a été au centre de l’enquête. Il a été constaté que la grande majorité des Internautes a déjà une idée très précise de ce qu’elle cherche. 70% de ceux qui souhaitent accéder à une série particulière savent où s’adresser directement. Cette proportion est moindre pour ceux qui plébiscitent une œuvre musicale ou des films (respectivement 57% et 55%). Ils font des recherches sur les sites de streaming ou de téléchargement. Ceci est surtout valable pour la musique.
Les différents profils d’usagers
Les adeptes de la culture en ligne affichent trois profils différents. Une partie est composée de collectionneurs qui téléchargent des œuvres en vue de les conserver, tandis que certains consommateurs préfèrent recourir ou streaming ou supprimer les contenus qu’ils viennent d’acquérir. Il existe une troisième catégorie de personnes qui ne sauvegardent que les contenus qui leur ont plu après les avoir visionnés ou écoutés. Le partage via un disque dur externe ou au moyen d’une clé USB est une pratique très répandue.
La consommation illicite : une banalité ?
Cette enquête a été réalisée pour étudier les habitudes des Internautes après la mise en place de la première mesure visant à bloquer les sites de streaming illégaux. Force est de constater à la suite du sondage que les usagers considèrent la consommation illicite comme une banalité, facile à faire, même si elle est risquée. 70% des Internautes interrogés estiment qu’il n’y a qu’un moindre écart entre les contenus, alors qu’il est plus aisé de visionner des films, des séries et des clips musicaux sur ces plateformes qui n’opèrent pas dans le cadre légal. Ils privilégient cette option en raison des difficultés d’accès ou les catalogues incomplets offerts par les sites légaux. Ils n’écartent pas toutefois les risques qu’ils encourent en exerçant ces pratiques, comme un éventuel repérage par une autorité compétente ou le piratage qui se traduit essentiellement par l’intrusion d’un virus dans leur disque dur.
Des prévisions optimistes
68% des personnes interrogées sont toutefois optimistes quant au développement de l’offre légale. Elles pensent que les sites légaux seront de plus en plus fréquentés à l’avenir, au détriment des sites illicites qui se trouveront dans l’obligation de cesser progressivement leurs activités. D’ailleurs, dans certains secteurs où elle s’avère plus compétitive, l’offre légale dépasse largement la concurrence illicite. La musique en ligne et les rediffusions des chaînes de télévision attirent les Internautes, car leur accès a été simplifié et gratuit. Des ayants droit sur les séries étrangères ont également adopté cette stratégie pour séduire les consommateurs.
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