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Accueil du site > Actualités > Société > Séquestration de patrons... et de salariés !

Séquestration de patrons... et de salariés !

Nous en avons tous été informés, des patrons ont été séquestrés lors de récents « conflits sociaux  » et une question s’est posée aux personnes retenues : doivent-elles ou non déposer plainte afin de faire jouer la justice ?

Car il est interdit de priver quelqu’un de liberté hors d’une décision de justice : seule « la justice » peut prononcer un enfermement et cet enfermement est une privation physique de liberté, un emprisonnement.

Examinons donc de plus près ce que peuvent être des « privations de liberté » !

Nous avons vu, avec l’apparition du "bracelet électronique", que l’enfermement, ou l’emprisonnement, pouvait avoir des contours variés.

Contours qui vont de la cellule de la prison à une zone délimitée dans l’espace et dans le temps hors de toute prison, le porteur d’un tel bracelet pouvant selon les cas être confiné à une zone plus ou moins réduite à sa résidence ou ses alentours, certaines périodes, peut-être, ouvrant ou non la possibilité de se déplacer dans une zone plus étendue (pouvoir se rendre à son travail ?).

Ainsi chacun peut éventuellement croiser, dans la rue, une personne "emprisonnée", ce sera le cas pour certains prisonniers autorisés à travailler hors les murs du système carcéral et qui rejoignent leur cellule chaque soir.

Nous voyons donc ici qu’une "séquestration" est une réalité aux contours très flous dont la caractéristique principale est une privation de certaines libertés, une forme d’isolement plus ou moins poussée par rapport à l’ensemble de la société.

C’est exactement ce que nous dit le dictionnaire, d’ailleurs !

Séquestration :

" Action de priver une personne de sa liberté en la maintenant enfermée, isolée du monde extérieur. "

" Fait d’être isolé ou de s’isoler, de se maintenir à l’écart de quelque chose "

" DR. PÉNAL. Action de priver illégalement et arbitrairement quelqu’un de sa liberté, ce qui constitue un délit ou un crime. "

On peut donc sans aucun doute affirmer que ces patrons séquestrés ont été isolés, maintenus à l’écart de quelque-chose, privés d’un certain nombre de leurs libertés.

Ce sont des personnes qui ferment des usines, pour un certain nombre rentables, sans se soucier du sort des salariés, ou en s’en souciant d’une façon insatisfaisante, d’une façon qui prive ces salariés de la possibilité de poursuivre le travail qui leur procurait un certain nombre de libertés, car d’un point de vue matériel les libertés que chacun de nous peut exercer dépendent étroitement des ressources que nous pouvons leur consacrer.

En effet la liberté de manger du poulet ou du caviar est celle que nous laisse le contenu de notre portefeuille.

Les premiers à priver certains autres de libertés ne sont-ils pas ces patrons lorsqu’ils ferment ces usines ?

Quelle raison de force majeure les pousse à agir de la sorte, la "pression" des actionnaires probablement : les patrons sont alors les bras armés de ces actionnaires, qui ne sont en fin de compte peut-être... personne car ce seront des fonds de pension ou quelques institutions sur auxquelles nous serions bien en peine d’associer un nom ou un visage.

Mais ces patrons et actionnaires n’en sont pas à leur coup d’essai, car depuis maintenant une vingtaine d’années ils ont " tiré sur les salaires " comme l’on dit, en les diminuant au profit des dividendes qu’encaisseront les actionnaires.

Or nous avons vu que l’étendue des libertés que nous pouvons exercer est directement proportionnelle au montant de ressources que nous pouvons y consacrer, et la principale ressource d’un salarié est son salaire.

De fait nous nous trouvons dans un système où certains disposent de la liberté de passer de temps à autre un week-end à Rio tandis que d’autres devront se contenter d’un après midi de dimanche sur leur balcon, s’il fait soleil, faute de moyens à consacrer à un voyage plus lointain.

Et cette image est gentillette par rapport à la réalité d’un grand nombre de ménages qui se calcule au plus près pour savoir de combien de poulet ils pourront accompagner leurs pâtes.
 


Le montant de nos ressources délimite de façon très nette notre espace de liberté : la frontière de cet espace est l’endroit à partir duquel apparaît la réalité de notre séquestration.

Mais aujourd’hui il est parfaitement légal en non arbitraire de priver quelqu’un des ressources suffisantes pour que cette personne puisse manger tous les jours du poulet (ou l’équivalent) ou aller de temps à autre passer un week end à l’autre bout du monde.

Autrement dit il est parfaitement légal de verser un salaire très bas, qui ne permettra ni de se loger, ni de s’alimenter, ni de se soigner correctement – encore moins de partir en week end ou en vacances - et l’on m’accordera que de telles conditions valent une séquestration puisqu’elles clouent une personne dans un espace de libertés fortement restreintes.

De plus ce type de séquestration dure généralement nettement plus longtemps que celle – en général de quelques heures ou jours – que subira un patron en refus de négociation.

On doit alors se poser la question du bénéfice général que tire la société du fait que certains puissent s’y accorder de très fortes rémunérations tout en réduisant au minimum celle des personnes qui travaillent sous leur autorité.

Ce transfert de moyens, qui affectent directement le périmètre de liberté de chacun, des moins aisés vers les plus favorisés (ces inégalités profondes dans le domaine des revenus) est-il ou non profitable à la société ?

L’équilibre de notre société est-il mieux assuré lorsque ces inégalités sont fortes ?

C’est une question que nous ne pouvons éviter : y a-t-il un meilleur équilibre général, qui profiterait finalement à tous, qui devrait son existence à un fort taux d’inégalité ?

Comme c’est toujours en scrutant ses limites que l’on mesure les inconvénients d’un phénomène profitons de la situation financière et sociale actuelle pour constater que ces inégalités fortes conduisent à des effets que nous devons déplorer : il n’est en effet pas question que je considère la séquestration de ces patrons comme un fait réjouissant.

Ce n’est ni réjouissant ni " juste " comme n’est ni réjouissant ni " juste " le fait que l’on puisse être rémunéré si faiblement qu’au simple fait de vivre ne se conjugue aucune véritable liberté au sens matériel du terme, réduisant la vie à un état de survie.

Cet état de très fortes disparités existe, nous le constatons et en vivons les conséquences : faut-il en attribuer la paternité aux seuls " patrons " ?

Non, en première ligne se trouvent ceux qui ont permis que de telles inégalités existent, s’aggravent, perdurent : nos gouvernants portent une responsabilité forte dans ce phénomène.

Mais ne nous exonérons pas, chacun, de la part que nous portons : si nous avions souvent manifesté, et avec assez de force, notre volonté d’une société plus équitable peut-être l’aurions-nous aujourd’hui ?

Il est toujours intéressant de sonder ce qui se cache derrière les mots, à quelles réalités ils renvoient : c’est ce que j’ai tenté de faire une fois de plus...

Moyenne des avis sur cet article :  4.37/5   (19 votes)




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25 réactions à cet article    


  • franck2009 29 avril 2009 13:34

    La séquestration c’est la dernière étape avant la violence de rue. C’est cela qui panique le gouvernement. Si le prolo, qui a porté Sarko au pouvoir ( ...après un passage chez Lepen ), descend dans la rue, la situation sera pire qu’en 68, car ce n’était pas à l’époque le peuple, mais la jeunesse bourgeoise qui défilait.


    • plancherDesVaches 29 avril 2009 14:04

      Et, pour prendre un peu de recul : OU EST LA « DEMOCRATIE » lorsque tout ce qui reste aux peuples est la violence.. ???????????????????


      • Céphale Céphale 29 avril 2009 14:10

        Je vous conseille de lire ou relire « les animaux malades de la peste » de Jean de La Fontaine. Permettez-moi de changer quelques mots.

        Un mal qui répand la terreur,`
        Mal que le ciel en sa fureur,
        Inventa pour punir les crimes de la terre,
        Le chômage (puisqu’il faut l’appeler par son nom)...

        Le lion réunit les animaux afin de trouver le coupable. Il s’accuse d’avoir dévoré « force moutons, et quelquefois le berger ». Mais le renard prend sa défense.

        Vos scrupules font voir trop de délicatesse
        Eh bien ! manger moutons, canaille, sotte espèce,
        Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes, Seigneur,
        En les croquant, beaucoup d’honneur.

        Et flatteurs d’applaudir. Finalement, l’âne s’accuse d’avoir brouté de l’herbe dans un champ appartenant aux moines. Oh presque rien, dit-il, « la largeur de ma langue ».

        A ces mots on cria haro sur le baudet.
        ..........
        Séquestrer son patron, quel crime abominable !
        Rien que la mort n’était capable
        D’expier son forfait. On le lui fit bien voir.


        • Kalki Kalki 29 avril 2009 14:17

          Nous sommes déja tous enfermé dans le monde et la vision du monde (des vérités et des possibles) qu’on (pas nous) nous à mis dans la tete.

          http://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/le-xxieme-siecle-ne-sera-pas-55297#forum2087695

          On à pas suprimé les idéologies , voyez vous.

          La religion (car la religion n’est pas seulement doctrine) est une idéologie.

          Qu’est ce qui est une idéologie ? ( pas seulement en « politique »/« economique »)

          OU (et ca sera beaucoup plus rapide )

          Qu’est ce qui n’est pas une idéologie  ?


          • Fedaykin 29 avril 2009 14:50

            J’ai eu peur que votre article ne tente de justifier les prises d’otage de personnes sur le territoire Français. Jusqu’à ce que j’arrive vers la fin de l’article. C’est bien dommage.


            Vous faites 2 erreurs à mon avis dans votre article. D’abord vous assimilez les patron à des personnes qui mangent du caviar et qui partent à Rio de temps à autre un week end. Travers typiquement Français, où l’on préfère voir les exceptions plutôt que la majorité.
            Ensuite la Liberté, ce n’est pas un concept matérialiste. La Liberté c’est de pouvoir aller où l’on veut, manger ce que l’on veut, et postuler dans l’entreprise que l’on veut. Ca n’a rien à voir avec le salaire qu’on veut. Et si ’lon veut quelque chose qu’on ne peut pas avoir, faute de moyen, bha on se bouge les fesses.... Et par exemple on devient patron puisque d’après vous quand on est patron on mange du caviard et on part à Rio de temps en temps.

            Et vous auriez définitivement du condamner dès le début de cet article les véritable prises d’otage qui ont eu lieu sur notre territoire, dans un état de droit (ou ce qu’il en reste).

            • jcm jcm 29 avril 2009 20:45

              Certes il est toujours dangereux d’utiliser des termes génériques, ce que j’ai fait avec « patrons », sans peut-être mentionner que ceux qui avaient été séquestrés appartenaient à une catégorie bien spéciale de patrons, dirigeants d’entreprises qui ne sont pas représentatives de l’ensemble des entreprises françaises.

              Effectivement les « patrons caviar » ne sont pas légion probablement.

              Et je ne mets pas tous les patrons « dans le même sac », mon propos concernait ceux qui ont été « retenus » !


            • plume plume 29 avril 2009 14:52

              maintenant que tous les ingrédients sont prés :

               -crise financière

              - crise sociale

              - perte de confiance en vers le systeme (nos politiciens ,nos médias ,notre justice , notre administration ,les banques et les grand patrons)

              - monté de l’exaspération et de la violence

              - peur d’une épidémie

              - flambée des prix

              - baisse des salaire

              - peur de l’avenir

              il ne reste plus cas attendre calmement l’estocade


              • iris 29 avril 2009 14:59

                les agriculterus ont aussi fait de la violence avec moins de tapage médiatique et plus d’indulgence des médias-et des politiques
                préfectures défoncées
                le ministère de dominique voynet assiégé
                voies publiques arrétée par des pèches et tomates...


                • souklaye 29 avril 2009 16:36

                  Les pertes sèches d’une séquestration populaire ne sont rien comparées à une défenestration élitiste.

                  Les raisonnements individuels s’expliquent par des logiques aussi modératrices qu’intégristes.

                   

                  Les données économiques indéchiffrables et les certitudes structurelles d’un jour forment une explication acceptable sur la gestion hasardeusement pragmatique du déclin industriel dans les pays submergés.

                  Les contre-vérités locales ne peuvent se soustraire à une équation globale, alors la culture d’entreprise outrepasse le patrimoine culturel.

                  La suite ici :

                  http://souklaye.wordpress.com/2009/04/22/bloc-note-sequestration-et-suicide-en-serie/


                  • plancherDesVaches 29 avril 2009 16:56

                    J’espère que votre blog vous rapporte un peu d’argent... gloriole, peut-être... ???

                    Sinon, que d’efforts pour rien.


                  • Yohan Yohan 29 avril 2009 17:08

                    La séquestration revient à la mode depuis que les patrons ont laissé la morale au vestiaire. Juste retour des choses, une alerte, un signal rouge qui devrait inciter les patrons à réfléchir à deux fois avant de refuser le dialogue. 


                    • Vieux Sachem 29 avril 2009 18:34

                      Lorsque j’étais Cadre, responsable de Production dans l’industrie(il y a prescription,, ça remonte à 31 ans), j’ai surpris dans un local de stockage de produits inflammables (solvants de peinture) trois délégués (un du personnel, un syndical, un membre du C.E.) en conciliabule discret, la « clope » au bec, malgré les panneaux d’affichage : « Défense absolue de fumer, Produits très inflammables, Danger » ; je n’ai fait ni une ni deux : après leur avoir enlevé leurs mégots, je les ai carrément séquestrés dans l’attente du retour du Patron, en voyage à Paris pour la journée.

                      Ils n’ont pas osé porter plainte, vu la faute grave accomplie. Alors, les séquestrations de cadres, c’est le « juste » retour des choses.
                      PS : Vous y avez cru ? C’était une fiction !

                      • jaja jaja 29 avril 2009 19:12

                        Les séquestrations de patrons sont un pas dans la bonne direction. Elles ne sont que l’embryon de la contre-violence nécessaire face à ceux qui veulent nous faire crever la bouche ouverte et qui chaque jour s’imposent par leur violence dans le climat délétère de l’entreprise où la démocratie est totalement inexistante....

                        Contrats précaires de merde, conditions de travail de merde, salaires de merde puis chômage de masse de merde.... Ras-le-bol !

                        Ce monde mérite la Révolution, celle qui mettra fin à l’exploitation séculaire, expropriera ces parasites et permettra l’égalité sociale entre toutes et tous !


                        • Vieux Sachem 30 avril 2009 10:25

                          Si je vous suis, je clame : « Vive la France Soviétique ! »


                        • jaja jaja 30 avril 2009 18:45

                          Si vous voulez, les suiveurs disent souvent des conneries. Ca n’a pas beaucoup d’importance...


                        • Marc Bruxman 29 avril 2009 20:30


                          Autrement dit il est parfaitement légal de verser un salaire très bas, qui ne permettra ni de se loger, ni de s’alimenter, ni de se soigner correctement – encore moins de partir en week end ou en vacances - et l’on m’accordera que de telles conditions valent une séquestration puisqu’elles clouent une personne dans un espace de libertés fortement restreintes.

                          De plus ce type de séquestration dure généralement nettement plus longtemps que celle – en général de quelques heures ou jours – que subira un patron en refus de négociation.

                          Non, ton salaire est lié à un contrat de travail que tu peux rompre pour aller bosser ailleurs. Tu peux démissionner, trouver un autre patron qui paie mieux, changer de ville si ca paie mieux ailleurs. Et tu peux aussi te former pour savoir faire des choses qui paie mieux que ton boulot de base.

                          Maintenant quelqu’un qui choisirait de rester dans une boite qui paie mal il peut y avoir différentes raisons :

                          • Soit il n’est pas bon à grand chose et penses qu’il ne trouvera pas mieux payé ailleurs, ce qui veut surement dire qu’il est payé à son prix. (Rare).
                          • Soit il a été manipulé par une association de gauche qui lui a dit que c’est tous des enfoirés et que cela sert à rien de chercher. (Beaucoup plus fréquent).
                          • Soit il se complet dans sa situation. (Très rare).
                          Donc si votre boulot ne vous plait pas, démissionnez plutot que de nous faire chier. Sinon vous vous séquestrez vous même ! ! !

                          • jcm jcm 29 avril 2009 20:40

                            Il peut y avoir, et il y a pour de très nombreuses personnes, bien d’autres raisons qui les CONTRAIGNENT à demeurer dans une situation très insatisfaisante et « dans une boîte qui paye mal » !

                            Surtout en ces temps (depuis déjà des années) de chômage intense.

                            J’ai connu une époque où il suffisait de répondre à quelques annonces pour trouver un travail mieux rémunéré ( j’ai eu des bonds de 25%, de 38% même d’un mois à l’autre), mais elle est révolue depuis longtemps !

                            Alors si l’on veut se cantonner à des généralités, au moins qu’on les examine toutes !


                          • Vieux Sachem 30 avril 2009 10:34

                            Pourquoi n’exigez-vous pas que le droit de séquestration soit inscrit dans le Code du Travail ?

                            Tout droit étant universel, n’importe quel actif (salarié ou employeur) pourra séquestrer un actif de statut différent. Comme dans les gardes à vue, je demande que l’assistance d’un avocat soit autorisée dès la première heure de séquestration !

                          • Marc Bruxman 29 avril 2009 20:37
                            @Feydakin
                            Ensuite la Liberté, ce n’est pas un concept matérialiste. La Liberté c’est de pouvoir aller où l’on veut, manger ce que l’on veut, et postuler dans l’entreprise que l’on veut. Ca n’a rien à voir avec le salaire qu’on veut. Et si ’lon veut quelque chose qu’on ne peut pas avoir, faute de moyen, bha on se bouge les fesses.... Et par exemple on devient patron puisque d’après vous quand on est patron on mange du caviard et on part à Rio de temps en temps.

                            Merci de rappeler cette évidence que les partis de gauche n’ont pas compris. Leur doctrine semble être faite pour maintenir les gens dans un état d’esclavage volontaire, ce qui est beaucoup plus pratique pour leur patron. On leur dit, puisque tu n’a pas ce que tu veux, proteste, au lieu de leur dire si tu n’a pas ce que tu veux fais ce qu’il faut pour l’avoir.
                            Car franchement pour avoir vu passer une manif’ sous la fenêtre de mon bureau l’autre jour, on comprend rien qu’à les voir pourquoi ils sont dans la merde. En rang, a défiler comme des moutons. Prêts pour l’abattoir. Vont ils chercher un autre travail. Non. Ils vont geuler un bon coup et retourneront bosser le lendemain. Sachant que le boss’ ne paie pas le jour de grêve c’est presque un bon plan !

                            • jaja jaja 29 avril 2009 21:00

                              "On leur dit, puisque tu n’a pas ce que tu veux, proteste, au lieu de leur dire si tu n’a pas ce que tu veux fais ce qu’il faut pour l’avoir."

                              Et faire ce qu’il faut pour obtenir ce que nous voulons, c’est la grève générale puis l’expropriation des parasites capitalistes et le partage entre tous des fruits de la production, résultante de l’effort commun des travailleurs !

                              Les moutons qui manifestent en rang ne sont pas plus ridicules que les cadrillons lèche-culs que nous connaissons tous. Durs avec les petits, obséquieux avec les patrons...

                              Les moutons vont devenir des lions et jugeront alors qu’ils n’ont plus aucune raison à aller seuls à l’abattoir comme vous le dites si finement....


                              • Marc Bruxman 30 avril 2009 01:38

                                Et faire ce qu’il faut pour obtenir ce que nous voulons, c’est la grève générale puis l’expropriation des parasites capitalistes et le partage entre tous des fruits de la production, résultante de l’effort commun des travailleurs !

                                Oh oui ! Et tu va exproprier quoi au juste ? Leur argent c’est des zéros et des uns dans la mémoire d’un ordinateur à la banque. En trois clics, zou ca passe la frontière. Les usines ? Ah ben oui, vu l’interdépendence entre les productions des différents pays on va bien rigoler. Tiens je vais te dire ce qui va se passer quand tu va saisir la filliale en France d’un grand groupe. Le monsieur pas content, situé dans un autre pays va couper l’accès de son ex-filliale au réseau informatique et ce à distance, sans avoir à bouger son cul jusqu’en France. Tu ne pourra même plus faire les paie à la fin du mois. Quand à faire tourner l’usine je rigoles bien. 

                                Tu en veux une autre, le même monsieur va ordonner à son équipe située en république tchèque et qui assurait le helpdesk de ne plus intervenir. Ca tombe bien c’est lui qui payait. Sans compter ce qui devait être livré et ne le sera pas. Sans compter les commandes qui devaient être honorées et qui seront en réalité produite par une autre usine ailleurs dans le monde qui empochera le fric, parce que juridiquement le contrat a été conclu avec la maison mère. Ils ne paieront même pas de pénalités de retard car ils utiliseront le « cas de force majeure » pour se justifier.

                                Tout au plus, tu pourra en pendre un ou deux haut et court, ca défoulera, ca fera de l’imagerie pour les livres d’histoire. Ah oui, tu récupérera peut être un ou deux chateaux ou autres propriétés que tu n’aura pas le fric d’entretenir. Mais bon c’est bien le rêve de grand soir, ca aides à vivre.

                                Les moutons qui manifestent en rang ne sont pas plus ridicules que les cadrillons lèche-culs que nous connaissons tous. Durs avec les petits, obséquieux avec les patrons... Les moutons vont devenir des lions et jugeront alors qu’ils n’ont plus aucune raison à aller seuls à l’abattoir comme vous le dites si finement....

                                Oh oui... Mais si vous passiez autant de temps à fantasmer d’être millionnaire plutot que de fantasmer au grand soir, cela vous aurait peut être aidé à réussir votre vie ;)


                              • Bois-Guisbert 30 avril 2009 09:13

                                Les moutons vont devenir des lions...

                                Et alors passant d’une alimentation herbivore à un régime carné, ils s’apercevront qu’il n’y a plus rien à bouffer !

                                J’ajoute que ceux qui, le cas échéant, prendront l’initiative de troubles sociaux majeurs seront, en quelques jours, complètement submergés par un déferlement de racailles issues qui ne leur feront pas de cadeaux, parce qu’elles ne feront aucune distinction entre les différentes catégories de « Gaulois ».


                              • jaja jaja 30 avril 2009 10:17

                                Les moutons vont partout se transformer en lions... Pourquoi Bruxmann veut-il limiter ce processus aux frontières de l’hexagone sinon pour étayer une démonstration à vide ?
                                La Révolution dans un seul pays ne fait pas partie de nos hypothèses...


                              • décurion 30 avril 2009 01:01

                                L’ etre humain, quoi qu’on en pense, n’est qu’un animal évolué. Plus souvent qu’à son tour, l’instinct guide ses pas, même si aprés coup, on trouve des raisons pour expliquer celà.
                                Ne serait ce que par paresse, la tendance naturelle c’est de digérer en paix, encore faudrait il pour celà avoir quelque chose à digérer.
                                A trop charger le baudet, on risque des ruades, et les séquestrations ne sont peut etres rien d’autres que celà. Des réflexes d’anes !
                                Opposer la loi à des reflexes asiniens, peut sembler etre une solution, mais il serait certainement plus intelligent de considérer celà comme un avertissement sans frais.
                                Il y a toujours un risque en acculant l’animal, de franchir le point de non retour.
                                A trop invoquer la loi contre le peuple, on ne peut que démontrer son illégitimité.


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