Stupéfiant : 8 mois de prison pour Reaulf Fleming, le jeune braqueur qui avait posé avec Macron à Saint-Martin
Emmanuel Macron lui avait fait promettre d'arrêter les "bêtises". C'était le 29 septembre. A peine deux semaines et demi plus tard, dimanche 14 octobre, Reaulf Fleming, déjà condamné pour braquage, a été interpellé pour possession de stupéfiants et rébellion. Information du quotidien local de Saint-Martin, Le Pélican, confirmée par Le Parisien. Le prévenu était présenté ce mercredi en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Marigot. Il écope de 8 mois de prison dont 4 avec sursis.
« Il ne faut pas refaire des bêtises, hein, les braquages c’est fini, tu me l’as dit... tu n’oublies pas. »
Les mots forts du président de la République, prononcés lors de sa récente visite à Saint-Martin, n'auront pas suffi à remettre le jeune délinquant sur le droit chemin.
Pourtant, il paraissait très motivé après sa rencontre avec le chef de l'État :
« C’était une surprise quand il est arrivé, on ne s’y attendait pas. C’est comme si Dieu l’avait envoyé ! Dieu voit que beaucoup de choses ne se passent pas bien ici… On était tellement content qu’il vienne voir ce qui se passe vraiment ici. Après cette rencontre, je me suis senti bien. C’est la première fois que je le vois et que j’ai pu lui parler. Il a dit qu’il allait m’aider à trouver du travail et aider ma mère malade. (...) Ce président-là m’a donné une grande motivation. »
Manifestement, Macron n'a pas tenu sa promesse de trouver du travail à Reaulf Fleming... et la motivation de ce dernier n'aura pas tenu trois semaines.
Dimanche, le jeune homme a été interpellé pour possession de stupéfiants à Quartier d’Orléans. Il a tenté de prendre la fuite, selon Le Pélican, et s'est rebellé.
Selon Le Parisien, on a retrouvé dans son sac 25 pochons de résine de cannabis, soit environ 20 grammes (Sud-Ouest évoque aussi de l'ecstasy). Le délinquant s’est rebellé pendant son interpellation, donnant des coups de pied aux forces de l’ordre.
Selon RCI.FM, le jeune homme a été poursuivi, mercredi matin, pour transport et détention de stupéfiants et rébellion. Des faits de violences volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique lui étaient reprochés en garde à vue.
Finalement, il a été relaxé pour les faits de violences qui lui étaient reprochés. Le prévenu est reparti libre mais a rendez-vous le 30 octobre prochain avec un juge pour l’aménagement de sa peine.
Lors de sa visite officielle dans l’île de Saint-Martin, Emmanuel Macron avait pris la pose avec deux jeunes dont le prévenu. « Je suis braqueur, je sors de prison », avait fanfaronné l’intéressé dans une vidéo diffusée en direct sur le compte Instagram de l’Elysée.
« T’es costaud comme tout, il faut pas rester comme ça et refaire des bêtises. Les braquages, c’est fini. Il faut reconstruire », avait notamment répondu le chef de l'État.
Selon une information exclusive du Parisien, parue le 2 octobre, Reaulf Fleming avait dans son entourage proche le "chef du gang armé contrôlant le marché de la cocaïne en provenance de Guyane". L'information avait été démentie par 20 Minutes, dans sa rubrique consacrée à la lutte contre les fake news.
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