Syndicats de police et médias
Aujourd’hui le Président s’est rendu à MARSEILLE pour saluer les policiers si durement frappés par ces dangereux criminels qui sévissent au-delà de toute limite.
Ce faisant, il a aussi travaillé sa cote personnelle et payé le tribut aux syndicats d’une profession à laquelle il est particulièrement attaché et à laquelle il permet beaucoup de choses, notamment une quasi liberté d’expression auprès des médias.
Ce monopole de la parole est semble-t-il, définitivement acquis aux syndicats de policiers sur les médias. Un abandon volontaire de prérogatives de la hiérarchie et bien entendu de l’autorité judiciaire compétente qui souvent ne dit mot …et consent !
En effet, depuis nombre d’années maintenant, notamment depuis que le Président est passé par le Ministère de l’Intérieur, les syndicats de police ont, de facto, procédé à une prise de pouvoir sur les médias. Les politiques croient avoir ainsi gagné la paix sociale et évidemment développé leur emprise dans ce milieu très particulier. Il est vrai que l’on a assisté, récemment encore, à des transferts bien visibles de syndicalistes policiers vers des responsabilités, voire des mandats électifs, au sein de l’UMP (exemple Bruno BESCHIZZA, Ex-secrétaire général du syndicat Synergie-Officiers, devenu Sous-Préfet par la grâce de Dieu ! et conseiller régional d’Ile de France). La gauche en avait fait tout autant. !
Désormais pas un « fait divers », n’importe où sur le territoire national, qui ne nous vaille l’expression, y compris en direct sur les chaînes d’information continue, d’un ou plusieurs syndicalistes de
Toutes les chaînes, au siège et dans leurs bureaux régionaux, disposent donc des coordonnées et de la photo de tous ces syndicalistes susceptibles d’intervenir sur les ondes. Par conséquent, même sans être sur les lieux ou appartenir au service qui est en charge de l’affaire, les syndicalistes s’expriment librement et à l’abri de toute remontrance hiérarchique puisque leur statut d’élu (ou simplement de désigné par leur Syndicat !) les protège. Quant aux Procureurs, pourtant seules autorités compétentes pour diriger les enquêtes, rares sont ceux qui ruent dans les brancards et remettent les syndicats à leur juste place : celle d’exécutants auxiliaires de justice, sous la coupe et le contrôle du judiciaire.
Au premier degré, on pourrait croire que les journalistes sont plutôt satisfaits de cette situation qui leur assure une nourriture abondante et rapide. Pas si sûr ! Car la méfiance est désormais un peu revenue au rendez-vous et les vrais professionnels, encore assez nombreux, restent avant tout soucieux de vérifier la qualité et la véracité des informations données…et de ne pas se faire manipuler.
Pour clore ce propos un peu durs sur les mœurs de nos homologues de la Police, je dirai que pour le moment la Gendarmerie reste, au moins sur ce plan de la relation avec la presse, à la hauteur de ce qui peut et doit être fait et qu’elle ne réussit pas moins mal pour mettre ses actions positives en valeur. Dieu nous préserve cependant des projets, non avoués, des gouvernants actuels à savoir d’être un jour absorbés par cette Police avec laquelle les différences de culture et de comportement sont si grandes. Ce marigot ne nous plait pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout !
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