Touche pas à ma vie !
Ça y est, c'est reparti. Après le mariage homo, voilà la deuxième tarte à la crème avec laquelle les « progressistes », ardents partisans d'une « meilleure citoyenneté » veulent nous faire oublier que la gauche s'est, en grande partie, mise platement au service du Très Saint Profit et s'est assise sans mourir de honte sur la Démocratie et la République en adoptant le traité de Lisbonne contre le Peuple, la gauche collabo qui vote pour la poursuite de la guerre de Botul-Lévy (sauf Emmanuelli, merci Henri !) voilà donc, comme prévu, la marionnette EUTHANASIE sortie de sa malle poussiéreuse.
Tout ça « grâce » au docteur Bonnemaison qui aurait « abrégé les souffrances » d'au moins quatre malades. Et le net de s'enflammer avec pétition à l'appui, la mise en discours revenant à Jean-Luc Romero, le pâtissier spécialiste préposé aux deux tartes à la crème précitées.
Il existe en France, au sujet de l'euthanasie, une loi que, personnellement, je trouve impeccable, la loi Léonetti. Elle permet au malade ou à son entourage de faire stopper tout acharnement thérapeutique qui serait jugé injustifié. Elle demande au médecin de se donner tous les moyens de vaincre la douleur des malades en fin de vie, même si cela met en danger la vie de « patient ». Ce qui autorise bien des choses...
En revanche, elle exige l'accord du patient (où de sa famille s'il lui est impossible de le faire) ET une prise de décision collégiale au niveau du personnel médical.
Ces deux exigences ont été ignorées par le docteur Bonnemaison. Une de ses victimes n'aurait pas été atteinte d'une maladie incurable. L'enquête avance. Ce n'est pas à moi de le juger. Il sortait, semble-t-il d'une période « difficile ». Mais cela souligne bien la nécessité du respect des conditions d'application de la loi Léonetti.
Par contre, les réactions qui ont suivi ont de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. Au nom de ce qui s'est passé, on demande au contraire la facilitation de l'euthanasie. Le permis de tuer.
Vous êtes des citoyens, libres, vous faites ce que vous voulez de votre vie et de votre mort.
C'est le cas. Personne ne vous empêche de vous jeter à l'eau, de mettre les doigts dans la prise ou de sauter par la fenêtre.
Mais si je suis très malade hein ? Simple, vous écrirez un testament et votre médecin sera sommé de vous expédier dans un monde meilleur (où dans le néant des origines pour les non-croyants).
Sauf que...l'homme qui prend des poses bravaches devant sa feuille de papier, le stylo à la main, ou devant une caméra de télévision, n'est pas le même que celui qui va se retrouver devant le dernier mur !
Je me souviens d'une de ces émissions qui font rire tout le monde, mais que beaucoup regardent en douce, de Jean-Luc Delarue. Une femme dont le mari était dans le coma depuis plus d'un an témoignait. Ils avaient rédigé tous les deux un papier demandant que l'on mette fin à leurs jours en cas d'infirmité grave. Le mari a eu un accident de la circulation. Coma. Son épouse a hésité à appliquer ce qu'ils avaient décidé. Puis ils ont réussi à communiquer de nouveau en se touchant les doigts, une sorte de morse « tactile ». Et madame affirme qu'ils vivent tous les deux, depuis, une nouvelle histoire d'amour et que toute pensée d'euthanasie est désormais chassée. C'est une aventure extrême mais les changements de valeurs face à la mort sont fréquents.
Les « anciens » amateurs de foot se rappellent de Jean-Pierre Adams.
Avec Marius Trésor, ils formaient la « garde noire », les deux arrières centraux de l'équipe de France. Suite à une anesthésie ratée, il est entré dans le coma en 1982. cela fait...29 ans ! Pour lui, sa femme et ses enfants, il n'a jamais été question d'euthanasie. Et toute le famille vit, avec beaucoup de tendresse, autour de lui.
Pour les tenants de la formidable avancée « citoyenne et sociétale », je voudrais rappeler que le grand précurseur de l'euthanasie portait une curieuse petite moustache sous le nez :
http://www.ushmm.org/wlc/fr/article.php?ModuleId=57
Je vous entends hurler. Bien sûr, ça n'a rien à voir ! Encore que....
La Hollande est un pays moderne et libéral qui, en premier, a légalisé l'euthanasie. Comment ça se passe ?
C'est simple. Le comité des Droits de l'Homme a mis en garde les Pays-Bas :
« la pratique euthanasique s’est emballée et le pouvoir des médecins est devenu incontrôlable ».
« Tout se déroule donc comme si la législation augmentait la permissivité et la tolérance envers l’acte euthanasique, à la fois chez les médecins et chez certains malades. Bref, une fois institutionnellement et officiellement approuvée et pratiquée, l’euthanasie développe sa propre dynamique et résiste à toutes les procédures de surveillance sensées la contenir. »
et surtout :
« S’exiler pour survivre
Il existe enfin un dernier point extrêmement inquiétant qui était jusqu’ici parfaitement méconnu. On l’a dit, la loi semble être l’aboutissement d’une réflexion consensuelle de la société hollandaise dans son ensemble. Pourtant, ce consensus paraît s’effriter plus qu’on ne le pense. L’Ordre des médecins allemands fait état de l’installation croissante de personnes âgées néerlandaises en Allemagne, notamment dans le Land frontalier de Rhénanie du Nord-Westphalie. D’après la mission parlementaire française qui rapporte cette information de taille, « s’y sont ouverts des établissements pour personnes âgées accueillant des Néerlandais. C’est le cas notamment à Bocholt. Ces personnes craignent en effet que leur entourage ne profite de leur vulnérabilité pour abréger leur vie. N’ayant plus totalement confiance dans les praticiens hollandais, soit elles s’adressent à des médecins allemands, soit elles s’installent en Allemagne. De telles réactions dont la presse allemande s’est fait l’écho démontrent que les pratiques médicales hollandaises sont mal vécues par une partie de la population [5] ».
Loin d’être le théâtre d’un tourisme de la mort, la dépénalisation de l’euthanasie conduit bien au contraire à un exil des personnes les plus fragiles. Faudra-t-il que les Nations-unies fassent rentrer dans la catégorie des réfugiés les personnes malades, handicapées ou âgées qui émigrent par crainte d’être euthanasiées ?
Dernière leçon à tirer de tout cela. Des parlementaires français, tous partis confondus, n’ont de cesse depuis plusieurs mois de vouloir enfoncer un coin dans la loi Leonetti [6]. Dès qu’une niche législative le leur permet, ils ont la fâcheuse habitude de mordre en déposant des projets de loi qui ne sont souvent que de vulgaires copier-coller de la loi néerlandaise. La réalité que nous venons de décrire, qui vaut aux Pays-Bas d’être rappelés à l’ordre par le Comité des droits de l’homme des Nations-unies, suffit à discréditer sévèrement la démarche idéologique de ces députés. »
Si ces charlatans sonnent à votre porte, la bouche en cul de poule ou la seringue à la main, il vaut mieux avoir un bon calibre dans son tiroir !
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